Pour la Banque Nationale Suisse, l’inflation est la solution !
La Banque Nationale Suisse se prépare à adopter des mesures extrêmes visant d’une part à stabiliser le système financier et d’autre part à limiter les effets d’une récession annoncée en Suisse où le P.I.B. devrait se contracter de l’ordre de 1% en 2009. Baisses de taux quantitatives, interventions sur le marché des Changes ou rachat d’obligations sont ainsi les armes "blanches " à disposition de la B.N.S. à présent que les taux directeurs Suisses s’approchent du zéro ! En effet, les taux d’intérêt ne pouvant - malheureusement pour les Banques Centrales ! - pas être négatifs, la B.N.S. deviendra donc "monétariste" et appliquera, contrainte et forcée, la recette de Milton Friedman, à savoir le largage de liquidités. Après tout, les hélicoptères de l’armée Suisse peuvent bien servir à cela...
Quel virage pour la Banque Centrale Suisse, elle dont l’orthodoxie dépassait encore celle de la Banque Centrale Européenne, déjà fameuse pour son manque de flexibilité ! Remarquable pragmatisme en effet de la part de la Banque Nationale Suisse qui prépare le terrain aux méthodes Japonaises dans une tentative quasi désespérée de lutte contre la déflation : Une Banque Centrale n’a virtuellement aucune limite à faire fonctionner la planche à billets. En fait, la B.N.S. dit clairement et à qui veut l’entendre que l’inflation n’est plus le problème : L’inflation est la solution !
La championne en la matière reste cependant la Réserve Fédérale US qui injecte tous azimuts des liquidités dans tous les secteurs de l’économie, sachant qu’elle se mettra fatalement dans un proche avenir à racheter une partie du parc immobilier Américain...La Suisse n’est pas à ce stade, son marché immobilier n’étant pas sinistré. Pourtant, la crise du crédit fragilise l’économie Suisse car le secteur bancaire y représente 20% du P.I.B. Néanmoins, les Suisses riches de quelques 600 milliards de Francs Suisses d’avoirs étrangers et forts d’un excédent de leur balance des paiements représentant 16% de leur P.I.B. ont à leur disposition des réserves qui leurs sont enviées par bien des Banques Centrales de par ce monde...De plus, le contribuable Helvétique aurait les moyens de renflouer les caisses de son Etat si nécessaire.
Il n’en reste pas moins que, dans un contexte où la Banque Centrale Européenne a encore démontré hier sa rigidité par la voix de son chef économiste qui manifestait sa prudence vis-à-vis de baisses de taux Européennes trop marquées, la B.N.S. doit être applaudie pour les méthodes révolutionnaires qu’elle se prépare à appliquer. Pour autant, ces mesures auront-elles l’effet escompté ? Ceci est un autre débat...
16 réactions à cet article
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Bonjour l’auteur,
merci pour votre article. En tout état de cause, il mets en évidence une situation chaque jour un peu plus claire. Dans cette crise, personne (aucun pays) ne sait vraiment comment aborder le problème ni quelle solution(s) adopter, et se permet des virages à 180°, au grès des peurs de l’équipe dirigeante.
Ce qui donne au sein même de l’europe (dont la suisse d’ailleurs semble de plus en plus se rapprocher ... ), derrière une unité de façade pour journaleux, il y a une réelle cacophonie dans les solutions envisagés. La commission continue à dogmatiser sur le libéralisme, des pays comme la France veulent laisser filer le déficit et opère un sauvetage sans condition. L’angleterre essaie tand bien que mal de défendre sa monnaie et entends poser de sévères conditions au sauvetage publics, l’allemagne ne sait pas trop quoi faire, bref, un beau bazard.
Dans ce contexte là, et surtout étant posé que seule une solution globale saurait être efficace, je nous voit pas encore - passez l’expression - le cul sorti des ronces.-
@ Michel Santi :
" Pourtant, la crise du crédit fragilise l’économie Suisse car le secteur bancaire y représente 20% du P.I.B."
