• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > L’euro, boulet économique

L’euro, boulet économique

Les statistiques économiques sont très révélatrices. En 2013, le PIB de la zone euro reculera de 0,4%, alors qu’il progressera de 1 à 2% dans tous les autres pays dits développés. Depuis plus de 10 ans, la monnaie unique est un boulet accroché aux pieds des économies qui en font partie.

Des résultats économiques désastreux
 
Les défenseurs de l’euro soutiennent qu’il vaut mieux y rester car en sortir provoquerait un cataclysme économique. Outre le fait que l’histoire économique démontre que la sortie d’une union monétaire est non seulement facile mais aussi libératoire pour un pays, c’est le moyen d’éviter une analyse des performances économiques de la zone euro, qui sont calamiteuses depuis le début. Déjà, dans les années 2000, la zone euro cumulait faible croissance, maintien d’un fort chômage, forte montée de l’endettement et gros déséquilibres. Bien pire que tous les autres pays dits développés.
 
Depuis 2010, les écarts se sont encore accrus. J’ai déjà souligné que les pays de l’UE hors zone euro ont maintenu leur nombre de chômeurs, quand les pays qui partagent le fardeau monétaire commun l’ont vu progresser de trois millions depuis trois ans et demi (quand il a baissé de trois millions aux Etats-Unis). La zone euro est également tombée dans une forte récession puisque son PIB reculera en 2013, comme en 2012, alors que le Japon et la Grande Bretagne ont bien rebondi en 2013 et que les Etats-Unis conservent 2% de croissance malgré les incessantes crises budgétaires.
 
Aux racines du mal : la monnaie unique

Mais pourquoi un tel décalage ? Par rapport aux pays de l’Union Européenne hors zone euro, il faut bien reconnaître que la principale différence est justement le fait d’avoir la monnaie unique. Et cet euro pose trois problèmes majeurs. Le premier, c’est qu’il est impossible de mener une politique unique qui convienne à un ensemble aussi hétérogène. L’Allemagne, où les prix de l’immobilier montent sensiblement, ne voit pas d’un bon œil le relâchement de la politique monétaire de la BCE. Mais parallèlement, ce léger relâchement est totalement insuffisant pour des pays comme la Grèce ou l’Espagne.

En outre, la politique moins expansionniste de la BCE (dont le bilan a baissé de plus de 500 milliards depuis quelques mois), par rapport à celles de la Fed, de la Banque du Japon ou de la Banque d’Angleterre, maintient l’euro à un niveau trop élevé, autour d’1,35 dollars, quand les pays du Sud auraient besoin d’une monnaie moins chère. Troisième problème, alors que les autres banques centrales achètent massivement de la dette publique, poussant les taux à la baisse, malgré des déficits bien plus élevés qu’en zone euro, la BCE ne peut pas le faire, au moins autant pratiquement que statutairement.
 
Bref, la seconde récession de la zone euro et la 2ème vague de hausse du chômage s’expliquent directement par le fait d’avoir une monnaie unique pour la zone. Le coût de cette monnaie est considérable. On peut estimer qu’elle nous a coûté 600 000 chômeurs de plus en trois ans et demi et sans doute au moins 2 à 3 points de PIB sur la même période, soit la bagatelle de 40 à 60 milliards d’euros. Cela s’explique aussi par le fait que les pays de la zone euro ont été contraints de mettre en place des politiques d’austérité suicidaires, comme nous l’avions dénoncé en 2010, ce que le FMI a admis fin 2012.
 
Malheureusement, le débat sur la monnaie unique est trop souvent refusé par des média qui excommunient les impis. Pourtant, aujourd’hui, nous avons les faits, l’histoire économique, mais aussi le soutien de 9 prix Nobel d’économie avec nous. Le temps joue contre cette construction totalement folle et artificielle.
 
Pour aller plus loin, sur le sujet, vous pouvez lire :
- Une synthèse des arguments en faveur d’un démontage ainsi que ses modalités
- Les 9 « prix Nobel d’économie » qui critiquent la monnaie unique européenne
- Ce que l’histoire dit de la fin des unions monétaires
- Le cas de la fin de l’union monétaire tchécoslovaque

Moyenne des avis sur cet article :  4.45/5   (22 votes)




Réagissez à l'article

18 réactions à cet article    


  • Laurenzola Laurenzola 7 décembre 2013 12:21

    Le boulet, c’est vous, pas l’euro !


