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Accueil du site > Actualités > Economie > Libre-échange et austérité, un cocktail explosif

Libre-échange et austérité, un cocktail explosif

« L’austérité ou le chaos », c’est le message que martèlent les dirigeants européens depuis la crise de 2008. En témoigne le soutien, absolument scandaleux et sans précédent historique, affiché par la Commission européenne au candidat pro-austérité pour les élections présidentielles grecques. Pourtant, partout en Europe, les mobilisations se multiplient contre les politiques d’austérité et de compétitivité de l’Union européenne, symbolisées par les mémorandums imposés aux pays du Sud européen et par les projets d’accords transatlantiques CETA et TAFTA.

Alors que Syriza pourrait fort bien emporter les prochaines élections avec son programme anti-mémorandum, « les Grecs savent très bien ce qu’un mauvais résultat des élections signifieraient pour la Grèce et la zone euro » a menacé Jean-Claude Juncker, le président de la commission, lors d’un récent débat télévisé.

Partout en Europe, cette fuite en avant dans l’austérité provoque récession et reculs sociaux. Mais les thuriféraires de l’austérité assurent qu’il est possible d’allier sortie de crise et « sérieux budgétaire ». La solution miracle ? La « compétitivité » : en multipliant les avantages pour les investisseurs et les multinationales, les dirigeants européens espèrent voir pleuvoir les investissements privés… et ainsi contrer les effets dévastateurs des coupes budgétaires sur l’économie européenne.

Le cocktail des politiques d’austérité et de compétitivité est pourtant loin d’avoir obtenu des résultats probants. Les mesures en faveur du privé ont moins contribué au retour de la croissance qu’à l’explosion des dividendes distribués par les grands groupes [1], tout en pesant lourdement sur les comptes publics. Quant aux coupes budgétaires, elles n’ont pas permis le retour à l’équilibre budgétaire ; au contraire, elles ont plongé les pays endettés dans une spirale destructrice de déficits et de récession.

Une nouvelle étape pourrait être franchie dans la mise en œuvre de ce cocktail désastreux, avec la signature des accords transatlantiques en cours de négociation entre l’Union européenne et le Canada d’un côté (CETA), et les États-Unis de l’autre (TAFTA).

TAFTA et CETA : des traités pour les multinationales

Négocié depuis juillet 2013 à l’abri du regard des citoyens, le traité de libre-échange TAFTA (TransAtlantic Free Trade Area) est, comme le CETA, emblématique de la politique mise en œuvre dans l’Union européenne depuis 2006 et la stratégie Global Europe [2]’ : donner définitivement aux investisseurs et multinationales les clés de l’économie, en espérant que leurs profits feront la croissance et les emplois de demain. Le processus de négociation du traité UE-Canada a d’ailleurs débuté depuis bien plus longtemps que celui du TAFTA, et son processus de ratification devrait débuter dès 2015.

Le TAFTA et le CETA ne se contentent pas de mettre en concurrence les systèmes sociaux et normes écologiques et sanitaires des deux côté de l’Atlantique, au nom de la sacro-sainte liberté des échanges. Il veulent institutionnaliser le rôle des lobbies à travers les mécanismes de coopération réglementaire, et mettre en place un système de justice privée au service des multinationales [3]. Ils prétendent affirmer ainsi la primauté des intérêts des investisseurs sur la démocratie et rendront infiniment plus coûteuse la sortie du néolibéralisme.

Les gouvernements, la Commission Européenne et les lobbies affirment que ces accords seraient dictés par les nécessités économiques - à l’instar des politiques d’austérité. Pourtant, même les études d’impact biaisées de la Commission européenne indiquent des résultats très modestes pour le TAFTA : +0.5% de PIB européen dans l’hypothèse la plus optimiste.. d’ici à 2027 [4].

D’autres études décrédibilisent même la perspective de ces gains minimes. Selon une publication récente [5] de l’Université de Tufts aux États Unis, le TAFTA, en accroissant la pression compétitive entre l’UE et les États-Unis, apporterait à l’Europe une perte nette en termes de PIB, une baisse des salaires moyens, des destructions d’emploi et une instabilité financière accrue.

