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Le chômage en France n’est pas uniquement le fait de la crise

Après les élections régionales, la perspective 2012 se profile pour les futurs candidats.

Bien entendu la crise a certainement aggravé une situation qui s’est installée durablement depuis les années 80 dans notre pays. Même s’il faut prendre en compte quelques épisodiques redressements de situation enregistrés ça et là, on peut attribuer ces occasionnels reculs à l’efficacité des dispositifs d’aide à l’insertion mis en place le plus souvent par les politiques de gauche dans le passé.
 
En effet, il semble qu’en France depuis près de 3 décennies, l’assistance de l’Etat pour favoriser l’accès à l’emploi des jeunes paraisse la seule voie qui permette de faire reculer le chômage de cette catégorie. Indubitablement il fallait bien s’attendre à voir un jour ou l’autre les plus âgés à leur tour frappés par ce fléau destructeur d’énergie et d’optimisme populaire qu’est le chômage.
 
On a trop souvent tendance à se pencher sur la question du trou de la Sécurité Sociale ou de la dette publique en négligeant inconsciemment la difficulté des entreprises françaises à s’installer durablement dans la prospérité parce que nous français, avons une fâcheuse tendance à tout dissocier en s’acharnant sur les maux plutôt que sur leurs causes.
 
Seulement il suffit quelquefois de prendre le temps de sortir de ces mécanismes intellectuels systématiques, pour s’apercevoir qu’en dehors de ces formules toutes faites, il y a à partir de toute décision prise, des répercussions favorables ou défavorables sur la vie quotidienne des administrés.
 
En politique, le résultat se mesure inévitablement lors des divers scrutins démocratiques organisés à chaque échéance électorale. Ce fut le cas lors des dernières élections et une majorité de français se sont exprimés clairement en leur âme et conscience pour accorder à la gauche unie une victoire sans bavure. Bien entendu les discussions vont bon train sur les raisons probables de l’échec d’un côté et celles de la victoire de l’autre.
 
Toutefois, pour l’électeur que je suis l’inquiétude demeure, car au-delà de cette soirée spectacle où l’on voit membres de partis et candidats s’affronter verbalement en direct sur le petit écran, que restera-t-il par la suite ? En 2007 la droite a tiré à boulet rouge sur la gauche et plus particulièrement sur sa politique sociale. Il était dit que la réduction du temps de travail par exemple, avait été le grand coupable de la diminution du pouvoir d’achat des Français. Fallait-il vraiment accuser les 35 heures d’être à l’origine de la baisse des salaires ?
 
Le vrai fautif n’était-il tout simplement pas les conditions de travail des français qui depuis plus de trente ans n’ont cessé de se dégrader avec une absence de plus en plus flagrante de leur évolution de carrière. Où est donc passé le temps où on passait de simple employé à Chef de service, voire même directeur d’un département professionnel ? Où est passé le temps où on pouvait passer de l’établi au bureau après avoir montré sa capacité à développer ses aptitudes théoriques en autodidacte au service administratif de l’entreprise. Où est passé le temps où les plus âgés quittaient heureux leur poste en fin de carrière, satisfaits d’avoir pu gravir les échelons en laissant leur place à un assistant de confiance capable de relever le défi ? Où est passé le temps où les plus jeunes voyaient partir leurs ainés les mains chargées de cadeaux et l’assurance qu’ils toucheraient une retraite confortable bien méritée, grâce à la reconnaissance qu’on leur témoignait pour leur générosité auprès de chacun des nouveaux employés arrivés dans l’entreprise ?
 
Autrefois on pouvait au moins projeter l’avenir avec optimisme, parce que l’on évoluait professionnellement et par conséquent socialement aussi. En travaillant quelques années, il était alors possible de prendre un appartement plus grand pour agrandir la famille. Lorsqu’on devenait des employés confirmés, cela se ressentait sur le salaire et la qualification, on pouvait envisager de longues carrières au sein de la société.
 
Parallèlement à cela ce sont les banques qui se réjouissaient de l’évolution sociale de leur client et accordaient plus facilement leur confiance pour concrétiser leurs projets. Il était alors moins pénible d’obtenir un crédit pour acheter une nouvelle voiture ou son appartement. Evidemment il y avait de la misère on ne peut le nier, mais elle n’était pas à ce point visible et tellement agressive à chaque carrefour de nos villes.
 