    • claude-michel claude-michel 7 décembre 2013 12:59
      L’euro, boulet économique....mais vous rêvez mon bon...cette monnaie est l’avenir de l’homme...grâce à elle nous pouvons constater plus de misère de pauvreté de dette et des banques qui regorgent de produits toxiques...qui attendent que les bons peuples mettent la main a la poche...Merkel chef d’orchestre de cette cacaphonie est heureuse ses teutons se portent bien (pas tous bien sur seulement ceux qui ont de l’argent)...Chez nous notre chef de guère attend sa prochaine opération avec calme et sérénité..et le monde est à genoux devant la dépouille du noir de service...vous savez l’ancien terroriste reconverti en milliardaire.. ?
      C’est bientôt noël...on coupe des forêts pour illuminer le regards des enfants...y aura même une messe de minuit.. !
      Jésus vient de se retourner sur sa croix pour nous tourner le dos.. !

      • Richard Schneider Richard Schneider 7 décembre 2013 16:27

        Il faut dire que l’article de L.Pinsolle mérite mieux que les deux commentaires ci-dessus …

        L’auteur est viscéralement anti-euro : au fil de ses textes, il tente de démontrer la nocivité de la monnaie unique. Que ceux qui ne sont pas en accord avec cette thèse écrivent à leur tour des textes aussi rigoureusement étayés que les siens pour lui apporter la contradiction.
        Quant à moi, je dois reconnaître que le sujet m’intéresse - bien plus que le mariage pour tous ou la lutte contre la prostitution. Cependant, je ne sais pas trop que penser : sortir de l’euro aura un coût - qui risque d’être très (trop) élevé - ; y rester semble être une impasse …
        Quoiqu’il en soit, le débat devrait être ouvert ...


        • mimi45140 7 décembre 2013 17:05

          @ Richard Schneider


          Je vous suit tout a fait , je comprend que sortir ou rester sont des choix sur les quels j ai du mal à faire une analyse précise l’ un n’est pas tout bon, l’autre pas tout mauvais, se sont les nuances qui peuvent modifier nos choix , bon pour qui ? mon père , moi qui possédons un patrimoine ou mon petit fils qui possède sa jeunesse , sa force , sa vivacité d’esprit et pas la queue d ’un en patrimoine, le choix n est pas avec ou sans l’euro,mais plutôt quel type de société nous est proposé par l’euro ,et dans mon fort intérieur j’ai bien peur que ce ne soit mon petit fils qui y perde le plus .

        • claude-michel claude-michel 7 décembre 2013 17:18

          Par Richard Schneider....Le cul entre deux chaises en somme.. ?


        • mimi45140 7 décembre 2013 18:36

          Et encore si on a une fesse sur chaque, en serrant bien ont tient , mais ce n’est pas confortable .


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 décembre 2013 19:04

          L’ennui, c’est qu’il n’est pas possible de sortir de l’euro.
          Il faut sortir de l’ UE d’abord, ce que Mr Pinsolle n’explique pas.

          Table ronde sur l’euro.
          « Y-a-t-il une vie avec l’euro ? Et une vie après l’euro ? »

          Berruyer fait l’état des lieux, l’euro devait amener une convergence des économies, c’est le contraire qui se produit.

          Philippe Murer dans le 2e exposé, explique ce qui va se passer en sortant de l’euro :
          1 à 2 millions d’emplois créés, 30 milliards de rentrées fiscales, l’exportation qui repart etc...


          • eau-du-robinet eau-du-robinet 7 décembre 2013 20:08

            Beaucoup de gens, notamment à gauche, continuent de croire qu’on va changer l’euro. Qu’on va passer de l’euro austéritaire présent à un euro enfin rénové, progressiste et social. Cela n’arrivera pas !

            L’euro actuel procède d’une construction qui a eu pour effet, et même pour intention, de donner toute satisfaction aux marchés de capitaux et d’organiser leur emprise sur les politiques économiques européennes.

            L’euro n’est plus viable

            La crise économique depuis 2008 nous a montré que les économies de la zone divergent et que les forces et dynamiques sont opposées. Dès lors, la conclusion est assez simple. Soit les « riches » paient pour les autres et les Allemands font un chèque, c’est ce que l’on appelle une union de transfert – comme nous le faisons naturellement en France où l’Île-de-France, région la plus riche, paie pour toutes les autres régions –, soit l’euro explose puisque la monnaie unique ne pourra pas continuer à être écartelée indéfiniment sans atteindre son point de rupture.