Je ne sais si nous parlons de la même chose, mais ce qu j’ai retenu des chiffres actuels de l’économie suisse, c’est que le "secteur financier" représente approximativement 14% du PIB, lequel se montait à 512 milliards de CHF en 2007. Vous écrivez 20%, mais parlons-nous de la même chose ?
Voir les chiffres-clés fournis par l’Office suisse de la statistique ici.
Par ailleurs, vos craintes que les mesures prises par la BNS concernant la relance de l’inflation en 2009 me semblent être très relatives compte tenu de la tendance actuelle et de celle prévisible pour 2009. Le taux d’inflation baisse par le fait de la baisse des produits pétroliers, mais aussi à cause de la récession mondiale. Selon les économistes qui se sont exprimés hier encore sur les chaînes de radios et TV suisses, il semblerait que la BNS ait pris de bonnes mesures compte tenu de la situation. Cette relance relative de l’inflation semble être un "moindre mal". Cela dit, il va de soi l’économie suisse est exposée au même titre que les autres économies européennes, le directeur de la BNS Jean-Pierre Roth nous annonçait hier soir un taux prévisble de récession situé entre 0,5 et 1% pour 2009, comme vous l’écrivez dans votre article.
La Suisse va entrer en récession en 2009, mais comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement, sachant que l’UE constitue le premier partenaire économique de la Suisse, et de très loin ...
Merci de votre article !
Cordialement !-
Parpaillot, Merci de votre commentaire.
Ceci n’était point une critique de la BNS, au contraire...je lui tire mon chapeau pour ce virage - ou devrai-je dire - cette virée dans le pragmatisme et dans le monde réel.
L’inflation serait certes un moindre mal si elle devait être au rdv suite à ces injections de liquidités.
C’est bien simple : un banquier central craint la déflation comme la peste car, alors que l’inflation peut être combattue en remontant les taux d’intérêts, ces mêmes taux ne peuvent aller en dessous de 0 pour combattre la défélation !
Nous vivons un période captivante.
Cordialement aussi ! -
@ Michel Santi :
Merci de votre réponse !
" C’est bien simple : un banquier central craint la déflation comme la peste car, alors que l’inflation peut être combattue en remontant les taux d’intérêts, ces mêmes taux ne peuvent aller en dessous de 0 pour combattre la défélation ! "
Oui, c’est vrai qu’il ne reste plus beaucoup de marge de manoeuvre à la BNS dans la situation actuelle ...
On vit une période formidable mais bonne journée quand même !
Cordialement !
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Donc je n’ai rien inventé quand je disais qu’il fallait opter pour une politique de la demande , quitte à accepter une certaione inflation, contrôlable. Vive Ford.
Tout le monde le savait, mais en général personne ne le disait : l’économie normale ne fonctionne que sur la valeur travail. C’est pour l’avoir oublié que nos classes dirigeantes nous ont enfoncé depuis des décennies. Elles ont poursuivi sereinement la politique de l’offre décrétée par les pays anglo-saxons (consensus de Washington) et appliquée également en Europe, en particulier en France depuis 1983 et confirmée par les traités européens. Le dogme du libéralisme s’est senti des ailes dans les années 90 quand l’exemple du soviétisme a montré que la planification étatique issue du dogme marxisme, avait prouvé son inefficacité.
D’après eux, seule la libre entreprise, dans un marché autorégulé pouvait apporter la prospérité aux populations. Certains pensent maintenant qu’il n’y aura qu’à attendre que l’orage passe, pour réparer les dégâts, et, à la lumière de la dernière crise, retaper le système pour à nouveau relancer la machine en faisant attention à freiner les mouvements de capitaux et autre excès financiers. Ce qu’ils appellent réguler. Tout le monde pense, et c’est possible, que si le système capitaliste disparaissait entièrement on aurait obligatoirement un système totalitaire à la soviétique. Les deux systèmes semblent désormais aussi dangereux l’un que l’autre. Nous avons aussi une « nomenclatura ».
