• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > Les gouvernants n’ont rien appris de la crise

Les gouvernants n’ont rien appris de la crise

La crise. Que signifie une crise ? Il y a peu, dans les salons de la librairie Mollat, Michel Serres donnait une conférence sur ce thème des crises. Intéressante prestation mais sans fulgurance. Juste quelques anecdotes permettant de prendre conscience des réalités du monde et hélas, quelques enfumages qu’on peut regretter de la part d’un philosophe mais qu’on peut comprendre car la fréquentation de la mauvaise science peut corrompre l’esprit du philosophe. J’ai trouvé très pertinente la présentation d’une conception apparemment nouvelle en biologie. La guérison d’un organisme, après une crise qu’on désigne comme maladie, ne se réduit pas au retour à l’état initial de bonne santé mais à un état différent, équilibré certes, mais doué d’une nouvelle aptitude à affronter l’existence dans la mesure où un organisme a appris pendant la crise et se réorganise en conséquence pour affronter avec efficacité la prochaine situation pouvant conduire à une crise (maladie) équivalente.

La vie est un apprentissage et ce constat, nous l’avons tous fait, sans pour autant qu’il est une valeur universelle puisque certaines crises peuvent emporter un individu s’il n’arrive pas à gérer la situation. Ce qui a suscité la célèbre formule de Nietzsche, ce qui ne me tue pas me renforce. Plus modestement, notre expérience nous a appris sur notre corps qui d’année en année, semble devenir plus intelligent, en réagissant avec plus d’efficacité lorsqu’un début d’affection se dessine. Le constat dont parle Michel Serres en évoquant le changement de paradigme des biologistes, je l’avais déjà noté. L’organisme apprend et ce faisant, se réorganise après une crise pour affronter l’avenir et cette réorganisation renvoie à une décision, puisque l’étymologie du mot crise nous ramène à cette idée de décision. Il y a plusieurs voies et l’organisme semble prendre la meilleure comme si les cellules étaient dotées d’une sagesse naturelle. Ce n’est pas forcément le cas dans les choix d’existence. Et encore moins dans les choix de société car le collectif s’y connaît pour noyer la sagesse et « diluer la vigie » en fonction d’intérêts particuliers faisant que le système ne parvient pas à se transformer pour affronter les défis après une crise. 

L’idéogramme chinois signifiant la crise possède deux pôles sémantique, danger et opportunité. On comprend aisément la signification à travers la formule de Nietzsche, le danger de mourir ou de vaciller et l’opportunité d’être renforcé. En fait, le danger réside aussi dans le fait de rien apprendre de la crise et donc de ne pas savoir comment se transformer.

L’économie mondiale vient de vivre une crise importante. Tous les pays ayant été affectés, certains assez peu comme la Chine d’autres notablement. C’est le cas de l’Espagne, de la Grèce, de l’Ukraine et de nombreux de pays dont les fondamentaux industriels et financiers sont fragiles. On ne peut leur jeter la pierre. Ils sont en périphérie de l’épicentre du séisme et ne peuvent que subir les effets du désordre financier planétaire que les gouvernements du G-20 ont tenté de soigner avec des résultats probants mais en trompe-l’œil. C’est du moins ce qu’on est en droit de penser. La question importante, c’est de savoir ce que les gouvernants et autres directeurs du système ont appris de cette crise et quelle est leur intention en admettant qu’ils aient été face à un choix, une bifurcation.

La séquence des événements est établie. Lehman Brothers fait faillite. La peur d’un effet domino impose aux Etats d’intervenir rapidement et massivement pour garantir la viabilité du système bancaire. Ils auraient pu ne rien faire mais là, ils n’avaient pas le choix. Ne soyons pas dupes. Les gouvernants n’ont pas réfléchi à une réorganisation du système et d’ailleurs, ils n’y pensaient pas à cette époque, en novembre 2008, où ils ont été pris de court. Pas question de choix, juste une opération de sauvetage, à l’image d’un massage cardiaque permettant une réanimation d’un patient. Quand la situation se présente, l’urgentiste agit automatiquement, sans réfléchir. Les mesures financières pratiquées par les gouvernements relevaient de l’Etat d’urgence. C’est par la suite que les réunions médiatisées du G-20 ont laissé entendre que les pays riches étaient déterminés à réguler et réorganiser le système bancaire. L’opinion publique en a pris note après les effets d’annonce. La réanimation du système bancaire a réussi. L’économie redémarre comme avant, sauf que des dizaines de millions de travailleurs ont perdu leur emploi. C’est peut-être une partie de la réorganisation, celle qui est subie, qui conduit vers une désindustrialisation, sans qu’on sache quelques seront les emplois nouveaux. Quelques analystes croient à la vertu de la destruction créatrice mais il n’est pas certain que dans le contexte actuel d’aboutissement technologique, ça puisse encore jouer.

Qu’ont appris les gouvernants et quelles sont les ressorts et fins des mesures présentées comme une transformation du système financier ? Apparemment, nous ne constatons pas un aiguillage vers une autre voie. Prenons l’exemple des années 1930-1945. Question crise mondiale, on n’a pas d’exemple plus édifiant. Aux Etats-Unis, la politique menée par Roosevelt est présentée comme une rupture. La guerre a transformé l’économie américaine mais aussi la politique sociale. En France, un groupe de responsables a élaboré un programme innovant, celui du Conseil national de la résistance. Voilà ce qu’on appelle un choix de réorganisation après une crise et non pas un simple emplâtre posé sur une société décomposée.