            L’Euro est une escroquerie monetaire

            La haute finance des Etats-Unis a obligé aussi les marchés des matières premières qu’elle contrôle à ne vendre leurs produits qu’en dollars. Qui ne vend pas son pétrole contre des dollars sans valeur est déclaré terroriste (Saddam). Les banques centrales des autres pays ont été également forcées d’accepter des dollars comme réserves monétaires dans des proportions croissantes (plus de 90% dans le cas de la Banque centrale européenne). La valeur des autres monnaies – tel l’euro – découle donc à raison de plus de 90% de billets en dollars sans valeur, ne reposant que sur la puissance et la volonté de la haute finance américaine. source

            Remplissant deux chariots « de la ménagère », l’un tel qu’il aurait été avant l’entrée en vigueur de l’euro il y a dix ans et l’autre après, M. Dupont-Aignan a démontré que « le passage du franc à l’euro [avait] facilité une hausse des prix scandaleuse » des produits de consommation courante : « + 87 % pour un kilo de pommes de terre, + 116 % pour les sacs poubelle », a-t-il donné en exemple, chiffes de l’Insee à l’appui. « En dix ans », votre chariot « a fondu de plus de la moitié. Elle est là, l’arnaque de l’euro », a-t-il lancé à la presse et aux quelques clients du supermarché.
            source 

            S’insurgeant contre « ceux qui disent aujourd’hui que la sortie de l’euro provoquerait l’inflation », le député-maire d’Yerres (Essonne) a réclamé un « vrai débat » en France pour sortir de la « propagande effrénée » et « grotesque » contre les candidats qui proposent un retour au franc.

            François Asselineau président de l’UPR demande depuis des années un débat publique dans les grands médias sur la sortie de l’Euro. Les grands médias entretiennent une phobie contre les prétendus conséquences de la sortie de l’Euro dans le but de maintenir en place un système qui est préjudiciable et incompatible avec l’intérêt public. 

            Pour arrêter la marche inéluctable vers l’abîme des pays qui ont beaucoup perdu en compétitivité (Grèce, Portugal), il ne suffira pas d’alléger la dette en négociant (ou en imposant, comme l’a fait l’Argentine) une annulation (« défaut ») des trois quarts de la dette souveraine. Il faudra aussi sortir de l’Euro afin de restaurer la compétitivité par une dévaluation maitrisé et financer la relance par la création monétaire nationales.

            C’est aujourd’hui que nous subissons les marchés financiers et la spéculation. Y mettre un terme nécessite de les démanteler. Pour y parvenir, la sortie de l’euro est impérative car la monnaie unique est l’agent propagateur et amplificateur des crises et de la spéculation.

            L’État ne doit plus passer par les marchés financiers pour assurer sa trésorerie et les investissements publics, mais faire appel à l’épargne nationale  ; imposer aux banques et compagnies d’assurances qui auront été nationalisées l’achat obligatoire de quotas de titres d’État à faible taux  ; permettre à la Banque de France de faire des avances au Trésor à taux nul ou non remboursables. Quant au marché des changes, son contrôle et celui des mouvements de capitaux sont des mesures classiques, simples et très efficaces qui stopperont net la spéculation.

            Pour mettre un terme à la crise, l’annulation de la dette publique est incontournable. Les créanciers remboursés le seront en francs (par création monétaire)  ! Comme le franc ne sera pas convertible, ces créanciers regarderont ces francs comme une poule regarde un couteau. Ils n’auront qu’une seule solution  : acheter des produits français avec les francs qui leur auront été remboursés. Non seulement la dette publique ne connaîtra pas de renchérissement, mais elle sera largement annulée, une part des 50 milliards d’euros de charge (intérêts que nous payons annuellement sur la dette publique) de la dette deviendra disponible pour financer des politiques sociales et des investissements publics.

            Pour bâtir un monde meilleur, il faut se libérer des institutions européennes qui servent de piliers à l’ordre néolibéral mondial.

            Recouvrer sa souveraineté monétaire par des décisions nationales unilatérales est un impératif décisif pour les forces politiques comme l’UPR qui souhaitent reprendre le contrôle de la société qui est dans la main des marchés financiers.