Il y aurait pourtant une solution, qui consisterait à instaurer un système intermédiaire, entre le tout libéral, même régulé en partie, et le marxisme intégral. Cela consisterait à obliger les entreprises et le système financier à se rattacher à la valeur travail-temps : un vrai plan de relance dans lequel le pouvoir d’achat ne serait plus dopé artificiellement par le crédit facile comme il l’a été, mais par un crédit bien tempéré, comme l’indique l’expression « payer à tempérament » . Nécessaire mais pas suffisant.
En effet, la soif du profit est inéluctable dans un système capitaliste où l’argent rapporte en tant que tel grâce aux taux d’intérêt. Un vrai plan de relance consisterait à mener une politique de la demande, c’est-à-dire augmenter très sensiblement les bas revenus, immédiatement, ne serait-ce que pour parer à la déconfiture actuelle. Seule façon de remplacer les liquidités manquantes à cause de la restriction du crédit, par un afflux de liquiditésfraiches qui, comme on le sait, sont le moteur de la croissance économique.
Cette crise pourrait être une occasion inespérée de réconcilier le social avec l’économique. Une certaine inflation pourrait en être la conséquence. Il suffirait alors de dévaluer le Franc, (réinstallé comme monnaie nationale, en plus de l’Euro comme monnaie internationale), dévaluation compétitive qui aurait l’avantage de réajuster notre économie réelle, notamment d’arrêter la course à la délocalisation et à l’importation.
Inutile de demander à Sarkozy de prendre des mesures dans ce sens, même s’il le voulait (peu probable), il n’en a pas le droit, à cause des traités européens toujours en vigueur. Ils sont il est vrai, déjà en partie transgressés (critères de convergence oubliés, aides aux banques et autres entreprises). Ce qui confirme que les traités ne sont que ce qu’ils sont, des accords circonstanciels. Démonstration par l’absurde que l’Europe s’est engagée sur une mauvaise voie. Il n’est pas trop tard d’en revoir certaines dispositions, et la remettre sur les rails dans une bonne direction, à condition que nos politiciens en aient la volonté, ou, qui sait ?, qu’on les force à le faire, par exemple en adoptant, toujours en France, une nouvelle constitution qui redonnerait la main au peuple souverain. (www.citoyenreferent.fr), Louis Peretz
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geko 12 décembre 2008 20:12Mr Santi
Le saviez vous ? Si la glace des alpes font à la vitesse à laquelle les banques aspirent le pognon vous êtes mal en point ! Je ne crois pas que la BNS soit compétente pour arrêter des morceaux de montagne !
Sinon à quand le prochain plan de sauvetage ?
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On commence à entendre parler ci et la de déflation et je crois que c’est la crainte majeure. Parce que dans une déflation tout le monde ou presque se fait enculer. Sauf ceux qui ont une énorme pile de CASH (pas d’actions, pas d’immobillier, du cash, un bas de laine quoi ! Du coup l’économie s’arréte. Ce n’est pas cool. C’est même une calamité. Dans une déflation, tout bien durable que vous pouvez acheter comme un appartement perd de sa valeur avec le temps. Vous avez donc intérêt à ne pas consommer. Sauf que si personne ne consomme la crise s’agrave. Et cela devient vraiment la loose.
A l’opposé l’inflation, la c’est le contraire celui qui est en cash a intérêt à investir. Parce que son cash perd de la valeur chaque jour alors que les actifs en prennent. Les plus gros gagnants de l’inflation sont ceux qui sont déja endettés, vu qu’ils peuvent subitement rembourser facilement leur crédit.
