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La stratégie du « benchmark » pipeau

A court d’arguments, la droite invoque des comparaisons internationales bidon.

Quand Sarkozy et ses amis comparent la France à l’étranger, c’est pour manipuler l’opinion en alignant d’énormes contre-vérités. La preuve par un festival d’exemples.

lpTrès en vogue chez les libéraux qui nous gouvernent, la démarche du "benchmark", ou comparaison avec ce qui se passe ailleurs qu’en France, est toujours utilisée pour justifier le bien fondé de leurs choix. Lisez la très lyrique intervention consacrée au sujet par Laurence Parisot, lors de la convention annuelle du Medef, le 10 février 2008 au Parlement européen : "Benchmarker, c’est comparer, c’est étalonner, c’est mesurer, ou plus exactement, ce sont ces trois actions à la fois : benchmarker c’est évaluer dans une optique concurrentielle pour s’améliorer. Benchmarker c’est dynamique. C’est une grande incitation à ne pas rester immobile. Se benchmarker, c’est oser regarder dans le miroir son reflet objectif plutôt que de refuser de voir les choses en face et de mettre la tête sous son aile. C’est en finir avec les préjugés selon lesquels rien de ce qui se fait ou se pense en France ne serait bien, tout y serait à jeter, bref, nous serions des nuls, pour toujours irrécupérables, car entachés d’une sorte de péché originel. Les préjugés inverses existent, aussi tonitruants et dévastateurs : la pensée made in France serait la seule juste, la seule fructueuse, la seule morale. Tout cela est faux. Ce sont deux idéalismes qui s’opposent. Se benchmarker, c’est être réaliste. C’est se donner les moyens du pragmatisme. C’est savoir qu’on n’est pas seuls au monde, ni le centre du monde, c’est refuser l’illusion qui empêche de grandir." C’est beau comme de l’antique. Sauf que quand Parisot elle-même "benchmarke", c’est pour tordre le cou à la réalité ! "Nous avons le taux de prélèvements sociaux et fiscaux le plus élevé de la planète", dénonce-t-elle ainsi régulièrement. Insupportable pour la compétitivité française ! L’argument interpelle, sauf qu’il est parfaitement mensonger : les prélèvements obligatoires atteignent 44,3 % du PIB en France contre près de dix points de plus dans les pays du nord de l’Europe. Sans que cela ne pèse sur leur croissance ni n’augmente le chômage. Où l’on tempête une fois encore que les médias ne fassent pas leur travail : il ne s’en trouve pas un, reprenant la phrase de la pasionaria du Medef, pour préciser qu’elle est parfaitement fausse. Et si l’on veut aller plus loin, on peut noter que les pays dans lesquels les prélèvements obligatoires sont les plus faibles sont ceux dans lesquels on trouve la plus forte proportion de pauvres et le taux d’incarcération le plus élevé, les Etats-Unis portant fièrement le bonnet d’âne dans les trois cas. Le montant des recettes publiques est donc bien un choix de société, un problème politique. Et l’économie n’impose nullement de le diminuer, contrairement à ce que tente de faire croire Parisot.

gaston

Le mythe du français fainéant

Autre sujet typique à propos duquel la droite benchmarke contre son camp : la question du temps de travail. "La France ne travaille pas assez ! Il n’y a qu’un moyen de relancer la croissance et d’augmenter le pouvoir d’achat : travailler plus ! Par rapport à nos voisins, nous sommes le pays qui travaille le moins, il faut que ça change !" Voilà le message dont nous rebat les oreilles avec un bel ensemble la majorité présidentielle, à commencer par Sarkozy lui-même. Là aussi, c’est un mensonge. Léon Mercadet, journaliste à La matinale de Canal +, l’avait démonté de façon implacable lors de l’émission du 12 mai 2008, chiffres 2006 d’Eurostat, le très officiel Office statistique des Communautés européennes, en mains. Dans l’ordre croissant en nombre d’heures travaillées par semaine, on trouve d’abord les Pays-Bas puis la Norvège, le Danemark, l’Allemagne, l’Irlande, la Suède, la Belgique, le Royaume-Uni et la Finlande. Vient ensuite la moyenne européenne, à 37,9 heures. Le premier pays à travailler plus que ladite moyenne, de justesse (38h tout rond) est la France. Viennent derrière l’Italie, la Lituanie, le Portugal, l’Espagne, l’Estonie, la Croatie, la Slovénie... Les plus gros travailleurs sont enfin les Bulgares, Lettons, Tchèques et Grecs (42,7 heures). On observe la même chose en se basant sur la durée annuelle, qui prend en compte vacances et jours fériés : elle est en France de 1545 heures, contre 1445 en Allemagne, 1499 au Danemark, les Pays-Bas étant le pays où l’on travaille le moins avec 1340 heures. "Il y a un truc très très frappant, observe Léon Mercadet, c’est que les pays où l’on travaille le moins sont les plus avancés, les plus performants économiquement et socialement." "Ca alors !", s’exclame le présentateur de l’émission, Bruce Toussaint. "A l’inverse, poursuit son chroniqueur, si on va en bas de classement, on s’aperçoit que les cancres sont (...) ceux dont le PIB par habitant est le plus faible. Tout se passe comme si plus on est un pays moderne, plus on est un pays économiquement performant, moins on travaille ! Allez savoir pourquoi, mais moins l’on travaille et plus le PIB par habitant est élevé, c’est comme ça que ça se passe en Europe. Alors quand les ministres et les afficheporte-paroles du gouvernement nous répètent que nous ne travaillons pas assez, je me pose la question : est-ce ignorance ou est-ce mensonge délibéré ? En tout cas, c’est de l’idéologie, ce n’est pas des faits. J’ai quand même l’impression qu’on nous répète ça dans l’espoir qu’un mensonge cent fois répété devienne une vérité. Alors dans quel but cette distorsion des faits ? (...) Il y a une réponse évidente : c’est pour supprimer les 35h. Pourquoi supprimer les 35h ? Parce que c’est la durée légale. Ca veut dire quoi ? C’est le seuil de déclenchement des heures supplémentaires. Donc les Français travaillent déjà plus de 35h - on est à 38 - mais si on fait sauter les 35h, on n’a plus besoin de payer entre 35 et 38 au tarif des heures supplémentaires." Donc cette propagande sert l’intérêt du patronat : qui d’autre a intérêt à moins payer d’heures supplémentaires ?

Détail piquant qui saute aux yeux à travers ces deux exemples : le modèle vanté par nos libéraux sert rien moins que l’intérêt général, dans la mesure où un taux d’imposition peu élevé induit le plus fort taux de pauvreté (et d’incarcérations) et qu’une durée du travail élevée, correspondant à un faible PIB par habitant, est quasiment un signe de sous-développement ! Mais pour comprendre cela, il ne faut pas s’arrêter à ce qu’en disent nos benchmarkers fous, qui mentent effrontément pour tenter de faire passer leurs convictions idéologiques, au service de la classe dominante, pour des impératifs économiques.

entre amisMoralisation du capitalisme ? Ben voyons !

Ainsi, lorsqu’il s’agit de faire passer le décret mou-du-genou de cette semaine pour la pierre angulaire de la moralisation du capitalisme (prière de ne pas rire), alors qu’il encadre la rémunération des seuls mandataires sociaux, pour les seules entreprises massivement aidées par l’Etat et seulement de façon temporaire, nos gouvernants s’essaient à nouveau à la comparaison internationale. Brice Hortefeux, ministre du Travail, déclare au micro d’Europe 1 que la France serait le pays "au monde qui prend le plus de précautions". Sauf que Barack Obama a initié la limitation des salaires patronaux à 500 000 dollars ! Le prédécesseur d’Hortefeux au ministère, le désormais secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand, n’est pas mal non plus lorsqu’il affirme sur RTL : "Il n’y a qu’un seul pays en Europe, l’Irlande, qui a mis en place un décret de ce type, et encore." Faux ! "l’Allemagne a pris, dès novembre 2008, des dispositions similaires dans le cadre de son plan de sauvetage", rappelle fort à propos Marianne 2, qui titre carrément Bertrand raconte des bobards : "Là où l’Allemagne avait conditionné son aide aux banques de 500 milliards à divers mesures de sobriété en terme de rémunération patronale (plafonnement, suspension des bonus, etc.), l’Etat français a signé un chèque en blanc, se penchant seulement sur les conditions de remboursement des prêts. Peut-être par peur que les patrons français n’acceptent jamais ces contraintes. Contraintes auxquelles les patrons allemands, acculés par leurs problèmes de trésorerie, ont bien vite cédés". Mais face à la crise, les patrons français sont tout autant des acculés que leurs homologues allemands ! La différence réside dans la volonté politique. Merkel s’est donnée les moyens de limiter certains abus, Sarkozy a préféré laisser faire. Les faits étant gênants, Hortefeux et Bertrand les réinventent. Mais l’exemple vient d’en haut. Le président lui-même a élevé la comparaison internationale foireuse "fantaisiste" au rang des Beaux-Arts.

Sarkozy : le florilège

port marseilleNicolas Sarkozy a des idées sur tout. Quand il s’agit du port de Marseille, son diagnostic est clair : les grutiers français ne travaillent pas assez. A l’appui de cet argument, il sort une statistique : "Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Un grutier du port de Marseille travaillait 2 000 heures par an. Un grutier du port de Barcelone ou un grutier du port d’Anvers travaillait 4 000 heures par an", déclare-t-il, dans son style inimitable, le 20 mai 2008 à Orléans. Amusant : 4000 heures par an équivaut à 11 heures par jour sept jours sur sept ! "Il a dit grutiers mais il fallait comprendre grues", expliquera le conseiller élyséen Guillaume Bazaille une semaine plus tard, précisant que les chiffres proviennent d’un rapport sur la modernisation des ports autonomes de juillet 2007. Ledit rapport se base sur des statistiques datant de 2000 et les rapporteurs eux-mêmes avertissent du "caractère partiel de ces informations et, selon leur origine, de leur manque de cohérence", relève Lutte ouvrière. Mais quand bien même : si l’on parle de grues à la place de grutiers, "il s’agit donc de productivité et pas de durée du travail, rectifie 100 idées pour... Que le premier port d’Europe (Anvers, NdA) accueille les bateaux et décharge les conteneurs en 3x8, cela est-il étonnant ? Que le port de Marseille, moribond, ne fasse fonctionner ses grues "que" 2000 heures par an, est-ce surprenant ? Mais le message du président est que les grutiers ne travaillent pas assez, DONC le port est moribond. Et le port est moribond PARCE QUE les grutiers ont un statut privilégié qui ne permet pas d’augmenter la durée du travail. Quand le contraire serait certainement plus exact : les grutiers travailleraient plus si le port de Marseille était plus attractif. Mais la vulgate sarkozyste explique que c’est parce qu’on travaille plus qu’il y a plus d’activité. On demandera un jour au président d’expliquer comment on paye des grutiers s’il n’y a pas de bateaux à vider..." Cette "confusion" entre grues et grutiers n’est pas anodine puisqu’elle fait dire à la comparaison internationale tout autre chose que la réalité, qui semble appuyer les dogmes antisociaux du président. Une constante.

