Au moment où la crise s'intensifie, les banques vacillent.
Que deviendra notre argent ? Courons-nous des risques ? Ne faudrait-il pas envisager la nationalisation des banques ?
Autant de questions qui nous préoccupent aujourd'hui et tès certainement ... demain !
Depuis la fin du mois d’août, les banques européennes ont perdu pratiquement la moitié de leur valeur en bourse. Dans cette immense tourmente financière, elles sont devenues les cibles de la spéculation. Bien évidemment, une telle situation était à prévoir en raison d’un Europe criblée de dettes depuis de longues années.
Dans de telles conditions, les investisseurs se posent de nombreuses questions, et se demandent notamment si les établissements bancaires qui possèdent énormément d’actions, pourront faire face en cas de faillite d’une ou de plusieurs nations européennes, telles la Grèce, l’Espagne, le Portugal et maintenant l’Italie, pour ne citer que les principaux Pays de l’Union en difficulté.
A l’heure d’aujourd’hui, il est devenu pratiquement certain que l’Etat grec va se retrouver d’ici quelques jours voire quelques semaines dans une faillite inévitable, tant son endettement est devenu astronomique.
En résumé, la menace de la crise bancaire réapparait, avec en fond de décor une nouvelle récession alors que la croissance est quasiment nulle, que ce soit sur le continent européen ou aux Etats Unis.
La certitude est que personne n’arrive à plus gérer les tensions croissantes qui survolent la planète, et même Christine Lagarde Directrice générale du FMI à qui on peut attribuer objectivement une certaine compétence, ne parvient pas à maîtriser par ses propositions, la colère de nombreux politiques européens comme celle de la plupart des banquiers. Il faut dire que le Fond Monétaire International a commis des erreurs dans ses calculs, en particulier en estimant ces jours derniers à 200 milliards d’euros le besoin de recapitalisation des banques européennes, si ces derniers devaient comptabiliser leur exposition au risque souverain de six pays dans la détresse, à savoir : la Grèce, l’Irlande, le Portugal, L’Espagne, l’Italie et la Belgique. En réalité, le FMI ne parait plus sûr du tout de ce montant.
De son côté, pour calmer les esprits, Laurence Parisot, patronne du MEDEF clame tout haut une phrase sur laquelle on peut avoir de sérieux doutes : « Nous avons les banques parmi les plus solides du Monde » a-t-elle déclaré en appuyant son argumentation sur les fameux « tests de résistance » menés en juillet sur les banques européennes ? Et quand on sait que ces résultats très optimistes ont été obtenu par un calcul savant qui évitait certains critères importants, on peut se poser des questions comme l’on fait aujourd’hui de nombreux économistes qui remettent en cause la véracité de ces tests.
Quoi qu’il en soit, chacun y va de son commentaire, optimiste ou pessimiste, selon les humeurs, les orientations ou les convictions des spécialistes de la crise. Mais dans les faits, il faut admettre sans pour autant voir l’avenir en noir, que la majorité des banques de l’Europe sont en très mauvaise passe. C’est ainsi que certains établissements bancaires ont de graves difficultés pour se refinancer ; elles sollicitent des rallonges de la Banque Centrale qui les acceptent pour éviter si possible le « remake » de la crise financière de 2008, période où les banques très prudentes ne se prêtaient plus, le tout entraînant alors un crédit rare et une douloureuse récession.
Et puis, souvenez-vous … Voici trois ans, la Banque Lehman Brothers avait fait faillite. De cette déroute, il faut tirer maintenant une véritable leçon, et donc apporter des réponses afin de résorber la montagne de dettes souveraines qui menace une fois de plus de déstabiliser l’économie de la planète.
Et le Monde n’a pas besoin de cela !...
Déjà en 2009, certaines banques avaient été nationalisées en Grande Bretagne comme aux Etats-Unis. Mais à défaut de règles très précises et astreignantes, la moralisation de la finance n’avait pas eu lieu.
A l’heure actuelle, il faut impérativement réagir et prendre les mesures qui s’imposent.
En conséquence, il faut rapidement nationaliser l’ensemble du secteur financier. Et tout au moins, le temps de restructurer les dettes publiques à l’échelon européen et de moraliser les pratiques bancaires.
C’est l’avis de Jacques Attali qui a expliqué sur le site du Washington Post que « la question de lanationalisation mérite d’être posée ».
Par ailleurs, Marc Fiorentino, banquier d’affaires, estime sur Nouvelobs.com « qu’il faudrait que leG20 décide d’une grande conférence mondiale pour restructurer la dette publique ».
Cette conférence devrait imposer l’obligation de retrouver un équilibre budgétaire en trois ans, et considérer le déficit comme illégal. Ici encore, de telles mesures supposent la nationalisation des banques pendant au moins 3 ou 4 ans, et de réaliser ce qu’on aurait dû faire d’ores et déjà en 2008 au lieu de les renflouer sans aucune contrepartie : en quelque sorte interdire aux établissements bancaires les activités de marché et les concentrer sur leur métier initial à savoir, le prêt d’argent aux entreprises et aux particuliers.
Bien évidemment, il n’existe aucun remède miracle pour se relever d’une crise financière sans précédent. Et la seule solution possible se dessine donc dans la nationalisation du système bancaire. C’est d’ailleurs ce qu’ont compris les politiques (en particulier ceux de gauche) qui prônent chacun à sa manière et avec certaines nuances un projet où la puissance publique possède les moyens de contrôler l’ensemble des établissements bancaires.
De toutes ces réflexions émanant des spécialistes de l’économie ou de la classe politique, je retiendrai volontiers les argumentations de Jacques Généreux qui considère que toute recapitalisation par la puissance publique devrait s’accompagner d’une prise de contrôle de l’Etat afin de préserver le rôle de financement de l’économie des banques.
« Il faut mettre dit-il, les finances publiques à l'abri des marchés, des flux spéculatifs et des agences de notation, en interdisant le financement des banques sur les marchés mondiaux ou bien en créant un pôle public bancaire finançant les biens publics et les investissements des collectivités territoriales ».
Ainsi pour l'économiste, nationaliser les banques serait la solution la plus simple pour restructurer l’ensemble des dettes.
Epilogue
A cette heure, en évidence, nous ne pouvons connaître le dénouement de la crise. Il faut savoir simplement que les Etats Européens plutôt à droite dans leur majorité, ne sont pas très ouverts pour étudier prochainement un quelconque projet de nationalisation.
Il est donc probable qu’un autre scénario de sortie de crise soit envisagé : en particulier, celui d’un passage d’éponge par la Banque Centrale Européenne qui face au risque systémique, reprendra sur son bilan le gros de la dette des souverains insolvables. Dans ce cas spécifique, c’est la BCE (donc le contribuable in fine) qui paiera la note. Certes, les banques seront sauvées, mais ce sauvetage sans conditions imposées, les encouragera dans l’idée que tout est permis.
Ce dernier scénario inquiète largement les économistes qui pensent avec certitude que rien ne changera dans le comportement des banquiers, avec sans aucun doute à l’horizon, le spectre d’une prochaine crise.
Pierre-Alain Reynaud
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La nationalisation des banques doit se faire sans indemnisation ni rachat aux gros actionnaires. Il doit s’agir d’une expropriation totale et définitive des capitalistes financiers et non d’un moyen de sauver ces derniers façon Attali.C’est trop facile de vouloir « nationaliser » provisoirement (l’auteur parle de 3 ou 4 ans) le temps que la population éponge les pertes et de reprivatiser dès que les profits réapparaîtront.
Le monopole bancaire de service public une fois créé doit être placé une fois pour toutes sous le contrôle de la population et des travailleurs du secteur...
De plus il est évident qu’il faut, dès maintenant, refuser de rembourser la dette illégitime à ces mêmes banquiers qui la détiennent en grande partie et qui se sont déja suffisamment gobergés en intérêts...
"En conséquence, il faut rapidement nationaliser l’ensemble du secteur
financier. Et tout au moins, le temps de restructurer les dettes
publiques à l’échelon européen et de moraliser les pratiques bancaires."
après avoir craché sur l’état trop social, voila que on nous parle de nationaliser les banques. ils nous prennent pour des vaches à lait et ils aimeraient que le peuple paye les pots cassés une fois de plus. démerdez-vous avec votre cirque, aurait-on envie de dire.
si on doit nationaliser les banques, ce n’est pas à leurs conditions, c’est sans rachat ni indemnités, MAIS ILS DOIVENT GARDER LEURS DETTES, ON N’EN VEUT PAS, ELLES NE SONT PAS A NOUS.
Lagarde a dit deux choses contradictoires : « les banques européennes sont solides » et « les banques européennes doivent doubler leurs fonds propres » !
Le message adressé aux marchés est clair : ne vous affolez pas, les contribuables vont payer.
Si le peuple râle un peu trop fort, on nationalisera à grand bruit les banques, en indemnisant aussi discrètement que généreusement les actionnaires ; et quand elle seront renflouées, on les leur re-privatisera discrètement et à vil prix !
Tout ça c’est des manœuvres orchestrées par les institutions libérales pour faire baisser les salaires et les protections sociales : on affole les marchés (*) qui menacent de faire tomber les banques ’too big to fail’ ce qui ferait tomber les économies : et les dirigeants politiques réagissent conformément à ce qui est attendu, la rigueur !
(*) « La bourgeoisie est un veau qui prend sa pendule au mot à chaque fois qu’elle retarde » (Victor Hugo cité ce matin par Philippe Meyer ce matin sur France Culture)
et il en est hors de question ça suffit comme ça ils font la preuve que leur système n’est pas viable et ils nous entrainent au fond du gouffre pour qu’ils puissent se maintenir à flot.
c’est qu’ils recapitaliseront les banques, nationalisées ou pas, et sans nous demander notre avis.
Les marchés sont stupides, mais leur stupidité a des répercussions immédiates sur l’économie.
La démocratie est plus intelligente que les marchés (François Hollande), mais son avis, tout le monde s’en fout, à commencer par Mr toulemonde qui est persuadé que si la majorité ne dit pas comme qui, c’est al majorité qui a tort.
Il y a même des gens pour vous parler de dictature de la majorité ! C’est dire !
D’accord avec jaja et chapoutier, le coup de renflouer les établissements bancaires, on nous l’a déjà fait en 2008, et on voit où ça nous conduit.
Si nationalisation il y a, cela doit être la nationalisation de la partie dépot de ces banques, et pour le reste (investissement), qu’elles se démerdent toutes seules.
De plus cette nationalisation devra être totale, définitive et sans conditions, on a déjà payé une fois, ça suffit.
il faut nationaliser sans contrepartie. ils se sont assez goinfrés.
mais pas seulement :
attention danger ! la Grèce est en faillite parce que les armateurs, les riches ,les commençants qui trichent etc....ne payent que peu ou pas d’impôts. pendant que leurs dépenses somptuaires augmentent . premier buget Grec : l’armée !!
c’est de la folie douce !
les mêmes en France grâce à sarko font de même !! niches fiscales, fraudes en tous genre.....
dans un an nous sommes au niveau de la Grèce.
il faut exiger de toute urgence la suppression de toutes les niches fiscales et embaucher une armada de controlleurs pour coincer les fraudeurs et les mettre en tôle ! ils sont en train de ruiner le pays ;
seuls les fonctionnaires et les salariés payent réellement leurs dû. la plupart des artisans, commerçants, prof libérales , agriculteurs, artistes, sportifs ;.. etc..... trichent par milliards
sans compter Total, les grandes entreprises etc...... qu’il faut même aiderà délocaliser !!
les riches continuent de toucher les chèques du bouclier fiscal pendant que nous empruntons pour faire vivre le pays. C’est ahurissant !!
Je ne sais pas pour vous, mais qu’en est-il juridiquement de l’utilisation des Fonds Public pour sauver les banques privées ? Eh bien, notre très bon système juridique à un nom pour cela :
Abus de biens sociaux
L’abus de biens sociaux est
défini par
l’article L 241-3 du code de commerce pour les SARL et par
l’article L 242-6 l’article
L 242-6 pour les
sociétés par actions. Il est défini en des termes identiques par ces deux
textes comme le fait pour les dirigeants "de faire, de mauvaise foi, des
biens ou du crédit de la société, un usage qu’ils savent contraire à
l’intérêt de celle-ci, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre
société ou entreprise dans laquelle ils sont intéressés directement ou
indirectement". L’abus de biens sociaux est ainsi un acte qui est
contraire à l’intérêt social , qui est fait de mauvaise foi et accompli à
des fins personnelles, dans un intérêt personnel.
Les banques n’en ont rien a faire de l’état , croyez vous que ce sont elle qui détienne la dette de la France NON très peu seulement 14% ,Oui mais 14% de 1600 milliards ça fait du bruit oui ça c’est sur mais le reste les 86% de cette dette elle est détenu par qui environ 20% auprès des compagnies d’assurance et le reste par des non résidents ce qui nous rends très mais alors très vulnérable aux marchés . Le terme de « non-résidents » recoupe une série d’acteurs : fonds de
pension, grandes banques, compagnies d’assurance, fonds souverains... Il
est impossible de savoir précisément quel pays possède le plus : la loi interdit la divulgation de cette information,
à part aux vendeurs eux-mêmes. Ce qui pose question : la provenance des
possesseurs de dette revêt en effet un caractère de plus en plus
crucial. La Grèce ou le Portugal, qui avaient également une dette
majoritairement située à l’étranger, en ont ainsi payé les conséquences.Attendez qu’une agence de notation nous moinsse et vous allez voir ,on va pleurer notre mère comme ont dit vulgairement. mieux vaut faire passer une lois interdisant aux banques d’affaires et de dépôts de spéculer sur les marchés et de réservé cela aux banques d ’investissement et en cas de problème votre argent ne risquera RIEN et l’état les laissera crever on ne peux jouer indéfiniment avec ce genre de magouille qui consiste a toujours vouloir renflouer les banques c’est trop facile pour elle et le fait de les nationaliser ne change rien si ce genre de lois n’est pas passé . http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/10/a-qui-appartient-la-dette-de-la-france_1558009_823448.html
Je suis d’avis que la nationalisation des banques est une mesure qui doit être accompagnée d’autres. Autrement, elle laisserait encore trop de degré de liberté et de pouvoir à quelques uns.
Il faudrait également que :
la création monétaire redevienne un droit publique.
Décentraliser les banques (la création monétaire ne doit pas être un droit laissé à une seul organisme)
pour tout emprunt, l’intérêt doit être injecté dans le système. Sinon la masse monétaire ne contient que les capitaux et le remboursement de l’intérêt n’a pas lieu d’être.
Les entreprises nationalisées n’ont pas de meilleurs résultats que les non-nationalisée.
Il faut simplement les laisser faire faillite.
Nationaliser c’est laisser un système en place.
Il faut
Il faut laisser faire faillite, mais sauver les simplement les clients !
Il faut supprimer les lois prudentielles.
Ca fait une grosse différence.
L’économie aillant horreur du vide de nouvelles banques viendront remplacer les défaillantes.
Le premier agent immobilier de France c’est la banque. La nationalisation n’obligerait pas les banques à solder les actifs. Une faillite obligerait à liquider les actifs. En suivrait une baisse massive de l’immobilier et permettrait de résoudre par l’afflux de bien immobilier à loger la france qui se loge mal.
