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Accueil du site > Actualités > Economie > La spéculation attaque notre (R)UE

La spéculation attaque notre (R)UE

Après s’être entre dévorés entre eux pour ne pas se faire dévorer eux mêmes, les grands établissements financiers de plus en plus TBTF (Too Big To Fail), commencent à s’attaquer avec leurs Hedge Funds aux états de l’Union Européenne les plus endettés à travers la spéculation.
Ces derniers l’ont certes un peu cherché en laissant filer leurs déficits générateurs d’une dette de plus en plus pharaonique.
A l’heure actuelle, les états les plus menacés sont la Grèce et le Portugal puis viennent l’Irlande et l’Espagne.
L’Italie, la Grande Bretagne et … les USA ne sont pas loin derrière.
Le cas de la Grèce est le plus symptomatique avec un endettement égal à 113% de son PIB à la fin 2009. Rappelons que celui de la France est passé de 67% en 2008 à 77% en 2009 et on envisage maintenant en plus un « grand emprunt ».

Comment attaquer un état ?
Comme la Grèce fait partie de la zone Euro, sa monnaie est difficile à attaquer, c’est l’un des avantages de la monnaie unique.
Alors puisque l’on ne peut attaquer sa monnaie, on va attaquer son point faible c’est-à-dire sa dette à l’aide des CDS.

Les Credits Default Swaps : armes de destructions massives
Les CDS ou Crédits Défault Swaps de sinistre mémoire car déjà montrés du doigt lors du déclenchement de la crise de 2007/2008 furent largement responsables de la faillite de Lehman Brothers et du sauvetage coûteux d’AIG.
Les CDS jouent pour quelqu’un qui détient un instrument de dette, le rôle d’une assurance, en lui garantissant que toute perte qu’il pourrait subir en raison du défaut de l’emprunteur lui sera remboursée.
Mais le CDS permet aussi – et c’est là que la bombe à retardement se niche – à quelqu’un qui n’est pas exposé à un risque particulier de « s’assurer quand même ».
Dans ce cas-là, le CDS équivaut à un simple pari pris sur la chute de celui qui fait l’objet du contrat.
On peut se demander pourquoi cette pratique sans aucun fondement économique est autorisée.
Simple : c’est autorisé car ce n’est pas interdit, vous avez dit libéralisme ?

Le cas de la Grèce
Si la Grèce est aujourd’hui dans l’oeil du cyclone, c’est en partie parce que n’importe qui peut prendre un CDS sur sa dette même sans lui avoir fait le moindre prêt.
Si ce pays rembourse sans problèmes, alors le souscripteur du CDS paie le contrat en pure perte mais si la Grèce fait défaut il passe à la caisse.
C’est comme cela que l’on fait des paris sur la chute d’un débiteur, et si de nombreux spéculateurs ouvrent des CDS sur un pays, c’est que la crédibilité en sa capacité de remboursement est affaiblie et le marché va en déduire que ce dernier n’est plus digne de confiance
Les agences de notation financières (les revoilà) vont alors baisser la note de confiance du pays, ce qui est arrivé pour la Grèce.
Comprenez bien que si la Grèce se retrouve en faillite, certains vont faire fortune !

La note de confiance baisse
Si la note de confiance baisse, alors les taux d’intérêts des nouveaux emprunts que doit obligatoirement faire le pays sur le marché pour financer son déficit seront plus élevés car plus risqués, alourdissant encore la dette (on ne prête qu’aux riches).
Ce mécanisme comme on le voit a pour conséquence d’enfoncer encore plus vite un pays en difficulté dans une spirale infernale.

Comment la Grèce peut-elle s’en sortir ?

Scénario 1 : baisse des dépenses et autres mesures financières
Pour rééquilibrer son budget, le pays peut baisser drastiquement ses dépenses et/ou augmenter la pression fiscale afin de réduire son déficit et donc sa dette cumulés sur plusieurs années. Dans ce cas, la confiance revient à travers les agences de notation, les taux d’intérêts diminuent et la situation peut finir par s’améliorer.
Mais le hic, c’est qu’une telle politique induit des sacrifices très importants dans le domaine social :

- réduction de salaire des fonctionnaires

- fermeture d’écoles

- fermetures d’hôpitaux

- augmentation des impôts

- privatisations (autre mesure libérale)

- etc….
Ces mesures sont très dures pour la population et en plus pénalisent l’outil industriel du pays.
C’est d’ailleurs le rêve non avoué de tout gouvernement néo-conservateur comme celui pour lequel 53% de gogos ont voté chez nous en 2007 : instrumentaliser la crise et la dette pour casser les protections sociales.

Scénario 2 : appel au FMI
Lorsque le pays ne peut plus emprunter sur les marchés financiers pour cause de disparition de la confiance, il ne peut que faire appel au FMI qui va lui prêter des fonds mais sous des conditions draconiennes de baisses des dépenses et de « libéralisation ».
Je te prête à condition que tu mènes la politique que je t’impose sinon je ne prête pas et tu es en faillite.
Cette solution est proche de la 1, à la différence près que l’état peut justifier à son opinion les réductions de dépenses en expliquant qu’elles sont imposées par le FMI, ce qui est très différent politiquement parlant.
Scénario 3 : solidarité Européenne
Les autres pays d’Europe aident la Grèce à s’en sortir en puisant dans leurs caisses sous des conditions très avantageuses, voire même sans charges.
Il n’est pas dans l’intérêt de l’UE de voir un de ses état membre s’enfoncer, alors si ce scénario est adopté il le sera pour des raisons politiques.
Le problème est que l’Espagne est le prochain sur la liste et qu’il ne s’agit plus d’un petit pays comme la Grèce, l’Espagne représente le 4ième PIB de la zone Euro.