face à sarkoLa TVA et l’Angleterre : n’importe quoi !

Quand Nicolas Sarkozy veut expliquer, durant l’émission Face à la crise du 5 février dernier, pourquoi il parie sur le seul investissement au lieu d’imiter Gordon Brown, qui a fait baisser la TVA de 2,5% pour soutenir la consommation, il explique : "Si les Anglais ont fait cela, répondit-il, c’est parce qu’ils n’ont plus d’industrie, à la différence de la France (…). Les services pèsent pour 15% du PIB anglais. Ils pèsent pour 3% du PIB français. Tant mieux. (…) Gordon Brown ne peut pas faire ce que j’ai fait avec (…) un certain nombre d’industries parce qu’ils n’en ont plus." DéCHIFFRAGES rétablit les faits : "L’ironie veut que l’industrie pèse exactement le même poids dans le PIB des deux côtés de la Manche, soit 12,6% selon l’OCDE". 12,6% du PIB pour un pays qui n’a plus d’industrie, c’est assez fort non ? "Quant aux services, ils occupent en France une part prépondérante du PIB : 77,3% - et non pas 3% ! Cela place la France au deuxième rang derrière le Luxembourg parmi les trente pays de l’OCDE, devant les Etats-Unis et… le Royaume Uni (76,2% et non pas 15%). Ignorer ces chiffres ne serait pas grave. Se tromper à ce point dans les ordres de grandeur est stupéfiant." Mais s’agit-il vraiment d’une erreur ou bien est-ce volontaire ? On peut opter pour la deuxième hypothèse quand on constate la permanence du phénomène. "Le jour où les Anglais ont décidé de réduire de deux points la TVA (2,5 en réalité), un certain nombre de graphresponsables politiques se sont précipités pour dire : C’est ce qu’il faut faire. La consommation, depuis, en Angleterre, non seulement n’a pas repris mais elle continue à baisser". Là encore DéCHIFFRAGES est impitoyable, graphique à l’appui : "On se demande bien d’où lui vient cette certitude. L’Office for National Statistics a publié le 23 janvier des chiffres indiquant le contraire. Au Royaume Uni, la consommation des ménages en produits manufacturés s’est accrue de 2,6% de novembre à décembre 2008, et de 4,3% de décembre 2007 à décembre 2008. C’est en France, selon l’Insee, qu’on enregistre une baisse de la consommation : -0,9% de novembre à décembre 2008 ; -1,7% de décembre 2007 à décembre 2008. Le président l’ignorerait-il ?"

fi(ll)onFrançois Fillon, sous-chef des menteurs

Son Premler ministre aussi, alors, qui affirme le 27 janvier à l’Assemblée nationale, à propos d’une éventuelle baisse de la TVA : "Parmi les vingt sept pays membres de l’Union, le Royaume Uni est le seul à l’avoir décidée. L’effondrement de sa consommation et son économie de services nous distinguent des Britanniques. Pour l’heure, au premier mois de cette baisse de la TVA, les ventes de détail ont baissé, outre-Manche, de 3,3%, soit la plus mauvaise performance depuis quatorze ans." Non, Fillon : pas -3,3, +1,6, menteur ! Et l’Angleterre n’a pas davantage une "économie de services" que la France : 76,2% du PIB là-bas et 77,3% en France, menteur encore ! Puisque le gouvernement a décidé de ne rien lâcher au peuple (entendez augmenter son pouvoir d’achat), se contentant de l’aide aux entreprises, inventons donc de toutes pièces un benchmark qui va bien !

L’imaginaire bouclier fiscal allemand

Gros pipeau encore à propos du bouclier fiscal, mis à jour par Politique.net, reprenant Mediapart, et balancé dans le récent discours de Saint-Quentin, devant 4000 militants UMP extasiés - le "président de tous les Français" n’admet plus désormais de rencontrer qui n’est pas encarté dans son parti : "Ne pas prendre par l’impôt direct plus de 50% du revenu d’un ménage, c’est un principe de liberté, de liberté. C’est un principe qui est en Allemagne inscrit dans la Constitution – nos amis allemands, principaux concurrents, principaux partenaires, notre grand voisin. Le principe que l’Etat n’a pas le droit de prélever plus de 50% de l’argent gagné par un contribuable allemand. Les Allemands y sont tellement attachés qu’ils l’ont inscrit dans la Constitution". Rendez-vous compte s’il est normal de plafonner l’impôt à 50% mediapart : c’est même carrément dans la Constitution allemande ! Mais problème : "Ce que dit le chef de l’État est faux, rétablit Mediapart. Le bouclier fiscal n’existe pas en Allemagne. La Loi fondamentale allemande, l’équivalent de notre Constitution, ne « fixe aucune limite maximale à l’impôt », confirme le ministère allemand des finances".