            • eau-du-robinet eau-du-robinet 7 décembre 2013 20:33

              Une dissolution de la zone Euro ne serait pas un « catastrophe » comme on le prétend souvent, mais au contraire une solution salvatrice pour l’Europe du Sud et la France. C’est ce que montre l’étude « Les Scénarii de Dissolution de l’Euro », publiée au début du mois de septembre. On peut y lire, suivant les différentes hypothèses étudiées, non seulement l’effet très bénéfique des dévaluations sur l’économie française, mais aussi sur celles des pays aujourd’hui ravagés par la crise, comme la Grèce, le Portugal ou l’Espagne. source


            • Tzecoatl Claude Simon 7 décembre 2013 21:21
              Je me fais l’avocat du diable.
              Pourquoi avons-nous besoin de sortir d’une monnaie forte ?
              Prenons cette MOA d’entreprise qui, pour se protéger de son incompétence, prend comme client une SSII très moyenne afin, en cas d’échec de l’expression de ses besoins, peut se retourner contre son prestataire. Bref, afin d’assurer son pouvoir, certaines élites préfèrent faire « confiance » à la machine à crétins.

              Il est évident, que, dans la mentalité française, il y a confusion entre pouvoir et économie, le pouvoir corrompant la chose économique, qui, mériterait d’être considéré autre qu’une science sociale.

              L’autre constante de l’échec économique français est le fait de se réjouir du malheur social d’autrui, de part les délocalisations entre autre, afin d’assurer son statut social, non pas en le grimpant, mais en constant l’échec d’autrui.

              Il est évident que la diatribe des souverainistes contre l’euro fort est justifié, car l’Allemagne des riches privilégie la rareté monétaire afin d’assurer son pouvoir d’achat et sa domination
              Mais le fait est qu’ils traitent l’économie comme une science plus objective pendant que nous la considérons de trop comme un moyen d’« rempowerment ». Il suffit de comparer l’économie française trustée par quelques gros groupes et le tissu de PME allemandes pour s’en convaincre.
              Bref, les allemands cherchent le pouvoir via la monnaie pendant que les français le cherchent au travers de l’entreprise, il me semble
              Cette différence culturelle explique les déséquilibres de la zone euro en partie.

              • eau-du-robinet eau-du-robinet 7 décembre 2013 23:07

                Bonjour Claude,

                ’’ Pourquoi avons-nous besoin de sortir d’une monnaie forte ? ’’

                Oui, l’Euro est présenté comme une monnaie forte par les grands médias, si forte quelle à accentué la crise des pays sud européens et quelle nous à plongé dans la servitudes des marchés financiers !

                Il y à  25,98% des chômeurs en Espagne selon l’Institut national de la statistique !

                Sur un an, le chômage en Grèce s’établit désormais à 27,9 %, contre 24,6 % à la même période l’année dernière, selon les chiffres publiés jeudi 12 septembre 2013 par le service des statistiques grecques, Elstat. source

                L’Euro n’est pas contrôlé par les 28 états Européens mais par les banques privées ... en tête de liste Goldman & Sachs !

                Vous trouverais dans les institutions Européennes leur représentants comme par exemple

                Charles DECROISSET
                Mario MONTI
                Mario DRAGHI
                Romano Prodi
                Otmar ISSING
                Antonio BORGES
                Lord GRIFFINS
                Peter SUTHERLAND

                pour en citer seulement une partie des gens en relation avec Goldman & Sachs. Ses gens la passent par des portes tournantes !

                La zone euro, est un espace à monnaie unique « entre des pays en guerre économique » entre eux, qui n’ont pas de politique économique commune, ni d’harmonisation fiscale, sociale, réglementaire.

                Par ailleurs, la Commission européenne, avec l’appui de l’Allemagne et de la France, met progressivement en place une politique de réformes structurelles libérales au prétexte de réduire les déficits budgétaires : ouverture des frontières, libéralisation des services et du commerce, augmentation des impôts, démantèlement des services publics suit donc et donc une réduction des salaires (et « flexi-sécurité »…), réduction des dépenses sociales (allocations chômage, retraites…). Cette politique est une politique budgétaire, et pas une politique économique. Elle aggrave la situation en ralentissant la croissance et en faisant baisser le produit intérieur brut (PIB)… ce qui alourdit le déficit (au lieu de le réduire), donc la dette.

