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Accueil du site > Actualités > Economie > Les normes urbanistiques renforcent la crise

Les normes urbanistiques renforcent la crise

Dans une interview récente (*), le tonitruant architecte Rudy Ricciotti tire à boulets rouges sur les normes environnementales.

 A propos du label HQE, il dit :Ce qui est grave, c'est que ces normes sont le résultat de lobbyings industriels et les bureaucrates, l'ombre portée de ce dispositif nécrophage. Prenez l'exemple de la réglementation thermique : elle ne fait que promouvoir davantage de machinerie et de suréquipement. Soufflez plus d'air dans des conduits pour l'aspirer plus est devenu le projet révolutionnaire et romantique de tout bâtiment public ... L'indifférence générale à cette inflation réglementaire est critiquable mais compréhensible : elle permet de renouveler le champ existentiel de nombreux parasites....

Basta, les normes ! j'avais proposé dans un rapport à Jean-Louis Borloo de ne donner comme seule contrainte qu'une consommation maximale d'énergie de 50 kWh/m2/an, pour laisser ensuite les propriétaires ou les constructeurs imaginer des solutions non normatives. Evidemment, on m'a ri au nez. L'inflation réglementaire a pour corollaire l'inflation consumériste.

Je souscris complètement à ces propos. Dans un autre article, j'avais pris un exemple qui montrait l'absurdité de ce système de normes.

Ricciotti explique le succès de ces politiques absurdes par le lobbying industriel. Il a probablement raison mais leur développement en France, où le lobbying n'est pas plus important qu'ailleurs, a d'autres causes.

Deux autres acteurs viennent renforcer le succès des normes urbanistiques.

D'abord, le(s) législateur(s). Dans notre pays, celui-ci pense souvent qu'il peux agir sur le réel en imposant des textes de lois précis. C'est une illusion dans de nombreux domaines, et particulièrement dans celui de l'urbanisme, où chaque bâtiment dépend de son environnement, de ses matériaux et de ... la culture et l'histoire de ses habitants. Ricciotti a raison : il faut imposer un seuil de 50 kWh/m2/an et laisser les acteurs urbains trouver des solutions à une situation qui est toujours singulière.

Ensuite, le haut fonctionnaire. Par les décrets, arrêts et circulaires d'application de la loi, celui-ci vient préciser, rigidifier et complexifier le dispositif législatif. Ayant la même maladie que le député, l'ingénieur des ponts et chaussée ou le polytechnicien, est profondément convaincu de sa supériorité intellectuelle et morale. Il ne fait pas confiance au citoyen ordinaire. Il aggrave alors le problème et met l'architecte et le propriétaire devant des choix absurdes et coûteux. 

Le plus grave, dans ce processus, est la paupérisation croissante de nombreux propriétaires, à commencer par l'Etat et les collectivités territoriales, lourdement endettés. Les normes ne se contentent pas de contraindre, elles ont un coût absurde pour un pays en crise. 

Le raisonnement du personnel politique est, à ce sujet, à courte vue. Penser que les normes créent des emplois et qu'il faut les maintenir, malgré leur absurdité, pour ces raisons, est une grave erreur. Car l'argent englouti dans cette "tuyauterie" absurde limite les possibilités de rénover rapidement l'urbain existant.

La moindre rénovation est soumise à de nombreuses normes contraignantes. Son coût, devenu astronomique, décourage le propriétaire qui préfère mette son argent dans un voyage ou l'achat de biens de consommation. 

La conséquence de ce découragement ? La rénovation thermique des bâtiments avance à la vitesse de l'escargot alors que la précarité énergétique s'étend chaque année un peu plus. Ce phénomène participe au ralentissement économique qui devient aussi un ralentissement de la lutte contre le réchauffement climatique. Les normes participent ainsi à la crise généralisée que nous vivons.

Aujourd'hui, le personnel politique, celui qui donne l'impulsion et la philosophie générale de l'action publique, est pleinement responsable de cette situation. La lecture des pages potins, news et petites phrases de vos journaux ou magazines préférées ne sont pas rassurantes sur ce point : le personnel politique consacre 95% de son temps, à faire de la politique politicienne. Il lui en reste 5% pour réfléchir et prendre du recul, c'est bien peu pour trouver des solutions intelligentes à une société qui part progressivement à la dérive emportée par les crises économiques et environnementales qui la menace.

