Le sommet du G20 est il vraiment allé au fond des choses ?
Le sommet du G20 a-t-il réellement abordé les vrais problèmes qui se posent aujourd’hui, à savoir la mise en place des réglementations empêchant qu’à l’avenir la crise que nous connaissons aujourd’hui ne puisse plus se reproduire.
- Lutte contre les paradis fiscaux
- Encadrement des fonds spéculatifs
- Nouvelles normes concernant la titrisation
- Contrôle des agences de notation
- Règles concernant la rémunération "Golden boys".
Si l’on résume les origines de la crise actuelle, on aboutit à la chronologie suivante :
- Volonté politique aux Etats Unis de faciliter l’accès à la propriété
- Mise en place des prêts hypotécaires (Garantis par le bien immobilier, et à taux variables)
- Vif succès, de la formule amenant les banques a atteindre leurs limites en matière d’octroi de prêts (Normes sur les fonds propres des banques)
- Utilisation du mécanisme de titrisation (Cession de créances via l’émission de titre), afin de permettre un refinancement des banques pour qu’elles puissent continuer à attribuer des prêt hypothéquaires.
- Eparpillement des titres ainsi mis en circulation dans l’économie mondiale
- Entre 2004 et 2006, envol des taux directeurs de la FED, provoquant une augmentation des indices régissant les taux d’intérêts des prêts hypothécaires.
(Remarque : Fin 2006, l’emprunteur Américain voit donc ses mensualités de remboursement augmenter grosso modo de 60 %, par rapport à leur montant de 2004) - Multiplication des défaut de paiement, expulsions, arrivée sur le marché de l’immobilier Américain d’un grand nombre de biens à vendre, souvent aux enchères
- Crise immobilière : Les biens immobiliers perdent leur valeur, et ne trouvent plus d’acheteur, la garantie hypothéquaire constituée par le bien immobilier fond comme neige au soleil.
- Faillite des assureurs de crédit qui ne peuvent faire face à l’ampleur des défauts de paiement.
- Effondrement de la valeur des titres adossés aux subprimes : Crise financière internationnale.
- La transparence n’étant pas le fort des banques, personne ne sait vraiment jusqu’à quelle hauteur les banques sont exposées, la méfiance s’installe, certaines banques font faillite, les prêts interbancaires se raréfient : Crise des liquidités.
On observe des phénomènes inédits :
L’Islande dont l’économie est essentiellement financière est au bord de la faillite, les avoirs Islandais en Angleterre sont gelés, certains retraités sont ruinés car leurs fonds de pension on acquis trop de titres "Subprime". On apprend ensuite que la monnaie islandaise ayant été jugée trop faible, les prêts accordés aux islandais étaient indexés sur des devises étrangères (Euro, yen, etc.).
Si l’on regarde l’Europe, on constate également que certains pays risquent d’être touchés par le même type de mécanisme, suivant la nature des prêts accordés en dehors de la zone euro.
Et l’on n’a pas fini d’énumérer les composantes de ce gigantesque jeu de dominos, les innombrables chausses trappes générées par le crédit.
Deux problèmes majeurs sont à l’ordre du jour :
- Résolution de la crise actuelle
- Mise en place les mesures qui éviteront qu’elle ne se reproduise dans l’avenir
Le G20 était censé apporter des réponses à ces deux points cruciaux pour notre avenir.
La position Franco-Allemande semble y répondre en partie
Concernant la titrisation, il serait notamment intéressant que le bilan des banques garde une trace du volume financier représenté par les titrisations (Ce qui n’est pas le cas actuellement), et qu’elles conservent une partie des titres émis, afin d’être partie prenante dans le risque généré, évitant ainsi leur déresponsabilisation totale.
Le contrôle des agences de notation est évidemment une bonne chose, certains titres catastrophiques ayant été trop longtemps bien notés par celles-ci
Mais on constate que le problème de fond n’est toujours pas abordé, même par les pays les plus audacieux.
Quelles seraient en effet les mesures à prendre pour que ce que l’on pourrait plus souvent appeler usure que crédit cesse d’être trop souvent calamiteux pour le consommateur et pour l’économie mondialisée.
Je vous les donne :
- Interdiction ferme et définitive des prêts à taux variables, indexés, révisables, ...
- Etablissement d’un seuil maximum d’endettement du consommateur
(Fait en France, mais pas aux Etats Unis).
C’est tout.
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