 Notre dernier exemple de benchmark bidon sert lui aussi à voler au secours des riches et date de la visite du président sur les terres bucco-rhodaniennes de Plume de presse, dans le Pays d’Aix, le 7 avril : "Nous sommes le seul pays d’Europe qui a gardé un impôt sur la fortune : il y a le canton de Genève et nous", s’est-il esclaffé. En réalité, il y a aussi le Liechtenstein et la Norvège, et la Suisse est concernée toute entière, avec des modalités différentes suivant les cantons, et pas seulement à Genève. Mais c’est beaucoup moins drôle.mensonge

Vous l’avez compris : lorsque Sarkozy et ses amis invoquent des comparaisons internationales pour voler au secours de leurs options idéologiques, le mensonge n’est jamais loin. Comme de façon générale quand un UMPiste ouvre la bouche* !

* lire à ce sujet un classique de Plume de septembre 2007 : Le sarkozisme ou le mensonge érigé en système.


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31 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 10 avril 2009 11:45

    Sarko et son équipe de Pinnocchios ont à leur disposition l’INSEE qui fabrique à la demande tous les chiffres favorables dont pourra aussi se gargariser Jacques Marseille dans les pages economiques du Point !


    • wesson wesson 10 avril 2009 12:38

      pas faux le chat, pas faux

      et l’Élysée a aussi des instituts de sondage pour toujours créditer d’une majorité favorable n’importe quelle action/loi/pipolerie gouvernementale.

      C’est d’ailleurs parfaitement logique lorsque l’on sait par exemple que l’ifop est détenue à 75% par laurence parisot qui en est aussi la présidente.

      Ipsos est dirigé par Pierre Giacometti qui a son rond de serviette à l’élysée
      OpinionWay - vous lui commandez les chiffres et il vous trouvera un panel et les questions qui donneront ces chiffres.

      Et encore, on ne parles même pas des bidouillages des statistiques officielles sur le chomage, la délinquance, la résolution d’affaires, ...

      Et pour couronner le tout, maintenant on va aussi bidonner les comptes des grandes entreprises, pour sortir du bilan des actifs qui de facto ne valent plus rien du tout (et qui, est-il besoin de le préciser, n’ont strictement aucune chance de revaloir quelque chose si il n’y a pas de hausse massive du pouvoir d’achat des consommateurs).

      Bref, je paraphraserai le très regrétté Pierre Desproges en disant que ce sordide gouvernement a trouvé la solution à tous les problèmes en appelant un chat un chien.


    • jako jako 10 avril 2009 12:15

      Merci Olivier, je confirme pour le travail chez les Hollandais ( je travaille avec eux) ils ont bien plus de jours « off » comme ce mois-ci (3) jours : lundi, mardi et le 31
      Quand aux mensonges cela n’arrête pas il y a aussi l’histoire des magasins sur les champs Elysées ( ceux de droite ouverts et ceux de gauche fermés) qu’il a sorti pendant 1 an


      • ronchonaire 10 avril 2009 12:58

        Bel effort mais puisque nous en sommes à rétablir quelques vérités, allons-y franchement.

        Sur les prélèvements obligatoires : les pays scandinaves ont effectivement des taux de PO plus élevés qu’en France ; néanmoins, ils ont aussi des déficits budgétaires et des taux d’endettement public nettement inférieurs à ceux de la France. En d’autres termes, les PO servent effectivement à financer la politique sociale dans les pays scandinaves parce que leur budget est bien géré alors qu’en France, cela fait déjà bien longtemps que les PO ne servent qu’à rembourser la dette et à payer les intérêts. On peut justifier un montant élevé de dépenses publiques, et donc de prélèvements ; mais il n’y a rien, absolument rien qui justifie d’avoir plus de 30 ans de déficits budgétaires sans discontinuer. C’est donc la combinaison PO-déficit qui est insupportable en France, pas les PO en tant que tels.

        Sur la durée effective du travail : au delà des moyennes, il faut également regarder les variations d’une CSP à l’autre. Les chiffres de l’INSEE à ce sujet sont très intéressants : en gros, vous avez d’un côté les agriculteurs, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, qui travaillent allègrement plus de 50 heures par semaine ; et de l’autre côté les salariés, qui travaillent 35-36 heures par semaine. Il n’est donc pas totalement faux de dire que les salariés français travaillent peu.

        Autre remarque, toujours sur la durée du travail : les comparaisons internationales prennent souvent comme indicateur la durée moyenne de travail des actifs occupés. Cette moyenne est influencée par deux variables qui, en France, ont tendance à la faire mécaniquement augmenter comparativement aux autres pays : le recours au temps partiel (plus faible en France qu’ailleurs, la France ayant choisi le chômage plutôt que le temps partiel) et le taux de participation au marché du travail (également plus faible en France, notamment pour les femmes).