Et en 2010 ? Les gouvernants n’ont pas vraiment réorganisé le système comme l’exigerait l’étendue de la crise sociale qui du reste, perdure depuis des années. Les mesures financières prises depuis 2008 sont de même nature que celles déjà employées lors de la précédente crise en 2001, avec la politique de l’argent facile conduite par Alan Greenspan, le pape de la banque fédérale et de l’orthodoxie du libre marché. Cette politique financière est une erreur. Elle conduit à injecter la monnaie dans les vortex centralisés de la finance, ceux qui jouent des gros coups, empochent de belles commissions, asséchant de fait la tierce économie, la seule capable d’insérer les pauvres dans le jeu économique. Les experts économistes échaudés par leur aveuglement passé envisagent maintenant qu’une prochaine crise se produise dans les prochaines années. Ce n’est pas certain mais une autre possibilité doit être crainte, celle d’un enlisement social, autrement dit d’une économie fonctionnant avec une forte minorité, précaires et chômeurs, n’ayant pas accès au seuil de décence matérielle.

Les gouvernants n’ont finalement rien appris de la crise. Au lieu de mettre en place un dispositif nouveau pour affronter l’avenir en mettant l’humain au centre du système, ils ont réglé les problèmes de la finance afin que l’économie poursuive sa course comme le passé, avec ses acteurs mais aussi une société amputée et en fin de compte, maladive, dans ses marges, ses ghettos, ses existences laminées. On peut se demander quel est l’état d’esprit de la civilisation. Si le système ne se réorganise pas, c’est que la crise s’est manifestée d’un point de vue économique, financier et systémique, alors que la société ne montre pas de crise. La « société civile » s’enlise lentement mais elle n’empêche pas l’économie de tourner. Les banques font des affaires sur les dettes publiques. Y a-t-il encore des humanistes comme par le passé ? La question doit être posée. Le cours du monde semble organisé par des élites froidement rationnelles. Des managers, oui, des humanistes, on en doute.

Un Muhammad Yunus peut déclarer avec sérieux que le micro-crédit devrait faire partie des droits de l’homme sans que personne ne sourcille. Le micro-crédit inscrit dans les droits fondamentaux de l’homme ? Autant alors rajouter la chaîne et le boulet qui vont avec !

La crise de société est telle qu’elle impose une réorganisation de la société pour affronter l’avenir. Le paradoxe est que les partis politiques n’ont aucun programme ni idée révolutionnaire à proposer mais savent œuvrer pour préserver leur position. Les intellectuels sont dans la même situation. Ce qui manque, c’est l’intelligence politique et sociale. Mais alors, le déclin des élites humanistes n’explique-t-il pas l’absence d’élites innovantes ? Pour se réorganiser, une société doit se connaître. Mais veut-elle se voir en face, dialoguer avec ses membres, ou alors se soumettre aux technocrates qui jouent d’outils pour la calculer et de mesures pour la réguler comme un système cybernétique ?

 


Moyenne des avis sur cet article :  4.35/5   (31 votes)




Réagissez à l'article

50 réactions à cet article    


  • Blé 5 février 2010 10:43

    @ l’auteur

    allez donc sur le site de Paul Jorion, il vous explique que la crise que nous avons traversé et qui n’est pas terminée, n’est rien à coté de celle que nos élites politiques aux services de la puissance de l’argent, nous préparent.


    • Gabriel Gabriel 5 février 2010 10:51

      Le problème c’est l’intégrité de nos gouvernants, les actuels soi ont été placés grâce à ces financiers qui ont pourri le système, soi se sont couchés devant eux afin dans récupérer les miettes. En cela ils sont complices et doublement coupables car ne prenant aucune mesure pour que cela ne se reproduise pas, le système financier est reparti dans ses délires. Permettez moi de citer Platon : »Il faut confier le pouvoir à ceux qui ne le désire pas vraiment pour le bon usage qu’ils en feront. »


      • Bardamu 5 février 2010 11:04

        Lorsque l’on pense à cet ersatz de philosophe, le désastreux Michel -raisonnant littéralement à-côté (de la réalité, de ses neurones, de tout !)-, l’on ne peut qu’évoquer un « Effet de Serres », pareil à un mauvais réchauffement de l’entendement, une canicule délétère faisant fondre toute tentative d’appréhension du réel.

        Pauvre Serres !...
        Ridicules médias le laissant ainsi errer en digressions !...
        Toujours sur le modèle éprouvé et convenu de la thèse-antithèse-synthèse ! (comme s’il ne pouvait y avoir qu’une simple thèse : le constat d’un échec « du moderne »)... 
        Se payant de mots !... habillant un discours creux d’emphase, d’un semblant d’intellectualité, d’apories en série, de non sens même ! 

        Toujours le même consensus mou, de plates démonstrations tirés par des cheveux grisonnants...
        Démonstrations qui n’apprennent rien ! philosophie à la Onfray !... ou naguère à la Camus, ce professeur pour classes de terminale !


        Quant à cette crise, elle va surtout révéler le divorce consommé des peuples avec leurs élites.

        Tout l’avenir est là !... en cette perte de confiance légitime ! en cette méfiance grandissante.

        On peut alors parler d’un « Crépuscule des élites » pointant à l’horizon !... vous verrez, j’en fais le pari ici-bas, que l’avenir se dessine tout entier en cela... par cela !

        Les gens, toujours soumis, commencent malgré tout à se savoir tromper.
        Les médias officiels leur mentent ? ils passent alors par Internet.
        Dès lors, les élites en danger petit à petit prennent le contrôle de ce dernier refuge !

        Et le bras de fer est là !... la leçon portée par cette crise itou :
        -L’argent, symbole du pouvoir élitaire, sa rançon, a failli à sa fonction de contrôle social. Les financiers et autres banquiers nous ont roulé dans leur farine indigeste.

        Désormais, l’on ne croit plus en nos élites ! 
        Nos politiques, ici nationales et encore plus européennes inquiétent !
        Le mondialisme, plus que la mondialisation, menace, car il en appelle à une gouvernance unique, globale pour mieux tout contrôler.

        Nos soi-disant intellectuels n’illusionnent plus !... derrière un savant discours d’expertise, ils ne nous disent rien : tout chez eux est emphase, prétention, prébendes et népotisme.

        On commence à deviner que le meilleur de la parole est désormais marginalisée, en filigrane, en contrepoint... dans la seule dissidence !
        Et que beaucoup de « petits » pensent plus justement que ces « grands », car libres de tout déni guidé par l’intérêt, les intérêts !... orphelins de tout dogme, de toute université, de toute école « conditionnante », formative, restrictive !

         Deux solutions à l’avenir, et nulle autre donc :

        -Ils gagnent leur pari, et nous serons à jamais soumis !
        Finie la liberté d’expression, resteront seulement celles de travailler et consommer ;

        -Ou nous allons à la confrontation, le système risquant bien plus d’imploser que d’exploser d’ailleurs, car plus crédible, plus tenable, en souffrance !... il y aura passage à l’acte suite à des insights, comme révélation brutale de si longs et profonds traumas !
        Il y aura « meutre du père » élitaire !

        En tout cas, et tant mieux, il risque d’y avoir du sport en la matière « d’après-l’histoire » !

        Et si c’est la cas, « L’Effet de Serres » à la faveur d’autres meilleurs effets s’estompera... au revoir Michel ! on t’oubliera bien vite, tu sais !


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 février 2010 11:16

          Michel ne s’use que si l’on s’en Serres
          Mais pour goûter l’ivresse, mieux vaut sans Serres

          Bardamu, je partage le fond de ton intervention. Il existe un humanisme et une intelligence parmi les gens de la société qui n’ont pas forcément de pignon sur les médias ou les direction

          Ce sont eux qui peuvent livrer la bataille sinon, comme du dis, les élites auront gagné car nous aurons consenti à la soumission


        • Bardamu 5 février 2010 11:39

          Je savais que vous aviez un bon fond !... je plaisante... et approuve !


        • Bardamu 5 février 2010 11:45

          « Mais pour goûter l’ivresse, mieux vaut sans Serres »... hips ! je l’aime bien celle-là !

          Quant à moi, je n’ai, par le passé, jamais été convaincu de ce qu’il émit-Serres, car le sachant faux-Serres !...


        • pierrot123 5 février 2010 18:42

          Bon style, Bardamu ! « Le style, Monsieur, le style ! »


        • Bardamu 5 février 2010 19:31

          Bon week-end à vous !


        • Ali 5 février 2010 21:11

          pour l’ivresse le Sancerre....quoique je ne consomme pas !! smiley


        • Bélial Bélial 5 février 2010 11:27

          Il y a un besoin urgent et immense de démocratie (réelle, c’est à dire directe) tant en politique que dans l’entreprise, les choix de société doivent être les notres. Nous sommes face à une crise civilisationnelle, 300 personnes possèdent 50% des richesses de la planète, la moitié de la planète ne mange pas à sa faim (CROIRE EN LES ELITES, CE SERAIT RISIBLE SI CE N’ETAIT PAS SI DRAMATIQUE, TOUT CA N’EST PAS UNE FATALITE, L’HOMICIDE EST VOLONTAIRE) , et ce n’est pas un gouvernement mondial centralisé et verticaliste qui changera la donne, la centralisation du pouvoir n’est pas la solution, c’est le problème.


          • Terran 5 février 2010 22:52

            @ Bélial,

            Sauf tout le respect que je dois à tout le monde.
            J’ose même pas imaginer une démocratie directe !!!
            Quand on voit qu’ils ont quand même été capable de mettre un nazi sur le trône...

            J’ai des sérieux doute en ce système !
            Le système actuel peut fonctionner correctement sous réserve qu’on le change et qu’on rétablisse certaines libertés, comme la liberté de se présenter aux élections présidentielles sans avoir besoin de 500 signatures de maires.

            Entre nous, si c’est 500 signatures de maires de pays de 200 habitants, heu...
            Enfin, voilà quoi ! Tu m’as compris.


          • Bélial Bélial 6 février 2010 00:57

            @ Terran :

            je suis d’accord sur les signatures, sinon ce que je veux dire c’est que j’aimerais voir le peuple s’émanciper des bilderbergers, arrêter de voter pour le candidat qui a la campagne la plus chère, arrêter d’être sadomaso (on peut faire élire n’importe qui avec le bon budget et la bonne propagande, SARKOZY COMME BUSH COMME HITLER ONT ETE « IMPOSES » PAR L’ OLIGARCHIE, s’ils voulaient ils pourraient même faire élire le pen et l’ instrumentaliser). Une solution que je verrais, ça serait filer le pouvoir à ceux qui n’en veulent pas, comme pour les jurys, pour éviter la corruption, des représentants tirés au sort, pour une durée limitée, sans que les lobbys puissent les approcher, limiter le pouvoir personnel... Sinon si on considère que le peuple est naze et a besoin de guides je suis plus branché Frédéric Lordon que jacques attali.


          • Pyrathome pyralene 5 février 2010 12:01

            Bernard , le pire est devant nous......les bourses se cassent la gueule , bien sûr qu’ils n’ont rien appris , ils ont laissé en place les mêmes escrocs avec la bénédiction des GVT ,comment dire aux voleurs de ne plus voler et en les confortant dans leur gabegie ,ça va faire mal et même très mal......


            • Bardamu 5 février 2010 14:42

              Il a bien raison ce professeur espagnol... et l’Europe ne s’unira pas !... tant mieux d’ailleurs ! qu’on en finisse avec ce « machin » que De Gaulle, naguère, craignait déjà !


            • gimo 5 février 2010 12:14

               tout ça a une solution simple et rapide 

              ne plus l’ accepé ne PLUS ....... L’ ACCEPE !!! cette autorité... cette vie
              car tout ça cette pépublique de la sorte c’est du cinema pour imbéciles
               
              qui dit mot consent !!  ! vogue la calaire !

              ne plus accepter et tout leur dogme tombera

              tuer sa peur et le cauchemar.. mourra !!
               c’est la loi du poker si tu recule l’autre avance
              ne plus reculer ni accepter
               car la force q’ils sont c’est vous qui lui donner  assez c’est clair ME...........
              C’EST PAS LA PEINE DE DIR mille fois la même chose et en parler en vitam- aeternam
               agir agir
              le printemps des oeillets et non des oeillères.......MER.........


              • Thierry LEITZ 5 février 2010 12:18

                Ce n’est pas tant qu’ils aient rien compris mais plutôt qu’ils ne veulent rien y changer. Car ils font partie de ceux qui profitent du système EN L’ETAT. Et qu’il faut prolonger, encore et encore.

                Il y ceux qui vendent leur intelligence : les philosophes auteurs ou conférenciers, les médiatiques, les journalistes éditorialistes dont le rôle consiste à nous apprendre les choses en nous évitant d’y réfléchir, les conseillers de l’ombre genre Minc dont on mesure la vacuité à leur capacité à louer les puissants.

                Il y a ceux qui vendent leur image : sportifs ou vedettes en tout genre

                Il y a ceux qui vendent leur pouvoir, ou l’image qu’ils veuent en donner : les politiques

                Il y a ceux qui vendent tout, dès lors que cela rapporte : les grands affairistes et trafiquants

                Ces 4 coopèrent pour pérenniser les inégalités sur lequelles ils ont bâti leur fortune, leur abri anti-crise pour eux et leurs descendants.

                Seul l’éveil des consciences et la critique argumentée des TOUTES les injustices sera de nature à réveiller le corps social. Agoravox peut contribuer à cette évolution, en favorisant la dissémination d’anticorps dans le tissu social.

                Ici, on ne vend pas de l’intelligence : on la met à disposition. Même si elle n’est pas extraordinaire, à l’image de rares génies comme Einstein, elle n’en est pas moins réelle et ne poursuit pas d’autre but que le partage. C’est déjà une bonne chose.


                • Pyrathome pyralene 5 février 2010 13:30

                  Il y ceux qui vendent leur intelligence

                  Ô paradoxe !! celui qui est vraiment intelligent , ne vend pas son cerveau......


                • hunter hunter 5 février 2010 12:41

                  Salut à tous

                  Bon c’est ironique bien sûr, mais je crois qu’ils ont appris un truc fondamental pour eux : ils peuvent continuer leurs conneries, se goinfrer à tout va et à qui mieux mieux, il y aura toujours des salopards de vendus (nos élus, leurs pantins), pour rattraper leurs conneries à grand renfort de thunes/dettes qu’ils n’ont pas, et que les gouvernés (nous en l’occurrence), devrons finir par payer !

                  Elle est pas belle la vie des prédateurs ?

                  Merde, y’a quand même des coups de kalachs qui se perdent vous ne trouvez pas ?

                  H /


                  • Bardamu 5 février 2010 17:55

                    Oui des « put...s » de tirs de bazookas même !


                  • Terran 5 février 2010 22:57

                    Décapitez la fleur du mal, et elle repoussera l’année d’après !
                    Coupez lui les racines, et elle périra à petit feu.

                    Imprimons notre argent !
                    C’est peu et c’est déjà beaucoup !
                    Il nous suffit de tous le décider.


                  • Bélial Bélial 6 février 2010 01:05

                    @ Terran : exact la création monétaire nous a été enlevée et on doit la récupérer.


                  • plancherDesVaches 5 février 2010 13:35

                    Et Bernard Dugué n’a rien appris depuis un an et demi de crise... Chapeau.
                    Si vous n’avez pas encore perçu que les politiques sont servants du système, personne ne peut plus vous l’expliquer.

                    Mieux vaut continuer dans l’ésotérisme, au moins, on est sûr de ne pas se tromper, n’est-ce pas.. ??


                    • hunter hunter 5 février 2010 14:15

                      Plancher,

                      Bah elle est pas finie la crise, il a encore du temps pour apprendre....

                       smiley

                      cdmt

                      H/


                      • Ecométa Ecométa 5 février 2010 15:03

                        Il y a dans nos modernes sociétés, moderne au modernisme… paroxysme de modernité et plus réellement ou simplement modernité, dans cette société de fuite en avant rationalo économico technoscientiste, non pas une forme de fatalité car en matière de société il ne devrait pas y en avoir, mais plutôt un fatalisme systémique face à un système omniscient et omniprésent mais qui opère en totale négation de la société : qui en fait, s’en sert, l’exploite au lieu de la servir !

                        Cette sorte de fatalisme systémique est précisément lié à la crise : qu’elle soit politique, économique ou sociale… sociétale en fait : toujours sociétale ! Ce fatalisme est lié plus précisément au capitalisme car, par nature, le capitalisme… usage paroxysmique du capital, abus d’usage, dogme réducteur de l’économie à un seul de ses moyens, le capital, est forcément crisique !

                        Vous évoquez la crise des années trente du siècle dernier et vous dites que la politique de Roosevelt était présenté comme une rupture… certes s’en était une ; mais ce n’est pas à proprement parler cette politique qui a fait que les Etats-Unis s’en sont sortis… en fait il ne sont pas aller au bout de leur « expérience » pour pouvoir tirer toutes le leçons ! C’est la guerre en Europe, évènement extérieur, qui les a plutôt bien aidés. La preuve qu’ils n’avaient pas tiré enseignement de cette crise, c’est que trois décennies plus tard, alors qu’à l’époque il avait été dit : « Plus jamais çà … plus jamais ce capitalisme sauvage ! » ; ils ont remis le couvert du capitalisme sauvage et de plus belle encore !

                        Nous devrions effectivement, et comme vous le faites parfaitement remarquer, apprendre de nos erreurs ! Pour cela il faudrait que nous soyons inscrits dans une véritable approche intelligente des choses, dans l’entendement des choses, des êtres entre eux, des systèmes entre eux, des êtres et des systèmes entre eux, et non dans la l’opposition dichotomique et une approche simpliste des choses ! Au plan cognitif, ce n’est pas d’un système de vérité pure, pur sophisme, serait-elle, même, scientifique cette vérité, dont nous avons besoins ; c’est d’un système dans lequel l’erreur et l’illusion, thèmes chers à Edgar Morin, également la manipulation, sont toujours possibles ! Ce dont nous avons besoin c’est d’un système dans lequel l’introspection doit régulièrement être de mise ; un système dans lequel l’épistémologie doit être de mise ! Une introspection qui existe naturellement au plan individuel, ceci dès notre jeune plus jeune enfance, car généralement nous avons intérêt à tirer rapidement enseignement de nos erreurs individuelles ; mais une introspection qui culturellement disparaît du fait d’un enseignement exclusivement scientifique, participant de la vérité pure scientifique, ne pouvant donc mener à l’erreur, et donc très difficile à remettre en cause !

                        Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées, bien sûr celles environnementales, qui, visiblement intéressent beaucoup, mais surtout celles sociétales, politique, économique, sociale, même démocratique et républicaine, qui, visiblement, comme par fatalisme, intéressent beaucoup moins ; ces difficultés sont de nature bien plus fondamentales que ce que pensent les gens assez généralement ! En tout cas, beaucoup plus que ce que pensent ces dirigeants de toute sorte qui entendent nous diriger ! Comment pourrait-il en être autrement puisque logique dichotomique, en fait opposition culture / nature oblige, culture exclusivement scientifique s’entend, et même « scientiste » ; nous avons développé un savoir en totale négation de la « Nature » et des « états de nature », dont la nature humaine soi disant trop irrationnelle !


                        • Bélial Bélial 5 février 2010 16:07

                          Je plusse, j’archiplusse, et j’ajouterais que nous somme gouvernés par des misanthropes technoscientistes et utilitaristes, ce qui mène vers l’autodestruction ou Gattaca, ce qui revient au même.


                        • rastapopulo rastapopulo 6 février 2010 00:11

                          N’empèche que Roosevelt a échapper à un coup d’état, UN COUP D’ETAT !!!

                          A la même époque des régimes fachistes était litérrallement mit en place (Mussolini=6000€/semaine du MI5 depuis 1917 et encore plus après, Franco=l’or d’Espagne mit à l’abri à la banque de France lui a été donné en plein gouvernement socialo et Hitler avec l’or de Londre) !!!

                          Londre ne sert à rien...

                          ....Mais nous avons maintenant le gagnant de 2 à 300 ans d’intrigue : la FINANCE ANGLOSAXONNE !!!

                          Les 2 bastions qu’elle essaye de porter à 3 (fusion USA-Europe tellement énorme) ne sont pas imprenable.

                          Il suffirait de sortir de l’€ par exemple.

                          Ou encore de promouvoir le nucléaire (énergie la moins cher) encore 30 ans seulement.

                          De fermer la parenthèse mondialiste, de transférer les savoir entre pays, de nationaliser les banques alors que la BCE veut les renflouer en secret, ....

                          Position de http://www.solidariteetprogres.org/article6290.html

                          http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE60S20A20100129

                          http://fr.wikipedia.org/wiki/March%C3%A9_transatlantique

                          2010 je vous le donne en 10 exposant 1000 $

                          1000 milliards !

                           


                        • Bélial Bélial 6 février 2010 01:09

                          @ chantecler : en effet aujourd’hui les chicago boys se croient tout permis et s’octroient « les coudées franches ».

                          @ rastapopulo : vous devez parler de ça : Le coup d’Etat fasciste raté aux Etats-Unis en 1933 (sur http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4294


                        • Ecométa Ecométa 6 février 2010 09:51

                          @chantecler

                          Vous avez raison… mais heureusement le communisme semble mort et que meurt aussi le capitalisme !

                          Il y a forcément un juste milieu, un équilibre politique et économique entre communisme et capitalisme… ou alors notre « Humanité » et notre « humanisme » sont réellement crétins !


                        • BA 5 février 2010 16:32

                          Etats-Unis : 1,1 million de demandeurs d’emplois découragés sont sortis des statistiques en janvier 2010.

                          Lisez cet article :

                          L’économie américaine a supprimé 20.000 emplois en janvier mais le taux de chômage a reculé à 9,7 %.

                          La baisse du taux de chômage s’explique au moins en partie par une augmentation marquée du nombre d’Américains ayant renoncé à chercher du travail. Le nombre de ces « demandeurs d’emploi découragés » a atteint 1,1 million en janvier, contre 734.000 il y a un an.

                          http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=7175a7a6c884110a236674eb3e0b0c95


                          • pseudo 5 février 2010 16:55

                            Après 3 ans de crise le constat est sans appel, la direction du PS et de l’UMP sont les complices des dérives du système financier. L’affaire kerviel a été une fable racontée par les médias avec la complicité des politiques, mais les français sont lucide.

                            La crise a été provoqué par les banques pour gagner plus d’argent.
                             Les banques qui perdaient de l’argent quand l’économie était prospère ?gagnent des fortunes aujourd’hui, voir des montagnes d’argent grâce aux agios prélevés sur les chômeurs et autres précaires ! 
                            Malgré leurs gains records ils donnent aux comptes goutes des prêts, de peur de relancer l’économie. La crise a mis à nu les banquiers voyous et leurs complices, une véritable escroquerie en bande organisé dont les montants sont des centaine de milliards d’euro.
                            Le déficit de l’état a été gonflé volontairement par les politiques depuis 30 ans pour nationaliser les entreprises publique, les autoroutes, les hôpitaux, EDF, GDF, SNCF, La poste, total, air france, veolia, notre banque central, notre monnaie aux profits des banques. 

                            • Pyrathome pyralene 5 février 2010 17:14

                              Le déficit de l’état a été gonflé volontairement par les politiques depuis 30 ans pour nationaliser les entreprises publique, les autoroutes, les hôpitaux, EDF, GDF, SNCF, La poste, total, air france, veolia, notre banque central, notre monnaie aux profits des banques.

                              nationaliser ? ....non , bradé aux banques....


                            • gimo 5 février 2010 19:51

                               les politiques et hte fonctionS et banques
                               
                              sont  des terroristes avérés déstiné a piller et avoir piller  les nations et les citoyens

                              ils doivent être assignés au T.I COMME  CRIMINELS du  CHAOS
                              général SUR LA PLANET


                            • sylvain 5 février 2010 17:16

                              Les valeurs humaines d’avenir , c est Mr Sarkozy qui les incarne, la droite s ’est réformée tandis que la gauche a dégénéré. L ’ Europe est une réalité ; grâce à notre Président et son travail titanesque chez nous et auprès de nos voisins , nous sommes maintenant des vrais Européens, soucieux de l’ environnement et des valeurs universelles que la gauche a renié ; le PS et son inquisition contre un Président démocratiquement élu a servi de répulsif pour la majorité des électeurs . Il ne suffit pas de clamer : « je suis de gauche. » , les bras croisés , pour appâter les électeurs , il faut « mouiller sa chemise » , rassembler , réformer … Sarko l’a fait , et les gens qui ne sont pas dupes , l’ont compris ..


                              • Bélial Bélial 5 février 2010 17:41

                                @ sylvain :

                                Quelles valeurs humaines d’avenir incarne sarkozy ? A moins que votre message soit humoristique.


                              • ZEN ZEN 5 février 2010 17:42

                                grâce à notre Président et son travail titanesque chez nous et auprès de nos voisins , nous sommes maintenant des vrais Européens,

                                Honneur à notre Conducator, le Titan de Neuiily !
                                Que mille fleurs fleurissent !
                                Quel farceur, ce Sylvain ! smiley


                              • gimo 5 février 2010 20:01

                                 GAUCHE .. DROITE C’est pour les mongoles archaîque et dépassés

                                peu importe la differance des colliers  c’est toujour des chiens


                              • gimo 5 février 2010 20:09

                                difference  pardon


                              • Terran 5 février 2010 23:01

                                @ sylvain

                                heu, là c’est avoir de la merde dans les yeux...
                                Un mec qui augmente le prix de l’électricité en période de fausse pandémie hivernale, c’est un nazi doublé d’un roublard.

                                si tu peux supporter ça, ben chapeau...
                                pas étonnant qu’on étouffe sous milles pieds de merde !!!


                              • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 5 février 2010 17:27

                                Les gouvernements et leurs electeurs n’ont surtout rien voulu entendre.

                                Alternative Liberale disait

                                - de ne pas aider les banques en difficulte (une boite qui fait des pertes doit etre renflouee par ses actionnaires ou mourir) http://www.contrepoints.org/Crise-du-liberalisme-ou-crise-de-l.html

                                - de ne pas lutter contre la crise en s’endettant et en accroissant les deficits publics. http://www.votre-europe.fr/index.php/communique-de-presse/alternative-liberale-a-depose-cinq-listes-pour-les-europeennes.html 

                                "Sortir de la crise en évitant le cercle vicieux du protectionnisme et de la dette.


                                L’Europe, engagée contre la crise, doit veiller à protéger les citoyens contre les dérives des déficits publics et de la dette, qui obèrent notre avenir collectif. Nous sommes favorables à de nouveaux gardes fous, à l’échelle européenne, pour empêcher des dépenses publiques excessives (déficit prévisionnel supérieur à 6 % en France en 2009, ce qui représente un endettement de 1500 euros supplémentaires par Français, cette année). Sans ce type de régulation, il n’y aura pas de sortie de crise : en effet, les dépenses publiques massives au nom de la relance n’ont jamais été une solution comme en témoigne les multiples échecs des années 70 et 80 en France ou à l’étranger."

                                Alternative Liberale, programme pour les Europeennes 2009

                                Les francais ont preferé voter pour ceux qui leur promettaient PLUS de depenses et de deficits ...




                                • pierrot123 5 février 2010 19:03

                                  Chantecler :
                                  Justement, c’est là tout le noeud du problème : depuis une 20aine d’années, les banques se sont déspécialisées, et c’est parce que les banques de dépôt se sont mises à « jouer au casino » (c’est la stricte vérité), que cette crise est arrivée.
                                  Car cette crise n’est pas née en 2008 ou même 2007, elle a commencé depuis de nombreuses années.
                                  Et, bien d’accord avec vous, il ne faut pas que ma banque, celle où je vire mon salaire, fasse faillite...Mais pour ça, il faut, et il suffit, qu’il lui soit interdit de « jouer » avec mon argent, et non pas que l’Etat la renfloue de manière inadmissible, comme cela se passe en ce moment.


                                • rastapopulo rastapopulo 6 février 2010 00:39

                                  Tient ton Europe :

                                  http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE60S20A20100129

                                  naze comme même

                                  se protéger est un droit.

                                  La souveraineté est droit.

                                  La finance anglosaxonne, de quelque uns, qui a le pouvoir de la FED et des administrations.

                                  La BCE qui devient la FED.

                                  Le pouvoir militaire ? Sans doute sous l’emprise de Rockfeller avec Brezinski, vive l’OTAN et Ashton, secrétaire aux affaires... étrangère qui soutient Blair et un alignement sur les USA.

                                  Alors ton p’ti jouet tu peux te le guarder pour la fantaisie, nous avons besoin d’indépendance à la Sankara, à la Lumumba !

                                  http://www.solidariteetprogres.org/article6286.html

                                  http://fr.wikipedia.org/wiki/March%C3%A9_transatlantique

                                   


                                • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 7 février 2010 12:08

                                  @ chantecler :

                                  sauf si vous avez plus de 70 000 euros sur vos comptes, vous etes garanti et assuré de récuperer vos fonds.

                                  d autre part vous n etes pas obligé de laisser vos economies àla banque si vous n avez pas confiance

                                  ensuite toutes les banques de depots ne sont pas devenues universelles, vous n etes pas obligé d etre a la SoGé ou chez BNP Paribas

                                  Bref, chacun doit assumer ses risques, diversifier, y compris les particuliers qui ne se demandent jamais d ou proviennent les interets versés sur leurs comptes.


                                • Rétif 5 février 2010 22:18

                                  Quelle enfilade de perles tout ça !


                                  • BA 5 février 2010 23:25

                                    Vendredi 5 février 2010 :

                                    Pierre-Antoine Delhommais écrit dans Le Monde ces phrases décisives :

                                    « il y a aussi dans l’attitude intransigeante de l’Allemagne une vraie conviction économique, résumée sèchement par Axel Weber, le patron de la Bundesbank : « Il est impossible de justifier auprès des électeurs qu’on aide un autre pays afin que ce dernier puisse s’épargner les douloureux efforts d’adaptation qu’on a soi-même endurés. »
                                    Les dirigeants allemands avaient accueilli, on s’en souvient, avec beaucoup de réserve l’idée de faire entrer dans l’euro des pays d’Europe du Sud, « les pays du Club Med », « les cueilleurs d’olives ». Ils avaient fini par accepter mais, précisément, en obtenant l’ajout d’une clause de no bail out, de non-assistance financière à pays en danger.
                                    La Bundesbank, notamment, considérait que ces pays n’étaient pas assez solides et vertueux pour partager la même monnaie qu’eux. »

                                    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/29/la-revanche-des-eurosceptiques_1298512_3234.html

                                    Toute la tragédie grecque est résumée dans ces phrases remarquables.

                                    Les pays du sud de l’Europe ne sont pas assez solides et pas assez vertueux pour partager la même monnaie que l’Allemagne.

                                    Tragédie grecque. Tragédie portugaise. Tragédie espagnole. Tragédie italienne. Tragédie française.

                                    Le compte à rebours est lancé pour l’Europe.

                                    L’éclatement de la zone euro est programmé.


                                    • Pierre Boisjoli Pierre Boisjoli 5 février 2010 23:26

                                      Je suis solidaire de toi Bernard et c’est moi qui aura le dernier mot. Vous pouvez tous vous plaindre de cette analyse, mais il n’en reste pas moins qu’il faudra s’adapter à la dure réalité du monde.
                                      Pierre Boisjoli
                                      le conseiller divin
                                      le seigneur des seigneurs
                                      le roi des rois
                                      le prince de la paix


                                      • rastapopulo rastapopulo 6 février 2010 00:42

                                        J’ai toujours un goût de trop peu


                                      • Ecométa Ecométa 6 février 2010 10:14

                                        @Pierre Boisjoli

                                        Croire en « Dieu » ou croire au « capitalisme » relève de la même démarche intellectuelle : la négation de l’humain réduit à Dieu et celle de la négation de l’économie réduite au capital ; c’est de la pure croyance !

                                        Cessez de mêler Dieu aux affaires des hommes… c’est la meilleure façon de ne rien régler !

                                        Ne soyons pas des « bénéouiouis » : soyons acteurs de notre réalité humaine !


                                      • pissefroid pissefroid 6 février 2010 07:16

                                        Le sujet, philosophes et sciences, est toujours illustré par le livre de Sokal et Bricmont :
                                        « impostures intellectuelles ».

                                        Dans le texte présenté ici, j’ai apprécié ce membre de phrase :

                                        "on peut comprendre car la fréquentation de la mauvaise science peut corrompre l’esprit du philosophe"

                                        cela est vrai pour tout un chacun.


                                        • Ecométa Ecométa 6 février 2010 10:41

                                          Qu’attendre de nos gouvernants ?

                                          Rien : absolument rien… car ils n’ont rien dans le citron !

                                          Un exemple, et tout simplement en revenant au traitement de la grippe H1N1, thème qui vous est cher et à raison, car il montre, solidarité gouvernementale oblige, toute la bêtise et le manque de connaissance générale de ce gouvernement d’incompétents qui se regarde le nombril : qui donne le plus souvent dans l’auto satisfecit !

                                          Il existe forcément des modélisations mathématiques concernant le phénomène des pandémies, et si cette modélisation dit qu’il faut vacciner tout le monde, comme l’a préconisé ce gouvernement, et même deux fois plutôt qu’une, c’est qu’il y a un sérieux problème avec les mathématiques !

                                          La grippe espagnole, à l’époque, si elle a décimé un nombre extrêmement important de personnes, n’a pas décimée toutes les populations ! Même dans le cas le plus extrême, jamais, sur un territoire, la totalité d’une population ne sera touchée dans un phénomène de pandémie : jamais !

                                          Il y a forcément des sujets à risque, identifiables, facilement identifiables, ce sont ces sujets là qui devaient être le cœur de cible d’une vaccination et non toute la population. De plus, nous avons développé des moyens d’hygiène qui n’existaient pas à l’époque de la grippe espagnole et qui pouvaient limiter sa propagation… et l’ont largement limitée !

                                          Au maximum, et même au grand maximum, et c’est du bon sens, seulement 30 % de la population devait être vaccinée et non la totalité !


                                          • BA 7 février 2010 01:06

                                            Un économiste suisse écrit un article intéressant :

                                            L’échec prévisible de l’euro.

                                            L’Union Européenne a négligé certains aspects essentiels pour la viabilité de l’euro. Du coup, les pays touchés par l’endettement font face à de sombres perspectives d’avenir.

                                            Je l’avais bien dit. Au mois de mars en 1993, quand l’union monétaire du futur euro entrait en vigueur, je rendais mon étude sur le sujet au « Fonds National de la Recherche ». Dans ce rapport, je soulignais qu’en Europe, les deux conditions essentielles pour une union monétaire stable n’étaient pas remplies. Le Fonds National me remercia pour mon travail, me paya très bien, et mit l’étude dans un de ses tiroirs.

                                            Ces deux conditions essentielles font toujours défaut en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande, ce qui a effrayé avant-hier les bourses du monde entier.

                                            Lorsque des pays renoncent à leur monnaie pour former une union monétaire, il peut leur arriver de subir des chocs « asymétriques », c’est-à-dire qu’ils ne concernent pas l’union entière. Les pays concernés ne peuvent plus s’en tirer par une dévaluation, comme l’avait fait la France par trois fois sous Mitterrand. Les travailleurs des pays ébranlés doivent donc pouvoir se déplacer en masse : ce phénomène se produit aux Etats-Unis. C’est aussi arrivé en Suisse, quand l’horlogerie licenciait 60 000 ouvriers dans les années 1980. Ils durent partir pour le canton de Vaud, pour Genève, ou rentrer en France.

                                            De même, dans une union monétaire efficiente, les pays frappés par ce choc obtiennent des versements automatiques et importants « du centre » sous forme d’assurance chômage, de rentes et de péréquations financières préétablies.

                                            Or ces deux conditions font défaut en Europe. Les chocs actuels proviennent de l’endettement considérable de certains Etats membres, et de manière sous-jacente de leur perte de compétitivité vis-à-vis des pays du Nord. J’avais déjà souligné dans ces colonnes que l’union monétaire de l’euro est une machine à exploiter l’Allemagne, les Pays-Bas et les pays nordiques au profit de l’Europe latine, moins disciplinée en matière de coûts salariaux et de productivité.

                                            Bruxelles, au centre de cette union monétaire, en a clairement énoncé les conséquences : ces pays doivent appliquer une rigueur jamais vue depuis 80 ans. Le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et la Grèce doivent sévir dans les dépenses publiques, réduire les salaires de tout le monde, fermer des branches subventionnées de leur économie, diminuer les rentes vieillesse.

                                            A l’époque du Traité de Maastricht, contenant cette union monétaire, je n’avais pas du tout compris l’empressement, partout en Europe, des syndicats pour cette nouvelle étape de l’Union. Leur aveuglement idéologique les avait éconduits du royaume de l’intérêt bien compris de leurs membres. Aujourd’hui, les leaders syndicaux ameutent leurs troupes pour manifester contre ces mesures draconiennes.

                                            La théorie des unions monétaires, avec ses deux conditions essentielles, avait été formulée au début des années 1960 par un tout jeune professeur américain, Robert Mundell. J’avais suivi un de ses cours à l’Institut des hautes études, à Genève. Il était un peu grassouillet, les cheveux longs, les vêtements négligés, cela faisait chic en 68. Grande fut ma surprise d’apprendre que le Prix Nobel lui avait été attribué en 1999 et que sur les photos apparaissait un homme digne, svelte, les cheveux blancs, posant dans son palais florentin.

                                            Pendant 60 ans, entre 1865 et 1927, la Suisse a fait partie de l’Union monétaire latine. La France, la Belgique, l’Italie, la Suisse et la Grèce (encore elle) avaient des pièces d’argent du même poids, et les échanges se faisaient librement. A l’inverse de l’euro, cette monnaie, avec ses billets, était fondée sur l’or et l’argent-métal. Si un pays exagérait avec ses prix et ses salaires, il pesait trop lourd et son bilan commercial devenait négatif. Pour payer, il fallait envoyer des tonnes d’or et d’argent-métal par train aux autres membres de l’union. Ainsi la circulation monétaire se réduisait, elle forçait automatiquement la retenue et corrigeait tout.

                                            En revanche, l’euro n’est que du papier : les dettes commerciales et étatiques gonflent allègrement, et en même temps la confiance se perd. La zone euro est aux abois du fait de ses fautes de construction. Ce ne sont plus des camions remplis d’or qui administrent la correction, mais des ukases de Bruxelles, sur papier, eux aussi. Attendons la suite, elle sera déprimante, tant économiquement que moralement.

                                            Beat Kappeler.

                                            http://www.letemps.ch/Page/Uuid/17dcbcc0-129b-11df-b507-675eb24ed662%7C0

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès