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Accueil du site > Actualités > Economie > G20 : non lieu général dans l’affaire de la crise financière

G20 : non lieu général dans l’affaire de la crise financière

Les responsables de la crise devaient être lourdement condamnés. Le capitalisme devait être refondé. Sarkozy et Brown annonçaient un "nouveau Bretton Woods", révolutionnaire. Mais le sommet aura finalement accouché d’une souris. Car on découvre aujourd’hui qu’il ne s’agissait que d’une rencontre amicale, sans ordre du jour, portant sur une crise dont les causes font débat, et qui se tient dans un pays maître sans gouvernement opérationnel.

LMOUS Du vague peu concret

Résultat ? Des recommandations au niveau mondial, floues et déjà évoquées à maintes reprises : relancer l’économie mondiale et stabiliser les marchés financiers de façon coordonnée, ouvrir la gouvernance économique mondiale aux pays émergents, encourager l’aide au développement, renforcer la transparence et la responsabilité, favoriser une régulation saine, et refuser le protectionnisme. Des principes plus que des "mesures"... ce que confirme le document, dans lequel les Vingt annoncent être "déterminés à prendre des mesures rapides pour mettre en oeuvre ces principes". A charge pour les ministres des finances de se débrouiller pour en faire sortir quelque chose de consistant.

LMOUS Du concret un peu... vague

Au chapitre des "mesures concrètes" : des recommandations concernant les normes comptables mondiales, la surveillance des agences de notation, l’amélioration de la gestion du risque bancaire, la réforme des institutions financières internationales. Impressionnant sur le papier, sauf que le document ne présente aucune contrainte, et que ces recommandations restent le plus souvent au niveau des intentions. En clair, rendez-vous en avril 2009, pour voir ce que les ministres des finances nous auront concocté, et voir quelles notes ils se seront données, car une auto-évaluation du "plan d’action" est aussi prévue à cette date.

LMOUS Comble de l’ironie...

Le document affirme que "ces réformes ne porteront leurs fruits que si elles s’appuient sur des économies fondées sur les principes du libre marché", insistant notamment sur les notions de "propriété privée", d’"ouverture des investissements" et de "concurrence". Bref, l’exact contraire de ce qui est en train de se produire : nationalisation du secteur bancaire et réduction de la concurrence par des rapprochements quasi-monopolistiques autorisés dans l’urgence. Faites ce que je dis, pas ce que je fais... Et après avoir affiché son intention de réguler les marchés financiers, le G20 annonce que "dans les douze mois à venir, (il s’) abstiendr(a) d’ériger de nouvelles barrières à l’investissement ou au commerce des biens et des services, d’imposer des nouvelles restrictions". Il fallait y penser !

LMOUS Comble de l’indécence...

Le communiqué final affirme que ces mêmes principes "ont sorti des millions de personnes de la pauvreté et permis une élévation importante du niveau de vie mondial", au moment où les pays développés réduisent drastiquement leurs aides au développement, où le nombre d’êtres humains exposés à la famine atteint le milliard (+250 millions en deux ans), où le Programme d’Aide Alimentaire (PAM) réduit ses actions, par manque de denrées, et qu’une grande partie de la récolte 2008-2009 des pays pauvres est condamnée, faisant redouter une famine des plus graves, selon Louis Michel, commissaire européen en charge du Développement.

LMOUS Le G20 pris les doigts dans la crise...

Oubliée la mise au ban des responsables, au contraire, on les remet en piste. Oubliée la refondation du capitalisme, au contraire, on insiste à nouveau sur ses principes les plus libéraux, en appelant ça "la réforme". Et les déclarations flamboyantes à la sortie de cette petite sauterie résonneront longtemps, dans le vide. Mais finalement, pouvait-on réellement attendre une révolution d’une institution qui, à la sortie de sa précédente réunion, en novembre 2007 en Afrique du Sud, affirmait que "le probable ralentissement de la croissance économique mondiale devrait être modeste"... ?