Certes, la question du paiement des retraites et du remboursement des frais de santé se pose aujourd’hui et on prétend que c’est à cause de la longévité des assurés. N’est-ce pas tout simplement la raison de la différence entre le nombre de cotisants et celle des assurés qui crée les déficits ? Le système social des Français est un des meilleurs au monde, mais il est très mal financé. Ce n’est à mon avis pas l’augmentation des années de versement qui rendra ce système plus équilibré ou moins déficitaire. C’est l’augmentation des cotisants jeunes et moins jeunes avec la compétition des entreprises face au challenge international qui permettra de redémarrer la machine économique et la consommation des ménages. L’établissement des recettes sociales et fiscales se feront systématiquement avec la relance de la croissance économique ainsi que le développement individuel et collectif.
 
Bref, plutôt que de rechercher des rustines sociales pour tenter de régler les crises interminables, essayons de se poser la question de savoir pourquoi notre industrie est en panne, pourquoi nos jeunes ont moins envie de fonder une famille, pourquoi le patrimoine français est en danger, pourquoi il faille construire autant de logements sociaux et aussi peu de propriétés privées et enfin pourquoi les foyers français sont de plus en plus pauvres et les bâtisseurs aussi peu sollicités ? Si les femmes et les hommes politiques se mettaient à se pencher un peu plus sur ces questions fondamentales, je serais un peu plus optimiste pour l’avenir. Nous sommes certainement nombreux à avoir les mêmes soucis.
 
Alex LONY

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45 réactions à cet article    


  • FRIDA FRIDA 8 avril 2010 10:36

    On en déduit que pour casser un système économique et social, il a fallut le critiquer ; encore plus, le dénigrer ; on lui a donné des coups de canif par-ci et par-là. Maintenant qu’il est trébuchant, on nous le montre, regardez, il bon à rien, achevez-le.
    Vive le libéralisme


    • finael finael 8 avril 2010 10:48

      Je trouve votre article d’autant plus intéressant qu’il pose de - vraies - questions plutôt que de proposer péremptoirement des réponses toutes faites.

      Ce sont des interogations majeures et effectivement le chômage est un mal endémique à notre société et ne date pas de « la crise ».

      Toutefois à y regarder de plus près ce n’est pas un problème purement franco-français : chaque pays « développé » développe des techniques pour manipuler les chiffres que l’on annonce : En Grande-Bretagne ce sont 2 millions de travailleurs potentiels qui sont déclarés « médicalement inaptes », aux USA nul ne connait le nombre de non-inscrits (parce que cela ne leur rapporte rien), en Allemagne aussi on joue sur les différentes formes de non-emploi ou d’emploi très partiels, en Espagne, en Italie et dans de nombreux pays les chiffres sont pires qu’en France.

      Il me semble que dans le système économico-social dominant, le chômage soit considéré comme une « variable d’ajustement » mise en balance avec l’inflation considérée comme un mal absolu. Bien entendu le coût humain de telles politiques n’entre pas en ligne de compte.

      Dans la relation de travail, ce sont les employeurs privés qui jouent le plus grand rôle et je ne pense pas que le fait qu’ils emploient moins de travailleurs soit dû aux « charges sociales », qui sont en fait des cotisations, des salaires non versés directement mais à des organismes (privés) en vue d’être mis de côté pour faire face à la maladie, au chômage, à la retraite.

      Un récent article sur AV a montré, chiffres à l’appui, que le coût du travail en France était inférieur à celui de la plupart des pays industrialisés où les « charges » sont moindres mais les salaires plus élevés.

      Donc ce n’est pas la cause de ce mal.

      Peut-être nos sociétés n’ont-elles pas pris en compte la formidable augmentation de la productivité au niveau de l’organisation du travail

      . Alors que les actionnaires (pour les grosses entreprises), les banques et organismes financiers, et sans doute une partie des patrons réclaments toujours plus de bénéfices et de rentabilité, nos sociétés, toujours organisées autour de l’emploi à plein temps et de longue durée semblent se débarrasser d’un nombre toujours plus grand de travailleurs - conséquence des gains de productivité - afin d’augmenter la « part du gâteau » en faveur des actionnaires et organismes financiers

      Au lieu d’investir dans des améliorations de production, les entreprises investissent sur des produits financiers en bourse (même si souvent elles ne savent pas que leurs produits s’adossent sur des spéculations boursières).

      Le pourcentage de rentiers en France est redevenu le même qu’en 1913, est-ce normal ?

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      • Guild Guild 8 avril 2010 10:51

        La crise a effectivement bon dos, de nombreux secteurs s’en sont tirés indemnes et ne recrutent pas pour autant. Pourquoi ? Les entreprises et surtout les grands corporates à la base de l’économie ne recrutent pas pour diminuer leur coût de fonctionnement et maintenir à court terme le niveau de leur capitalisation boursière. Le secteur touché par la crise.