                Remplissant deux chariots « de la ménagère », l’un tel qu’il aurait été avant l’entrée en vigueur de l’euro il y a dix ans et l’autre après, M. Dupont-Aignan a démontré que « le passage du franc à l’euro [avait] facilité une hausse des prix scandaleuse » des produits de consommation courante : « + 87 % pour un kilo de pommes de terre, + 116 % pour les sacs poubelle », a-t-il donné en exemple, chiffes de l’Insee à l’appui. « En dix ans », votre chariot « a fondu de plus de la moitié. Elle est là, l’arnaque de l’euro », a-t-il lancé à la presse et aux quelques clients du supermarché.
                source

                En France, une réforme de la Banque de France, votée en 1973 sous l’impulsion de Valéry Giscard d’Estaing, ministre des finances de Georges Pompidou, interdit au Trésor public d’emprunter directement à la Banque de France à des taux d’intérêt nuls ou très faibles. La Banque de France ne peut donc plus financer par de la création monétaire les déficits publics. Le gouvernement français est dès lors obligé de faire appel aux marchés financiers, c’est-à-dire à des banques privées, et ce, aux taux d’intérêt de marché. Il s’agit d’un acte fondateur, et destructeur, car il inaugure la mainmise des marchés financiers sur les États. Cette disposition allait être intégralement reprise lors de la création de la Banque centrale européenne (BCE), puis dans tous les traités européens. L’article 104 de Maastricht qui est devenu l’article 123 de Lisbonne interdit aux états d’emprunter de l’argent à leur banques nationales et impose aux états de chercher leur argent aux marchés financiers (les banques privées) qui prêtent de l’agent à des taux abusives.

                On a donc abouti à une situation hallucinante. Les États ne peuvent pas être financés par la BCE ; mais celle-ci peut par contre refinancer les banques privées à de très faibles taux. Ces dernières prêtent ensuite aux États à des taux nettement supérieurs, voire carrément usuraires. L’Union européenne se place volontairement sous l’emprise des marchés financiers.

                Cette emprise allait être d’autant plus grande qu’une contre-révolution fiscale s’est déployée depuis plus d’un quart de siècle. Son fil directeur a été de baisser par de multiples moyens les impôts payés par les ménages les plus riches et par les entreprises, en particulier les plus grandes.

                Voila l’Euro est l’outil pour appliquer cette politique financière qui engraisse les banques privées. L’Euro ne sert pas l’intérêt général bien au contraire.

                L’impôt sur le revenu est devenu de moins en moins progressif avec la diminution du nombre de tranches et les baisses successives du taux marginal supérieur. L’impôt sur les sociétés, véritable peau de chagrin, pèse trois fois plus lourd sur les PME que sur le CAC 40. Résultat imparable, l’État s’est appauvri : ses recettes représentaient 15,1 % du PIB en 2009 contre 22,5 % en 1982. On trouve là une des raisons de l’accroissement régulier de la dette publique avant même la crise financière.

                L’Euro est un boulet pour les travailleurs mais un eldorado pour les spéculants et le monde de la finance !

                Les banques centrales des autres pays ont été également forcées d’accepter des dollars comme réserves monétaires dans des proportions croissantes (plus de 90% dans le cas de la Banque centrale européenne). La valeur des autres monnaies – tel l’euro – découle donc à raison de plus de 90% de billets en dollars sans valeur, ne reposant que sur la puissance et la volonté de la haute finance américaine. source

                L’Euro est contrôle par Goldman & Sachs donc les américains.

                Donc pour se débarrasser de la monnaie esclavagiste qui est l’Euro nous devons d’abord quitter l’UE voire dissoudre l’UE et enterrer la constitution Européenne qui à réduit la France à un serviteur obéissant des marchés financiers !

                D’ailleurs il y à des pays européens qui n’ont pas adapté l’Euro et qui se portent très bien comme par exemple de la Norvège ou le Danemark ou le Taux de chômage s’enlève à 7,5 % en 2012 et à 7,1% en 2013 !!! Hors regardez ce qui ce passé en même temps avec le chômage en France ! 

                Déduction : Les pays européen n’ayant pas adopté la monnaie unique ’’ l’Euro’’ se portent bien mieux que ceux avec l’Euro à une exception près ’’ l’Allemagne ’’.

                L’Euro tue les travailleurs et fait la fortune des riches et des spéculants !


              • eau-du-robinet eau-du-robinet 8 décembre 2013 00:14

                Voici un graphique ’’ configurable " (sélection des pays sélectionné sur la gauche) qui permet de comparer le développement des 3 pays Européens (Norvège, Suède, Danemark) qui n’ont pas adopté l’Euro avec la France et qui se portent bien mieux surtout en 2013 que la France.