Le TAFTA, comme le CETA, pourrait ainsi contribuer à la spirale déflationniste dans laquelle les coupes budgétaires et la concentration des revenus entraînent l’économie européenne, tout en renforçant le pouvoir politique des multinationales. Provoquée par la folie de la finance et la dérégulation à outrance, la crise est utilisée pour justifier des politiques dogmatiques d’austérité et de compétitivité… qui contribuent en retour à son aggravation.

Résister et réinventer

Face aux menaces que les traités de libre-échange et l’austérité aggravée font peser sur nos sociétés, il est temps de passer à la contre-offensive. Une puissante mobilisation citoyenne européenne et transatlantique doit aboutir au rejet du CETA et du TAFTA. Mais il ne s’agirait que d’un premier pas. Il faut rompre avec le TINA [6] en développant un autre imaginaire, démocratique, écologique et social porteur d’alternatives. Les multinationales et la finance doivent être remises sous contrôle.

Frédéric Lemaire et Hélène Cabioc’h


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29 réactions à cet article    


  • jaja jaja 26 décembre 2014 14:48

    « Les multinationales et la finance doivent être remises sous contrôle. »

    Les actionnaires des multinationales et de la finance doivent être expropriés et les entreprises placées sous direction des travailleurs et de leurs assemblées. Il n’y a pas de demi-mesure. Ou le capitalisme subsiste ou il est détruit.... et remplacé par le pouvoir des travailleurs eux-mêmes !

    Quand à Syriza dont nous parle l’auteur ses contacts se multiplient avec les responsables de l’Union européenne, hélas non plus sur fond d’annulation mais de simple renégociation de la dette. Et si les Grecs s’apprêtent à voter Syriza pour en finir avec Samaras, ceux-ci se méfient de plus en plus tant le discours  « réaliste » commence à se développer largement dans Syriza, comme par exemple l’impossibilité de revenir sur les baisses de rémunérations des travailleurs...
    Cette méfiance se traduit par une hausse dans les sondages du KKE (Parti communiste grec et d’Antarsya)...

    « Et ces discours se sont déjà concrétisés  : dans la région d’Attique gagnée par Syriza au printemps, aucun changement sensible, et une présidente qui reconnaît être tenue par les engagements antérieurs. Dans une banlieue, le maire lié à la gauche révolutionnaire dans Syriza applique même  la flexibilité...

    Face aux perspectives de choix très durs, il y a urgence que le pôle anticapitaliste se renforce en dehors de Syriza. »
    http://www.npa2009.org/actualite/grece-samaras-la-ramasse


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 décembre 2014 09:11

      jaja,
      Si vos « anticapitalistes »grecs , ne veulent pas plus sortir de l’ UE et de l’euro que Siryza, on ne voit pas bien où serait la différence...


      Le seul mouvement grec de rassemblement pour sortir de l’ UE et de l’euro, c’est l’ EPAM :
      Le Front populaire uni Grec.

      C’est simple à comprendre, en Grèce comme en France, comme ailleurs en Europe, aucun Parti politique ne peut obtenir à lui seul 51% des voix. Ils sont tous obligés de s’allier à d’autres.
      Et s’ils ne sortent pas de l’ UE, ils sont obligés d’appliquer les politiques européennes d’austérité.

    • jaja jaja 27 décembre 2014 10:53

      Mensonge Fifi ou ignorance.... KKE et Antarsya sont tous deux pour la sortie de l’UE et de l’Euro et représentent une force bien supérieure à l’EPAM environ 10% de l’électorat grec à eux deux....

      Voici ce qu’écrit par exemple Antarsya :

      « ANTARSYA par sa fondation résumait une stratégie anticapitaliste. En 2010, avec le programme de lutte anticapitaliste (annulation de la dette, sortie de l’euro et de l’UE, nationalisation des banques et des entreprises d’importance stratégique, augmentation des salaires/attaque des profits, contrôle ouvrier ect.) elle a politisé le mouvement de masse et a agi comme un catalyseur dans la discussion de toute la gauche. Où en serions-nous si ANTARSYA avait refusé d’adopter ce programme, sous prétexte qu’il n’existait pas d’autres forces dans la gauche avec lesquelles s’allier sur ces bases ? Heureusement nous avons agi autrement. Nous avons recherché le programme nécessaire au renversement de la stratégie de la bourgeoisie, pour que le peuple puisse respirer, pour lier sa lutte au dépassement du capitalisme.