        Les jeunes sont les premiers touchés car ce sont ceux qui coûtent sur les premières années le plus d’argent, de même que les seniors qui malgré leur haute spécialisation restent une compétence qui n’est pas rentable du fait de la retraite approchante et du salaire plus élevé.

        Par effet domino,pour les sous traitants, les entreprises satellites, en amont ou en aval de ces grands groupes, l’activité a effectivement baissé et le recrutement nécessaire aussi. Et les gens s’appauvrissent pour maintenir leur emploi, et les compétences s’évanouissent tout simplement après une période de chômage trop long. VDM

        • kataroff kataroff 14 avril 2010 21:35

          Vous dites qu’ils ne recrutent pas pour diminuer leurs couts, mais qui embauchera des salaries dont il peut se passer ? Ca s’appelle l’efficacite, non ?

          Il se passe des choses pas tres claires entre les grands patrons, la haute finance et les hautes spheres gouvernementales, c’est sur et c’est degoutant, mais c’est pas nouveau.

          Que des multinationales soient ’trop’ grosses et un peu inhumaines, c’est sur. Qu’elles soient dirigees par des technocrates sans connaissance directe de l’entreprise, tout a fait.

          Le culte du diplome remplace la promotion en interne et je trouve ca triste. Pour quasiment n’importe quel emploi il faut un diplome alors qu’on pourrait etre forme sur le tas en 6 mois. Je suis un ’jeune’ et ca me degoute.

          Mais il a bon dos le mechant secteur prive, les chefs de PME, les independants...
          Je crois que ce sont plutot nos elites actuelles, toutes spheres confondues qui sont un peu pourries. Il n’y a qu’a voir le paysage politique actuel : ceux qui sont dans le petit club et ceux qui veulent y rentrer.

          Un peu comme des avocats par certains cotes : on s’engueule dans le pretoire, on s’attaque, on fait des effets de manches des envolees lyriques et apres on va diner ensemble.

          Les citoyens, tout le monde s’en fout, a quelques exceptions pres, et moi je n’ai plus confiance.

          Un jeune degoute

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        • mariner valley mariner valley 8 avril 2010 10:55

          C’est structurel aussi.

          1-Un système éducatif relativement mal adapte a la demande.
          2-Des entreprises frileuses qui demandent au futurs candidats des expériences hors du commun et pratiquement infaisable.
          3-La montée du nombre de stages disponibles (c’est plus facile a vire un stagiaire, en plus il bosse comme un bourricot pour pas cher).
          4-Une bonne dose de branleurs qui profitent du système.
          5-Un système qui favorise le non emploi (un chômeur gagne pratiquement autant qu’un RMIste qui bosse.....).
          6-Une dévalorisation des diplômes qui ne valent plus grand chose actuellement.
          7-Une incitation par les élites a faire des études longues dans des domaines bouchés depuis des années. (rejoint le point 1)
          8-Dévalorisation des métiers manuels pourtant plus que nécessaire, embauchant et même en manque de mains d’œuvre..........
          9-Les 35h payées 39h. Il est évident que c’est mathématiquement pas gérable.
          10-Un refus des gens de faire quelques sacrifices aussi.

          Il ne faut pas oublier qu’en France il y a (je crois) 500 000 emplois non pourvu....

          Voila pourquoi a mon avis on 10% de chômeurs


          • finael finael 8 avril 2010 14:04

            Désolé, mais il me semble que votre commentaire est une compilation d’idées reçues :

            1 - Un système éducatif est censé former des citoyens et non des employés ce qui a été longtemps la fonction des entreprises ou de systèmes particuliers :CAP, BTS, ...

            2 - Là je suis malheureusement d’accord, et ce qui est plus grave c’est qu’autrefois les personnes chargées de l’embauche connaissaient le métier, ce qui est très loin des compétences des DRH, « chasseurs de têtes, pôle-emploi ou autres recruteurs. J’ai pu constater, durant des dizaines d’années qu’il faut toujours »un certain temps« pour qu’un(e) nouvel(le) embauché(e) soit pleinement opérationnel(le).

            3 - Il y a toujours eu des apprentis, cela faisait partie du parcours obligé, ce qui cloche aujourd’hui ce ne sont pas les stages (bien utiles) mais les aides à l’embauche de stagiaires payées par l’état donc le contribuable ainsi que l’emploi répété de stagiaires pour effectuer un travail, toujours pour continuer à profiter des aides.