Il a fallu deux années de travail de préparation pour arriver à boucler le "Bretton Woods" original. C’est visiblement mal parti, mais l’espoir fait vivre...

Voir le document de la déclaration officielle du G20, et une vidéo illustrant la motivation de de notre ministre des finances...



Les mots ont un sens...

 


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27 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 17 novembre 2008 10:27

    Bonjour
    C’est bien ça : un sommet...d’hyprocrisie !
    Bush avait prévenu...

    Pour l’économiste PC Roberts, , Cette crise ne sera pas résolue par les politiques classiques,
    On est mal parti...

    « Cette crise n’est pas l’échec de l’économie de libre marché. Et la réponse n’est pas de réinventer ce système » (Bush)

    "Les Etats-Unis et leurs partenaires prennent les bonnes mesures pour traverser cette crise." (Bush)

    Leur sommet ne sera pas le nôtre !
    Bush veut réformer sans changer le système financier :

    Bush s’oppose à une refonte du système financier

    -A la veille du G20, George Bush défend le libéralisme


    • philbrasov 17 novembre 2008 19:34

      les américains en ce qui concerne l’ETAT US, sont sans doute plus inquiets de leur déficit publics que les états européens....
      Pour mémoire , l’etat US a une dette publique, de 65% idem l’allemagne , france idem, italie 105% grece 100% et japon 150%.
      Donc l’ETAT US a encore quelques cartouches, sachant que les déficits avec la crise vont s’acroitre de façon très très substentielle.
      Baisser de qq points l’effort militaire US permettrait de remédier imédiatement au problème.
      Pure problème politique..... de répartition d’un budget fédéral ...somme toute modeste eu égard au pays.


      les USA ont sans doute plus de cartes dans leur jeux que nos pauvres pays européens.





    • Cug Cug 17 novembre 2008 10:56

       Il n’y a rien à attendre de ceux qui ont mis la planête en coupe réglée !
       La crise actuelle permet plus de concentration, certains gagnent beaucoup d’argent (Greenspan par exemple), d’ici peu de temps, banques et finances concentrées dans les mains (les poches) d’un "petit groupe" rachèteront "l’économie réelle", la re-stucturont et auront un pouvoir qui n’a eu aucun égal dans l’histoire de l’humanité.


      • zarathoustra zarathoustra 17 novembre 2008 11:01

        Il eu éter ilusoire de croire que tout ces larbins de la finance allaient scier la branche sur laquelle ils sont ci bien instalés ,quand finirez vous par comprendre enfin que ces gens la ne sont que des parasites et qu’ils sont la cause à eux seul de bien plus de mort et de misere que toute les catastrophes naturelle réunies ensembles ! Tant que le citoyen de base se laissera tondre et mener a l’abatoire pour l’unique profit de cette pègre alors rien ne changera .Il faut créer des comités d’himeuble, de quartier, que les gens discutent et débatent de leur problemes entre eux et trouvent des solutions a leurs échelle et ne plus jamais déléguer ce devoir qui est le leur ,d’assumer leurs liberté ,a des gens politique qui prétendent les servires ,mais finisent par etre corompuent et qui finalement ce servent eux meme et leur petits copains avec !


        • Romain Desbois 26 novembre 2008 13:31

          Oui et commencer par changer de banque pour une structure financière coopérative éthique (cherchez vous trouverez) Il en existe une en france depuis vingt ans.
          Si tous les pleureurs d’aujourd’hui n’avaient cautionner ces banques en étant leurs clients, elles n’existeraient plus depuis longtemps, els subprimes n’airaient jamais existé.
          Pourquoi voulez vous qu’un Etat renfloue une banque qui n’a pas de clients ? La solution passait par nous tous, individuellement. Il n’est pas trop tard pour bien faire même si le mal est fait ;


        • michel michel 17 novembre 2008 11:09

           Nous sommes au dela du cynisme ou des conflits d’interets. Quelques egos entrainent le monde vers le
           gouffre. Par moment, je me demande si la solution n’est pas un G20 mais un sceance de psychanalyse
           collective, suivi d’une retraite pour meditater er apprehender la réalité des choses...

