Posons enfin correctement le problème du chômage !
Les économistes contemporains sont incapables de comprendre les problèmes du chômage et de la croissance faute de d’une connaissance de la valeur. Rares sont les personnes capables de faire le lien entre ce que tout le monde perçoit sans en mesurer les conséquences globales…
1°) Reprenons enfin une théorie correcte de la valeur ! :
La question de la valeur est extrêmement négligée de la part des économistes alors qu’elle est centrale pour comprendre la dynamique économique de long terme...
En effet ils s’en tiennent à la prétendue loi de l’offre et de la demande... qui n’est qu’une situation particulière de monopole dont ils n’ont même pas conscience que cela est en contradiction totale avec le cadre de concurrence pure et parfaite qu’ils défendent tant !
En effet, dans une économie totalement libre la valeur est entièrement déterminée par le coût de production... bien sûr pour les biens « normaux » c’est-à-dire ceux que l’on peut produire sans limite assignable…
Bien évidemment que le prix des œuvres d’art s’établit par la « loi de l’offre et de la demande » car il s’agit de biens rares non reproductibles... Cependant comme le disait David Ricardo lui-même, il ne s’agit que de quelques exceptions et quand il parle de la valeur... il les exclut dès les premières pages de son ouvrage pour se concentrer sur tous les autres…
En effet si la valeur d’un bien est en dessous de son coût de production, le producteur cherchera à employer son capital dans d’autres branches plus profitables.
Réciproquement si la valeur est au-dessus du coût de production, ce marché exagérément rentable va voir la concurrence se développer pour ramener les prix au niveau du coût de production…
Toute la confusion vient du langage employé par Ricardo entre le prix de marché que l’on constate à l’instant t, déterminé possiblement par l’offre te la demande, et le prix naturel, c’est à dire celui vers lequel les forces du marché tendent à le faire converger.
De la valeur des biens on en établit le niveau des salaires... qui ne sont rien d’autre que la valeur des produits du travail consommés par les salariés…
2°) Théorie de l’emploi et de la croissance :
Comme je viens de le dire, la valeur du travail ne correspond qu’à celle des produits du travail consommés par les salariés. On en extrapole fort logiquement la profitabilité des entreprises…
En effet quand les salaires sont faibles en valeur, la profitabilité des entreprises est forte, le chômage faible l’investissement fort et par conséquent la croissance forte.
Réciproquement quand la valeur des salaires et forte, la profitabilité des entreprises est faible, le chômage élevé, l’investissement faible et la croissance aussi…
Il est tout simplement évident que ce n’est pas la quantité de biens consommés par les salariés qui détermine leur employabilité mais la valeur de ces même biens qui en est responsable...
3°) Analyse de la structure de la consommation des ménages :
Il est difficile de mesurer la valeur des biens consommés par les salariés dans la mesure où la monnaie dans laquelle ils sont évalués est elle même variable par le phénomène bien connu de l’inflation monétaire.
Cependant on peut se contenter d’établir le ratio entre les dépenses ménages et leur salaires et ce même en monnaie courante et non constante. A cet égard la dépense essentielle des ménages réside dans le logement. C’est bien entendu dessus que l’on doit insister. L’immobilier suit très largement la loi de l’offre et de la demande car il y a dans de très nombreux pays un déficit de logement.
Le phénomène des bulles immobilière doit en effet son origine beaucoup plus à la loi de l’offre et de la demande plus qu’à l’évolution des normes qui conduisent à augmenter le coût des logements, surtout pour le neuf plutôt que pour l’ancien qui n’était pas soumis aux mêmes norme de construction.
Résumons nous : les bulles immobilières accroissent les salaires ce qui réduit la profitabilité des entreprises et donc test rès largement responsable de chômage !
Les keyenesiens oublient que lorsque les ménages s’appauvrissent... par voie de conséquence ils consomment moins... C’est par voie de la contrainte qu’ils le font et non par choix...
Mais l’immobilier est acheté à crédit... ce qui pousse à s’intéresser aux taux d’intérêt…
4°) Retour à l’analyse macroéconomique :
L’immobilier est presque toujours acheté à crédit donc cela nous amène aux taux d’intérêt de long terme. Les taux sont liés aux anticipations d’inflation et donc à la politique monétaire de la banque centrale. Une politique monétaire ferme fait baisser l’inflation et réduit donc les taux longs.
Une politique monétaire laxiste fait augmenter l’inflation et donc monter les taux longs.
C’est là que presque tous les économistes et politiques se trompent !
La politique du franc fort puis de l’Euro ont largement contribué à la baisse des taux longs donc à la formation de la bulle immobilière française qui n’a fait qu’appauvrir les ménages leur faire perdre du pouvoir d’achat, réduire leur consommation, les rendre moins employables car plus chers et je ne parle même pas des pertes de compétitivité internationale !
C’est donc un véritable désastre !
C’est là que l’on s’aperçoit de l’absurdité totale de la déflation économique qui coexiste avec l’inflation immobilière..
C’est parce que la population est fortement appauvrie par l’immobilier que la dépression économique s’installe !Les prix de l’immobilier devraient être élevés si les ménages étaient nettement plus richesIls sont étrangement élevés alors que le niveau de vie stagne…
On comprend beaucoup mieux maintenant un grand facteur de crise...
5°) Conclusion :
Il est tout à fait exact d’affirmer que les prix de l’immobilier pourraient très bien être des biens normaux, c’est-à-dire avoir une valeur déterminée presque uniquement par les coûts de construction.
Mais si l’on n’a pas été capable de satisfaire la demande de logements jusqu’à présent, par quel moyen y arrivera t’on à l’avenir ? Donc jusqu’à preuve du contraire les dépenses de logement seront encore longtemps le premier poste de dépense des ménages. A cet égard les pouvoirs publics sont largement coupables de ne pas avoir compris qu’il faut que le prix des logements restent raisonnables... par le maintien de taux d’intérêt pas trop bas... et donc par une politique monétaire pas trop ferme…
On sortait des années 70 avec un taux de chômage d’environ 6% pour avoir culminé quelques années plus tard avec un taux de 10%... largement à cause de l’entêtement du « franc fort ». Par la suite il y a eu la préparation à l’euro puis l’euro lui même... avec les dégâts que l’on connaît…
La lutte contre l’inflation n’est que la conséquence du plein emploi dans laquelle les employés sont en mesure d’éxiger des hausses de salaires. Par voie de conséquence les entreprises sont alors obligées d’augmenter leurs prix...
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