Notre dépense publique : inefficace et dispendieuse. 1- Les « politiques » de l’Emploi

La France dépense beaucoup pour plus pour ses aides sociales que n'importe quelle autre pays du monde (mis à part en Scandinavie mais avec là bas un contexte social très différent). Cette dépense sociale est non seulement considérable (15 % de toutes les dépenses sociales mondiales), non maîtrisée (il n'y en a jamais assez) mais totalement gâchée par un Etat qui fait largement semblant d'administrer le pays (il ne sait plus qu'emprunter pour boucher les trous qu'il creuse lui-même)
Comment cette industrie lourde du social (financé par la dette) ne parvient-elle pas à résoudre aucun de nos problèmes sociaux : l'exemple édifiant de l'emploi et des vaines politiques publiques censées lutter contre le chômage.
La "générosité" de la France pour ses chômeurs : la meilleure façon de détruire le travail, l'envie et le besoin de travailler tout en ruinant l'activité des entreprises
La "générosité" pour les chômeurs est une impasse sociale, éducative et économique
La très grandes générosité de notre pays pour le chômage date des prémisse de la première crise de l'énergie quand dans les années 70 un premier ministre (Jacques Chirac) décida d'indemniser les chômeurs au delà de leur ancien salaire (indemnisation à hauteur de 110 % de l'ancien salaire). Le mouvement de désengagement du travail était dès lors lancé en France, il serait bientôt être plus avantageux de chômer que de travailler, d'étudier ou de s'adapter même aux besoins de l'activité ou des entreprises (ou le choix de la voiture balai de la fonction publique).
La création d'emploi est une notion totalement dépassée, on ne crée plus des emplois comme on produit des téléviseurs ou du maïs
Dans un pays moderne, ce n'est pas (plus) l'Etat qui peut créer de l'emploi, il peut juste accompagner les entreprises ou développer un climat favorable aux affaires (business friendly)
Au lieu de créer cet environnement favorable à l'activité (avec des charges et cotisations faibles, un stabilité de la règlementation et une absence de bureaucratie), au lieu de permettre des innovations sociales qui nous sortiraient des modèles sociaux du XIX ème siècle (comme les temps partiels, le travail partagé, le travail indépendant, les contrats 0 heure...) notre pays (nostalgique des 30 glorieuses) se complait dans le passé avec cette idée qu'il vaut mieux rien (le chômage très indemnisé) que différent ou moins bien.
Autant voir la réalité du travail aujourd'hui : le travail c'est rien pour 6 à 10 millions de personnes (abandonnées des politiques et des syndicats comme étant la part du feu) et peut être plus jamais d'activité professionnelle (ne parlons pas d'un emploi salarié).
La dépense publique est non seulement très élevée mais elle est devenue inefficace et contre-productive
les politiques en "faveur" de l'emploi, une resucée de la multiplication des pains dans les Evangiles
La France a le don de s'inventer de faux problèmes (la pénibilité au travail ou les 35 heures) en faisant l'impasse sur les solutions réalistes et pragmatiques qui mettraient un pied à l'étrier de ceux qui n'ont pu raccrocher le train économique et social du travail.
Le traitement social du chômage est un leurre lancé il y a 35 années
Le "traitement" social du chômage détruit à petit feu la société française. Il consiste à garder les jeunes le plus longtemps possible dans le système éducatif, à éjecter les seniors du travail et à occuper les millions de chômeurs qu'on a soi même produit dans des emplois artificiels ou des formations occupationnelles.
Le seul traitement du chômage qui fonctionne dans le monde libre (pas en Corée il est vrai) est le traitement économique du chômage : créer et maintenir les conditions fiscales, sociales, fiancières qui permettront aux entreprises de se développer, d'embaucher, d'essaimer de l'activité et du busines.
L'emploi n'est plus au XXIème siècle le moteur de l'économie, il est la conséquence d'une activité qui se développe...ou qui régresse (comme en France du fait des 35 heures notamment).
Tout comme les keynesiens imaginent encore qu'en arrosant d'argent les pauvres on pourrait relancer notre économie (massivement importatrice) ces mêmes "esprits" sociaux pensent que créer artificiellement des emplois entrainera le pays dans la paix et le bonheur social.
Ce n'est pas l'emploi qui peut et doit être créé (on ne multiplie pas des emplois comme Dieu a multiplier les pains selon les Evangiles) mais bien l'activité qui doit être favorisé au moyen de quelques leviers
- des impôts et taxes peu importantes pour les entreprises (mais plus élevées sur les particuliers, notamment la TVA sociale)
- une remise en question intégrale d'un droit du travail fait pour le milieu du XX ème siècle
- un démantellement de la bureaucratie d'Etat (la bureaucratie des entreprises disparaîtra alors)
- une reponsabilisation des individus (quand on perd son travail on ne peut uniquement accuser les autres)
Pour que les entreprises se développent, trouvent et vendent de nouveaux produits ou services il faut que restaurer la confiance entre les acteurs économiques, les profits (mot honni par tous ceux qui rêvent de recréer l'URSS sans oser se l'avouer), et la possibilité de se projeter économiquement en France sans que l'Etat change les règles du jeu tous les 2 ans.
Contrairement à ce que prétendent certains il y a potentiellement encore beaucoup de travail en France
-Dans les services à la personne avec des centaines de milliers de grands vieillards dont personne ou presque ne veut s'occuper (sans les travailleurs étrangers les vieux mourraient seuls et sans soins dans les grandes villes)
-Dans le bâtiment avec des millions de logements vides ou laissés à l'abandon en France (près de 2,5 millions selon l'INSEE) alors qu'on on s'évertue à construire en ville (avec ce fallacieux droit à la ville, pseudo héritage des Lumières quand aujourd'hui les 2/3 du pays sont laissés à l'abandon faute d'habitants)
- Dans la transition énergétique avec des habitants vivant encore largement avec les standards des années 60
- Dans une agriculture respectueuse de l'environnement avec donc paysannerie nombreuse (si les jeunes comprennent l'intérêt de travailler avec la nature)
....
Les TPE pourraient de leur côté embaucher plusieurs millions de personnes si elles dérogeaient au code du travail
les TPE sont près de 3 millions en France sans aucun salarié. Si pour les 2 ou 3 premières embauches ces TPE n'avaient pas à se coltiner avec le code du travail (un code qui de toute façon fait fuir le travail ) et si elles pouvaient embaucher ou licencier sans risque de payer de lourdes pénalités (non provisionnables dans une TPE) alors une bonne partie du chômage pourrait être éliminé en France (et ces nouveaux salariés non soumis au code du travail apprendraient un métier, se professionnaliseraient au lieu de faire des formations sans avenir chez pôle emploi)
Le social en France est actuellement un placebo de l'activité
En décidant de substituer le social à l'activité notre pays se leurre doublement
- le social ne crée pas de richesses, il consomme au contraire une part croissante des richesses au point qu'il en est arrivé à étouffer l'activité (dont il est censé dépendre, sans l'emprunt de 500 millions d'euros chaque jour la France ne pourrait pas s'offrir la moitié des dépenses sociales...et improductives qui sont les siennes)
- le social ne peut se substituer au travail (de là les ridicules débats sur la fin du travail ou le RSA pour tous) car il crée une véritable bulle en France, une bulle tout à fait semblable à celle des subprimes il y a 10 ans aux USA. Aux USA les banques ont spéculé sur les pauvres en prêtant de l'argent sur des biens immobiliers qu'ils ne pouvaient pas payer. En France nos subprimes ont pour nom la retraite à 60 ans, l'assistance à vie, les APL ou toutes ces niches sociales qui font qu'il est plus intéressant de regarder les autres travailler que se relever les manches (si évidemment on comprend que le travail existe pour peu qu'on s'y mette, y compris à son compte).
La France doit abandonner sa préférence pour le chômage
Si dans la plupart des pays (en Asie, aux USA, en Allemagne) travailler est considéré comme un bienfait social, une chance d'avoir un rôle et une partition dans la vie d'un pays, en France le travail a été galvaudé, malmené, stipendié et rendu si rare et cher qu'il faut emprunter des sommes croissantes pour tenter de combler les trous des régimes sociaux transformés en réceptacles de tous les conformismes et dogmatismes sociaux.
Le travail peut sans doute revenir en France mais en oubliant les recettes des XIX et XX ème siècle.
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