           Il est vrai que nous ne pouvions attendre d’eux un plan ’concret’ . mais un diagnostic lucide et
           partagé. Il est clair que le marché est aussi un puissant mecanisme d’organisation des pressions
           resultant dans une incapacité à voir. Agir requiert de la lucidité qui elle meme commence par cette 
           capacité à voir... mais pour cela il faut deja en avoir la volonté.

           La finance, est le moyen d’alimenter les outils concus pour resoudre nos problemes, et la liste est
           longue entre crises climatique, demographique, energetique et ecologique... 

            Refuser de traiter le probleme financier demontre une incapacité à traiter les autres problemes.

           Je crains que l’option prise consciemment ou non, soit de laisser aux forces que notre economie
           devrait contenir le soin de resoudre les choses.... 

           
           
           

           


          • Bof 23 novembre 2008 16:08

            @ Vous écrivez : " ...suivi d’une retraite pour meditater er apprehender la réalité des choses... " et bien dans les années 1980 , les très hauts dignitaires Chinois ont été ré-éduquer dans les champs où ils devaient emplir le sillon que l’on venait de leur creuser avec de l’engrais humain. Ils se sont ainsi retrouver dans leur merde et se sont certainement jurés ,ainsi que les nouveaux responsables , de ne plus avoir à recommencer.
             Je trouce cela beaucoup plus intelligent et éducatif . La méditation dans les champs, aux intempéries fait réfléchir...ils trouvent maintenant et le peuple commence a en profiter . A cette époque, il n’y avait pas à manger un bol de riz par jour par habitant.


          • John Lloyds John Lloyds 17 novembre 2008 11:29

            Il n’y aura rien à attendre non plus du prochain sommet en avril. Il semble que ce soit, au moins partiellement, la même équipe responsable de la crise qui va être reconduite par Obama

            Tout cela n’augure rien de bon, cet enthousiasme des protagonistes sent le moisi, je dirais même, au risque de jouer les Cassandre, que cette passivité a été programmée, et qu’elle cache une catastrophe imminente, qui arrangera tout ce beau monde.

            Enfin, pour tous ceux qui attendaient encore quelque chose de nos états, une preuve supplémentaire qu’on entre dans une ère où chacun devra être le propre artisan de sa survie.


            • michel michel 17 novembre 2008 13:52

               A partir d’un certain niveau, l’argent n’est qu’un moyen d’agir sur la conduite du monde, rien à voir avec 
               ce qu’il represente pour la plupart. Maitriser la conduite du monde n’a qu’une relation lointaine avec 
               la satisfaction des besoins les plus communs si ce n’est quand cela peut remettre en cause ce 
               pouvoir.... et meme dans ce scenario, le pouvoir a les moyens de se perenniser. 

               Paradoxalement, plus les choses vont mal, plus ce pouvoir pourrait etre remis en cause, plus
               ceux qui l’ont sont enclins a ne pas agir autrement qu’en le renforcant . Les dictatures mettent l’armée
               dans la rue, les democraties multiplient les systemes de controle des systemes sans toucher au 
               systeme lui-mêrme mais avec le souci de le perenniser.

               Du point de l’individu, que l’on exerce son pouvoir sur un lopin de terre ou sur le monde,
               ces fondamentaux restent les memes. Par contre, les consequences ne le sont pas.
               Voila pour l’aspect rationnel.

               Pour le reste, j’ai quand meme le sentiment que ceux qui nous gouvernent considerent que tant que 
               la planete n’explose pas, il restera toujours un lopin de terre viable ou profiter de ce pouvoir .
               C’est une forme de renoncement qui n’est pas à la hauteur de la responsabilité qui ont choisi de 
               prendre. Un homme seul ne peut rien faire, il ne peut permettre qu’aux autres de faire. Plusieurs 
               sont morts a essayer...