Scénario 4 : sortie de l’Euro
Cette solution est envisageable pour permettre à l’état de frapper sa propre monnaie ce qui est un droit régalien élémentaire sauf dans le monde post Bretton Wood ! Cela permettrait à la Grèce de financer sa dette à taux zéro puis de la résorber par l’inflation et de jouer sur ses taux de change pour améliorer ses exportations.
Bien entendu, ce serait catastrophique pour l’Euro et pour la finance qui ne pourrait plus se faire du gras sur le pays…

Scénario 5 : cessation de paiement de la dette
Comme le Pérou dans les années 80, la Grèce pourrait unilatéralement stopper d’honorer le service de la dette à condition de pouvoir fonctionner en autarcie le temps de remonter la pente car tous les avoirs extérieurs au pays seraient légalement saisis par les créanciers, y compris les navires et les avions qui sortiraient de Grèce.

Scénario 6 : L’état Grec tombe en faillite
Ce cas de figure n’est encore jamais arrivé, mais contrairement aux croyances de nos libéraux au pouvoir, ce n’est pas parce qu’une chose n’est jamais arrivée qu’elle ne peut pas se produire.

Scénario 7 : révolte populaire
A force de taper sur le peuple, celui-ci pourrait avoir une réaction imprévue, la suite serait donc encore plus imprévisible...

Que fait l’UE ?
On voit aujourd’hui que la menace que représente la finance est à nos portes, elle s’attaque maintenant aux pays occidentaux comme elle l’a toujours fait vis-à-vis de ceux du Sud.
La finance n’étant pas plus régulée qu’avant la crise, elle continue maintenant ses crimes contre les états et donc contre les populations qui rappelons le l’ont sauvée de la faillite totale mordant ainsi la main qui l’a nourrie.

On nous a vendu l’Europe comme étant un gage de stabilité et de sécurité pour ses états membres, et on voit le résultat aujourd’hui devant une situation critique.
Pendant que certains pays de la zone Euro sont en détresse, les autres pays de l’union restent spectateurs devant leur naufrage alors que dans le cas du sauvetage des banques les crédits ont été débloqués sans hésitation.

Et puis surtout, depuis plus d’un an à part palabrer stérilement lors des G7, G20, (etc) les états n’ont strictement rien fait pour maîtriser la finance qui a détruit le système.
Un peu comme un boxeur qui se fait démolir le portait sans se défendre, les états vont-ils continuer encore longtemps à prendre des coups sans réagir ?

Attendons la suite...

Liens :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=7775
http://www.marianne2.fr/La-Grece,-victime-des-hedge-funds_a185067.html
http://www.marianne2.fr/Crise-Europe,-cherche-un-nouveau-Roosevelt !_a185043.html

 

Moyenne des avis sur cet article :  4.71/5   (56 votes)




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60 réactions à cet article    


  • le naif le naif 6 mars 2010 09:21

    @ L’auteur

    Merci pour cet article très clair et didactique qui à le mérite de sortir de la macro économique et de la finance pure pour englober tous les aspects de cette crise et notamment l’aspect humain et politique, c’est suffisamment rare pour être souligné.

    Personnellement, je pencherai pour le scénario numéro 7 car au delà de la crise économique, il va falloir faire face également à une crise démocratique. Croire que le peuple va payer pour les banques est une illusion, car quand bien même il le voudrait ( ce qui est loin d’être le cas) il ne pourrait tout simplement pas le faire, les sommes en jeu étant bien trop importantes. Reste à savoir quel pays en défaut de paiement entrainera tous les autres dans sa chute par effet domino...... L’Espagne, la Grande Bretagne ????

    Slts


    • Croa Croa 6 mars 2010 22:47

      Tout à fait !
      « Le peuple ne pourrait effectivement pas payer, même s’il le voulait » : Remarque correcte !

      Cela ne gênerait pas l’oligarchie qui saurait se contenter du paiement des seuls intérêts, voire de moins, ce moins étant ce que le peuple pourrait donner : L’oligarchie financière saura être bon prince d’autant qu’elle régnera sans partages, ce qui était son but finalement.

      L’endettement est d’abord un asservissement.

      La bonne sortie est bien une révolte !
       smiley


    • xbrossard 8 mars 2010 10:49

      @croa

      tout à fait d’acord sur le paiement des intérêts
      le but n’est pas de tuer la bête mais de la saigner régulièrement ad vitam eternam.
      La rente à payer pour avoir le droit d’exister...


    • C LEBELLEC 6 mars 2010 10:35

      remarquable etude de notre situation actuelle :
       — la grece est en principe protegee des speculateurs par l euro(?)reponse des financiers : Mise en place des CDS assistes par les agences de notation.
       — la note de confiance de la grece diminue,les CDS s envolent—moins un produit est securise ,plus chere sera l assurance—les taux d interets lies aux obligations augmentent .
       — Le corollaire immediat est la chute de la valeur obligataire.Le pays emetteur aura plus de difficultes a emprunter et ce sera plus cher. SA DETTE S EN TROUVERA AGGRAVEE

      LES OUTILS SPECULATIFS SONT D UNE GRANDE EFFICACITE
       NOUS devrions avoir une agence de notation europeene.....c est en cours ?
      Les pratiques speculatives attachees aux cds devraient etre reglementees. Elles devraient servir uniquement d assurance et sortir de leur role d objet speculatif infernal.