Les crédits en cours se solderaient par une négociation avec le mandataire et offrirait aux emprunteurs des sorties intéressantes.
En suivrait une progression du pouvoir d’achat pour la masse et défavoriserait simplement sur le court terme les investisseurs qui se rattraperaient sur le long terme.
En finir avec les obligations prudentielles sur les PME et TPE. Permettre aux banque de prendre des risques à leurs risques et périls.
Ca permettrait l’éclosion de nouvelles entreprises.
En Islande une banque a réellement fait faillite, et c’est un pays largement sur la voie du redressement alors que plus touché que les autres. Exemple à suivre.
faut attendre qu’elles se ramassent et les nationaliser pour rien , et qu’après cela elles ne fassent plus que banques de dépot . les spéculateurs peuvent se le carrer profond !
Laissons de côté un instant le décroissancisme et ses bonnes raisons.
Oublions également les misèrables du monde comme d’habitude.
Raisonnons croissanciste rien que pour nous. Une croissance de 2 ou 3% ressort comme nécessaire pour continuer à vivre grassement (services sociaux inclus). Une croissance impose, c’est incontournable, en plus du sang financier habituel, du sang financier supplémentaire. Il nous faut donc 3% de sang de plus par an
Il se produit dans les 2300 T d’or par an. A 44 000 € le kilo, ça fait 100 milliards de plus par an. Le PIB mondial fait 46 000 milliards € 3% de 46 000 c’est 1400 milliards. La production d’or couvre donc 3% seulement de la croissance. Manque 97% de véritable or de plus chaque année.
L’année N, il faut donc, pour que l’économie mondiale puisse produire 103% du PIB de N-1, qu’on ajoute aux 3% de part de croissance que fournit l’or, 97% de papier en plus. Aux 2300T d’or vrai remontés de terre chaque année, il faut ajouter 74 000 T d’or faux fabriqué en papier. L’année N+1, à production d’or égale, c’est plutôt 74 200 T d’or faux qu’il faut encore ajouter. Au terme de 10 ans, face à 23 000 T d’or vrai remonté du sol, on aura ajouté 800 000 T d’or bidon sous forme de papier (en vraie monnaie papier ou monnaie électronique, titres, obligations, CDS, tout ça inclus)
Etant donné la masse très importante des Terriens qui PIBent et qui ont besoin de 3% de PIB de plus par an, la production d’or ressort comme étant très insuffisante. Même en y ajoutant les diamants et autres minéraux précieux qu’on peut conserver (et non brûler comme le pétrole ou le gaz) il est indispensable de créer à peu près 30 fois plus de valeurs plus« légères ».
L’or est superbe, il fascine des tas de gens, beaucoup ont tué père et mère pour lui. Il s’en produit 1400 T de ce produit qui file la fièvre et rend fou mais il nous faut encore inventer des bidules plus légers qui nous fassent 30 fois plus fasciner. Et cela chaque année, sans jamais faiblir d’inventivité.
Sans ces ajouts de valeurs légères (Billets, monnaies, titres, actions, certificats, toutes choses dont la valeur doit flamber sinon plouf) il ne peut pas y avoir de croissance par rapport à l’année précédente.
Disons que si on ne produisait pas ces valeurs légères, le sang économique ne devrait croître que des productions de valeurs dures (Or, platine, argent, diamants, rubis) Ce qui, si on y allait d’un seul coup, nous ferait régresser (par manque de liquidités) vers le Moyen-âge voire Astérix. Puis, de cette situation en Astérix et toujours compte tenu que nous sommes au moins 3 milliards d’humains sur les 7 à vouloir de la croissance, nous devrons ensuite nous contenter d’un taux de croissance de 0,03% / an. Ce qui fait à peu près un menhir ou un pont de bois de plus tous les 8 ans mais pas les deux à la fois.
Si nous ne voulons pas de ça, il nous faut forcément créer chaque année 74 000 tonnes-équivalent-or de valeurs légères.
Ce que nous savons faire, avec l’aide des géniaux amiricains.