               Quand Obama sera aux commandes, ou bien il nomme les gens n’ayant pas necessairement à ne
               pas changer les choses pour maintenir leur pouvoir ou il ne le fait pas. Nous le saurons dans les
               premiers mois de l’année pendant qu’il beneficiera d’un etat de grace.

               En avril prochain, nous serons fixes. A defaut, le prochain rendez-vous du G20 n’a aucun interet 
               pour vous ou moi. Je ne pense pas dans ce cas que vous jouiez les cassandres. 
               


            • Fergus fergus 17 novembre 2008 13:58

              D’accord avec l’ensemble des commentaires sur ce qui s’est apparenté, sinon sur la forme, du moins sur le fond, à une mascarade visant à rassurer les peuples. Sans doute faudra-t-il que ces derniers, endormis par les propos lénifiants de la pensée unique capitaliste "bienfaitrice", sortent de leur léthargie et descendent en masse dans les rues pour que la situation ait une chance d’évoluer significativement. Ce n’est, hélas, pas pour demain !


              • Gilles Gilles 17 novembre 2008 14:21

                "une mascarade visant à rassurer les peuples"

                Ne nous répète t-on pas en boucle qu’il s’agit SURTOUT d’une crise de confiance ? Que si la confiance revient entre les acteurs financiers, ils recommenceront à faire du biz entre eux et que tout rentrera dans l’ordre comme avant quand c’était cool toute cette croissance ?

                Donc, de quelle mascarade s’agit-il ? Aucune, juste la meilleure mesure à prendre....redonner confiance

                Qu’attendiez vous du G20 ? La fin du capitalisme, sa refondation, sa "moralisation"... ?

                hihihihihihhihih


              • LE CHAT LE CHAT 17 novembre 2008 13:59

                une grande messe aussi inutile que le congrès de Reims !

                bla bla bla !


                • Blackeagle 17 novembre 2008 14:09

                  Tiens, c’est étonnat, toute cette réunion n’était qu’une mascarade ? Croyiez vous vraiment 1 seconde, avant qu’elle n’ai lieu, qu’elle déboucherai sur quelque chose ? Les USA, la premiére puissance mondiale sont en transition gouvernementale, entre un républicain et un démocrate. Qui plus est la personne qui arrive prétend vouloir changer la politique exterieur comme intérieur de son pays. Comment voulez vous déboucher sur des engagement alors que celui qui se rapproche le plus du président du monde est anecdotique et que son successeur n’est pas encore rentré en fonction ?
                  La crise économique mondiale est en quasi roue libre jusqu’au 20 janvier, voilà la dure réalité. Aucune réponse globale ne peut être entrevue jusque là. 
                  D’un côté on peut se dire, c’est le pire moment pour une transition gouvernementale au USA.
                  D’un autre coté, vu celui qui s’en va et celui qui arrive, on ne peut qu’être heureux que le changement se produise à cette période cruciale.
                  Reste la question, on en sera la crise au 20 janvier ?



                    • Vilain petit canard Vilain petit canard 17 novembre 2008 16:23

                      Ah bah vous attendiez quoi ? Nos dirigeants se sont donné bonne conscience (et un bon audimat !!!) en se réunissant un weekend préparé à la va-vite, en agitant de grands concepts fumeux, mais pratiquement, il en sort quoi ? 


                      - on continue chacun dans notre coin à faire pareil

                      - on va contrôler dans notre pays les flux internationaux (ne demandez pas comment, c’est l’intention qui compte)

                      - le libre marché est la seule solution, pas de barrières douanières, etc.

                      - on va pas faire chier les banques, elles sont déjà assez embêtées, les pauvres chéries

                      Bref, encore plus de la même chose. Et ça va donner quoi, à votre avis ???