Mode d’emploi : Vous achetez un appartement avec 100 000 € de crédit, vos remboursement avoisinent les 700 € par mois. Dur dur de rembourser, ca fait mal au fion tous les mois. L’inflation arrive et quelques années plus tard vous remboursez toujours 700 € ... sauf que votre salaire a doublé. Vous remboursez donc facilement et en plus pendant ce temps votre appart’ a pris de la valeur, il vaut 200 000 € ! Cool :)
Donc un peu d’inflation c’est bien. Tant que ca reste de l’ordre de quelques pourcents, cela aide même le système capitaliste à fonctionner correctement. Cela met de l’huile.
Mais la crainte c’est l’emballement, à savoir l’hyperinflation c’est à dire le moment ou plus aucune épargne n’est possible (cf Allemagne des années 30). Et aucun banquier central ne sait quand on passe de l’un à l’autre. D’ou une crainte. Parce que si l’épargne n’est plus possible, le système se retrouve grippé.
Cela dit, on est aujourd’hui à des niveaux d’endettement tels (aussi bien public que privé) qu’une forte inflation est surement le seul moyen de s’en sortir. Après :- Certains pensent qu’il faut encourager cette déflation et ils innondent donc le monde de monnaie.
- D’autres comme la BCE pensent que le risque d’inflation est réel et qu’il ne faut pas en rajouter sous peine de risquer une hyperinflation et donc une catastrophe. Pourquoi cette crainte ? A cause de la bulle de l’endettement public qui lorsqu’elle va éclater va pulvériser des liquidétés dans le système en si grand nombre que les interventions des banques centrales seront insignifiantes.
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Marc Bruxman
L’inflation exige d’augmenter les salaires pour maintenir la demande. Or, augmenter les salaires provoque manifestement de l’inflation, donc d’autant plus d’augmentation de salaire. Nous sommes d’accord que de l’inflation est par principe toujours de l’hyperinflation, dans le sens d’une augmentation exponentielle, puisque socialement parlant, il est inacceptable de ne pas augmenter les salaires
Reste qu’à un taux modéré d’inflation, les pertes de monnaie (les non-remboursement de crédit, une balance commerciale déficitaire) permettent d’atténuer la croissance exponentielle et de rester à un niveau stable.
L’hyperinflation est donc un mécanisme à effet de seuil : en dessous du seuil, inflation faible, au-dessus, explosion irratrapable
Le problème de notre monde est qu’il joue tellement avec nos monnaies, que c’est un jeu d’équilibre qui requiert une certain talent d’équilibriste. Un système métastable est toujours menacé en cas de perturbations.
Ne pensez-vous plutôt pas, plutôt que jouer à ce jeu dangereux, nous devrions strictement limiter la manipulation de la monnaie aux faits suivants :
* monnaie créée ou détruite uniquement par une banque centrale indépendante de la politique budgétaire et indépendante du marché (les banques privées ne prêtant que ce qu’on leur prête)
* création gratuite de monnaie directement indexée sur la croissance. Elle pourrait se faire par l’intermédiaire d’un chèque pour chaque citoyen : une sorte de "récompense globale à la croissance". De toute façon cette création de monnaie est indispensable en ce cas
* destruction de monnaie par ce même organisme en cas de baisse du PIB par un versement à la BC effectué par les Etats, pris sur les impôts.
Il me semble que si ces conditions sont respectées, la valeur de la monnaie restera constante, le risque très faible, les règles fixes, et les Etats comme les entreprises auraient une possibilité limitée de planche à billet ou de planche à crédit pour l’investissement : le système perdrait en efficacité à l’instant "t" (plus de dope du crédit) mais à long terme il se montrerait plus sûr.
Cordialement
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Je tiens à préciser que je ne suis pas particulièrement convaincu de cette proposition, car elle pose un problème en cas de changement de paradigme (conversion économie pétrolière -> économie hydrogène, par exemple, qui exige un doublement du capital avec un revenu qui ne change pas : ou peut-on trouver l’argent, sans crédit ?) mais cela peut se gérer par des politiques nationales cohérentes et en explicitant clairement (plutôt qu’en essayant de la cacher) que ce genre de changement radical nécessite des efforts inéluctables de tout le monde.
De toute façon notre système actuel ne parvient pas à résoudre ce genre de problème non plus : vision à trop court terme, vision strictement comptable sur des problèmes qui ne peuvent pas être rentables, car le calcul de rentabilité, ne peut pas évaluer les bénéfices de telles décisions stratégiques : grossièrement 0% ou infini % de rentabilité (mort ou survie). -
Bon troisième,
Pour ce qui est de votre "soupape" par l’inflation, cette soupape est nécessaire à cause des conditions de position dominantes impliquées par l’utilisation du crédit : le revenu capitaliste est à croissance exponentielle (taux d’intérêt annuel). Plus on est "riche", plus on gagne de l’argent rapidement, et plus le taux de croissance de votre revenu est important (de par la position de force) : ce système conduit inéluctablement à des écarts de plus en plus importants entre les citoyens "riches" et les citoyens "pauvres", et le seul paramètre est le temps. L’inflation permet de réduire cet écart, qui est néfaste au fonctionnement d’une société : une situation dominante réduit la performance et les possibilités d’accès pour de nouvelles solutions, tout le contraire des objectifs d’une démocratie et du libéralisme.
Il y a d’autres manières :
* taux d’intérêt proportionnel à la somme emprunté
* ou impôt exponentiel, pour suivre la courbe du revenu
* ou revenu maximum (10 ou 20 SMIC est très raisonnable).
Ces solutions semblent plus raisonnables que le risque et le flou des conditions de l’hyperinflation.
Je me doute que mes propositions vous plairont, mais sachez qu’elles sont issues pour moi d’une observation que j’espère objective.
Cordialement -
A Eloi,
Merci pour votre réponse.
Bien entendu que le système actuel de création monétaire est foireux. Mais quelque part, la création de monnaie ayant déja eu lieu, le mal est déja fait. Toute la question va être comment le système économique va absorber ce trop plein de liquidités. Et à ce jeu, une inflation forte semble être le meilleure moyen, quitte d’ailleurs à jouer dans le socialement "inacceptable" c’est à dire en profiter pour dévaluer discrétement certains minimas sociaux qui sont devenus réelements pénalisants.
Pour ce qui est de vos propositions, il y a un "fix" beaucoup plus simple à fare sur la monnaie : L’indexation sur un panier de matières premiéres telles que l’or, l’argent ou le pétrole avec un système de réserve. Cela limite alors beaucoup l’intervention des politiques dans le système ce qui reste le problème.
Vous semblez critiquer le système de réserve fractionnaire (création de monnaie par des banques privées) mais il existe depuis plusieurs siècles et n’a pas jusqu’à présent causés de problèmes insolubles. Pourquoi ? Parce que si l’état ne manipule pas la monnaie, le système de réserve fractionnaire reste dans des ratios acceptables.
Par ailleurs, sa supression coordonnée nécéssiterait une action de TOUS les états du monde, vu que ce système donne un avantage compétitif incalculable à ceux qui l’utilisent.
La ou cela a été toxique, c’est lorsque une intervention étatique demandée à la FED américaine a consisté à mettre les taux d’intérêts à un niveau tellement bas que le système s’est emballé. Il ne pouvait en être autrement et j’espère que Bush sera jugé pour ce crime.
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L’auteur se trompe grossièrement en se réjouïssant de l’inflation à venir. (A moins qu’il n’écrive au second degré)
L’inflation touche tout le monde au même taux, les riches comme les pauvres. Quand la baguette passera de 1 euro à 5 euros, ce sera 5 eruros pour tout le monde. Est-ce que quelqu’un ici envisagerait comme une riche idée un système d’impôt sur le revenu où les pauvres payeraient le même pourcentage que les riches ? Bien sûr que non, cela n’existe dans aucun pays au monde.
L’inflation n’est rien d’autre qu’un impôt. Avec le même traveil vous achèterez moins de choses sur le marché.