      Nous avons dit que ce programme ne doit pas être seulement celui d’ANTARSYA, mais de toute la gauche. Si cela a eu lieu en 2009 et 2010, maintenant que la crise du capitalisme s’approfondit et se recycle, que l’UE mène le monde du travail à Dachau, que la Grèce se transforme en Zone Economique Spéciale de surexploitation et de pillage des individus et de la nature, même si ANTARSYA n’existait pas il faudrait la créer. Il est clair que le front politique global ne peut qu’être anticapitaliste. Quelques réponses anti-néolibérales, anti-mémorandums, anti-monopolistes, démocratiques ou étroitement anti-euro ne peuvent suffire. Quand Obama ampute radicalement les dépenses publiques, quand Hollande fait passer une loi de flexibilisation radicale des relations de travail (soi-disant pour lutter contre le chômage, comme on dit aussi ici) on ne peut chercher d’issue dans une autre gestion du système. Le programme et le front anticapitaliste exprime et unit la lutte contre l’UE et les organisations impérialistes, la revendication de démocratie, la souveraineté populaire et la libération des chaînes des mémorandums et de la surveillance.

      Les « cinq points » d’ANTARSYA ne suffisent plus. Ils doivent être développés et être liés tant aux revendications politiques pour les droits économiques, sociaux et démocratiques des travailleurs pour la survie et la vie décente, qu’à la question du « jour suivant », la possiblité socialiste – communiste de notre époque. »
      https://npa2009.org/node/38807

      Renseignez-vous Fifi avant de dire des âneries....


    • jaja jaja 27 décembre 2014 11:11

      Ceci dit sortir de l’UE dans le cadre de la légalité bourgeoise et toujours sous domination capitaliste n’a aucun intérêt pour les travailleurs...


      L’électoralisme comme celui de Fifi est stupide et surtout totalement inefficace... Les urnes et ce qu’il en sort sont étroitement contrôlés par la bourgeoisie, ses médias, son fric et ses milices armées. Plus d’un siècle d’élections dans ce pays devraient avoir convaincu tout le monde que les dés sont pipés....En Grèce (comme ailleurs) seule une Révolution et la force du nombre seront la solution permettant d’exproprier les capitalistes et les banquiers et d’en finir avec les ukases de la Troïka (Commission européenne, BCE, FMI)...

      L’UE et ses Traités seront alors devenus chiffons de papier face aux armes de la Révolution.... Aux autres pays de suivre alors cet exemple.... et aux prolétaires de s’unir par dessus les frontières qu’il faudra abattre....


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 décembre 2014 18:00

      Quelle révolution ?
      Les Grecs ont fait plus de 20 000 manifestations, sans résultats, ils sont ruinés.


    • Le421... Refuznik !! Le421 26 décembre 2014 20:41

      Plus de 60% des français plébiscitent Mme MERKEL... Prêtresse du serrage de ceinture !!
      Alors ?? Inox ou réalité.
      Partant du principe que je suis persuadé de vivre dans un ramassis d’abrutis, j’ai tendance à le croire.
      Mais bon dieu, qu’est-ce qu’on est con dans ce pays.
      Et ils en redemandent !!


      • julius 1ER 27 décembre 2014 08:45

        @421,

        non les gens ne sont pas cons, ils écoutent et se font une opinion d’après les médias mainstream bien qu’ils s’en défendent, si bien qu’à la fin ils sont tous pour le remboursement de la Dette qui s’apparente à la plus grande escroquerie de l’histoire......
        les gens ne vont pas tous sur ago, ni sur d’autres sites où l’on va au coeur des sujets ..... le résultat est qu’ils pensent que les pauvres ne le sont que parcequ’ils le veulent bien et pas le produit d’un système économique, à cet égard il n’y a qu’à voir le scandale des dividendes qui s’accroissent au fur et à mesure que le chômage augmente comme si ce n’était pas le résultat d’un transfert massif vers les actionnaires...... 
        maintenant la vraie question est :: :: : quel taux de chomâge un pays peut supporter avant que le pays
        et son organisation sociale et économique n’explose en vol ???????????? 

      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 décembre 2014 09:15

        Le421,
        Les médias se gardent bien d’expliquer que les salaires sont lamentables en Allemagne, que les Lois Hartz ont des conséquences dramatiques sur la population, et que ce sont les clones des Lois Hartz que Bruxelles veut appliquer en France.