                        • philbrasov 17 novembre 2008 19:03

                          j’ai dis et redis ici, que les USA, so,t en guerre économique contre le reste du monde concurrent : l’euro en tête... ; la Chine en second et les russie en trois...
                          la baise des taux en avril 2008 conjuguée à la hausse du prix du pétrole, a été murement pensée, par paulson, pour déséquilbrer les économies occidentales...et asiatiques.
                          Aujourd’hui, les grands perdants sont en priorité la Chine, le japon, et la Russie
                          Les USA regardent la casse, avec déléctation... Je disais que les USA , n’aideraient pas leurs industries, on y est .. ; Bush le lévera pas le petit doigt pour GM Des dizaines de banques US vont tomber, cela on le verra et cela fera la une de nos journaux myopes et ne comprenant rien à cette crise
                          ... en nous disant vous voyez bien que le système est pourrie.. MAis nos journaux vont oublier de nous montrer la casse dans les autres pays occidentaux ou asiatiques.
                          cette casse va être pire..... car elle va concerner des entreprises petites , moyennes voire grandes mais sans aucune valeur symbolique...... et ce sera des centaines de milliers d’entreprises dans le monde..
                          les USA ont INTERET a afaiblir les pays occidentaux, et asiatiques, tant que le dollar restera fort et la seule monnaie d’echange en période de recession.

                          Dans une guerre, celui qui gagne est parfois celui qui a le moins de pertes.......

                          DU G20 il ne sortira RIEN...... ni une modification des paradis fiscaux....On en a trop besoin ni une modificaion du systèmebancaire.... peut etre qu’on améliorera les agences de cotation... portant une lourde responsabilité dans la crise...... ; VOIRE....le reste c’est du vent... ; Chque pays voulant tirer le maximum pour LUI....



                          • Yvance77 17 novembre 2008 20:21

                            Ce mai faci Frate,


                            Bien vu et je souscris volontiers a ce commentaire.

                            Feu Tonton ne disait pas autre chose au sujet de cette Amerique d’une voracite et d’un rapacite tyrannique, qui etait en croisade contre le reste du monde, pour l’obtention de tout type de richesses a son unique profit.

                            Et si la guerre est un outil elle n’hesitera pas a l’employer.

                            On a vu.

                            Numai bine


                          • philbrasov 17 novembre 2008 21:48

                            din cand in cand mi-a dor de franta, dar ma simt bine aici ..... alte calitate de viata...si mai liniste..pt mine.

                            numai bine la fel.

                            phil....


                          • furio furio 17 novembre 2008 20:23

                            ça a eu le mérite de justifier un voyage à sarkygnol et cie ! Y avait il BIGARD avé la troupe de BARNAC ?


                            • furio furio 17 novembre 2008 20:25

                              BARNAC Bons A Rien Nul A Chier !

                              Il faut pas croire sarkygnol et les grands élus du grand capital ne vont pas se tirer une balle dans le pied. On fait cracher le petit peuple et hop on recommence comme si rien n’avait été !


                            • millesime 17 novembre 2008 23:35

                              hihi,
                              la FED, la SEC, et la COMMODITY FUTURE TRADING COMMISSION se sont mises d’accord, sur intervention des BANKSTERS, pour mettre en place une "chambre de compensation privée"

                              (ceci pour mettre à l’abri leurs opérations juteuses sur les marchés dérivés)

                              autant dire que la réunion du G20 est une "farce", rien ne change ( Sarkozy voulait des actes, il n’a pas quitté Washington pour autant .... !)

                              difficile qu’il en soit autrement, comment les leaders politiques en place pourraient-ils se mettre leurs amis fortunés à dos ?

                              ce sont ces derniers qui ont délocalisé une partie de leurs avoirs dans des paradis fiscaux exotiques, où les filiales des banques réalisent des opérations juteuses à l’abri de toute régulation... !


                              • Thierry LEITZ 18 novembre 2008 07:32

                                Trafic d’armement - Deficits publics - Evasion fiscale - Paradis fiscaux - Extrême richesse

                                Comme les doigts de la mains ces phénomènes coopèrent à notre perte et -ironie du sort- avec notre consentement. Le G20 n’y touchera pas ; pas plus qu’un G30, 50 ou 200.