(*) Télérama du 3 décembre


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32 réactions à cet article    


  • orage mécanique orage mécanique 15 décembre 2011 10:36

    c’est un peu le constat que l’on peut tirer de ce qui aurait dû être la grande révolution écologique et qui s’est transformé en martingale des industriels ; en attendant :

    - les toilettes tourne toujours à l’eau potable pour les bénéfices de la Lyonnaise et de la Générale des Eaux
    - on garde les principes constructifs pour que Lafarge et Saint Gobain puissent eux aussi garder leur bénéfs
    - le chauffage électrique sur des programmes collectifs pour les bénefs d’Aréva 
    - l’énergie des panneaux solaire qu’on revends à Erdf ... des fois qu’on aurait pas besoin d’eux
    etc etc etc


    • Jason Jason 15 décembre 2011 18:00


      Vous avez oublié quelque chose : La Fédération Française du Bâtiment entretient des contacts étroits avec le Sénat.

      J’en avais parlé à un député il y a deux ans. La réponse fut :« Très puissante la Fédération ». Et il me tourna le dos.

      Alors ? Changer un système bien rôdé qui arrange tout le monde, sauf les mal logés ou les primo-accédants ? Voyons, vous n’y pensez pas !!!


    • David Orbach David Orbach 18 décembre 2011 09:28

      Les conversations sur les normes urbanistiques séduisent beaucoup les maitres d’ouvrage à qui les architectes leur disent ce qu’ils ont envie d’entendre, comme nous le lisons dans cet article.

      Cela marche très bien et permet d’éviter subtilement de parler de l’important :
      LA LAIDEUR DE L’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE, comme je le raconte ici :
      http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/laideur-de-l-architecture-106323

      L’ultralibéralisme bancaire veut la destruction des normes, de toutes les normes, y compris celles en urbanisme. Fort logiquement les architectes connus demandent la même chose, puisqu’ils construisent pour l’Etat ultralibéral, et servent ses intérêts. Peu sont les maitres d’ouvrage qui ne se font pas avoir par cette manipulation.


    • raymond 15 décembre 2011 11:47

      C’est effectivement un des moyens qui conduisent les régions, l’état , les commerçants à la faillite et ne parlons pas d’agenda 21...


      • Constant danslayreur 15 décembre 2011 12:14

        Très intéressant à lire merci, même si je ne suis pas trop d’accord pour les deux raisons suivantes :

        1.  Imposer une consommation plafond au mètre carré et outre l’atteinte à la liberté individuelle, ne permettra jamais de savoir quelle part d’icelle va à la mauvaise isolation du bâti le rendant bêtement énergivore au détriment de tous (à commencer par celui qui paye pour rien les kwh perdus) versus un confort électrique choisi et donc au coût assumé.

        En ce moment, les normes sont peut être souvent des pavés contraignants mais au final, un fabricant que je ne nommerai pas de panneaux isolants en laine de roche (déjà n’est-ce pas), doit présenter outre des tests des un laboratoire agréé, trois certificats différents :

        -Un certificat de marquage CE (et donc de possibilité de mise en vente partout en Europe), en conformité avec une norme (en l’occurrence EN 13162), ce qui en soi garantit un rapprochement et une unification des textes européens et donc forcément le rejet de tout ce qui serait considéré comme … superflu par au moins un des membres.

        -Deux certificats (Acermi et Keymark) produit d’isolation thermique par l’ACERMI (Association pour la certification des matériaux isolants) et qui garantissent une classe de réaction au feu (A1 généralement) mais surtout une valeur précise de résistance thermique en fonction de l’épaisseur du produit.

        Bref, sans compter sur « l’honnêteté » hypothétique de tel ou tel fabricant, c’est en amont de l’installation qu’on peut et qu’on doit s’assurer que l’objectif sera atteint. Pour ce faire, je vois mal comment on pourrait échapper aux normes et aux certifications.

        2.  Deuxième raison de loin la plus importante, imposer des normes dans des cahiers des clauses techniques, contraint les entrepreneurs et leurs sous-traitants à respecter un minimum qualitatif souhaité. Ne pas le faire vous donnera un peu de marge lorsde la négociation des contrats c’est sûr mais verra quand même tous ce beau monde de rapaces soumissionner avec un prix (celui du produit de qualité conforme aux normes), mais vous installer faisant au passage un bénéfice max, le produit « chinois » le moins cher qu’ils pourront vous refiler.

        Dans un premier temps, ça restera au stade de l’arnaque (quoique envolées les économies que vous laissiez entrevoir) mais rien de grave quoi jusqu’à ce qu’un jour, un incendie emmène des vies humaines parce que le produit en question est trop ceci pas assez cela etc etc…


        • Constant danslayreur 15 décembre 2011 12:36

          Non, non je ne confonds rien du tout, je m’exprime sur le billet et je maintiens ce que j’ai dit.
          cela dit je ne demande qu’à apprendre hein, merci d’avance.


        • Politeia 15 décembre 2011 15:25

          Les certificats ACERMI ou KEYMARK ne sont absolument par obligatoire. L’utilisation d’isolant dans certaines conditions exige le certificat, par exemple les isolants utilisés pour les SITE, mais dans la plupart des cas non.

          Mais sinon je vous rejoint complètement dans le fait que les normes cadrent les marchés et que si elles n’étaient pas là vous aurez très rapidement des abus.


        • Jason Jason 15 décembre 2011 18:06

          Cher Monsieur Constant,

          Vous dites « Pour ce faire, je vois mal comment on pourrait échapper aux normes et aux certifications. »

          C’est très facile, il suffit de ne pas les respecter. C’est monnaie courante parce qu’il n’y a pas de sanctions dissuasives.

          Et le tour est joué.


        • sonearlia sonearlia 15 décembre 2011 13:01

          « Prenez l’exemple de la réglementation thermique : elle ne fait que promouvoir davantage de machinerie et de suréquipement. Soufflez plus d’air dans des conduits pour l’aspirer plus est devenu le projet révolutionnaire et romantique de tout bâtiment public ... »

          Ce que vous demandez ce sont des bâtiments publics qui ne sont pas aérer, et donc ou toutes les odeurs humaines, vapeur de produits d’entretiens, microbes des personnes malades, restent piéger a l’interieur, ce qui n’est pas très hygiénique, et qui finalement oblige a ouvrir les fenêtres pour pas suffoquer...

          • sonearlia sonearlia 15 décembre 2011 13:17

            « Basta, les normes ! j’avais proposé dans un rapport à Jean-Louis Borloo de ne donner comme seule contrainte qu’une consommation maximale d’énergie de 50 kWh/m2/an, pour laisser ensuite les propriétaires ou les constructeurs imaginer des solutions non normatives. »


            Et par quel miracle les constructeurs et propriétaires peuvent garantir que leurs solutions ne dépasse pas le seuil maximal ? Et s’il le dépasse, on rase la construction ?

            • Taverne Taverne 15 décembre 2011 14:39

              Les normes sont partout ! Et demain peut-être même un « président normal » ?


              • Politeia 15 décembre 2011 15:22

                Article mensongé. Il n’y absolument aucune norme qui vous impose les équipements pour atteindre les 50 kwh/m²/an. Maintenant, il faut savoir que depuis le 28 octobre 2011 la RT 2012 est déjà applicable pour les bâtiments tertiaires, publics et certain logements collectifs et qu’elle sera en application pour toutes constructions neuves à partir du 1 janvier 2012.

                Maintenant la plupart des normes n’ont absolument rien d’absurde à moins que vous acceptiez que les bâtiments ne soient pas accessible aux personnes handicapées, soient de véritable passoire thermique et phonique. Je pense que Monsieur Riciotti n’est pas content car effectivement avec la nouvelle RT2012 fini les boite de verre et fini les façades à 2000 € le m². Faudrait quand même que les architectes comprennent un jour que l’esthétique est une chose mais ne doit pas représenter LE POSTE de dépense le plus important.

                Le financement d’un projet ne s’arrête pas à la construction. Si vous tenez compte des dépenses d’entretien, de fonctionnement et de rénovation. En moyenne, aujourd’hui, au bout de 15 à 20 ans vous avez dépensé autant d’argent que pour la construction. Certain MOA en on prit conscience, notamment les hôpitaux, et essaye de porter ce délai à 30 voir 40 ans.


                • orage mécanique orage mécanique 15 décembre 2011 15:46

                  le label HQE n’est pas la RT 2012


                • Politeia 15 décembre 2011 16:17

                  J’ai parlé de HQE ? Le HQE n’est pas obligatoire et n’impose pas le fameux 50 kwh/m²/an. Le HQE est une démarche volontaire du MOA, à ce jour, aucun texte ne vous impose de faire du HQE.


                • orage mécanique orage mécanique 15 décembre 2011 17:28

                  l’article parle du label HQE pas de la RT 2012
                  et c’est Ricotti qui a proposé les 50 kwh/m²/an.


                • Politeia 15 décembre 2011 18:16

                  Non non il nous parle bien de la réglementation thermique et je pense que c’est l’auteur qui note « A propos du label HQE » qui se trompe alors que Monsieur Ricciotti évoque bien la réglementation thermique. Surtout que dans le label HQE, à moins que vous visiez la performance haute sur la cible n°4, on ne vous demandera pas de respecter les 50 kwh/m²/an.


                • Emmanuel Aguéra LeManu 18 décembre 2011 20:01

                  Commentaire nul.


                • Walid Haïdar 15 décembre 2011 15:54

                  La nature des normes « écologiques » reflète simplement la nature de ceux qui les rédigent et les influencent : des technocrates et des industriels.


                  Lorsque les normes écologiques seront écrites par des citoyens réellement indépendants de tout intérêt et ne formant aucune corporation, les normes seront intelligentes, ou du moins représentatives de la volonté commune, liée aux intérêts communs : ni à des intérêts particuliers (ceux des industriels), ni à des représentations particulières de la réalité (celles des technocrates).

                  On a les lois qu’on mérite, puisqu’on est à peu près tous contre la démocratie, et pour que ce soit une corporation ultra-minoritaire qui, contre la volonté du peuple et en accord avec celle d’une oligarchie industrielle, nous gouverne.

                  Quand on est un pays avec d’énormes ressources naturelles et des dirigeants et des institutions plus évolués intellectuellement et moralement, ça passe encore (Norvège par exemple), mais sinon, une fois que l’énergie devient chère, que les matières premières se font rares, et que la concurrence est établie avec le reste du monde, plutôt que son exploitation (colonies, domination sur des régions peu développées...), et bien la dure réalité vous revient sévèrement dans la gueule, et vous constatez qu’en fait non, on ne peut pas léguer le pouvoir à une corporation de politiciens professionnels, mais qu’on doit tous gérer les affaires publiques, à moins de préférer se faire enculer collectivement par les plus entreprenants, qui sont souvent les plus gros chacals, ou à défaut le deviennent.

                  • Politeia 15 décembre 2011 16:25

                    Vous ne savez visiblement pas par qui sont écrites les normes et vous n’en avez certainement pas lu une seule. Mais je vous rassure, le jour ou vous construirez rien ne vous oblige à faire votre maison ou votre logement conformément aux normes techniques, vous pouvez même exiger au constructeur d’y déroger si vous accepter de signer une décharge. Je pense que si vous dérogez à la RT 2012, à part attraper un bon rhume vous ne risques pas grand chose.


                  • orage mécanique orage mécanique 15 décembre 2011 17:31

                    c’est à la revente du bien que se pose le problème,


                  • Politeia 15 décembre 2011 18:00

                    A part le fait que vous serez classé E au DPE je ne vois pas où est le problème. Votre bien vaudra moins au m² qu’un autre qui respecte la norme mais c’est un peu normal.


                  • Croa Croa 15 décembre 2011 18:16

                    L’auteur ne voit guerre plus loin que le bout de son nez ! Il a certes raison, et encore partiellement, sur la manière : mieux vaut une obligation de résultats qu’une obligation de moyens ! Sur le fond il se trompe car le prix de l’immobilier est dicté par le marché et non pas par le coût de la construction, lequel serait plutôt en déflation, les profits allant surtout, et de plus en plus, à la spéculation foncière. La dureté des nouvelles normes va créer certes quelques problèmes à court terme mais le marché finira par s’adapter à la longue.

                    Nous aurons bientôt de meilleures maisons générant moins de CO2, le bâtiment va embaucher et cela est bien  smiley

                    Les prix des terrains vont baisser, cela est bien aussi smiley


                    • joletaxi 15 décembre 2011 18:34

                      Tiens l’auteur découvre que les « bonnes intentions » vertes débouchent, et c’est une règle intangible, sur une usine à gaz administrative,dont le seul résultat bien réel est d’augmenter les coûts.

                      Quand vous recherchez un bien,et à titre personnel, cela m’est arrivé à de nombreuses reprises, votre premier soucis n’est certes pas la couleur du certificat ,mais bien l’agrément,le prix, le voisinage,les services etc.
                      A moins d ’être dans le cas d’innombrables citoyens de devoir vivre dans des boites à chaussures impersonnelles,vos critères de coûts énergétiques viendront en dernier lieu, et même ,comme le choix de biens reste limité, vous vous arrangerez d’une maison, appartement un peu plus coûteux sur ce plan là.
                      Pour les autres, le critère primordial restera le prix.
                      Alors, de grâce laissez faire le marché.
                      Après le premier choc pétrolier, croyez-moi, on a isolé, et sur ce plan on a rien découvert à part la VMC obligatoire tellement les logements sont devenus étanches,VMC qui n’a jamais créé la moindre calorie entre parenthèses.
                      Alors, quand je vois tous les certificats qu’il faut fournir pour vendre ou louer un bien, je me demande si l’on est pas devenu fou,d’autant que tout ce bric à brac a pour unique origine le réchauffement climatique qui, à part pour quelques attardés, est loin d’être aussi certain et dramatique que l’on voudrait nous le faire croire.
                      Exemple:une connaissance fait construire un pavillon,d’ailleurs bien isolé, mais pour des raisons de commodité, de sécurité(ils passent l’hiver dans des pays du sud,c’est donc une bonne garantie antigel) et de prix, ils optent pour des convecteurs directs électriques,et sont condamnés à une amende de 17.000 euros.
                      Une autre fait bâtir une jolie maison mais décide de se passer de la citerne à eaux de pluie, qui n’a aucun intérêt pour lui, 5.000 euros d’amende

                      Merci les verts, votre monde est vraiment sympa


                      • Politeia 15 décembre 2011 20:53

                        La mytomanie ça se soigne.


                      • joletaxi 15 décembre 2011 22:39

                        au lieu d’insulter vous feriez mieux de vous renseigner,
                        l’amende pour convecteur a été infligée en Flandre, et a soulevé un vent de protestations inutiles d’ailleurs
                        l’amende pour la citerne a eau de pluie est de rigueur en Wallonie.


                      • Politeia 16 décembre 2011 08:46

                        Heu... il me semble qu’on parle quand même de la réglementation thermique en France non ? Et dans ce cas vos propos n’en reste pas moins trompeur en n’indiquant pas clairement que les exemples que vous cités n’ont pas eu lieu en France. Maintenant pourriez vous nous donner des sources car je reste quand même sceptique sur la véracité de ce que vous annoncez.


                      • jacques lemiere 15 décembre 2011 18:48

                        EN fait, si vous soulevez une vraie question, il faut bien dire que les normes diverses et variées ont le gros avantage d’être plus facile à vérifier que une exigence factuelle de la satisfaction des objectifs de la loi.

                        A partir du moment où une loi sur les émissions d’energie des maison est prise, il serait extrêmement difficile et coûteux de faire un diagnostic de chaque habitation construite, cela demande une expertise et peut justifier de plaintes et d’appels sans fin pour vérifier que le logement construit selon une méthode particulière respecte la loi.

                        Il en est ainsi de toutes les lois, on préfère prendre des normes en amont que respecter que les actions individuelles des gens respectent la loi.

                        Prenons l’exemple des pesticides...la loi impose différentes choses , distance par rapport au cours d’eau, stockage etc...mais ne s’amuse pas à faire des mesures de pollution... trop cher...
                        L’avantage est le coût moindre, le désavantage est que les buts véritables de la loi ne sont pas atteints.
                        Et quel injustice pour les gens qui louent des habitations mal isolées...il ne dépensent pas plus d’énergie en coupant le chauffage.. 
                        Il faudrait que cette contrainte se reflètent sur les loyers avec curieusement des loyers très élevés pour des habitations mal isolées ( orienter les gens vers les logements isolés) ...noble but qui dans un période de pénurie de logement condamne en pratique les gens à la misère.