      Effectivement quand les banques ont fait appel aux etats la reponse a ete oui et tout de suite.
      Puis les banques ont rembourse !
      La grece ne fait pas l aumone elle veut etre epaulee financierement par ses collegues europeens afin de retrouver des taux d interets normaux.Personne ne met la main au portefeuille.
      Pire, les journaux populaires allemands sont insultants vis a vis du peuple grec

      on se demande ce qu il va rester de cette —bien nommee— UNION europeene ?
      Va t on laisser la grece etre notre cheval de troie des temps modernes ?


      • Zevengeur Zevengeur 8 mars 2010 13:11

        Les banques ont en effet à peu près remboursé les sommes considérables mises au pot par les états afin d’éviter leurs faillites massives. Elles se permettent alors à nouveau et avec une grande outrecuidance de faire la leçon aux états afin que ces derniers prennent des mesures d’austérité pour réduire leurs déficits,

        Mais c’est passer sous silence que leur responsabilité est triplement engagée sur ces déficits  :
        - tendance depuis 20 ans à déplacer la valeur du travail des salaires vers les actionnaires
        - responsabilité totale de la crise financière qui s’est transformée en crise économique réduisant d’autant les recettes fiscales et les augmentant les dépenses sociales (chômage...)
        - spéculation vers les états de type « maillons faibles » comme indiqué dans l’article

        A leur décharge, on doit reconnaitre que les dirigeants politiques ont eu la main lourde dans les dépenses financées par des emprunts obligataires sur les marchés.

        Pour l’UE, il est également compréhensible que ceux qui peuvent aider la Grèce (aujourd’hui) soient réticents à le faire car cela créerait un précédent et d’autres pays (non des moindres) suivent sur la liste. Mais comme pour les banques, peut on se permettre la faillite d’un ou plusieurs états ?

        Pour l’instant c’est la solution de facilité au niveau financier qui est retenue, cad tenter d’obliger la Grèce à tailler dans les dépenses en tapant sur la population, mais c’est à haut risque car nul ne peut calculer la « résilience » de cette dernière avant rebellion...


      • cubrad 6 mars 2010 10:44

        La question est pourquoi les états acceptent une telle escroquerie, la réponse est vraisemblablement collusion et corruption.


        • Zevengeur Zevengeur 6 mars 2010 14:48

          On peut ajouter également « pensée unique » car lorsque l’on voit Eric Woerth issu de HEC/Sciences Po et ancien dirigeant du cabinet Arthur & Andersen, on se rend compte que ces gens sont incapables de penser autrement.
          Ce fut flagrant lors de l’émission sur FR3 il y a un mois environ où Paul Jorion est intervenu en face de Woerth, ce dernier était manifestement hermétique aux idées de Jorion.


        • elmapelki elmapelki 6 mars 2010 20:14

          Les réponses, elles sont là, sans doute !!!

          12 vidéos de 10 mn

           



        • HELIOS HELIOS 6 mars 2010 11:10

          Juste une petite intervention rapide pour apprecier les scenarios du « possible »

          Et au dela de cela, vous dire que les « financiers » dont vous parlez, sont aussi des membres de l’UE.

          La Societé Generales, la BNP, les banques UK, les banques allemandes et même peut etre des banques grecques pour rester dans l’UE sont tres tres probablement porteuses de CDS sur l’etat grecs.

          Je pense qu’il faut cesser de se cacher derriere son petit doigt. Il s’agit là d’une gueguerre de pouvoir entre organismes financiers transnationaux, que les etats ne controlent plus, que les banques centrales ne peuvent pas non plus controler.

          Ce qui est par contre et a mon avis inacceptable, c’est que le gouvernement grecs accepte, apres s’etre fourvoyé lui même, de faire peser sur son peuple le poids et les sacrifices de ces batailles. Comme qui les gouvernements ne representent pas les interets de leurs pays.

          Il y a une mauvaise odeur qui commence a sortir de toutes ces aventures. Derriere les Goldman & Sachs, il y a des responsables que l’on retrouve souvent dans les antichambres du pouvoir politique. Je ne vous explique pas, qui a travaillé justement dans cette boite (G&S) puis qui est devenu patron de la banque d’italie, et qui, maintenant, veut la place de JC Trichet a la banque europeenne. et ce n’est pas le seul !

          La lui donner c’est evidement tout abdiquer et accepter que les peuples payent pour ces mafias deguisées en multinationales.


          • gimo 6 mars 2010 11:18

            bien à l’auteur
             et bien à naif

            tout est dit  !!! ( dans cette phrase mordant ainsi la main qui l’a nourrie.)

            les banques des chiens galeux qui mordent la main qui l’a nourrie (ETAT

            les dirigents des états des chiens qui mordent la main qui la nourrie( le peuple)
            donc détruisons ces banques et les dirigents complices 
            misérables despotes,

            pour un autre systeme valable !!!  et juste humain
            et finir avec ces pillards !!! mais vite !!!!!
            finir avec la vache à lait des citoyens

            juridiquement c’est une éscroquerie et abus de pouvoir et de confiance !!!
             !Terme de jurisprudence. Vol à l’aide d’artifices, de manoeuvres frauduleuses.

            donc refusons de payer un seul centine 
            à ce duo d’éscroc
            c’est non sens que accepter cette éscroquerie

            sinon, c’est l’ésclavage du 18em century  organisé
             
            les crèques donnent l’éxemple donc  a suivre ../..
            et la fin .... !!! si vous voulez rester des êtres humains et non des animeaux !!!!
            seule votre refus radical pourra arréter
            ce
             massacre (Mise à mort de beaucoup de gens, et, particulièrement, de gens qui ne se défendent pas ou se défendent mal.
            gimo


            • C LEBELLEC 6 mars 2010 11:36

              Est ce que les etats ont des interets particuliers a proteger la haute finance ?
              Je crois que c est indubitable et de plus en plus flangrant
               Collusion etroite entre Sarkosi et les milieux d affaires:voir la liste des invites du fouquets
               Obama a rencontre sa femme dans le cabinet d affaire ou ils etaient tous 2 de brillants avocats
               sa campagne a ete financee par wall st
              Ces personnages sont en place,non pas pour defendre le peuple mais pour le rationner socialement et enrichir les milieux d affaires(autres que les PME)
              La grece a paye pour ses banques,personne ne vient a leur secours !

              il est evident que nos dirigeants sont corrompus et obeissent fidelement aux ordres qui leur sont dispenses.Le medef ne veut plus de social.
              seuls les citoyens modestes paient impots et charges
              —PME de moins de 10 salaries 30% d impots sur les societes
              —gds groupes,non delocalises,8% de taxes,quand il n y a pas opacite totale a travers les paradis fiscaux(tres souvent 0 impots,0 charges)

              on ne sait ce qu il va advenir de la crise qui pointe son nez ?
              Arange t elle nos gouvernants qui auraient alors beau jeu de nous reduire drastiquement le social au nom de la sacro sainte crise ?
              On est amene a constater que le niveau de vie des classes laborieuses et moyennes ne cesse de chuter.Les capitalistes de la distribution ont deja etabli des magasins pour pauvres,a petits prix. Les restos du coeur sont submerges...
               Dans les annees 60 une famille vivait sur 1 salaire,les femmes etaient frequemment au foyer.
              Actuellement 2 salaires ne suffisent plus meme si on ne succombe pas aux sirenes de la consommation superflue

              Je pense qu il faut arreter de creuser la dette publique et revenir a un autofinancement comme le faisait les banques centrales aupravant.Il faudrait modifier les regles qui empeche la BCE de preter aux banque centrales. Les interets dispenses retomberaient dans les caisses europeennes.

              Dans ce cas les speculateurs verraient fondre leurs activites en europe
              Sont ce les ordres dispenses a nos elus ?

              UN JOUR IL NOUS FAUDRA REAGIR


              • isabellelurette 6 mars 2010 12:05

                >Scénario 3 : solidarité Européenne
                Les autres pays d’Europe aident la Grèce à s’en sortir en puisant dans leurs caisses sous des conditions très avantageuses, voire même sans charges.

                Ce qui pourrait se faire si les Etats européens pouvaient se financer directement auprès de la BCE et ne pas être obligés d’emprunter auprès des banques privées.

                Révision du traité de Lisbonne en perspective ? Qui y croit ?
                ________________________________
                Merci à Helios de faire remarquer que des banques européennes (et aussi grecques) détiennent de la dette grecque, ... cela n’en devient que plus amusant !

                Isa


                • Leila Leila 6 mars 2010 12:12

                  Pardon à l’auteur. Ce commentaire qui n’a rien à voir avec l’article est pour la rédaction.

                  Ce matin, un article proposé par Morice « Lieberman rejoue le Dictateur » totalisait +9 dans l’espace de modération. De nombreux rédacteurs souhaitent donc qu’il soit publié. Je suppose que les pressions sionistes sur la rédaction sont très fortes pour qu’il ne soit pas publié.


                  • FALCO FALCO 6 mars 2010 12:34

                    AHAHAH

                    leila, ma belle...si tu crois que morice est encore crédible...

                    pression sionistes...AHAHAH....c’est peut être le mouvement : la paix maintenant qui presse agora de ne pas publier l’enquête du prochain pulitzer...


                  • Leila Leila 6 mars 2010 13:22

                    Un article bien documenté qui montre toute la bassesse d’Avigor Lieberman !


                  • FALCO FALCO 6 mars 2010 13:30

                    ma belle leila...tu devrais copier-coller un article d’haaretz sur le sujet AHAHAH !
                    La presse en ISRAEL fait du bon boulot.
                    Et à gaza ??? ça se passe comment ??? AHAHAH !



                  • Janis Ramirez Janis Ramirez 6 mars 2010 19:24

                    « Ce matin, un article proposé par Morice »Lieberman rejoue le Dictateur" totalisait +9 dans l’espace de modération. De nombreux rédacteurs souhaitent donc qu’il soit publié. Je suppose que les pressions sionistes sur la rédaction sont très fortes pour qu’il ne soit pas publié.« 

                    Morice victime de »pressions sionistes" ? smiley

                    Morice est sioniste. Sioniste de gauche certes, mais sioniste convaincu et ceci depuis de très longues années. Sa guéguerre confraternelle avec les sionistes de droite n’en fait pas une victime du sionisme. Allons, allons, un peu de sérieux Leila.


                  • morice morice 7 mars 2010 10:44

                    étonnant !! moi-même, je ne peux voir ces scores !! c’est très étonnant ce que vous dites !! très étonnant !!! 


                  • morice morice 7 mars 2010 10:49

                    Morice est sioniste. 


                    tenez en voilà d’autres, tout aussi sionistes eux aussi...

                    ls étaient au moins 3 000, des Palestiniens et des Israéliens, à s’être rassemblés dans un quartier arabe de Jérusalem-Est pour protester contre l’expulsion de Palestiniens de leurs maisons afin de les donner à des colons juifs.

                    Les manifestants brandissaient des drapeaux rouges avec l’inscription « Shalom » (paix en hébreu), pendant la manifestation d’hier, samedi, à Sheikh Jarrah.

                    Ils scandaient des slogans, comme « Non au nettoyage ethnique », et, « Les habitants de Sheikh Jarrah ne perdent pas l’espoir, nous barrerons la route à la colonisation ».

                    Un importent contingent policier israélien surveillait la manifestation, la plus grande du genre depuis plusieurs décennies contre les colonies juives dans Jérusalem.

                    La police voulait interdire le rassemblement, mais finalement il fut autorisé par la Cour suprême sur un recours déposé par le mouvement de la gauche.




                    et voilà la honte de ce pays :

                  • FALCO FALCO 7 mars 2010 12:17

                    ce serait sympa de voir des palestiniens manifester contre les attentats islamiques.
                    De crier dans les rues de gaza :« vive le retour de nos frères Juifs » 
                    Elle attend quoi la cours supprême palestinienne pour prendre position ?
                    et le « haaretz » arabe, il est en vente dans quel kiosque, morice ???
                    tu vois la différence entre le SIONISME et la dictature ou pas ?
                    Eh oui morice...je sais...c’est tellement facile pour un arabe de manifester en ISRAEL.
                    la liberté, c’est beau, non ?
                    c’est le SIONISME qui porte cela...naturellement.



                  • FALCO FALCO 7 mars 2010 13:55

                    et si tout simplement le éniéme papier de morice était zéro, sur la forme et sur le fond ?
                    Si les modérateurs votaient plus pour morice que pour « son » article ?
                    la médiocrité de la caste commence à être reconnu.
                    le parti prit anti ISRAEL est une marque de fabrique sur agora
                    et quand on voit les résultats des différentes « consultations » on comprend mieux.
                    censure, vote FN, articles pro palestiniens, islamophiles, chavez...anti U.S, antisionistes...
                    la caste s’approprie agora pour propager son idéologie.


                  • dom y loulou dom 7 mars 2010 14:18

                    vos absurdes tentatives d’inversion des rôles ne marchera plus falco


                  • Cogno2 8 mars 2010 11:54

                    @Falco

                    HAHAHAHAHA.

                    Tu t’es déjà relu ? Non hein, alors fais le, si si, je t’assure, au moins une fois, relis toi, relis ta propagande dégoulinante de mauvaise foi, et vois comme tu es mauvais.


                  • Zevengeur Zevengeur 8 mars 2010 13:18

                    Je pense que cette discussion est hors sujet et pollue les commentaires, merci de la déplacer sur un post plus approprié.


                  • letuyauteur 6 mars 2010 12:14

                    Merci pour l’explication des CDS ,

                    a)je suis deja riche , 
                    b)je prends du CDS 
                    c) je finance les campagnes electorales qui vont placer les hommes defendant mes interets (augmenter la dette et pousser le pays a la ruine)
                    d)j’encaisse le jackpot et je pars m’eclater a st Barth



                    • Simulacredevérité Simulacredevérité 6 mars 2010 12:34

                      Bel article.

                      Très explicite.


                      • SALOMON2345 6 mars 2010 12:43

                        Comme au PMU, « on » fait des pronostics, des handicaps, on joue et on ramasse...du moins celui qui est dans la coulisse....l’initié...initiateur de ce jeu de cons... !!!!


                        • dom y loulou dom 7 mars 2010 14:23


                          on ose espérer que vous parlez des Bilderberg, maîtres du common wealth et marchands d’armes émérites pour qui nos misères sont une farce.

                          Sinon soyez plus explicite .


                        • joelim joelim 6 mars 2010 12:49

                          Cette attaque de Goldman Sach sur la Grèce est un acte de guerre, même si l’arme utilisée est de type financier. On constate donc que la finance, en plus d’être une mafia corruptrice, est une arme de guerre tout à fait opérationnelle.

                          Je suggère que la Grèce réponde en contre-attaquant Goldman Sach. Un missile sur son immeuble peut-être, en les prévenant 10 mn avant pour éviter les pertes humaines ? Cà ne serait pas une grosse perte pour la civilisation de réduire en cendre cette banque !

                          Il y a probablement aussi un abus de confiance, GS ayant été prestataire de service pour la Grèce. Je propose 1 000 000 000 000 dollars de pénalité, à payer sur l’heure au guichet de l’Europe (et n’oubliez pas ma commission merci smiley).

                          • joelim joelim 6 mars 2010 12:52

                            Quelqu’un sait où on peut prendre des CDS sur Goldman Sach ? Merci.


                          • beligue 6 mars 2010 13:16

                            hYPOTHESE 8 La grèce envoie un commando au fmi, au luxembourg, dans 2 ou 3 paradis fiscaux, s’empare de tous les avoirs et rééquilibre ses comptes,Coûtde l’opération 100000 euros Hypothèse toujours omise mais non point irréalisable


                            • sisyphe sisyphe 6 mars 2010 14:24

                              Merci pour cet excellent article.

                              Juste une question : en cas de scénario n°5 :

                              Scénario 5 : cessation de paiement de la dette
                              Comme le Pérou dans les années 80, la Grèce pourrait unilatéralement stopper d’honorer le service de la dette à condition de pouvoir fonctionner en autarcie le temps de remonter la pente car tous les avoirs extérieurs au pays seraient légalement saisis par les créanciers, y compris les navires et les avions qui sortiraient de Grèce.

                              QUI pourrait empêcher les navires et les avions de sortir de Grèce ?
                              Je veux dire qui serait le décideur et qui serait « l’opérateur » ?


                              • Vipère Vipère 6 mars 2010 14:40

                                Bonjour sisyphe,


                                « Qui pourrait empêcher les navires et les avions de sortir de Grèce » ?

                                Devant une situation aussi inédite, on ne peut que faire des théories.

                                On voit difficilement le scénario d’un lychage de la la Grèce par les autres pays, membres de l’europe.





                                 


                              • sisyphe sisyphe 6 mars 2010 15:37

                                Ouj ; c’est ce que je veux dire.
                                Si la Grece (ou un autre pays) décide de se mettre en cessation de paiement, notamment de ses dettes vis à vis f’opérateurs privés (comme les banques), je ne vois pas quelle autorité supranationale pourrait la contraindre, et de quelle façon.

                                Le peuple Grec est déjà, en ce moment, dans la rue, pour refuser de nouvelles restrictions et le diktat des mafias financières ; il a entièrement raison ; il nous montre l’exemple ; soutenons le.


                              • Croa Croa 6 mars 2010 23:26

                                La saisie des biens grecs constituerait un acte de guerre avec les apparences du droit.

                                Qui s’en chargerait ? Nous verrons bien mais nos fantoches seraient bien capable de s’entendre tels des larrons en foire ! Les masques au sol, les peuples se devront alors d’être solidaires afin de contrer une telle voie de fait : Une grève générale solidaire internationale serait de notre devoir !


                              • Zevengeur Zevengeur 7 mars 2010 13:46

                                Je parle dans l’article de l’exemple du Pérou cité dans l’excellent livre de Jean Ziegler « L’empire de la honte » qui dénonce les turpitudes du FMI depuis sa création.

                                Au milieu des années 80, le président du Pérou Alan Garcia compte tenu de la situation financière catastrophique du pays décida unilatéralement de n’honorer que 30% du montant total de sa dette.

                                Le premier bateau battant pavillon péruvien chargé de farines de poisson, accostant au port de Hambourg fut saisi par la justice allemande à la demande d’un consortium de banques créancières allemandes.

                                A l’époque la république du Pérou possédait une flotte aérienne de qualité :
                                Les premiers appareils atterrissant à New York, a Madrid, à Londres dans les jours qui suivirent l’annonce de la réduction de paiement des traites de la dette furent séquestrés sur requête des créanciers en question.

                                En effet, même si le droit international est muet sur ce genre de situation, les banques créancières sont transnationnales, elles peuvent donc déposer des plaintes dans la plupart des grands pays de la planète.

                                Voir mon article : « Bretton Woods, une association de criminels »


                              • Vipère Vipère 6 mars 2010 14:29

                                Bonjour à tous

                                A l’auteur,

                                D’accord avec LE NAIF qui comme son pseudo ne l’indique pas est très loin d’être naïf .

                                L’article sort des sentiers battus, loin du consensus mou adopté par nos économistes, redondants et pompeux , visionnaires à courtes vue, toujours à côté de leurs pompes économiques, empêtrés jusqu’au cou dans des concepts économiques abradabrantesques.

                                Plus habiles, à analyser après coup, sur les plateaux télévisés, l’échec et de leurs théories.

                                Revenons à nos moutons greques et aux dettes de ce pays et de bien d’autres pays européens.

                                Pas plus tard que ce matin, sur France Inter, j’ai entendu dire que la Finlande demandait par réérendum à ses citoyens, de voter pour ou contre le paiement de sa dette aux créanciers.

                                Lesquels ? ...

                                La grèce va-t-elle emprunter cette voie ?...


                                • Popov Popov 6 mars 2010 15:33

                                  Notons aussi que les agences de notations sont les grandes banques... qui organisent le marche opaque des CDS...et notons les collusions entre hedge fund et grandes banques dont les acteurs collusionneurs viennent tout droit également des GS et compagnie.
                                  Too big to fail and too big pour y voir clair

                                  Les banques emprunte à la BCE avec un taux inférieur à ce qu’il prête aux pays (ils font du beurre). Depuis l’euro, les pays ne peuvent plus emprunter à la banque centrale.

                                  Comment cela se passe ?

                                  L’agence de notation note le pays
                                  Une grande banque prête à un pays dont le taux dépend de la notation
                                  Les prêteurs (banques)s’assurent avec des CDS dont ils assurent le marché
                                  L’état s’endette
                                  Les CDS explosent si une tendance se dessine (quand l’état s’endette avec une crise vous voyez la tendance)
                                  La demande de CDS augmente avec les hedge fund (decorrele du montant emprunte à l’État car on peut en acheter sans prêter). L’assurance « pret » CDS monte artificiellement
                                  Le taux du prêt augmente car la confianceet la garantie assurance diminue les CDS augmentant
                                  Le taux augmente, l’etat augmente ses remboursements d’intérêt pour une même somme empruntée
                                  Comme il s’en sort avec un ratio moindre, les agences de notation baisse la note
                                  Comme la note baisse, le taux augmente, le CDS augmente... euh on tourne en rond ?

                                  Bref qui sont les gagnants ?
                                  - les banques qui prêtent à un taux plus élevés
                                  - les banques qui organisent le marché des CDS qui augmente en volume
                                  - les banques et fonds spéculatifs qui ont pris des CDS

                                  Qui sont les perdants ? je vous laisse deviner

                                  Les CDS c’est un peu comme acheter des barils sans avoir un hangar pour les accueillir

                                  Euh pardon excusez moi vous pouvez aussi acheter et revendre des matières premières en ayant 0 lieu de stockage... :)... et même parier sur la variation descendante ou montante sans vous occuper de revendre et acheter... et même que cela s’appelle on peut réguler nous même notre fonctionnement nous les acteurs du monde financier.....


                                  • joletaxi 6 mars 2010 15:49

                                    Moi j’avais entendu que pour faire partie de la zone euro, il fallait respecter certains critères de stabilité,en langage courant, que le états membres avaient la responsabilité de ne pas « exporter » aux autres membres, leur dévaluation déguisée du fait des tensions que ne manqueraient pas d’occasionner toute entorse à ces règles ?