                                Il suffit de constater le peu d’echo que rencontrent les reflexions critiques sur la politique de dépenses militaires sur ce site qui pourtant n’est pas aux mains des marchands de canons... Alors, dans le reste de l’opinion, pensez donc.

                                C’est à pleurer. Aller, bonne journée à tous quand même !



                                  • sisyphe sisyphe 23 novembre 2008 14:16
                                    			
                                    Economie et pouvoir financier
                                    		
                                    		
                                    			 				 LaRouche : « nous approchons de l’ultime confrontation » 			 		
                                    		
                                    		
                                    		
                                    		
                                    			
                                    				 				
                                    					 				
                                    			
                                    			
                                    				
                                    					 Lyndon LaRouche a déclaré vendredi que banquiers et gouvernements sont passés « de la peur à la panique », alors que nous basculons dans une nouvelle phase de désintégration du système financier mondial. « C’est désormais la bulle des dérivés qui explose, une bulle de plusieurs millions de milliards », a-t-il souligné.

                                    Officiellement, selon la Banque des règlements internationaux (BRI), fin 2007, les produits dérivés mondiaux équivalaient à 675 000 milliards (environ 15 fois le PIB mondial), dont 179 000 milliards pour les trois plus grandes banques américaines – JP Morgan Chase, Citicorp et Bank of America.

                                    Il faut ajouté à cela, la débâcle des hedge funds (alias Pirates des Caraïbes) : le Financial Times d’hier révèle que 63 milliards de dollars ont été retirés de ces fonds en octobre, et 115 milliards ont été perdus, soit, au total, 10% des actifs qu’ils gèrent. Ces fonds, pour la plupart hébergés dans des dominions britanniques, procèdent actuellement à des ventes massives d’actifs pour récupérer des liquidités et couvrir leurs obligations. Une source de Wall Street a confié que seulement 300 des 7000 hedge funds restants, survivront à cet effondrement.

                                    LaRouche a souligné que toutes les grandes institutions financières américaines, européennes et asiatiques sont exposées à l’effondrement des dérivés, mais qu’aucune ne peut évaluer l’exposition des autres. « Nous sommes en pleine explosion du système », a-t-il averti. « Jusqu’à maintenant, j’offre la seule solution cohérente : la mise en redressement judiciaire de tout le système financier international, en commençant par l’annulation de tous les dérivés. Ma solution créé une menace existentielle pour l’empire financier Anglo-hollandais. Je le sais, de nombreux banquiers importants le savent, et les britanniques aussi. C’est pourquoi la peur s’est transformée en panique absolue. Nous nous approchons sérieusement de l’ultime confrontation ». 				

                                    			
                                    			 		
                                    		
                                    		
                                    			
                                    Samedi 22 Novembre 2008
                                    		
                                    		
                                    			 		
                                    		
                                     		 			 				 http://www.solidariteetprogres.org 			

                                    • sisyphe sisyphe 23 novembre 2008 14:24

                                      Le G20 trahit son mandat ; Luttons contre la barbarie

                                      18 novembre 2008

                                      par Jacques Cheminade

                                      Face à une désintégration du système financier et monétaire international, qui est en même temps l’une des pires crises sociales de l’histoire humaine, les vingt principaux pays du monde réunis à Washington n’ont été capables de présenter qu’un pudding mal cuit de mesures inconsistantes.

                                      Leurs efforts n’ont pas été mis à concevoir un ordre fondé sur le financement de grands projets d’équipement pour relancer l’économie, mais à maintenir le système monétariste existant. Alors que l’effondrement des hedge funds hyperspéculatifs et des pyramides de produits financiers dérivés se profile à l’horizon, les participants ont préféré faire semblant de pouvoir guérir un mort plutôt que de changer de système. Ils se sont ainsi rendus complices d’une nouvelle barbarie.

                                      Désormais le défi, pour nous tous, est clair : briser avec une règle du jeu devenue folle, dans laquelle les joueurs participent à leur propre destruction.

                                      Simplement, il faut dire tout de suite quatre choses :

                                      1. les participants au G20 n’ont pas voulu poser la question politique fondamentale, qui est celle de la conception même de l’être humain. A un homme peuplant la terre dans une aventure de développement mutuel, ils ont préféré un individu se définissant par des rapports de force ou de possession, qu’il faut « réguler » mais non éliminer.

                                      2. Ce faisant, ils se sont condamnés à demeurer dans un ordre financier prédateur, qui aboutit à une destruction vitale de l’avenir. Et ils se sont efforcés, dans un communiqué final rédigé dans le langage des experts financiers, de cacher à l’homme de la rue la réalité des choses. Par exemple, au lieu de prévoir la fermeture des hedge funds et la mise hors la loi des paradis fiscaux par le Conseil de sécurité des Nations unies, ils parlent de « fonds capitalistiques » logés dans des « entités non coopératives ».

                                      3. Il est clair que l’attitude de George Bush et du Congrès américain a été la cause majeure du blocage. Bush a osé déclarer que « cette crise n’est pas l’échec de l’économie de marché. Et la réponse n’est pas de réinventer ce système ». En conséquence, le communiqué multiplie les sparadraps, prétendant hypocritement à l’impossible, comme par exemple « renforcer la résilience et la transparence des marchés de produits dérivés et réduire leurs risques systémiques, y compris en améliorant l’infrastructure des marchés de gré à gré ». C’est-à-dire « réguler » le mal alors qu’il a déjà tué le patient… Pire encore, le texte fixe pour objectif de conclure le cycle de libéralisation commerciale de Doha avant la fin de l’année, alors que ce type de « concurrence non faussée » est en fait la proverbiale liberté du renard dans le poulailler.

                                      4. Cependant, bien que Nicolas Sarkozy ait fait des efforts louables, exigeant davantage de réglementation, il n’a d’une part pas offert d’alternative mobilisatrice, et d’autre part, il entend confier les clés de la régulation au Fonds monétaire international et au Forum de stabilité financière, qui regroupe principalement les grandes banques centrales, bras séculier des oligarchies. Surtout, il a manifesté une complaisance vis-à-vis du plan de renflouement bancaire de la City et de la personne même de Gordon Brown, ce qui est pire qu’un crime, une erreur absolue.

                                      Bref, par rapport à l’objectif d’un Nouveau Bretton Woods, conçu contre la barbarie financière et une conception prédatrice de l’homme, la réunion de Washington ne représente aucun progrès.

                                      Les pratiques désastreuses des changes flottants, des paradis fiscaux, des détournements d’épargne par les « carry trade » (on emprunte à bon marché dans une devise pour effectuer des placements spéculatifs dans une autre) et des montages financiers destructeurs n’ont pas été réellement mises en cause. On a simplement tenté de distribuer quelques carottes à la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil pour qu’ils ne perturbent pas la danse macabre. L’ignominie rejoint ainsi l’incompétence.

                                      Le pudding mal cuit est de surcroît empoisonné, comme dans ces nouvelles anglaises où une vieille dame apparemment faible et doucereuse finit par avoir raison de tous ses invités.

                                      Un Nouveau Bretton Woods, non frelaté et non faussé, c’est au contraire un retour positif à la « cause de l’humanité », inspiré par les choix du New Deal de Roosevelt et de la reconstruction d’après-guerre en Europe. En se rappelant que ces politiques impliquent que le gouvernement prenne un pouvoir de contrôle sur les banques et le commerce extérieur.

                                      Le moment est venu, dans le monde entier, pour que des citoyens reprennent en main leur propre destin et imposent ce que Jaurès appelait « un ordre juste », seule solution, alors comme aujourd’hui, pour échapper à l’horreur.