                        • jacques lemiere 15 décembre 2011 18:55

                          Mais pourquoi ne vous posez pas la question de savoir pourquoi il faut favoriser une action qui normalement devrait être la conséquence normale du renchérissement de l’energie ?


                          • jluc 18 décembre 2011 14:31

                            On peux rajouter le même constat pour la nouvelle norme «  handicapés » et ses résultats sur le logements.

                            Elle impose à tous logements des normes d’accessibilité pour qu’une personne en fauteuil roulant aie accès à toutes les pièces principales. Cela se traduit par au moins une chambre de plus de 12 m² (il faut qu’un fauteuil roulant puisse faire demi-tour, etc. ; soit un espace libre de diamètre 1,m50. Idem pour la salle de bains, WC, dégagements, et bien sur séjour et cuisine.

                            Le logement étant devenu extrêmement cher ; une famille française ne peut investir plus de 200.000 euros... cela conduit à réduire drastiquement la surface d’un appartement.

                            En 2012-2013 un T3 ne peut dépasser la surface de 57 m² s’il veut pouvoir trouver acquéreur.

                            Sur ces 57 m² (faite le tour de tous les appartements en vente actuellement), une fois retiré les énormes surfaces de la chambre accessible (fauteuil roulant) des énormes salle de bains, WC, dégagements accessibles, il ne reste plus que (tenez vous bien) : 18 m² pour le séjour et le coin cuisine !!! bien sûr on rentre directement dans cet espace séjour-cuisine ; pas d’entrée (qui devrait permettre le retournement d’un fauteuil) ; il est impossible d’avoir une cuisine séparée, les meubles de cuisine donnent directement sur l’espace séjour... Affolant !!!  C’est la norme aujourd’hui !!! Au moins on peut bouger tranquille dans le reste de l’appart. smiley (sans parler du surcoût d’un logement « handicap »)

                            La logique sociale voudrait que toute personne qui se retrouve dans une situation d’handicap soit immédiatement prise en charge par la solidarité nationale pour être relogée...

                            Au 21ème siècle, tout doit profiter à l’industriel, à l’investisseur, au promoteur, la solidarité doit s’appliquer avec les vendeurs de complémentaires maladie et retraite... Et, tout le monde doit payer plus, toujours plus ; même s’il a de grandes chances de ne jamais devenir handicapé en fauteuils... La qualité de son logement : on s’en fout !!!


                            • jluc 18 décembre 2011 14:49

                              Il y a eu, sur Agoravox, plusieurs articles de personnes handicapées se plaignant des conditions toujours plus inhumaines qu’il rencontrent de la part de la solidarité sociale... Qu’ils ne soient pas dupes : touts les réforme qu’on leur propose, soit disant en leur faveur, ne sont pas principalement pour eux ! Ils n’en sont que les prétextes pour faire toujours plus d’argent... sur leur-notre dos.


                            • Emmanuel Aguéra LeManu 18 décembre 2011 20:12

                              Ca c’est bien vrai JLuc. On prend les gens pour des cons avec normes à la con pour tous au lieu d’aider directement les gens là où ils en ont besoin.
                              Je riais hier (jaune) en voyant un poteau marquant un passage piéton pour les mal voyants qui traversent (un piquet de chaque côté des bandes podotactiles, ça doit être nouveau). La norme de imposant un recul du dispositif par rapport au bord du trottoir a conduit l’entrepreneur à placer ce potelet (haut. env. 1,10m) à une trentaine de cm du bord de la voie.
                              C’est a dire exactement au milieu du trottoir étroit de 60cm. Personne ne peut plus passer, certains descendent sur la chaussée (de l’autre côté c’est le tram), mais on s’en branle : c’est réglementaire.
                              C’est la Norme, la norme handicapé, oh pardon ! PMR.
                              La norme sécurité est moins payante aux élections.


                            • mickael 28 février 2014 11:31

                              Trop de normes tues les normes !!!

                              Déjà la rt 2012 fait déjà beaucoup de bruits et avec ce label. On ne sort vraiment plus.

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