              • takakroar 7 décembre 2013 21:42

                L’Euro, l’Union Européenne, le traité de libre échange UE/Etats-unis, il y a mieux encore :

                http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803


                • tor_vidalia tor_vidalia 8 décembre 2013 01:21

                  bonjour

                  Tout ce qui est affiché est bel et bon mais on ne sait toujours pas à qui une monnaie commune comme l euro profite en France ? Il y a des forces sociales derrière son maintien non ? Quelles sont elles et comment les combattre ? pour ma part j en identifie au moins deux : les rentiers et les importateurs ! On entend que les multinationales seraient les grandes bénéficiaires ? quelqu un a t il des informations sur le sujet , c est une question !


                  • Laurenzola Laurenzola 8 décembre 2013 11:01

                    L’euro doit impérativement être couplé à une Europe fédérale, sinon il faut renoncer définitivement à l’un et à l’autre. Dans ce contexte, seule la mise en œuvre d’une gouvernance horizontale, capable de donner une légitimité de politique économique, sociale et environnementale à l’Europe, peut faire sortir le vieux continent par le haut.

                    La confrontation d’idée sur le sujet est tout à fait intéressant, mais sans la mise en œuvre d’une gouvernance horizontale, cela n’aura que peu d’impact sur les politiques futures.

                    Le fédéralisme permettrait d’harmoniser les politiques fiscales, pour éviter un dumping au sein même de l’Europe.


                    • hugo BOTOPO 10 décembre 2013 17:45

                      Euro, beau masque vénitien des turpitudes et insuffisances de nous tous (économistes, financiers, politiques, citoyens déboussolés...L’euro n’a jamais été attaqué depuis le crise financière des subprimes, et auparavant seulement dans les débuts de sa mise en service. Au contraire beaucoup souhaitent une attaque des financiers pour faire baisser son cours (par rapport à quoi ? le $). La politique des taux bas de la CE a fait légèrement baisser le cours de l« euro. La Banque d’Angleterre a »dévalué« la livre de 25% en jouant sur les taux et l’émission de monnaie. Le PIB britannique baisse du même % en $ ! Ces 25% ne sont pas récupérés. Quant aux taux de chômage et de forte précarité les statistiques sont toujours faussées. Mais les très riches restent nombreux et les très pauvres sont plus nombreux.
                      Au Japon la baisse du yen de 25% /$ par l’injection massive de liquidités pour des pseudo plans de relance et pour sortir de la déflation vers une inflation proche de 2% donne de piètres résultats : si les matières premières énergétiques (gaz, pétrole et charbon) creusent enfin la balance commerciale, les exportations ne s’envolent pas car la plupart sont facturées en $ comme la très forte sous-traitance pour la fabrication du Boeing 787. Les marges sont restaurées pour les entreprises et le volume de vente, pour les autres produits,augmente peu. Le Gouvernement envisage une forte seconde tranche de relance. Les dettes publiques japonaises sont en yens et souscrites à des taux très faibles par les Japonnais pour leurs retraites. Enfin, la très faible natalité au Japon avec des arrivées réduites de jeunes sur le marché du travail pour remplacer les anciens, contribue au faible taux de chômage.
                      Certes la BCE a émis un peu de liquidités et racheté »aux banques« des emprunts publics sous-évalués. Ce n’est pas suffisant.
                      Une dévaluation ou une baisse de l’euro /$ ne changerait rien aux échanges internes à la zone euro, et à son énorme déficit vis-à-vis de l’Allemagne.
                      L’Italie, dite en piteuse situation a une balance commerciale légèrement excédentaire !
                      Les dégradations des comptes publics avec augmentation de la dette résultent de taux d’intérêts supérieurs à l’inflation, surtout quand la politique super intelligente de la »Troïka" d’austérité plonge les pays en récession forte : le PIB baisse et le prélèvement pour la finance mondiale augmente : les pays s’enfoncent de plus en plus. Et ce sont les agences de notation qui font monter les taux d’intérêts tout en sachant que les pays européens ne se mettront pas en faillite : Merci les grands voraces des marchés financiers !


                      • Pere Plexe Pere Plexe 13 décembre 2013 21:40

                        Il en va de l’euro comme des sorcieres : il faut désigner au peuple des coupables bien identifiés et peu aimé.

                        Qu’importe la réalité des crimes qui leurs sont reprochés.

                        L’euro n’est pas exempte de défauts.Mais il faut se souvenir du franc...des attaques spéculatives qu’il a connu...Ce franc avait il d’ailleurs empecher l’explosion du chomage ou les délocalisations ?


                      • thimote123 16 décembre 2013 15:45

                        à Eau du robinet,

                        merci pour quelques liens très intéressants. J’en ai profité pour découvrir le programme de l’UPR ; Bonne continuation

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès