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Accueil du site > Actualités > Economie > Le management participatif intégral

Le management participatif intégral

Aujourd’hui, les problèmes de Pouvoirs d’Achat aidant, on parle beaucoup de la Participation des Salariés, aux bénéfices des Entreprises. Et le Gouvernement réfléchit ou délibère sans cesse sur cette 3eme voie, lancée par le Général De Gaulle il y a un demi siècle. Mais force est d’admettre que si ce nouveau concept de rémunération est plus ou moins bien rentré et accepté dans les Grandes Entreprises, il est loin d’en être de même dans les P.M.E – P.M.I. ! L’on sent bien en effet chez leurs Patrons, une certaine réticence à se lancer dans une formidable aventure Sociale et Humaine qu’ils craignent de ne pas maîtriser ! Et cela est très dommageable, tant pour eux que pour leur Personnel, car un Système de Participation, bien compris et bien appliqué, se révèle toujours être, un exceptionnel levier d’accroissement réciproque de « Profits », pour le Personnel et, pour les Entreprises !

Mais pour atteindre son rendement maximum, il faut que la Participation soit impérativement appliquée dans son intégralité, c’est-à-dire qu’elle permette un échange croisé entre :

 - a) - La Participation des Hommes,…aux Performances des Entreprises (par la Motivation)

 - b) - La Participation des Entreprises, aux Performances des Hommes (par l’Intéressement)


Un Management de Motivation et d’Implication des Hommes.

On découvre à présent, par la reconnaissance de ‘l’Immatériel’, que le Capital principal de l’Entreprise, c’est son Capital Humain ! A quoi pourrait bien servir en effet, les machines les plus modernes, les techniques les plus sophistiquées et les méthodes les plus évoluées, si les Hommes qui doivent utiliser ces machines, appliquer ces techniques et respecter ces méthodes, ne se sentaient pas impliqués, ni motivés pour développer la Compétitivité’ de l’Entreprise ! C’est d’ailleurs, par le niveau de Motivation et d’Implication du Personnel, que s’explique qu’à matériel équivalent, certaines Entreprises gagnent et que d’autres, …perdent !

Car, il faut bien comprendre, que c’est par une symbiose harmonieuse des « moyens matériels », c’est-à-dire l’argent et les machines, d’une part, et les « moyens immatériels », c’est-à-dire l’intelligence et la motivation des Hommes, d’autre part, que les Entreprises peuvent espérer atteindre l’Excellence.


Pour le ‘Management Participatif‘, il y a Deux Ecoles.

Deux écoles, que l’on retrouvent dans la fameuse citations du Maréchal Lyautey, qui était un sacré ’Meneur d’Hommes’ : « Dans la vie, il y a deux sortes d’Hommes : les ‘Calculateurs’ et les ‘Entraîneurs’, et si les premiers ont quelques victoires, c’est toujours aux seconds que sourit la gloire ». C’est ainsi que nous avons deux sortes de Managers :

 1 ) Les ‘Managers Calculateurs’ : Pour eux, la Motivation ne peut passer que par l’Argent !. Alors, ils ne mettent en place quelques primes financières, (comme celles préconisées actuellement par le Gouvernement) , pensant ainsi aguicher les Salariés. Mais cela ne suffit pas ; il y a l’Argent bien sûr, mais il y manque l’Esprit ! Malheureusement, par inexpérience et par méconnaissance du Management des Ressources Humaines, ces ‘managers calculateurs’ ont peur de créer des structures de motivation, qui incitent les Hommes à participer à la réussite de leurs Entreprises. De cette Participation tronquée, découle immanquablement des résultats assez décevants !

 2 ) Les ‘Managers Entraîneurs’ : Ceux-là connaissent bien les Hommes. Possédants la fibre affective et dégageant un certain charisme, ils savent les motiver et les faire adhérer à la compétitivité de leur Entreprise ! Mais par contre, moins à l’aise sur les questions d’Argent, ils ne sont pas à même, ou ne savent pas, mettre en place un Système de Primes de Participation ou d’Intéressement, qui répondrait aux attentes légitimes du Personnel ! Et là aussi bien sûr, résultats tout aussi décevants !