                                    Je veux bien entendre que ces méchants banquiers se jettent sur la pauvre biche apeurée, mais il me semble aussi avoir entendu que le Grèce avait été elle-même dans l’antre de la bête, pour trouver un moyen de duper ses partenaires ?
                                    En Belgique, à la même époque, le gouvernement Dehaene avait adopté un plan d’austérité budgétaire draconien pour nous permettre de rester dans les clous.Devons nous nous précipiter au secours de la Grèce ,pour lui permettre d’échapper à la sanction d’avoir elle-même attirer le renard dans le poulailler ?
                                    Je vous rappelle tout de même qu« aux USA,130 banques ont fait faillite l’année passée et cette année démarre très bien.
                                    Le système capitaliste n’a pas de moralité,aucun système d’ailleurs n’a pas essence de moralité, il est ce qu’en font les hommes.Les Grecs se voient présenter l’addition de leurs années de dérives délibérées de leurs politiques.
                                    Après tout,les populations libérées de la merveilleuse organisation communiste en ont » bavé" depuis près de 20 ans sans que cela ne nous aie empêché de dormir

                                    • Cogno2 8 mars 2010 11:59

                                      Parceque nous on respecte les « critères » ?
                                      Première nouvelle.
                                      D’ailleurs qui les respecte, et comment le savoir ?
                                      Vu comment il est aisé de « trafiquer » les chiffres en leur faisant dire ce qu’on veut, et vu que ces chiffres ne prennent que peu de chose en considération, sont ils représentatifs de quoi que ce soit ?
                                      Je en crois pas.


                                    • vergobret 6 mars 2010 16:47

                                      Quant à la solidarité européenne ;
                                       Rainer Brüderle (min éco allem) accueillant Papandreu hier : « Nous ne donnerons pas un centime à la Grèce »...

                                      On ne le sait pas (encore) ici, mais des parlementaires allemands ont invité la Grèce à céder quelques une de ses îles en paiement de la dette (Agencias pour el pais, Athènes).

                                      Quand les banquiers en mal de nouveaux paradis deviennent des stratèges.

                                      Vous pensez qu’ils se chargeraient du péril corse en échange de la dette française ?
                                      Je suis sûr que cette idée fera tiquer quelques (nouveaux) propriétaires.

                                      Petite extrapolation gratuite ;
                                      Scénario 8 : Occupation de la Grèce par les armées américaines positionnées en Turquie et Balkans...
                                      Servus


                                      • vergobret 6 mars 2010 17:18

                                        Petite précision, céder une île, c’est-à-dire avec sa population, cela va de soi.
                                        Ce qui implique qu’une projection des événements (réactions des concernés, statuts et juridictions) a bien eu lieu, en amont, comme disent les spécialistes.
                                         Territoires contre Dettes, donc...


                                        • pseudo 6 mars 2010 18:06

                                          Sénario 8 :Comment la Grèce peut elle riposter contre le système financier mondial ?

                                          La seule solution s’est de ne pas rembourser la dette et créer un nouveau système financier, bref un bras d’honneur à l’Europe des banquiers spéculateurs et escrocs. 


                                          • Zevengeur Zevengeur 6 mars 2010 19:29

                                            C’est un mix entre le 4 et le 5 !


                                          • ZEN ZEN 6 mars 2010 18:25

                                            Bonsoir
                                            Les autres pays ne sont pas seulement spectateurs...
                                            C’est le bal des hypocrites
                                            « ...Rares sont les Etats de l’eurozone qui n’ont rien à se reprocher  : les Irlandais ont trop d’inflation, une croissance en surchauffe. Ils ne respectent pas la  »ligne de conduite économique" de l’UE ; les Allemands, les Français et les Italiens font exploser leurs déficits et, avec eux, les règles du pacte de stabilité. Personne n’est puni. Giovanni Ravasio, à la Commission, met en garde M. Jouyet. "Il m’a dit : "Jean-Pierre, si le Conseil laisse passer l’Irlande sans rien dire pour non-respect de la politique économique, vous pouvez dire au revoir à la discipline européenne.’’
                                            __Par ailleurs, chacun a ses petites tricheries légales, ses zones grises de comptabilité, ses tours de passe-passe comptables. La France a bénéficié d’un versement exceptionnel de France Télécom, lors du changement de statut de l’opérateur. L’Allemagne a fait de même avec les recettes des licences pour l’exploitation de la norme de téléphonie mobile UMTS, et joue sur la séparation des budgets de l’Etat fédéral et des Länder.
                                            __Dans cet exercice, pour profiter des ambiguïtés du langage comptable et pratiquer la débudgétisation, l’Italie reste la grande championne. Avec l’accord de Bruxelles, elle multiplie les opérations de titrisation de ses dettes : revendues au marché sous la forme de titres financiers, ses créances disparaissent de son déficit. "C’était conforme. Mais quand l’Italie faisait ça, on rigolait bien, se souvient
                                            René Defossez, opérateur sur les marchés. On se disait : "Ils sont encore en train de tripatouiller leurs comptes !’’"Les banques les plus prestigieuses sont mandatées pour « aider » certains Etats à présenter les comptes publics sous un meilleur jour.
                                            Au service de la Grèce,
                                            Goldman Sachs permet au pays de « gommer » l’équivalent d’un milliard d’euros de dette publique en 2001. Et la banque JP Morgan, explique un banquier, « faisait pareil avec l’Italie ».En 2005, le magazine Euromoney va jusqu’à évoquer « l’Enronisation » des comptes publics européens - du nom de cette entreprise américaine, Enron, au coeur de l’un des plus grands scandales financiers de Wall Street.
                                            « La créativité comptable n’est pas le monopole des entreprises privées »
                                            , ironise l’économiste Jean-Paul Fitoussi."


                                            • Antoine Diederick 6 mars 2010 21:23

                                              bien envoyé, et bien reçu....


                                              • sisyphe sisyphe 7 mars 2010 14:02

                                                Un exemple à suivre...

                                                Islande : vote massif contre l’accord Icesave

                                                En fait, les Islandais ont voté non à plus de 93%, refusant de rembourser les dettes provoquées par la faillite de la banque Icesave.

                                                Les citoyens n’ont pas à payer pour la faillite des banques !


                                                • Vipère Vipère 7 mars 2010 17:52

                                                  Bonjour à tous

                                                  A Sisyphe,

                                                  Mea culpa.

                                                  J’ ai nommé la Finlande au lieu de l’Islande et suis en accord avec vous. 

                                                  Tel qu’il fallait s’y attendre, les islandais ont voté démocratiquement et ont refusé massivement le remboursement de la dette provoquée par la la banque Icesave. Merci pour l’information.
                                                   
                                                  Si les gouvernants des Etats consultaient leurs citoyens, aussi démocratiquement que les gouvernants islandais, il y a fort à parier que l’on aurait obtenu partout dans le monde le même résultat. Un refus massif.

                                                  Quel est l’intérêt des citoyens à éponger les dettes des banques, sur leurs deniers personnels ?

                                                  Trop facile de privatiser les profits et de mutualiser les risques sur l’ensemble des contribuables. Un jeu de dupes qui ne pourrait se faire sans la complicité des Etats.




                                                  .


                                                  • toupitig 7 mars 2010 18:45

                                                    La réponse est Islandaise,

                                                    le « non » l’emporte à 93%  



                                                    • just_a_life just_a_life 8 mars 2010 03:53

                                                      Une seule solution = la révolution ....

                                                      .(et surtout ne pas oublier de reprendre a tous ces pourris, ce qu’ils nous ont volés.)


                                                      • just_a_life just_a_life 8 mars 2010 03:54

                                                        avec les interets bien sur....


                                                        • JPL 8 mars 2010 07:45

                                                          à l’auteur :

                                                          Pour mémoire si la dette publique de la France est pour 2009 notablement inférieure à celle de la Grèce, car à « seulement » 77%, il faut garder à l’esprit qu’elle était de 64% en 2006 et qu’elle est annoncée à (au moins) 84% pour 2010. A ce rythme d’augmentation annuelle de la dette la France devrait très vite rattraper la Grèce...



                                                          • Zevengeur Zevengeur 8 mars 2010 13:30

                                                            La dette Française est passée de 64% du PIB en 2007 à 77% en 2009.

                                                            La moitié de cette augmentation est due aux mesures fiscales (autrement dit des cadeaux) prises par le gouvernement actuel, la crise qui a bon dos n’en explique donc que 50%.


                                                          • beligue 8 mars 2010 07:49

                                                            donc 7 % profite de la mutualisation des pertes, est avantagé par le système bancaire.

                                                            Vite une statistique pour savoir qui constitue ces 7 %.

                                                            • Martin D 8 mars 2010 11:15

                                                              qui peut mettre sur dailymotion ou youtube l’interview de Georges SOROS sur BFM hier...j’ai vu une petite partie ou il prédisait la fin de la stabilité en Europe, que l’europe va s’affaiblir, etc....

                                                              merci


                                                              • Internaute Internaute 8 mars 2010 11:56

                                                                Et si le problème n’était pas la finance ni les CDS mais les politiques qui ne font qu’endetter leur peuple ? Et si le problème c’était tout simplement Zapatero en Espagne ? Personne ne lui a demandé de régulariser d’un seul coup 700.000 clandestins et de les mettre à la charge des service sociaux dès que l’activité économique a baissé. Il pouvait aussi les renvoyer chez eux et alléger d’autant les finances publiques.

                                                                La finance n’est pas composée de saints, loin de là, mais c’est quand-même un peu facile de se donner bonne conscience en les montrant du doigts alors qu’on vient d’endetter son peuple à hauteur d’un an de travail complet. Penez Sarkozy par exemple. Les problèmes économiques des catégories professionnelles, que ce soient les pêcheurs, les employés des usines pneumatiques, les employés des fabricants d’ampoules ou maintenant les éleveurs sont toujours résolus par la dette. 100 millions par ici, 50 millions par là, « Je ne laisserai pas... et blablabla » et encore 200 millions par là. Jamais Sarkozy pas plus que le PS ne proposera de sortir du dogme mondialiste et libre-échangiste qui nous a plongé dans la crise. Ils ne font que s’en remettre à la dette, encore de la dette et touours plus de dettes. Je vous garanti que le jour où le crédit de la France battra de l’aile ce sera bien entendu la faute aux CDS, aux traders qui touchent des gros bonus et à la finance en général mais surtout pas aux mauvais choix politiques que nous voyons s’appliquer jour aprés jour dans notre pays.

                                                                En ce qui concerne les CDS et la Grèce en particulier cet article (en anglais) d’un prof d’économie de l’Université Columbia en montre les divers aspects, sans à priori. C’est une des meilleurs synthèses pesant le pour et le contre que j’ai lues.

                                                                http://rajivsethi.blogspot.com/2010/03/defenders-and-demonizers-of-credit.html


                                                                • Zevengeur Zevengeur 8 mars 2010 13:39

                                                                  Bien entendu, la responsabilité des dirigeants politiques est engagée puisqu’on engage crédit sur crédit depuis 20 ans pour financer les dépenses de l’état.
                                                                  En gros, les dirigeants mettent la bête à terre et la finance l’achève à coups de CDS et autres armes de destruction !

                                                                  Et les rodomontades des Obama/Merkel/Sarko sur la finance ne sont suivies d’aucun acte pour brider cette dernière qui ne manque pas de moyens de pression.

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