            4 - Les »branleurs« sont bien moins nombreux que l’on veut bien nous le faire croire, pour quelques cas, abondamment cités et commentés, combien de chômeurs désespérés, arrivant des heures en avance pour avoir une place dans la file d’attente. La grande majorité des chômeurs se cachent, ont honte, et du coup ne sont ni visibles ni médiatiques.

            5 - Faux ! un RMIste (on devrait dire RSAiste aujourd’hui) qui bosse gagne nettement plus qu’un chômeur ... qui d’ailleurs devient RMIste rapidement ! A part les premiers mois pour les ex-bon salaires. C’est toujours pareil, on peut pointer du doigt quelques (récents) chômeurs touchant leur taux plein pour quelques mois. C’est l’arbre qui cache la forêt.

            6 - A vouloir amener »toute une classe d’âge« au niveau des diplômes il est sûr qu’on arrive à la situation ubuesque où il faut un bac (voire plus) pour un emploi de caissier (ou caissière).

            7 - Comme je l’ai dit pour le point 1 le but du système scolaire n’est pas de former des travailleurs mais bien, et surtout dans le cas des études longues, des gens disposant d’un bagage suffisant pour se spécialiser ensuite dans le domaine de leur profession. Il est matériellement ridicule de vouloir former pendant 5 ou 10 ans des gens à un métier qui aura changé ou disparu d’ici là !

            8 - Rien à dire je suis d’accord.

            9 - Je n’ai jamais vu ça, mais bien le contraire : 40h payées 35 !

            10 - Quand on n’a pas assez pour manger, avoir un toit, quels sacrifices proposez-vous ? Ce sont des situations de plus en plus répandues (14% de la population suivant la dernière étude). Ne pensez-vous pas qu’au vu de la montée des inégalités ce serait aux plus favorisés de faire des »sacrifices«  ?

            Les 500 000 emplois non pourvus (pour 4,5 millions de chômeurs) sont essentiellement des emplois saisonniers : ramasseur de pommes, serveur, ... pour lesquels les patrons préfèrent des employés »au noir« , de préférence des immigrés qui n’iront pas se plaindre, je connais très bien ça dans ma région (Perpignan).

            Et n’oubliez pas que 10% de chômeurs c’est la règle dans tous les pays »avancés).

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          • R.L. 8 avril 2010 10:58

            Parler du chômage sans traiter du NAIRU, à l’imgage des politiques et des journalistes, c’est se foutre du monde ;
            Parler du recul du niveau de vie, des difficultés du financement des retraites et de la sécu, sans mentionner le transfert, le détournement de près de 10% du PIB (soit près de 180 milliards d’Euros) au profit des gros rentiers parasites de la bourse et du CAC 40, c’est se moquer du monde.
            Sans ce détournement depuis plus de 20 ans avec le concours de ce que l’establissement appelle la gauche (= parti socialiste traître), nous n’aurions pas de problème majeur de financement. C’est un fait, pas une prise de position : les comptes de la Nation sont clairs !
            Si on y rajoute la fantastique progression de la productivité depuis 30 ans qui, à elle seule, compense l’augmentation de la durée de vie, on comprend comment les gens sont roulés dans la farine.
            Et on comprend mieux alors l’avis de ceux qui ont connu les trente glorieuses, regrettent cette époque, non parce que « ce qui était avant est toujours mieux » par définition, mais parce que le rapport salaire-dividende était moins déséquilibré.
            Et il n’est que d’écouter les déclarations et les écrits de maints individus de droite qui ont appelé au démantèlement du programme du CNR, à l’accélération d’une Europe ultra-libérale avec la complicité de gens comme Delors par dessus le marché.


            • Traroth Traroth 8 avril 2010 11:14

              "essayons de se poser la question de savoir pourquoi notre industrie est en panne" : C’est le fondement de tout le reste. Pourquoi ? Parce qu’il est moins cher de faire fabriquer en Chine, et qu’on peut ensuite importer les marchandises en France sans contrainte. Pourquoi dans ce cas continuer à produire en France ?

              Tant qu’on ne mettra pas des barrières à ces importations ou qu’au contraire on ne poussera pas les pays comme la Chine à offrir le même niveau de prestation sociale et de qualité environnementale, on continuera cette politique délétère. Le moins disant social, le moins disant environnemental, ça va nous conduire à notre perte !

                Lire les 17 réponses ▼ (de Internaute, finael, Traroth, Lemiamat, foufouille, undefined)

              • mariner valley mariner valley 8 avril 2010 12:28

                Pas certains que la SNCF est un budget a l’équilibre.