Le problème c’est que par moments, peut-être pour avoir créé un peu trop vite trop de valeurs légères, surtout carrément fondées sur des productions futures (crédit inconséquent) on se met à douter de la vraie valeur de ces 74 000 tonnes-équivalent-or annuels.
Oui, critiquons les banques qui ont inventé tant de valeurs légères appuyées sur tant de non véritable travail ou sur du travail à venir qui ne sera jamais fourni because chômage. Mais une fois ces reproches faits, on fait quoi ? Comment est-il possible de fabriquer de telles quantités de valeurs légères nouvelles chaque année qui soient définitivement sûres ?
Il n’y a pas de solution les amis. Nous sommes allés trop loin, beaucoup trop loin déjà. Ca fait trop longtemps que nous nous vautrons dans le confort sans avoir transpiré, rien qu’en ayant tapé sur des touches de clavier, rien qu’en ayant écrit des livres, rien qu’en ayant chanté, dansé, rien qu’en vivant à crédit.
Dans les peuples primitifs, il n’y a pas de gens qui passent 365 jours par an à chanter et danser, à faire de la psychanalyse, à réfléchir sur la politique, sur les étoiles, sur DSK, à clavioter sur les forums en maudisant tout ce qui bouge et respire.
Rien qu’en France, c’est facilement 20% des gens dits actifs qui ne produisent que du vent toute leur vie (sans rotation, sans chacun son tour). Quant aux inactifs...Quant à ceux qui à 30 ans n’ont encore « travaillé » qu’à leurs chères études...
Par chance, figurez-vous que malgré la défiance actuelle, il reste encore un paquet de cinglés qui adorent essayer de se faire de la thune en bourse. et le seul fait qu’il y ait beaucoup de joueurs passionnés par ce jeu, fait automatiquement gonfler les cours de tout ce qu’ils tripotent, ce qui crée de la valeur légère. Beaucoup de valeur bidon.
Lorsqu’un pays produit des valeurs dures, de l’or ou même du pétrole (il ne se garde pas mais peut s’échanger directement contre de l’or), il peut nationaliser. Pas de boursicoteurs, pas de survalorisations, pas de bulles, mais ça suffit à condition de produire 3% de produits miniers de plus par an, ce qui est faisable pour certains pays
Kadhafi, Saddam, Chavez, pouvaient donc nationaliser.
Un canal comme Panama, Suez, oui, ça peut se nationaliser puisque c’est un passage obligé pour le monde entier, c’est quasiment du dur. Versailles, Cnatilly, le Louvre, oui, ça peut se nationaliser, c’est relativement rare, c’est un peu dur.
Mais à part ces quelques châteaux, quelques bancs d’Arguin, quelques Joconde, quelques vaccins, quelques carrés de soie, que produisons-nous de vraiment dur, de rare et surtout de plus chaque année ?
Rien.
Sans les Ponzi, sans les bulles, chers amis, c’est retour à la case Astérix.
Nous étions, il y a très très longtemps de vrais travailleurs. Nous sommes devenus des croyance-dépendants. Nous ne vivons plus que de croyances (au nombres desquelles il y a nos Lumières, nos Idées, nos Idéaux, nos Musiques et nos Théories). Alors dès que nous croyons moins, plouf.
Nous avons encore bien de la chance que quelques millions de vrais travailleurs soient fascinés par nos foulards Hermès. Nous avons encore bien de la chance que tant de gens aient besoin des armes que nous fabriquons et qu’ils aiment autant la Tour Eiffel.
Prions, chers croyants, prions pour que les autres continuent de croire le plus longtemps possible en nos valeurs légères. En Brigitte Bardot, en Cannes, en Rodin, en paris plage, en Areva...
Ce qu’on peut faire de pire pour flinguer cette croyance des autres en nos valeurs légères ?
« Sans les Ponzi, sans les bulles, chers amis, c’est retour à la case Astérix. »
C’est une évidence !! Les actifs boursiers des entreprises sont ré-évalués chaque année à la date de bilan. Et si il y a variation positive, elle entre dans le résulat et donc dans l’assiette de l’impot même si il n’y a pas eu vente...
Pour l’immobilier c’est pareil. Non seulement l’Etat se sert à chaque plus value, mais en prime à chaque changement de propriétaire les collectivités encaissent les droits de mutation. Plus le bien est cher plus ces droits sont élevés.
Vous faites partie des très rares Français à piger que notre économie, (la nôtre en particulier) a besoin de bulles dans son sang financier.
Lorsqu’une des bulles enfle trop vite (elle enfle rarement seule, elle entraîne souvent d’autres bulles avec elle) notre croyance bullissime en elle n’a pas le temps de prendre racine, beaucoup sont sceptiques et elle peut se dégonfler brutalement. Larmes et cendres alors. Amertume alors. Et là on dénonce les bulles, on les péjore, on insulte tous ceux qui ont fait cette mousse.
Et pourtant, il nous en faut de la mousse désirable puisque nous ne produisons ni or ni diamants ni perles.
Parmi les choses que dans notre vie fortement consumériste nous parvenons à conserver, il y a deux ou trois bijoux de famille, un peu de billets de banque, une maison, un faux Matisse. Ceux d’entre nous qui, en toute irresponsabilité (car à mes yeux, la lucidité n’est pas une affaire de connaissance mais une affaire de responsabilité) dénigrent les faiseurs de mousse, les ponziditateurs, qui hurlent qu’il faut les enfermer 135 ans en prison et même les pendre au bout d’une grue, ont leurs propres avoirs fondés sur une croyance, sur une mousse.
Dans le bruit, il existe un phénomène de masque. Le bruit le plus fort couvre le bruit le plus faible et ressort alors comme seul bruit. Ce phénomène de masque existe dans toute notre psychologie. Toutes nos croyances, que les agnosistes ignorent avoir, fonctionnent selon un principe de masque où la croyance la plus forte domine nos autres sentiments (dont des croyances inverses, plus prudentes) et cela de manière alternative, tantôt une croyance domine, tantôt une autre. Pendant que nous hurlons qu’il faut pendre les ponziditateurs qui ont raté leur mousse dorée, nous dénions que tous nos biens reposent sur du moussage. Nous dénions également, qu’à moins d’avoir fourni aux gens du charbon, de la farine et des oeufs, nous n’avons, le cul sur notre chaise à 5 branches roulettées, fourni que de la mousse.
Quel pays au monde contient autant de citoyens conseilleurs ? Psys, pharmaciens, enseignants, coach, avocats, notaires, décorateurs, agent immobilier, banquiers, trader, négociant, marchand d’armes, designer, architecte, écrivain, politicien, éditorialiste, journaliste, plublicitaire, qui n’est pas conseiller ?
90% des actifs français ne produisent rien de plus que du conseil, donc très exactement de l’agent moussant ; « Prenez cette crème, ça vous rendra plus belle » Et voilà la crème devenue dorée.
Le bon conseil français, l’avis français a donc de plus en plus prévalu dans l’Hexagone, surtout depuis Louis XIII, Gutenberg, Ferry, et les Français l’ont également très bien vendu à l’étranger (c’est le fondamental du racisme où un Français écrivait « Non seulement il est laid et marche mal, mais en plus il respire mal, le nègre »)
Et notre problème, depuis la mondialisation et la décolonisation, c’est que notre agent moussant ne ressort plus aussi doré qu’autrefois, c’est qu’il y a d’autres agents moussants dans le monde qui prennent la main et c’est que nous n’avons vraiment plus rien d’autre à vendre.