                                      • sisyphe sisyphe 23 novembre 2008 14:54

                                        G20 : le nouveau consensus de Washington est arrivé

                                        Le résultat de la réunion du G20 à Washington le 15 novembre 2008 est dérisoire et indécent. La déclaration adoptée par les gouvernements est un modèle du genre « réaffirmation des principes du néolibéralisme ». Pas un seul dogme ayant présidé à la financiarisation de l’économie mondiale qui a conduit à la crise n’est absent de cette déclaration finale.

                                        Alors que la circulation absolue des capitaux, les innovations financières, le débridement des produits dérivés sont unanimement reconnus comme facteurs d’instabilité permanente, le G20 veut encourager « le développement des échanges de produits et services financiers » et faire en sorte que les institutions financières puissent « traiter des volumes croissants de produits dérivés ».

                                        Se gargarisant de « régulation » à chaque page, le G20 ne prend aucune véritable mesure contre les paradis fiscaux et ne dit pas un mot du secret bancaire, auxquels pourtant beaucoup de chefs d’État ou de gouvernement affirmaient vouloir mettre fin.

                                        Ne craignant pas la contradiction, le G20 affirme la nécessité d’éviter la récession, tout en appelant à « maintenir un cadre politique conduisant à la soutenabilité budgétaire », c’est-à-dire un cadre de rigueur.

                                        Faut-il s’étonner que le bilan de trente années de politiques néolibérales ne soit pas tiré ? La montée considérable des inégalités, consécutive d’une part à la forte diminution de la part de richesse produite allant aux travailleurs, et d’autre part à l’application de programmes d’ajustement structurel dans les pays du Sud, est totalement ignorée par le G20. Or le programme dit « de la valeur pour l’actionnaire », corollaire de la dégradation de la condition salariale, est la cause profonde de l’emballement de la finance et de sa crise.

                                        Dans les années 1980 et 1990, les politiques néolibérales furent canonisées sous l’appellation de « consensus de Washington ». Aujourd’hui, on peut dire qu’un nouveau consensus de Washington vient d’être reformulé pour donner l’apparence de la nouveauté à ce qui n’est qu’une simple copie des préceptes qui ont conduit le monde au bord du désastre. L’effacement des dettes des grandes banques n’a posé aucun problème aux partisans du capitalisme, tandis que celui de la dette des pays du Sud attend encore de devenir une priorité.

                                        L’Union européenne s’est-elle exprimée d’une voix originale dans ce concert ? Non, à l’unisson des autres grandes puissances, elle s’engage dans la poursuite des réformes structurelles du marché du travail, ainsi que l’a déclaré le Conseil des ministres des finances (Ecofin) du 7 octobre, réformes qui portent en germe l’aggravation de la situation du plus grand nombre, préparant ainsi les conditions d’une nouvelle crise avant même que l’actuelle soit jugulée. La « refondation du capitalisme », chère au président français qui est aussi le président en exercice de l’UE, n’est que l’habillage d’une nouvelle fuite en avant vers le chaos social.

                                        Après avoir fait la part belle aux banquiers et spéculateurs fauteurs de crise, les principaux gouvernements présents dans le G20 viennent de réaffirmer leur foi aveugle dans les bienfaits du marché roi et dans les vertus de la recherche de la rentabilité à tout prix. Le prix à payer sera celui de l’impossibilité de réduire la pauvreté et les inégalités et celui de l’impossibilité de mettre les sociétés sur une trajectoire de développement respectueux de l’environnement.

                                        Avec l’ensemble du mouvement altermondialiste, Attac propose de mettre la finance au pas, de désarmer ses acteurs et d’inscrire les citoyens au cœur des procédures de décision. Alors que le G20 s’est fixé un nouveau rendez-vous en avril 2009, Attac s’engagera dans toutes les mobilisations sociales et citoyennes pour sortir du néolibéralisme, en exigeant notamment la taxation générale des transactions financières, la mise sous contrôle public du secteur bancaire et financier et un nouveau partage de la richesse produite. C’est possible et c’est maintenant indispensable rapidement.

                                        Attac France, Montreuil, le 18 novembre 2008

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