                Si par équilibre on entend le contribuable paye quand c’est négatif, moi j’appèle ca une gestion de merde

                  Lire les 5 réponses ▼ (de Emile Red, mariner valley, foufouille)

                • Emile Red Emile Red 8 avril 2010 13:02

                  En fait tout est question d’époque.

                  Il y a quarante ans, rares étaient les couples qui travaillaient à deux, les employés étaient beaucoup plus syndiqués, la gauche radicale avait une vraie force de mobilisation et enfin les cursus éducatifs étaient moins longs et beaucoup moins astreignants économiquement pour le citoyen et pour l’état..

                  Quelques exemples, un collégien passait son concours d’entrée à l’école normale en troisième et la rejoignait au niveau de la seconde, les écoles d’infirmières étaient ouvertes au même niveau scolaire, c’était trois à quatre ans d"économie par rapport à aujourd’hui pour chaque formation professionnelle.

                  Les jeunes sortaient de l’école, quelque soit leur niveau, avec l’assurance d’un emploi plus ou moins conforme à leur formation, mais la mentalité d’embauche émanait de cadres ou de patrons ayant été, pour la plupart, formés sur le tas ou ayant naturellement pris la succession de l’ancien dirigeant ou d’un familier aguerri.

                  Aujourd’hui, les entreprises sont managées ou dirigées soit par des héritiers totalement déconnectés du terrain soit par des technocrates parachutés dans des milieux dont ils n’ont aucune notion. De plus ces gens, formatés aux principes élitistes, sont incapables de se situer dans une entreprise et de mesurer leur position à l"aune de l’ensemble du personnel, considérant la compétition salariale comme une normalité uniquement réservée à leur classe sociale.

                  La bonne vieille recette du crédit à long terme, de la venue des jours meilleurs ou de l’abstinence patronale a laissé place aux mercenaires, à l’actionnaire et à la bourse, le dirigeant, quelles que soient les circonstances, s’assurent une rente salariale, se ménage des portes de sorties conséquentes et n’ayant aucune relation humaine intra entreprise n’a aucun souci à couper dans le vif pour protéger ses acquis. L’entreprise est devenu une immense machinerie économique dont les rouages sont systématiquement interdépendant des banques, des concurrents ou des donneurs d’ordres, le vieux modèle fournisseur-entreprise-client est passé de mode, la rentabilité ne se fait plus à la force des poignés mais aux divagations de la bourse, même la productivité est sujette à caution, de plus en plus il devient rentable de moins produire à coût moindre mais à rapport plus important, le summum étant atteint par la création bancaire de l’argent.

                  Pour les technocrates, la masse salariale, la force de travail, les salariés sont des épines sur leur CV, les donneurs d’ordre ne se contentent pas d’une marge quand le gâteau entier est accessible et ce gâteau comprend aussi bien les cotisations sociales que les salaires ou les impôts, dépenses admises autrefois pour le bien de la nation mais dûment captables aujourd’hui par un patronat apatride sans foi ni loi. D’aucuns diront que le patronat n’est pas à loger à la même enseigne dans son ensemble, ceux-là seront aveuglés par l’évolution trop rapide des principes managériaux appliqués progressivement à toutes les strates de l’entreprenariat, même les artisans tendent à disparaître au profit des comptables des conseillers bancaires et des lumières de l’investissement à court terme.

                  Manuel le Portugais est mort, seul reste Intel actuel...


                   

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                  • fhefhe fhefhe 8 avril 2010 13:03

                    Un des socles de la Constitution Européenne est d’être conforme à la BCE quant au taux d’inflation qui ne doit pas dépasser 3% (comme les déficits de la Zone Euro ) .
                    Taux ...Taux on ne parle que de Taux !!!
                    En ce qui concerne le Taux de chômage , c’est le NAIRU qui intéresse les Entreprises , plus particulièrement celles du CAC 40 et les gouvernements .
                    Ce « NAIRU » est le taux de chômage « Acceptable » pour juguler l’inflation des salaires .
                    Par consèquent il est illusoire de voir le taux de chômage diminuer , même si courant 2011 la reprise dépasse les 2 % !!!
                    Le

                    T ravailleur (sera)
                    A ffamé (comme )
                    U n
                    X énarthre*

                    Xénarthre : Sous famille de mamifères édentés

                    Le « Tatou » fait parti de ces mamifères.
                    Les salariés du XXIéme auront le « Nez » (dans) la « Rue » pour trouver du boulot... !!!!!!(Regardez comment est le nez d’unTatou) .
                    Le salariés auront du mal à se nourrir ....sans dent (Pas de boulot pas de mutuel ..) ainsi que dans l’avenir !!!!