D’où l’ardente nécessité de la ‘Participation croisée’ totale, que nous préconisons ! 

 
La Philosophie de la Participation Intégrale 

Plus instruits, plus éduqués et mieux informés, les Hommes aujourd’hui ont des aspirations nouvelles. Ils aspirent à prendre des initiatives, à prendre des responsabilités et à comprendre le sens de leur Travail ; Ils veulent être mieux informés sur les structures et aussi sur les objectifs que veut atteindre leur Entreprise. En un mot, ils veulent Participer à l’évolution de leur Entreprise, et aussi et surtout, sentir qu’à leur niveau, ils participent également à cette évolution. Et la Fierté qu’ils en retireront sera la votre !

Il ne faut surtout pas, craindre ce changement d’état d’esprit, car pour une société c’est une chance, disons même une force incroyable qui ne peut que dynamiser vos performances et donc accroître vos profits ! De plus, par des décisions prises en commun et donc souvent acceptées à priori, votre management sera plus facile et plus consensuel.

Toutefois, comprenez que vous aussi Patron, vous devrez changer votre état d’esprit et vous former à cette gestion moderne des Hommes. Vous devez devenir à la fois, ‘Calculateur’ et ‘Entraîneur’. Heureusement que pour répondre à ces besoins nouveaux, une importante littérature existe, et que de nombreux stages de ‘Formation Continue’ sont à votre disposition, notamment dans les ASFO ! il ne vous suffit donc,…. que ‘d’apprendre’ ! Mais soyez certain que le jeu, en vaut la chandelle ! Votre Entreprise et vous-même, serez totalement transformés, valorisés et beaucoup plus efficaces, tant sur le plan Personnel que Professionnel. Vous deviendrez de vrais ‘LEADERS’ !

 

Parlons Chiffres, ….Un Partage Equitable des Résultats.

Il est facile de comprendre que, la ‘Participation’, et la ‘Motivation’ des Hommes, ne peuvent passer et, durer, que s’il y a un partage Equitable des résultats, selon le principe du tableau ci-dessous :


PERFORMANCES

 

RESULTATS

 

réalisées

 

Pour l’entreprise

 

Pour les Hommes

 

Travail normal

 

Résultat normal

 

Salaire normal

 

Travail supplémentaire

 

( productivité +)

 

Résultat supplémentaire

 

( Performance )

 

Prime sur supplément

 

( Pouvoir d’achat)

 

Travail exceptionnel

 

Résultat exceptionnel

 

Prime exceptionnelle

 


Précisons d’entrée que la ‘Participation’ (comme la ‘Prime d’Intéressement’), est une part de bénéfice et non pas un salaire ! A cette condition elle offre de nombreux avantages :

 - Elle n’est pas soumises aux ‘charges sociales’ (comme les dividendes des actionnaires)

 -  Elle n’a aucune répercussion sur les coûts, les prix de revient et la ‘masse salariale’.

 - Elle n’est distribuée que lorsque l’Entreprise a réalisé des bénéfices supplémentaires.

Ces dispositions permettent aux Chefs d’Entreprises, lorsque leurs résultats sont supérieurs à la moyenne, de distribuer des « Primes d’Intéressement » correspondantes. Ce qui dans les faits, équivaut à augmenter les revenus de leurs Salariés et donc leur Pouvoir d’Achat ! Précisons que ce principe de ‘Prime’ qui, comme le ‘Boni’, n’est donné que lorsque c’est gagné, protège l’intérêt et la pérennité des Entreprises. Car un Patron en effet, et cela est un signe de bonne gestion, hésite toujours à trop majorer les salaires en périodes de ‘vaches grasses’, de peur d’avoir à les supporter en périodes de ‘vaches maigres’ ! Parce que, par la fameuse ‘Loi des avantages acquis’, si vous donnez une fois, vous devez donner à vie. Malheureusement personne ne peut garantir à une Entreprise, qu’elle aura de bons résultats, à vie !

 

Un Système de Rémunération à 2 composantes.

Rappelons d’une part, que les ‘Primes d’Intéressement’ n’étant calculées et distribuées que lorsque des objectifs supérieurs sont atteints, les Entreprises ne courent aucuns risques ; Et d’autre part, que le montant de ces Primes, étant totalement déduit du calcul des impôts sur les sociétés, les Patrons astucieux et qui raisonnent, peuvent se permettre d’être ‘généreux ‘ à moindre coût ! Car il vaut mieux en effet, avoir du Personnel heureux parce que bien payé, grâce aux Primes d’Intéressement, que de verser des impôts au Percepteur ! Mais revenons à notre rémunération à deux parties :

1) Une partie fixe. Qui correspond exactement au système actuel. C’est-à-dire à un salaire normal, pour un travail normal. C’est bien sûr, cette partie fixe qui sert de base de calculs, pour les cotisations sociales et les diverses taxes concernant le personnel.

2) Une partie variable. Qui correspondrait aux ‘revenus de la participation’, aux résultats de l’Entreprise. Résultats supplémentaires, générés par une ‘Motivation’ et une ‘Implication’ plus forte des Salariés, à leur travail et aux objectifs fixés !

Cette partie on le comprend, pourrait varier de ‘zéro’, si les résultats ne sont pas supérieurs à la normale, à un maximum lors de résultats exceptionnels ! 

 A Suivre …..

 

Prochainement, nous vous parlerons de la ‘mise en place et du fonctionnement d’un Système de « Management Participatif Intégral », en Entreprise.


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6 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 22 novembre 2008 13:18

    en gros, il s’agit de remercier ceux qui bossent plus et de laisser au smic les "faineants"
    les deux auront une retraite pourrie
    le super travailleur crevera plus tot
    le patron aura tjrs un super gros salaire, des avantages......
    autant rester a l"annualisation" du temps de travail. c’est plus rentable pour le boss


    • michel michel 22 novembre 2008 18:09

       Le livre "L’Open Space m’a tuer" resume bien que ce les generations X et Y pensent de tout ca...


      • Fergus fergus 23 novembre 2008 10:08

        Le franglais continue décidément à s’imposer : l’ "open space" existe en France depuis les années 70, mais on appelait cela "bureaux paysage". L’amusant est que le changement de dénomination, relativement récent, redonne un parfum de nouveauté à un concept déjà ancien !

        Ainsi va le management, il recycle en permanence quelques concepts en changeant ici la terminologie, là le slogan de base, ailleurs la représentation graphique (exemple : la pyramide inversée censée montrer que le client est au coeur des préoccupations de l’entreprise). Tout cela fait le bonheur de la Fnac et des éditeurs d’organisation qui, sous des habillages différents, vendent TOUJOURS les mêmes 10 ou 20 concepts !


      • Fergus fergus 23 novembre 2008 10:00

        Ayant travaillé plusieurs années dans les Ressources humaines, je sais à quel point il est difficile d’évaluer l’implication et la performance de collaborateurs dont les taches ne sont pas directement liées à la production. Trouver des indicateurs équitables et pertinents relève même du casse-tête dès lors qu’il s’agit d’évaluer des performances intellectuelles ou simplement administratives non répétitives.

         

        Résultat des courses : dans la plupart des boîtes où de tels systèmes de rémunération existent, le patron (ou le DRH) note "à la tête du client", le plus souvent animé (volontairement ou pas) par des considérations affectives (sympathie, indifférence ou antipathie) ou par des impressions : comment faire la part des choses entre le collaborateur qui s’active et celui qui paraît statique, sachant que le premier peut brasser de l’air tandis que le second peut faire preuve d’efficacité dans son job ?