        Ils ne mettent en avant que les succès des exportations allemandes, de plus en plus problématiques d’ailleurs, vu que les principaux clients sont européens, et que les sanctions contre la Russie sont en train de laminer les entreprises qui travaillaient avec la Russie...

      • 1984 27 décembre 2014 18:57

        @Julius

        « non les gens ne sont pas cons, ils écoutent et se font une opinion d’après les médias mainstream bien qu’ils s’en défendent »

        C’est pourtant bien proche d’une définition sérieuse de la connerie.


      • izarn izarn 28 décembre 2014 12:00

        Sondage truqué.
        Evidemment si on compare Hollande à Merkel...
        Perso je ne prèfère pas Merkel mais Poutine. Y’a pas photo.
        Pourquoi aucun sondage sur Poutine ?!?
        Hahahahahha ! Bande de merdias !


      • alinea alinea 26 décembre 2014 22:44

        Une seule solution : grève générale et illimitée.
        Les idées abondent, il faut les fédérer, mais l’action générale, déterminée et opiniâtre est la clé !!
        Aux retraités, aux chômeurs, aux paysans de la Conf, de créer des réseaux de survie !
        Virons tout ce beau monde, coupons leur l’herbe sous les pieds, boudons leurs flatteries, rejetons leur pouvoir... il n’y a aucun autre choix !!


        • Blé 27 décembre 2014 07:39

          Des milliards de gens à travers le monde vivent dans la pauvreté à coté d’élites qui tiennent les cordons de la bourse et qui ne savent pas quoi faire de leur fric. C’est vers ce modèle que l’Union européenne souhaite aller ainsi que les élites françaises

          Quoi de plus satisfaisant pour les possédants que de vivre dans le luxe et « en gaspillant » à coté de populations qui n’ont rien ou si peu.

          La « République » française est bafouée, la démocratie est étouffée et le P.S. satisfait les banques et le CAC 40. Je crois qu’il faudra un peu plus qu’une grève générale pour retourner la situation en France. La propagande est puissante, les média dominants font leur boulot, les salariés qui adhérent aux idées de la droite dont le P.S., de la droit extrême et à l’extrême droite ignorent ou veulent ignorer que le temps de l’esclavagisme nouveau est arrivé aussi bien pour eux que pour pour les autres. A leur place je me renseignerais d’un peu plus près de ce que leur réserve en 2015 nos très « chers » élites Françaises.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 décembre 2014 08:55

            Blé,
            La réponse pour 2015 ne va pas tarder...., Vals a dans ses tiroirs 155 « réformes structurelles » pour finir d’anéantir le modèle social français. Réformes exigées par la Commission européenne.


            La seule solution réaliste c’est de se rassembler pour sortir de l’ UE.
            Ce qui nous permettra par la même occasion d’éviter TAFTA.

          • julius 1ER 27 décembre 2014 09:06

            la problématique est de savoir ce que chacun veut vraiment et çà personne ne peut le décréter quelle est la société dans laquelle les citoyens veulent vivre vraiment, une société avec plus de bagnoles, plus d’Ipad ou d’Iphone plus de piscines individuelles où bien davantage d’infrastructures

             pour avoir une idée il faudra passer par un référendum sur les priorités qu’un gouvernement digne de ce nom doit mettre en place dès son arrivée au pouvoir.................
            et là c’est pas gagné, car il faut être éminemment constructif .....car ce n’est pas une question de moyens financiers car les moyens on les trouve on le voit bien avec le CICE mais c’est bien une question philosophique qui suis-je vers quel degré d’intérêt général suis-je prêt à consentir, quelle est la priorité, une société sans chômage avec un revenu pour chacun mais avec un transfert des hauts revenus vers les bas revenus cad un revenu maxi et un revenu mini...... quand les gens même sur ce site commenceront à parler de çà sans arrêt, déjà ce sera, pas le début de la fin mais le commencement du début pour paraphraser quelqu’un de célèbre.............

          • Blé 27 décembre 2014 13:39

            La seule solution est de se rassembler pour sortir de l’ U E, je suis bien d’accord mais en attendant, la casse se poursuit et nos très chers « élites » font tout ce qu’ils peuvent pour faire durer le plaisir et ils ont les moyens (média, forces de l’ordre, pouvoirs (avec abus bien souvent) pour faire durer leur plaisir.



          • jjwaDal jjwaDal 27 décembre 2014 08:11

            La « sagesse » des peuples consiste à voir ce qui aurait dû leur crever les yeux depuis belle lurette si la majorité ne prenait pas les grands médias de propagande pour de l’information. Donc le changement viendra d’en haut quand la majorité pataugera dans le merdier qu’on nous aura mitonné d’en haut... Notre mémoire collective de poisson rouge ne joue pas non plus en notre faveur. L’entrée dans l’OMC devait inaugurer une ère de prospérité, la monnaie unique pareil, la déréglementation itou.. Quand la recette devient indigeste on change l’assaisonnement et on nous repasse le même plat avarié. C’est la pénurie de ressources naturelles qui signera la fin de partie, pas une prise de conscience et donc nous sommes dans la situation de la grenouille dont on chauffe progressivement l’eau du bocal. Je nous vois mal sortir de l’eau avant d’être « cuits »  smiley


            • alinea alinea 27 décembre 2014 10:37

              Tant que nous ne somme pas cuits, il y a de l’espoir ; comme la goutte fait déborder le vase, un degré de plus et tout le monde sautera hors de la casserole !! il y a un instinct de survie quand même, tout au fond !


            • Enabomber Enabomber 27 décembre 2014 11:11

              L’instinct de survie ne répond pas sous anesthésie.


            • alinea alinea 27 décembre 2014 11:42

              Les gens ne sont pas anesthésiés, ils sont médusés !
              L’instinct de survie est la seule chose qui peut abattre la stupeur et redonner la vie !!!


            • Enabomber Enabomber 27 décembre 2014 11:52

              Personne ne se révolte par instinct de survie. L’instinct de survie au contraire, fait rentrer la tête dans les épaules et attendre que l’orage passe. La révolte au contraire est un pari suicidaire, celui qui met certaines valeurs au-dessus de sa propre survie.
              Mais je vois bien qu’aujourd’hui on admire des collabos qui ont pu écrire « mourir pour des idées, d’accord mais de mort lente ». C’est ça l’instinct de survie.


            • alinea alinea 27 décembre 2014 12:39

              Je ne le vois pas comme ça !! on fuit, on se cache tant qu’on peut, mais ensuite on se réveille et on se bat, quand on est acculé ! Toutes les bêtes font ça !! C’est peut-être suicidaire puisqu’on joue son va-tout ! C’est le sursaut de la dernière chance !!
              On verra bien, hein ?!!


            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 décembre 2014 18:07

              aline,
              Alors, pourquoi les Grecs, ruinés, n’ont rien obtenu après plus de 20 000 manifs en 4 ans ?


            • alinea alinea 27 décembre 2014 19:20

              Parce que ce ne sont pas des manifs qu’il faut faire !!
              C’est sûr que si plus personne n’est utile parmi ceux qui ont envie de bouger, on est mal ! Mais sinon, s’il reste encore quelques clampins qui font la richesse des imposteurs, ceux-là doivent s’arrêter !
              Pour ma part, je ferai partie des réseaux de survie puisque je ne, et n’ai, produis aucune richesse !
              les manifs sont pour moi ineptes ! On demande !!!Non, ON impose c’est tout !
              Tous ces nantis de mes deux savent très bien que le pouvoir est au peuple ; il n’y a que le peuple qui ne le sait pas, ou, ne le veut pas ! Quelle pitié !


            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 décembre 2014 09:06

              alinea,
              Je ne vous parle pas de survie, mais de retour à la démocratie et à la souveraineté...


            • alinea alinea 1er janvier 2015 17:06

              La survie c’est pendant le temps qu’on arrête tout !! cela peut durer des mois, et il faut bien manger, se chauffer, enseigner aux enfants, soigner les malades, panser les blessés !! Mais il y en aura beaucoup moins, j’en fais le pari !!!
              Pendant ce temps on collecte les idées, on réfléchit ; puis quand les autres ont craqué, sans pouvoir nous toucher puisque nous ne manifestons pas, on recrée !


            • jjwaDal jjwaDal 27 décembre 2014 12:45

              Vous avez bien sûr raison « alinea », nous sommes la cause de nos ennuis et donc notre pouvoir de les effacer n’est pas inexistant.Il est cependant très théorique. Voyez la leçon tirée par nos « élites » du gros hoquet (dans la crise) de 2008. Il y aurait de quoi pleurer si ce n’était pas à mourir de rire. On a l’impression d’une économie mondiale en pilote automatique vers la catastrophe et toutes les voix qui argumentaient pour un retour au pilotage manuel se sont fait moucher par ceux qui profitent outrageusement du système en place. Voilà la réalité que la majorité des citoyens ne verront pas. Encore une fois, une bande d’ignares et incultes sur le plan politique et économique ne peux que favoriser l’accès au pouvoir des plus médiocres d’entres nous, ce talon d’achille de la démocratie sous la forme actuelle est bien connu. Un des facteurs majeurs du déclin des civilisations passées est sous nos yeux : l’intérêt à court terme des élites contraire à l’intérêt à long terme des peuples. Allez dire ça à des myopes qui ont choisis par confort de l’être...-


              • izarn izarn 28 décembre 2014 12:22

                En fait, vous y allez un peu fort : « économie mondiale » ?!?
                Elle n’est pas si mondialisée que ça, il suffit de voir l’échec de l’attaque contre le rouble. De voir les alliances entre BRICS, surtout Russie/Chine.
                « Le monde » n’est plus uniquement américain. Il ne faut pas croire les délires d’Obama, à la droite de Dieu pour diriger l’univers. « In God we trust ».
                Alors bien sur, l’UE le valet de pieds des USA poursuit sa course vers le ravin, comme des moutons stupides, guidés par la bergère aveugle Merkel....
                S’il fallait choisir le dirigeant mondial le plus remarquable en 2014, je choisis Vladimir Poutine.
                Bien sur les merdias vont nous sortir quelques mollusques, huitres aux ordres de Walls Street et de la banque, fin d’année oblige !
                Entre les huitres et le caviar, devinez ce que je préfère ?


              • BA 28 décembre 2014 20:45

                L’évènement le plus important de l’année 2014 : la montée aux extrêmes.

                Samedi 27 décembre 2014 :

                Quels sont les événements et les personnalités politiques qui ont marqué les Français en 2014 ?

                Réponses dans notre sondage exclusif Odoxa pour « le Parisien »-« Aujourd’hui en France » et iTélé à paraître ce samedi.

                L’événement politique de l’année 2014 : le Front national en tête lors des élections européennes.

                C’est d’abord, sans conteste, « le score canon de 25% réalisé par le parti de Marine Le Pen aux élections européennes qui a marqué les esprits », relève Céline Bracq, directrice d’Odoxa. C’est l’événement marquant de l’année pour 51% des Français. 

                « Le FN premier parti de France est ainsi cité en priorité par les sympathisants de gauche (45%) et encore plus par ceux de droite (57%) ». Loin devant la réforme territoriale avec une France qui passe à 13 régions (31% des personnes interrogées).

                http://www.leparisien.fr/politique/sondage-le-pen-thevenoud-macron-et-sarkozy-ont-marque-2014-26-12-2014-4401961.php

                Elections européennes du 25 mai 2014 :

                Les pays où les extrêmes arrivent en tête :

                1- La France : Front National = 24,86 %

                2- Le Royaume-Uni : UKIP = 26,60 %

                3- Le Danemark : Parti Populaire Danois = 26,60 %

                4- La Grèce : l’extrême-gauche Syriza = 26,58 % (pour info : les néonazis d’Aube Dorée = 9,40 %)

                Les pays où les extrêmes font une percée :

                1- L’Italie : Mouvement 5 Etoiles = 21,15 %

                2- L’Autriche : FPO = 19,70 %

                3- La Belgique : NVA = 16,35 %

                4- La Hongrie : Jobbik = 14,68 %

                5- La Finlande : « Les Vrais Finlandais » = 12,90 %

                6- La Suède : Sverige Demokraterna = 9,70 %

                7- L’Espagne : l’extrême-gauche Podemos = 7,97 %

                8- La Pologne : KNP = 7,06 %

                9- L’Allemagne : le nouveau parti anti-euro AFD = 7 %

                Les pays où les extrêmes sont en baisse :

                1- Les Pays-Bas : PVV = 13,20 % (aux élections européennes de 2009, le PVV avait eu 16,9 %)

                2- La Roumanie : PRM = 2,70 % (aux élections européennes de 2009, le PRM avait eu 8,6 %)

                Le FN obtient ses meilleurs scores chez les jeunes et les ouvriers.

                http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/05/25/le-fn-obtient-ses-meilleurs-scores-chez-les-jeunes-et-les-ouvriers_4425625_823448.html

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