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                    • C LEBELLEC 8 avril 2010 13:07

                      ou est la crise ?Elle m apparait comme essentiellement financiere, due a une mutation de notre societe et a des politiciens incapables de reagir aux deficits sociaux et financiers.

                      Les dirigeants se devaluent en nous abreuvant de slogans—FRACTURE SOCIALE,POUVOIR D ACHAT, on a connu LA FORCE TRANQUILLE, a chacun sa reclame !
                      On croyait qu ils pensaient a nous et a nos problemes. PAS DU TOUT.
                       Election gagnee, les promesses se mutaient en leur contraire : en fait il fallait lire l’ inverse. fracture sociale signifie pauperisation des francais et de leur systeme sociale
                       pouvoir d achat ---il baissera —
                      La crise,a laquelle nous ne pouvons rien,est un fabuleux joker dans des mains de polititiens.
                      L alibi CRISE explique la fallite du sociale,l impasse des retraites et la baisse drastique du niveau de vie.Tout ces problemes seraient resolus par une gestion plus honnete et une reelle volonte de travailler pour les electeurs qui par leur vote ont legitime leurs dirigeants.
                       Tout le monde devrait payer des impots et des charges sociales.Seules les classes moyennes sedentaires en paient.Les grosses PME ,les mastodons de l industrie paient
                      peu en se servant des paradis fiscaux que leur volatilite permet aisement.
                       De plus elles recoivent des aides de l etat,de l europe et beneficient de la bienveillance des tribunaux(affaire erika/total)
                       Ces grosses compagnies , en se delocalisant ,nous laissent les chomeurs qu il nous faudra prendre a charge. CES TRAVAILLEURS ABANDONNES POUR RAISON FINANCIERE(lors des licenciements les actions prenent de la valeur)SERONT AUTANT DE COTISANTS EN MOINS.
                       En fait seul compte l actionnaire qui exige un haut rendement et une nette reappreciation de l entreprise.
                      En resume:les gros ne paient pas ou peu,quand il ne font pas du deficit fiscal.
                       IL est clair qu ils beneficient de toutes sortes de protections
                       En acroissant le chomage ils creusent notre deficit:ceci est gere par leurs politiciens,choisis par eux et legitimes par nous ! Ceux ci gerent les crises,inondent et controlent les medias,parlent au peuple pour l endormir.Un pays est bien cote si il est stable politiquement et socialement.
                       Le gerant politicien doit jongler astucieusement avec les finances surtout quand elles se degradent.IL faut expliquer pourquoi —les travailleurs pauvres,la necessite d avoir 2 salaires et les differents deficits creuses et pour l instant equilibres par les banques privees et surtout les classes moyennes s ’ amenuisantes et vieillissantes.

                      Autrefois on avait un plan et une evolution de carriere.IL existait des patrons paternalistes et des ouvriers attaches a leur travail.On partait en retraite le coeur leger plus ou moins satisfait de sa vie professionnelle.LE SALAIRE DE MR SUFFISAIT A ENTRENIR LA FAMILLE.Quand une entreprise licenciait c etait pour une faillite.

                      Actuellement la consideration du travail tend vers 0 , la carriere est devenue erratique,l argent roi domine et fascine toutes les categories sociales ! L ’ exemple vient d en haut l’ actionnaire ne considere plus l ouvrier qui lui meme perd sa confiance en lui.
                       En fait les petits salaires ,attaches a leur environement,a leurs liens familiaux,sont tres peu volatils , pas assez diplomes et trop peu specialises.ILS rentrent en concurrence avec les travailleurs des pays emergants .Quand a ceux qui quittent leur terroir la misere et la rue les attendent.
                       En fait le travail est devenu un passeport pour la misere et la deconsideration.
                       La satisfaction et l ’evolution professionnelle permettent d ’optimiser l ’avenir

                      Personne ne croit plus a la politique.Surtout les jeunes : chez qui on retrouve le plus fort taux d absention.Les politiciens ont la tete ailleurs,le citoyen aussi !!

                      Les financiers et les actionnaires continuent leur jeu favori—s enrichir toujours plus—
                      La classe moyenne paie pour eux et s appauvrit
                      on rejoint les periodes miserables suivant les annees 30,apres la crise de 29.