         


        • W.Best fonzibrain 23 novembre 2008 19:06

          La crise mondiale des CDO synthétiques samedi 22 novembre 2008 Business Spectator, le blog australien de référence en matière de finances, vient de poster un article détonant à propos des CDO synthétiques. Au point qu’on en offre ci-dessous l’intégralité, traduction par nous-mêmes. Source : [Business Spectator : Alan Kohler : "A tsunami of hope or terror ?"] http://www.businessspectator.com.au/bs.nsf/Article/A-tsunami-of-hope-or-terror-LHRJP?OpenDocument&src=sph Note : pour en savoir plus sur les CDO et les CDS, notre article pédagogique [La Crise pour les Nuls : "Adieu Ambac, bonjour la crise !"] http://lacrisepourlesnuls.blogspot.com/2008/07/ambac-disparat-le-monde-retient-son.html "A présent que la récession s’étend au monde entier, les CDO synthétiques sont à deux doigt d’un cataclysme qui pourrait en fait sauver le système financier mondial. C’est vraiment très ironique : les banques du monde entier pourraient finalement se retrouver sauvées non pas par les gouvernements, mais bien par la bombe à retardement des CDO qu’elles ont mise à feu, durant le boom du crédit, en usant de procédés pour le moins spécieux. Ou alors, l’irruption de défauts de paiement, sur les CDO d’une valeur de milliers de milliards de dollars, qui ont été vendus avant 2007, pourrait entraîner un désastre capable de faire basculer l’économie mondiale de la récession dans la dépression. Personne n’en sait rien. Mais l’événement ne risque pas de passer inaperçu. Un CDO synthétique est un CDO (’Collaterized Debt Obligation’) qui est basé sur des CDS (’Credit Default Swaps’) plutôt que sur des actifs liés à de réelles créances. Les CDO, ou obligations garanties par des créances multiples, ont été inventés à la fin des années 80 par Drexel Burnham Lambert de chez Michael Milken, comme moyen de conditionner des titres liés à des créances bénéficiant de la même notation [ndt : notation des agences comme Moody’s et Fitch : AAA, AA, etc.], de telle sorte que les investisseurs puissent se concentrer uniquement sur cette notation et plus sur la solvabilité de l’émetteur du CDO. [ndt : on suppose que le risque réparti sur 100 créances de même notation équivaut au risque défini par cette notation, puisque le risque lié à l’émetteur est globalement effacé par la provenance éparse des créances d’origines multiples] Environs dix ans après, une équipe employée chez JP Morgan Chase inventa les Credit Default Swaps (CDS), qui sont des paris pris entre deux parties sous forme d’un contrat, et portant sur la possibilité de défauts de paiement de la part d’une partie tierce. En 2000 on rendit les CDS légaux, et on les préserva en même temps de toute forme de régulation, par le biais du Commodity Futures Modernization Act, qui spécifie que les produits offerts par les institutions bancaires ne peuvent pas être soumis aux règles qui s’appliquent par ailleurs aux contrats d’options. [ndt : contrat d’options, au sens de ’stock-options’, options sur actions en bourse] Cette ordonnance, soit dit en passant, faisait quelques 11.000 pages de long, n’a jamais été débattue au Congrès, et a été signée par le Président Clinton une semaine après avoir été promulguée. Elle est à la racine de l’incapacité des Etats-Unis à réguler les dérivés du crédit qui aujourd’hui menancent l’économie mondiale. Quoi qu’il en soit, continuant sur cette lancée, quelque temps après, dans l’une des grandes banques d’investissements, un esprit éclairé et méconnu avança l’idée d’accoupler CDS et CDO pour créer le CDO synthétique. Voici comment ça marche : une banque crée, aux îles Cayman ou ailleurs, une société écran avec 2$ de capital et des actionnaires en dehors de la banque. Ces actionnaires sont en général l’une ou l’autre des sociétés