Lorsque Pompidou avait -premier président à le faire- voyagé dans le Monde en Concorde, il produisait exactement de la bonne mousse française « Gagnez du temps, gagnez de l’argent, en prenant le Concorde. Croyez dans le génie français » (Bon, on taisait que cet avion était glouton de pétrole non hexagonal)
Lorsque Giscard récupèrait des diamants (il y en avait très peu et c’était broutille mais ça a fait grand bruit) il tuait notre moussage car il faisait apparaître que ce qui vient du sol vaut plus que ce qui vient de nos Lumières. (L’impact de la place Vendôme, qui valorise trop les produits miniers, est bien plus négatif que celui du festival de Cannes où l’on ne vend que de la vision, que du charme)
Comme nous n’avons rien comme ressources minières, nous devrions, sous les yeux du monde, jeter à la mer tout ce que les autres produisent de dur qui vient de leur sol, en manière de crânerie. Faute de faire ce genre de geste, nous avouons que le dur vaut plus que le léger qui sort de notre cerveau.
A l’ONU, Villepin allait à montrer au monde que nos Lumières valent plus que le pétrole.
Là, BHL vient de prouver le contraire.
Le plus sûr moyen de faire s’effondrer toutes nos valeurs, Tour Eiffel comprise, Areva comprise, Avenue Foch comprise, Perrier compris, Champagne compris, c’est de nationaliser nos organes qui produisent des bulles.
La Russie possédait pourtant d’immenses trésors durs dans son sol. La Chine aussi. Mais malgré cet avantage indéniable, leurs nationalisations n’ont permis à leurs gens qu’une vie très misérable et finalement, ces Etats communistes ont été contraints de reconnaître qu’il fallait, si l’on voulait vivre luxueusement, fabriquer quelque mousse.
Un peuple qui n’a rien de dur à vendre ne doit surtout pas virer communiste. A moins d’avoir envie de repasser par la case Astérix et d’y rester. Monaco, Luxembourg, Hollande, France, ne doivent surtout rien faire qui évoque le communisme où il est interdit de fabriquer des bulles.
L’idée de laisser couler les banques et de les reprendre pour 1€ symbolique à la barre du tribunal a déjà été évoquée par des économistes. Il faudrait recapitaliser, mais si dans le même temps, l’état-propriétaire décidait d’effacer la dette de l’état-client, ça pourrait ne pas coûter très cher au final.
Que la capitalisation boursière des banques est une chose.
Que leur note se dégrade est une autre chose.
Mais ce n’est pas pour autant que les banques sont en liquidation.
Une banque comme le crédit mutuel, n’est pas coté en bourse et ne dépasse pas les Aa3 et cela ne la fait pas boiter.
En fait j’ai plus d’interrogation sur les activités assurantielles : l’ACAM impose aux assureurs de provisionner une partie des risques liés à leurs contrats. Dans le cas des banques-assurances qui vont perdre des actifs se pose la question de ces garanties...
MONNAIE - Histoire, escroquerie actuelle et solution de remplacement + sites, articles, vidéos et citations en 108 000 signes et 108 liens :
http://bit.ly/otqNVV . Cette publication a
pour but de contribuer à la réflexion sur le fait monétaire, de faire un petit
historique de l’histoire monétaire, d’expliquer le principe de la création
monétaire et le fonctionnement du système monétaire mondial pour finalement
présenter une solution de remplacement au système actuel, le 100 % Money,
adapté à la France et au monde d’aujourd’hui. 1 / Réflexion générale sur le
capitalisme et son moyen de manipulation - 2 / Histoire - 3 / La création
monétaire actuelle - 4 / La réforme monétaire proposée par Fraternité
Citoyenne (Le 100% Money). En
abandonnant leur droit de produire la monnaie, les peuples se sont mis dans une
situation de servage vis à vis des banques. Une gigantesque escroquerie
monétaire met en difficulté les finances des états et diminue gravement le
niveau de vie des citoyens.
Quand 60 % à 65 % des Français enquêtés estiment que leurs élus sont « plutôt corrompus », n’y a-t-il pas urgence à traiter ce problème qui sape la confiance politique ? http://www.lemonde.fr/idees/article/201...