                      La mondialisation mais surtout la chute du mur de berlin nous a ramenes dans le tourbillon des annees 30. Les populations revoltes et ruinees se jetteront dans les bras du premier beau parleur venu,qui saura les sortir de leurs desillusions,qui pourra leur redonner espoir.
                      L ’ HISTOIRE SE REPETE TOUJOURS

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                      • Mycroft 8 avril 2010 15:08

                        Par le passé, les possédants, ceux qui sont en positions d’être des clients de la société, se devaient d’être raisonnables, de peur de voir le communisme monter.

                        Par conséquent, ils ne pouvaient se permettre de faire jouer la concurrence entre les états occidentaux. Donc les états pouvaient redistribuer l’argent, prélever l’argent des possédants pour la collectivité.

                        Ca nous a permis de lancer des projet prodigieux, comme la conquête spatiale, la mise en place de centrale nucléaires, d’un réseau ferroviaire et j’en passe.

                        Le gros de notre technologie actuelle, qui facilite notre vie moderne, il vient de projet étatique, au moins pour les théories fondamentales. Bon nombre des objets que nous utilisons désormais ont été trouvé suite aux études faites dans l’objectif de la conquête spatiale. L’informatique, par exemple, n’a pas, comme les libéraux le prétendent, été développé dans des garages. Ce qui a été développé dans des garages, ce sont des interfaces plus ou moins didactique. Qui n’auraient certainement pas été réalisables sans les recherches faites en amont. Internet, à l’origine, dérive d’un réseau réalisé pour l’armée (donc une commande de l’état).

                        Aucun entrepreneur privé n’a les moyens de lancer un projet aussi conséquent. Aucun entrepreneur ne s’est véritablement lancé directement dans de telle révolution technologique. Ils ont toujours pris le train en marche.

                        Alors certes, parfois, certains état sont en retard par rapport à d’autre. La France, informatique ment parlant, est resté trop longtemps sur le minitel, alors que le réseau internet, qui se développait aux USA, était plus performant. Est ce pour autant une preuve de la grande efficacité du modèle Reagan ? Non, ça n’a strictement rien à voir, au final.

                        Le problème à l’heure actuelle, c’est que les états ne sont plus en position d’imposer aux possédants de céder leur bien pour permettre à l’humanité de progresser. C’est cela, l’origine de notre déclin social. Et également de notre future stagnation, voir déclin, technologique. On progresse désormais en faisant du développement, mais ce n’est pas comme ça qu’on va réellement progresser. La recherche nécessite souvent des travaux théoriques qui mettent de nombreuses années à être applicables, parfois plus d’une génération. Quel entreprise va financer de tel projet, indispensables à notre évolution ? 

                        Aussi, il faut arrêter de penser qu’en l’état, le système sociale qui était le notre par le passé est tenable. Il était bon pour le développement collectif, mais necéssitait que les riches soient contraint de se montrer raisonnables. A l’heure actuel, il va falloir attendre que la situation de dégrade considérablement, pour que la poignée de pays qui restera vivable soient en mesure de faire payer considérablement le coût de la vie sur place. Ca va venir plus vite qu’on ne le croit, certaines zones occidentales sont déjà particulièrement dangereuse et invivables, et ces zones sont destinés à s’étendre, sous l’impulsion des inégalités, qui sont probablement l’un des premier pousse au crime de l’histoire de l’humanité.

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                        • karquen karquen 8 avril 2010 19:49

                          Le chômage me semble également structurel.

                          Sans tomber dans les clichés à la mode, conspirations mondiale ect... le chômage est probablement voulu pour maintenir une population au plus bas niveau de vie possible afin de maîtriser parfaitement son comportement en tant que masse des foules.
                          Si l’image sociale est dégradée, notamment par l’effort personnel que l’on apporte à la communauté, alors s’installe des « peurs » conditionnantes, de telle manières à bloquer des processus d’épanouissement collectifs et de pensées politiques matures.

                          D’ailleurs, avec le chômage, il semble que d’autres processus plus médiatiques se chargent d’étouffer toute maturité des foules, des médias notemment avec une « information spectacle », le développement de la peur de de l’autre, ou tout simplement des réality-show, des jeux, et des films ne dépassant pas le Qi d’un enfant de 10 ans.

                          La solution la plus évidente est l’emploi de masse dans les administrations publiques, afin de redonner un salaire aux individus, et faire baisser le nombre de personnes avec CMU (trou de la Sécu)... Les personnes contrairement à ce qui est dit, n’épargneraient pas, mais investiraient plus, en diminuant les crédits... Les banques (qui d’ailleurs fiancent les centrale d’achat des hyper-marchés mais n’aide pas vraiment les petites entreprises) font donc parti du processus du chômage en stimulant la pauvreté pour en tirer des bénéfices.