de bienfaisance auxquelle la banque verse habituellement un peu de cash, et quand un banquier dans son beau costume se présente et leur offre de l’argent pour signer l’un ou l’autre document, elles s’éxécutent. Dès lors, la société ainsi créée, appelée pour la circonstance ’Special Purpose Vehicle’ (SPV), est ’déniable’, on peut dire ’on n’a rien à voir là-dedans’ - un concept que les banques auraient tout aussi bien pu trouver en regardant "Le Parrain". La banque crée alors entre elle et le SPV un CDS [ndt : portant sur la dette d’une partie tierce]. En général les CDS référencent une seule partie tierce, mais le principe des CDO synthétiques, c’est qu’ils référencent au moins 100 sociétés différentes. Les contrats CDS avec les SPV peuvent aller de 500 milllions à 1 milliard de dollars, ou parfois plus. Ils ont une grande gamme de variantes et de subtilités, mais en général, ca se passe comme ceci : en cas de défauts de paiement de la part de sept des 100 parties référencées, le SPV doit payer à la banque un tiers du montant du contrat ; si huit parties sont en défaut, c’est deux tiers ; et si neuf font défaut, le montant entier doit être remboursé. En échange de cela, la banque accepte de payer au SPV 1 ou 2 pour cent par an du montant total du contrat. Enfin, le SPV est trimballé chez Moody’s, Standard and Poor’s et Fitch’s, et les agences de notation le saupoudrent de leur perlimpinpin AAA, les transformant de citrouille en carosse. Les vendeurs de la banque se mettent alors en route pour vendre aux investisseurs [des CDO émis par] le SPV. C’est présenté comme un produit de la banque, et les équipes de vente déclarent que la banque est à fond derrière, mais bien sûr il y a juste une boîte aux îles Cayman avec juste une ou deux sociétés de bienfaisance comme actionnaires. Le SPV offre des produits d’excellente notation et de risque minime, à intérêts fixes, avec une prime de un ou deux pour cent. Ceux des investisseurs qui se mettent en peine de lire les paragraphes en petits caractères découvrent qu’ils perdront en partie ou en totalité leur argent si au moins sept, huit ou neuf noms font faillite, sur une longue liste de sociétés multinationales apparemment en excellente santé. Les sociétés sur la liste ne pouvaient pas faire faillite, cétait impensable. Voici quelques-unes des sociétés qui se trouvent sur toutes les listes de référence des CDO synthétiques : les trois banques Islandaises, Lehman Brothers, Bear Stearns, Freddie Mac, Fannie Mae, American Insurance Group (AIG), Ambac, MBIA, Countrywide Financial, Countrywide Home Loans, PMI, General Motors, Ford et une jolie tripotée de constructeurs immobiliers US. En d’autres mots, les banquiers qui ont créé les CDO synthétiques savaient parfaitement ce qu’ils faisaient. Ce n’étaient pas uniquement des produits d’investissement créés ex nihilo et conçus pour donner à leurs forces de vente de quoi se faire des commissions - quoique, effectivement, ça l’était également. Les CDO synthétiques ont été conçus par les banques pour se protéger contre les sociétés les plus endettées du monde. Et, évidemment, les banques savaient mieux que quiconque qui étaient ces sociétés. Chaque banque, tandis qu’elle prêtait de l’argent à tour de bras à ces mêmes sociétés par devant, vendait par derrière à tour de bras des contrats d’assurance contre leur risque de défaut de paiement, à des investisseurs confiants qui en fait jouaient un peu le rôle des “Lloyds Names” – ces plus ou moins 1500 personnes qui soutiennent le géant londonien de la réassurance. Excepté que dans ce cas-ci très peu de "noms" savaient ce qu’ils achetaient. Et personne n’a la moindre idée de combien ont été vendus, ni pour quel montant. On sait que quelque deux milliards de dollars ont été vendus aux oeuvres de bienfaisance et aux