Tous les pays qui ont pratiqué l’inflation à grande échelle se sont retrouvés sur la paille (Brésil, Argentine et dernièrement le Zimbawe). L’inflation n’a jamais aidé aucune économie à s’en sortir. Le Japon qui s’est lancé dans une inflation contrôlée, est dans le marasme économique depuis plus de dix ans. Est-ce cela que nous propose Santi ? On peut de temps en temps faire un coup comme de Gaulle qui avait dévalué le franc de 10%.
Une solution courageuse serait de laisser tomber ceux qui se sont trompés et qui ont les moyens de supporter leurs échecs en épargant les autres. Laissons tomber les banques, qu’elles fassent faillite et en parallèle qu’on en ouvre d’autres immédiatement sur des bases plus saines. Les crédits immobiliers ne sont que de l’argent sorti du chapeau. Effaçons la dette ou doublons les délais de paiement. Les actionnaires des banques vont perdre leurs avoir, les porteffeulles de beaucoup d’actionnaires vont dégonfler sérieusement, les actifs de beaucoup d’entreprises vont en souffrir mais ceux qui ont une gestion saine à savoir de la marge bénéficiaire et peu d’endettement s’en sortiront trés bien. Cette crise est l’occasion d’un grand nettoyage.
Faire jouer la planche c’est faire payer au petites gens les bonus des dirigeants d’entreprises qui ont échoué. Aux US, le Plan Paulson sert à payer des millairds en bonus et a permis à la Citygroup de racheter une banque en Chine. Comme quoi, le puplic américain ne verra pas le 1° carat des nouvelles dettes qu’on lui inflige.
Le problème monétaire actuel n’est qu’une petite conséquence de la politique de libre syphonage de nos économies par les multinationales et de la mise en concurrence déloyale des travailleurs. C’est par là qu’il faut commncer à soigner l’économie, pas par la dette ou la planche à billets.
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Ce que vous dites n’est vrai que si les salaires ne suivent pas.
Si les salaires suivent l’inflation, les seuls perdants sont les rentiers, financiers et autres banques.
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L’expérience montre que les salaires suivent avec du retard et avec beaucoup de disparités, laissant du monde sur le carreau.
En période d’inflation les petits commerçants, pour prendre un exemple, doivent refaire leur stock à un prix supérieur à leur prix de vente courant, ce qui les oblige à toutjours investir de l’argent frais en attenant la fermeture ou des jours meilleurs.
La dévalutation n’est rien d’autre que la mutualisation des pertes des financiers. -
@ Internaute :
" L’auteur se trompe grossièrement en se réjouïssant de l’inflation à venir. (A moins qu’il n’écrive au second degré) "
L’auteur ne prétend nullement se réjouir de l’inflation à venir, tel que je l’ai lu. Lorsqu’il écrit :
" En fait, la B.N.S. dit clairement et à qui veut l’entendre que l’inflation n’est plus le problème : L’inflation est la solution ! "
Il veut simplement souligner que l’inflation n’est plus le problème numéro 1, mais plutôt la lutte contre la recession, et tant pis si inflation il devait y avoir. Or les risques d’inflation décroissent actuellement, par la conjugaison de la baisse des prix pétroliers d’une part, de l’ampleur de la crise économique mondiale d’autre part. En conséquence, les risques de la relance de l’inflation par les mesures prises par la BNS ne sont pas fondés actuellement.
C’est donc au second degré, selon moi, qu’il faut lire l’affirmation péremptoire et volontairement provocatrice : " ... L’inflation est la solution ! "
Cordialement ! -
Après une petite déflation due à une offre abondante et une consommation mitigée.Une fois les stocks purgés,les licenciements massifs opérés,une industrie réorganisée, et une production ciblée et rare...vers les plus riches puisque les normes bancaires de Bale 2 contractent le crédit.L’hypérinflation sera sans doute le plus grand danger pour les populations les plus fragiles de notre planète.
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