                          Alors, une question à se poser, pourquoi de tels agissements contre l’épanouissement des populations, pourquoi attiser la haine et la jalousie, créer une disette artificielle et des drames familiaux qui s’en suivent ?

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                          • Marc Bruxman 8 avril 2010 19:50

                            Vous oubliez qu’il y a une révolution technique en cours. En 1968, quasiment aucune organisation n’avait d’ordinateur, de robot ou autre si ce n’est quelques très grandes qui ne les utilisaient que pour quelques taches. L’opération des ordinateurs de l’époque utilisait une main d’oeuvre importantes (cf services mécanographiques).

                            L’informatique est montée en puissance dans les années 70 et a connu une explosion à partir des années 80. Il faut voir que ce qui est passé est unique dans l’histoire de l’humanité et a crée les conditions d’une très grande productivité. Imagninez combien de personne il faudrait pour faire votre boulot si vous n’aviez pas Excel, combien il en faudrait au service compta si il n’avait pas d’ordinateur, etc, etc, ...

                            Avant, il était possible de progresser sans formation parce qu’il y avait toujours du sale boulot pour se mettre le pied à l’étrier. Cela est devenu de plus en plus difficile au fil du temps. La société progressant moins vite que la technologie, des millions de personnes se sont retrouvées inadaptées. On parle en effet ici de la plus grande révolution humaine depuis l’invention de l’imprimerie. Elle est toujours en cours.

                            Cette révolution n’est pas terminée. Les années 2010 vont voir la montée en puissance du cloud computing, des eBooks (Kindle) et autre iPad et couronner l’utilisation d’internet en mobilité. L’internet mobile devrait continuer à progresser. Vu du coté des labos ca donne le vertige. Loin de ralentir, la révolution prend de la vitesse. Mais évidemment, au niveau social ca fout le bordel et la situation va devenir très compliquée à gérer comme ce fut déja le cas au XIXème siécle ou l’arrivée des machines a dévasté les sociétés classiques avant de les reconstruire autour d’elles. C’est le prix à payer pour le progrés de l’humanité.

                            Il faut penser que d’ici à 2020-2030 :

                            • Les services postaux auront perdus une grande partie de leur volume, remettant en question leur existence pour la partie courrier.
                            • Les systèmes comme le Kindle auront pris une grande part du marché du livre, mettant en péril le secteur de l’imprimerie et de la papeterie.
                            • La plupart des supports de stockage physiques amovibles (CD, DVD) seront en voie de disparition.
                            • Le cloud computing va rationaliser la demande de hardware, causant de grosses difficultés aux constructeurs informatiques. L’administration des systèmes va se simplifier ce qui va causer du tort aux informaticiens qui travaillent dans l’exploitation.
                            • La dématérialisation des documents juridiques aura fortement progressée diminuant drastiquement la quantité de papier consommée dans les grandes entreprises.
                            Le changement technique a des conséquences et elles sont violentes. Dans ces conditions, la lutte contre le chomage passe par la formation et l’adaptation des individus tant que l’on peut. Mais cela ne peut être sans douleur.
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                              Lire les 6 réponses ▼ (de fhefhe, deovox, Emile Red, Francis, agnotologue, Mycroft, karquen)

                            • georges 9 avril 2010 03:54

                              Il paraitrait qu en matiere de politique industrielle ya la Corée du sud comme exemple , comme si les francais avaient l esprit de sacrifice et de travail des coréens ..

                              la France ne s est jamais remise ni du choc petrolier ni de la chute du Mur alors que nos partenaires ont pris acte et se sont adaptés , quand on aura epuisé toutes les excuses a ce chomage de masse qui viendrait de l exterieur on en viendra peut etre a remettre en cause notre fameux modele social qui fait des francais le peuple le plus joyeux et optimiste d Europe ..


                              • Emile Red Emile Red 9 avril 2010 09:00

                                Vous vous avancez beaucoup sur la Corée du Sud, c’est le pays où le taux de syndicalisation est un des plus fort au monde et où les revendications sont les plus radicales.

                                Cherchez des vidéos pour voir comment les ouvriers Coréens défendent leur beefsteack, ce n’est certainement pas à coup de mouvement bo enfant de 24 heures mais bien de manifs ultra violentes et de grèves illimitées. En Corée, les support de banderoles servent à empaler les forces de l’ordre et chaque manifestant est équipé de bambous effilé, de casque et de foulard anti-lacrymo, rien à voir avec nos joeuses fètes de rue.

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