administrations municipales en Australie, mais c’est juste la pointe de l’iceberg dans notre pays. Et l’Australie, bien sûr, est la plus petite des pointe de l’iceberg global des CDO synthétiques. Le total sans aucun doute se chiffre en milliers de milliards de dollars. Toutes les banques [d’investissements] ont trempé dans la combine, pas juste Lehman Brothers, qui avait la plus grande part de marché, et beaucoup d’entre elles ont également investi dans ces produits (un peu comme un chien qui mange son propre vomi). C’est là que ça devient très intéressant. Les défauts de paiement sont bel et bien survenus dans les trois banques islandaises, tout comme chez Countrywide, Lehman and Bear Stearns. AIG a été reprise par le gouvernement US, ce qui est considéré comme un défaut partiel, et Freddie Mac et Fannie Mae sont sous “conservatorship”, ce qui constitue aussi un défaut partiel – un ’défaut partiel’ ne comptant pas autant qu’un ’défaut complet’ dans le calcul des neuf qui déclencheraient le remboursement des CDS. Ambac, MBIA, PMI, General Motors, Ford et un grand nombre de constructeurs immobilier US sont en train de vaciller. Si la liste des défauts - partiels et complets - arrive à neuf, alors on assistera à un transfert massif d’argent vers le système financier, de la part d’investisseurs du monde entier, qui ne s’attendent à rien. Combien ? Personne n’en sait rien, mais c’est beaucoup de milliers de milliards de dollars. Ce sera la plus colossale libération de capital de l’histoire, en une seule levée, et non-révocable. En fait, on peut parler de souscription obligatoire. La détresse de ceux qui perdront leur argent sera immense. Ca sera une perte réelle, pas une perte théorique sur papier. Le cash sera transféré depuis leurs comptes en banque vers celui de la banque émettrice, via ces ’Special Purpose Vehicles’ des îles Cayman. Les répercussions sur les perdants et sur les économies où ils prospèraient, sont imprévisibles, mais seront dans tous les cas énormes. Les taux d’intérêts et les taxes vont devoir augmenter. Les sociétés de bienfaisance vont aller dans le mur et seront incapables d’aider ceux qui en ont besoin. Les particuliers qui ont investi auront tout perdu. Ce sera aussi un tsunami de poursuites légales, quand les investisseurs sidérés essaieront de récupérer leur argent, clamant qu’ils ont été manipulés par ceux qui leur ont vendu ces produits. En Australie, certaines municipalités poursuivent déjà feu Lehman Brothers, et le bailleur de fonds pour les poursuites, IMF Australia, a étudié les CDOs synthétiques pendant 9 mois en prévision de l’ouragan. Mais pour les banques, c’est le retour des beaux jours. Tout d’un coup, quand la neuvième institution de référence basculera, elles seront inondées de capital. Il est possible qu’elles aient des capitaux frais à ne savoir qu’en faire. Tout ceci ne connaît aucun précédent, de telle sorte qu’il est impossible de savoir ce qui arrivera. Mais il est possible que la crise du crédit prenne soudainement fin de manière définitive, comme une tornade qui s’évanouit d’un coup, abandonnant dans un silence de mort le monde dévasté par son passage." Ouf ! voilà le tout. Merci Alan Kohler ! C’est du joli... Question pour les plus aguerris de nos lecteurs : quel rapport avec les manoeuvres récentes de Yves Leterme, Dexia, Fortis, Henry Paulson, Barack Obama, Citibank, General Motors, RBS ? A vous les commentaires... . Publié par Michelange Baudoux à l’adresse 11:54 PM http://lacrisepourlesnuls.blogspot.com/ De : Michelange Baudoux dimanche 23 novembre 2008


          • iris 24 novembre 2008 15:25

            la participation dan les pte ou pme c’est utopique-les patrons sont peut etre + près de leur sous que les grands patrons !!

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