        En revanche, ces chiffres ne remettent pas en cause la conclusion citée dans l’article : il n’y a pas la moindre corrélation positive observée entre temps de travail et revenu ; si corrélation il y a, il semblerait même qu’elle soit dans l’autre sens, ce qui semble en plus assez logique : le développement économique s’accompagne en général de gains de productivité, qui se traduisent eux-mêmes par un recours moindre à la main-d’oeuvre.


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 10 avril 2009 23:11

          Taux d’activité des femmes :

          Allemagne : 61,4
          France : 57,7

          Mais taux de travail partiel des femmes :
          Allemagne : 45,8
          France : 30,7.

          Ceci compense largement cela...

          D’une façon générale le taux d’emploi des femmes est plus grand dans les pays d’Europe du Nord que dans ceux de l’Europe du Sud


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 10 avril 2009 23:44

          Les comparaisons ne sont pas des raisons ; ainsi, le taux des prélèvements par rapport au PIB est plus élevé en France qu’en Allemagne, or en Allemagne, les cotisations " retraite " sont, en partie, assurées par les entreprises et ne sont pas comptabilisées comme prélèvements obligatoires par l’état bien qu’ils le soient pour les entreprises ; ensuite l’impôt d’église (+ de 9%) n’est pas obligatoire bien qu’il soit récolté par l’état et qu’il finance nombre de service sociaux ; d’autre part au Royaume-Uni, le financement des retraites y est assuré plutôt par des fonds de pension privés et ne sont pas décomptés comme prélèvement obligatoire bien qu’ils le soient pour les actifs qui cotisent etc (comme aux USA)...

          Et on peut multiplier les exemples pour rendre ces prétendues comparaisons très relatives... 

           


        • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 11 avril 2009 08:29

          @ Sylvain Reboul : merci pour ces pertinentes précisions.


        • Dolores 10 avril 2009 13:26


          Les politiciens sont des menteurs par essence, d’abord pour se faire élire, ensuite pour conserver le pouvoir.

          Le plus grave est que leur pensée soit stérile. Sinon pourquoi iraient-ils chercher des exemples dans les autres pays pays en les truquant pour argumenter et justifier leur choix inadéquat ?


          • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 10 avril 2009 14:17

            Vous êtes un lecteur attentif et avez débusqué cette astuce, bravo ! smiley


          • Serge Serge 10 avril 2009 15:04

            Il ya aussi dans le système sarkozy les déclarations à géométrie variable...
            « Ici,quand on recourt à la violence,ce n’est pas pour se distraire,ce n’est jamais pour nuire à autrui,c’est parce qu’on est désespéré.C’est parce qu’on n’a plus de recours et qu’on se sent CONDAMNE A LA MORT ECONOMIQUE ET A LA MORT SOCIALE. »

            De qui cette analyse profondément juste et humaine ?
            Du « Ché »,de Marx,de Lenine,de Jaures...absolument pas...elle est du candidat N.Sarkozy,face aux marins pêcheurs de Lorient le 3 avril 2007 !!!
            Bien entendu il s’agissait de « capter » le maximum de voix.Devenu calife il menace les salariés licenciés qui « séquestrent » les patrons de poursuites judiciaires.


            • Yohan Yohan 10 avril 2009 15:06

              Je ne dirai pas qu’on travaille plus (il suffit de constater qu’il ne se passe presque plus rien le mercredi et le vendredi) mais qu’en revanche on travaille plus en densité avec probablement plus de productivité.
              J’ai bossé en Hollande et aux US, la journée est plus cool mais on bosse toute la semaine en sortant à l’heure. 


              • Adrian Adrian 10 avril 2009 15:07

                « Nous avons le taux de prélèvements sociaux et fiscaux le plus élevé de la planète », dénonce-t-elle ainsi régulièrement. Insupportable pour la compétitivité française ! L’argument interpelle, sauf qu’il est parfaitement mensonger : les prélèvements obligatoires atteignent 44,3 % du PIB en France contre près de dix points de plus dans les pays du nord de l’Europe"


                Faux. Les dépenses publiques c’est 53.5% du PIB en 2009. Ce qui place la France en tête du classement au niveau européen les pays scandinaves dépensent un peu moins.
                Encore faux selon Forbes les impôts ont augmentés de 1.1% sous la présidence de Sarkozy et la France a la pression fiscale la plus forte au monde.
                Vos données ne sont pas à jour donc.


                • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 10 avril 2009 15:20

                  Dépenses publiques et prélèvements obligatoires ne sont pas la même chose !


                • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 10 avril 2009 15:18

                  Vous m’avez peut-être pris en défaut. Mais au moment où Parisot affirmait cela, c’était faux !


                  • patroc 10 avril 2009 15:24

                     Très bon article !.. Ha, c’est plus dans les torchons institutionnels et propagandistes (déjà payés par le contribuables avant qu’ils ne sortent sous forme de primes et autres centaines de millions refilés par l’état) que ce genre d’info d’investigation de base sortira.. Le président ment, le gouvernement ment, les médias mentent pour la grande majorité.. Bravo à vous et merci à Agora d’exister..


                    • Kalki Kalki 10 avril 2009 16:09

                      Crise 1929-40 : Des économistes ont détruit les Républiques

                      http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=22451


                      Crise 1929-40 : Des économistes ont détruit les Républiques

                      L’histoire contemporaine est sous influence. Quelles sont les causes de la défaite française de 1940 ? Les classes dirigeantes françaises ont-elles planifié dans la décennie 1930, comme leurs homologues belges guidées par la Banque nationale de Belgique, l’occupation prochaine de leur pays par l’Allemagne de Hitler ? À la lumière d’archives françaises et étrangères, pour la plupart jamais encore dépouillées, Annie Lacroix-Riz revient sur les origines de Vichy.

                      Présentation :

                      Comment comprendre l’engagement des banquiers et industriels dans la " collaboration économique " avec les Allemands entre la défaite et la libération de Paris sans s’interroger sur la phase précédente ? Annie Lacroix-Riz signe Un essai très engagé, qui bouleverse notre connaissance de cette période de l’histoire de France et au-delà, des relations internationales. Cet ouvrage défend la thèse que les hommes de Vichy ont préparé leur arrivée au pouvoir et que la transformation des institutions, rendue nécessaire par la crise, passait par la défaite française. L’ouvrage montre ainsi, dans une approche nouvelle, que les causes de l’Occupation sont avant tout intérieures. Il aborde la question de la nature des actions menées de 1933 à 1939 en faveur de l’axe Rome-Berlin. Surtout, il met en exergue le caractère déterminant de l’économie dans le fonctionnement de la société française des années 30.


                      • Kalki Kalki 10 avril 2009 16:20

                        Il faut garder en mémoire le crime de haute trahison, contre le peuple, la nation, la démocratie, la république.

                        A votre avis on pourrait mettre qui proposer qui pour Crime de haute trahison ?

                        Les économistes ? Les néocapitalistes ? Le néolibéralisme ? Tous les idéologues ? Tous les politologue ? Tous les gens de pouvoir ?

                        Tous les sarkozistes ? Tatcher ? Berlusconni ? Bush ? Puttin ?

                        Toutes les gauches molles qui ressemblent a des droites ? Toutes les droites qui ressemblent a des extrèmes droites ?


                      • Kalki Kalki 10 avril 2009 17:42

                        « On a donc négocié sur le plan économique et financier d’une part.
                        On a saboté le réarmement, le ministre de la guerre constate que Renaud ne veut pas faire de char (... et puis Schneider non plus et puis les autres, ils ne veulent plus, ça ne les intéresse plus )
                        donc on ne réarme pas, et le livre montre qu’on n’a pas du tout réarmé plus ( ce qui est une légende très largement répandue)
                        La légende c’est qu’on aurait pu gagner, mais on n’a pas eu de chance à cause des 40H par semaine ( et c’est pour ça qu’on ne réarmer pas du tout) et à partir des 48h on aurait réarmé ( c’est entièrement faut , et le livre le montre de manière formelle garantie par la banque de France)

                        La banque de France dit : y a toujours pas d’investissement industriel, il y a que de l’investissement spéculatif. ( excusé moi l’investissement spéculatif ça fait pas frabiquer des cannons, et d’ailleurs ça ne donne pas de travail aux horaires qu’on veut, et ça ne vaut rien dans l’économie REEL)

                        Cela vous rappelle t’il quelque chose ?

                        Donc on ne réarme pas, mais on fait plus que ça, on prépare des plans avec l’étranger (vers l’Allemagne nazie national-socialiste, l’Espagne de franco).
                        Donc on ne réarme jamais ( ou si vous préférez dans notre aire on dirait : on ne fait pas tourner la machine de guerre économique)
                        Ce que l’on fait : Comme on sait que l’Allemagne va faire guerre, on négocie sans arrêt, on se couche.

                        On fait semblant de faire la guerre : on négocie avec l’ennemi au dernier moment pour que l’élite reste roi d’un royaume (cette élite-là aurait pu changer de pays, elle l’a fait, laissé faire, et a favorisé cette invasion).

                        Bien entendu que la similitude avec ce qui se passe aujourd’hui est frappante :Vous dites la bourgeoisie, les élites intellectuelles.
                        Du point de vue des élites c’est la même chose (soumission aux »mondialismes « nouvel ordre mondial ? Pour le bien de tous ? ça, c’est la question à garder en tête)
                        Je dirais que du point de vue des élites intellectuelles : mon sentiment personnel est que la situation est plus grave qu’elle n’était en 1940 .
                        L’histoire contemporaine est sous influence, je considère que l’histoire est en posture de dépendance plus grande qu’en 1940.

                         »PS de kalki au niveau psychologique : il y a un effet qui fait que l’on préféra le « voisin le plus proche » (Hitler, franco, Mussolini) aux voisins éloignés (Staline). Finalement sans aucune considération idéologique ou peut-être un peu ? Le communisme (même celui de Staline) ne permettait pas de controler les peuples comme l’ont fait les totalitarismes en cette période, ce qui e ne doute pas doit intéresser toute élite du monde en tout temps même aujourd’hui !(sociologiquement : fascisme et nazisme c’est de la soumission, bolchévisme, prétendument un peu plus tourné sur le « peuple » par le peuple, c’est l’acceptation sans avoir le choix ce qui revient à la même chose au final, un peu comme dans nos « démocraties » pardon république, oh fait communiste et anarchiste ne font pas bon ménage il faut le rappeler)

                        _ Il faut les empêcher de nuire
                        _ Oui, mais comment ?
                        _ Il faut (re) constituer un mouvement (citoyen, humain) qui soit en mesure de les tenir en respect
                        _ Mais il n’y a personne.
                        _ Si y a des militants, il y a qu’a reconstituer les organisations. De toute manière, ce n’est pas la peine de se mettre la tête sous le sac, si on ne le fait pas ... c’est ça la question !

                        Oui là est la question :
                        L’histoire pourrait avoir les mêmes causes ( l’économie, la soif économie, l’économie de l’ombre, les élites qui ne défendent par leur peuple et qui sont prêt a vendre leurs nations économiques idéologique et culturelle)...
                        L’histoire de l’humanité pourrait être finir pire que le pire des cauchemars : un monde totalement sous contrôle, un monde de pensé unique , un monde ou on ne remet pas en cause le sacro-saint marché ( le marché étant juste une manière de voler , de faire payer, de faire travailler la majorité de la population sans même voir qu’elle paye, car le marché l’économie et ses raisons sont soit bien trop abstraites, soit beaucoup trop idéologiques)

                        Bienvenue dans un monde globalement TOTALITAIRE.

                        La nouvelle guerre ne sera pas contre un autre pays : la guerre sera contre tout ceux qui penseront différemment, contre tous ceux qui verront l’organisation du monde FONDAMENTALEMENT autrement.

                        Apprêtez-vous à vous soumettre OU À FAIRE PARTIE DES ENNEMIES de l’ordre unique.
                        On pourra toujours laisser des apparences de faux rebelle en politique qui n’auront jamais le pouvoir tout ceci donner l’illusion de pluralisme alors qu’il s’agit de penser unique,de politique unique, de société unique ( qui n’appartienne plus aux nations, aux peuples) voila la traitrise des élites, la HAUTE TRAHISON contre le peuple (et pas seulement des intêrets), voilà le CRIME CONTRE L’HUMANITE, PAR LA VOLONTER DE CONTROLER LES PEUPLES QU’ILS SONT sensés SERVIR POUR LE BIEN COMMUN, économique ET SOCIAL/HUMAINS !

                        On pourra laver les cerveaux avec la télévision, et les journalistes ne s’en priveront pas, pourquoi ? parcequ’il n’ont pas la capacité critique, c’est toujours mieux de
                        1. respecter la ligne idétoriale /éditoriale
                        2. Aller dans le sens de tout le monde suivre la meute, il ya plus de chance pour que le papier ou le journal se vende et rapporte.
                        3. Surtout ne pas critiquer trop profondément, des critiques sur la forme c’est tout aussi vendeur (psychologiquement, et puis ça donne une certaine crédibilité au journal d’information) et on ne remet pas en question l’idéologie, le fond de tout le problème.

                        Qui n’est pas capable de critiquer n’est pas un journaliste, n’est pas un philosophe.
                        Qui n’est pas capable de prendre du recul, d’analyser, n’est pas un journaliste, n’est pas une philosophe.

                        Je dirais que c’est plus de la race des chiens des vautours ou des hyènes ( ou un mix).

                        Dans ce spectre : pourquoi Sarkozy se met dans l’OTAN ?


                      • Fergus fergus 10 avril 2009 16:22

                        En complément à ce qui a été écrit dans cet excellent article et dans les commentaires, je rappelle qu’une étude de KPMG plaçait il y a un an la France au 4e rang mondial en terme d’attractivité pour les entreprises, derrière le Canada, les Etats-Unis et l’Australie. J’ai écrit à cette époque :

                        « On savait que Sarkozy et la droite travestissaient sciemment (et avec le plus grand cynisme) le panorama entrepreneurial français pour vendre à la population leur volonté idéologique de mettre en pièces les 35 heures. Le très pointu groupe international KPMG, spécialisé dans l’audit et le conseil aux entreprises et bien connu de tous ceux qui ont occupé des positions managériales, vient de rendre public un document (à l’usage notamment des américains) qui place la France au 4e rang mondial et au 1er rang européen des pays les plus attractifs en terme d’implantation d’entreprise. Avec comme principaux atouts : un coût du travail particulièrement bas, des salariés très qualifiés, un réseau de transports incomparable et une capitale nettement plus séduisante sur le plan professionnel que Londres, Berlin ou Francfort ! Encore une fois, ce n’est pas moi qui affirme cela, pas plus que le PS ou la LCR, mais KPMG, une entreprise d’autant moins suspecte de complaisance qu’elle est implantée dans près de 150 pays où elle emploie environ 120000 salariés dont le seul objectif est de servir des clients au mieux de leurs intérêts ! »
                         


                        • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 10 avril 2009 17:45

                          Salut Léon !

                          Erreur aussi dans ce cas : la part des services financiers atteint 8,6% du total de la valeur ajoutée brute britannique, contre 4,9% en France, soit une différence de 43% par rapport à la référence britannique. Les chiffres cités par Nicolas Sarkozy (3% pour la France, 15% pour le Royaume Uni) indiquent une différence du simple au quintuple.


                        • chmoll chmoll 10 avril 2009 18:11

                          comparé la france à d’autres pays c sur’ment ,la chine, la russie ,cuba,la roumanie ect

                          pasque ont a l’mème régime et l’mème pouvoir d’achat


                          • Nethan 10 avril 2009 18:56

                            Il serait sympathique de faire un site recensant tous les mensonges que sortent les politiques ou personnalités critiques du pays (gouvernement, Medef, etc...).

                            Ceci de façon argumenté, avec liens et divers.

                            A mon avis, il faudra une base de données gigantesque pour tout stocker, mais ça permettrait à chacun de vérifier la véracité des propos énoncés.

                            Car sérieusement, l’ennui n’est pas le mensonge, mais comme dit, la répétition du mensonge, mais surtout, le fait qu’il n’y ai aucune source d’informations permettant de vérifier les dires du politique, et surtout de façon CENTRALISEE.

                            Il faut chercher par ci par là, en espérant trouver, ce qui décourage rapidement...

                            Le politique le sait bien, les gens n’iront de fait que peu souvent vérifier. Si on mâche le travail, ce serait déjà plus simple.


                            • frédéric lyon 10 avril 2009 19:19

                              Putain !

                              Quand Olivier Bonnet cessera de penser au « Libéralisme » et à Nicolas Sarkozy, on sent qu’il y aura comme un grand vide dans sa vie.

                              Entretemps, il nous pond des kilomètres de nartics économiques et on doit dire qu’il est assez rigolo.


                              • pierrot123 10 avril 2009 21:36

                                Très bon travail, comme toujours, de Mr.Olivier Bonnet.
                                Merci.


                                • Bill Grodé 11 avril 2009 10:22

                                  Aux différents intervenants : je sais bien qu’il faut réagir vite si on veut être lu, mais serait-il possible de faire un petit effort pour soigner l’ORTOGRAF !
                                   Ben voilà, on bute sur la forme, et le fond n’est plus recevable.
                                  Plus sérieusement, merci de vos contributions , avis et bien sûr articles, toujours passionnants, même avec la nouvelle présentation. Et maintenant, quand on coche une case oui ou non, ça enregistre dans le bon sens. On avance.


                                  • herbe herbe 11 avril 2009 14:15

                                    Bravo !
                                    Mais de la même façon que les menteurs utilise la répétition, il faudra répéter et marteler à nouveau ces vérités.
                                    C’est une espèce de « debunking » salutaire.
                                    Les journalistes si ils rencontrent un pb avec l’aplomb des menteurs, qui souvent déstabilise, devraient préparer les répliques (votre article peut y contribuer...)


                                    • herbe herbe 11 avril 2009 14:16

                                      utilisent...


                                    • Fergus fergus 12 avril 2009 09:16

                                      Vous avez raison, Herbe, je suis sidéré de constater à quel point la plupart des journalistes sont défaillants dans ce domaine, par complaisance pour les uns, et sans doute par incompétence pour d’autres. Leur rôle est pourtant de mettre les menteurs patentés (et Sarkozy en est le plus éminent exemple) face à leurs contradictions. En ne le faisant pas, ils se rendent, consciemment ou pas, complices de la manipulation des Français.


                                    • herbe herbe 12 avril 2009 11:09

                                      Oui Fergus vous aviez remarqué !
                                      Le menteur a plusieurs stratégies à son actif dont pas mal s’inspirent de techniques bien connues de manipulation et quand cette tache lui est rendue difficile, il vous met simplement sous dépendance quelconque : économique, affective, utilisation du choc etc
                                      Et Il vaut mieux avoir sa carte dans ce genre de rapport de force.

                                      La tache du menteur est rendue particulièrement difficile par le participatif qui est la règle sur internet d’où ces tentative de prise de contrôle.

                                      Imaginer la tête menteur, même en plein talk show (télé, internet, radio ou autre) , après un énième mensonge, si on lui met sous les yeux un simple recherche sur internet qui donne la preuve du contraire si ce n’est pas un twit d’un internaute qui arrive pour la donner etc etc
                                      ça nous changerait du « dans les yeux je le conteste ! »


                                    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 12 avril 2009 11:35

                                      @ Fergus : je suis en accord à 100% avec ce que vous écrivez.


                                    • donino30 donino30 14 avril 2009 17:53

                                      Ah ! le retour des pays nordiques, ça faisait longtemps. Le bouclier préféré de nos petits savants en herbe. La France est effectivement classée quatrième mondiale en terme de taux d’imposition global, derrière la Suède le Danemark et la Belgique, loin devant tous les autres. En revanche pour les hauts revenus, la France est de très loin la championne du monde, il est apparemment temps de ressortir le bon vieux graphique forbes pour remettre les idées en place à tout le monde. Le mythe des « cadeaux aux riches » a la vie dure pour ceux qui vivent exclusivement du système et qui n’ont jamais pris la moindre initiative économique.

                                      On peut se consoler en se disant que notre beau pays des droits de l’homme, classé deuxième en 2007 en terme de taux de dépenses publique / PIB, vient tout juste de rafler la première place à la Suède. Et oui, car ces beaux pays nordiques, conscients des effets de bord inhérents à une politique du tout social, font marche arrière toute sur ce thème depuis 4 ans. Cela, nos savants en herbe préfèrent l’ignorer car cela n’arrangerait guère le dernier bout de ficelle à laquelle leur idéologie se raccroche, les pays nordiques... C’est pathétique.

                                      Allez, encore juste une petite année de crise et je sens que je vais bien me marrer en lisant nos bien pensants, qui ne sauront plus qui ou quoi accuser.

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