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Accueil du site > Actualités > Economie > Pour la parité au sommet de l’entreprise

Pour la parité au sommet de l’entreprise

Le Conseil constitutionnel a censuré le 16 mars dernier, dans une indifférence quasi générale, un amendement de la loi sur l’égalité salariale adoptée par le Parlement le 23 février 2006. Celle-ci imposait prudemment aux entreprises « une proportion maximale de 80% d’administrateurs du même sexe. »

En clair, puisque la proportion actuelle des femmes dans les conseils d’administration des entreprises du CAC 40 n’est que de 6,5%, il s’agissait de la porter à 20% au minimum. Les rares commentateurs à s’en être fait l’écho expliquaient tranquillement que, de toute façon, 20 % de femmes dans les conseils d’administration, cela ne faisait pas avancer la cause des femmes (Libé du 18 mars 2006). Alors qu’il est avéré que, quand les femmes sont au sommet, la première chose qu’elles font est de faire monter d’autres femmes, comme l’a fait la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui n’a pas seulement rajeuni mais féminisé son staff, comme l’a fait aussi une autre Laurence, Laurence Danon, la présidente du Directoire du Printemps, qui a instauré la parité dans son comité exécutif.

Le Conseil constitutionnel a estimé que cet amendement (ainsi d’ailleurs que quelque dix autres qui faisaient partie de la loi) était dépourvu de tout lien avec le projet déposé au Parlement, dont l’objectif premier était de supprimer d’ici à 2010 les écarts de salaires entre hommes et femmes. Et qu’en outre il était contraire au principe d’égalité, et ne relevait pas des dispositions relatives à la parité en matière d’élections politiques.

La vénérable institution a évidemment fait sérieusement son travail et appliqué les textes en vigueur, et trois femmes sur les dix membres en font partie. On peut néanmoins se poser des questions à propos des textes fondateurs et de leur actualité : qui les a rédigés, approuvés, à quelle époque, et notre chère Déclaration des droits de l’homme, à laquelle ils se réfèrent en matière d’égalité, n’a-t-elle pas zappé ceux de la femme ?

Discrimination positive et égalité sont-elles compatibles  ?
Au-delà des réserves exprimées par le conseil sur des lois fourre-tout qui enflent sous les amendements multiples, on en revient une fois de plus à la question qui tue : la discrimination positive est-elle compatible avec l’égalité ? Non, disent les membres du Conseil et les adversaires de la parité (hommes et femmes), car la Déclaration des droits de l’homme affirme (article 6) : « Tous les citoyens étant égaux [...] sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ». « On peut », avaient-ils édicté à propos des commissions administratives paritaires, « rechercher une composition équilibrée entre hommes et femmes, mais cet équilibre doit être trouvé à mérites égaux ». Or, devinez qui juge des mérites des femmes ?

Voyez les coups bas que doit (et devra) encaisser Ségolène Royal, accusée de ne pas avoir de programme (comme si les hommes politiques élus sur des programmes se sentaient obligés de les respecter une fois en place) et d’être ambitieuse (ce qui au passage est une vertu pour un homme). Certains ont même susurré : « Laissez passer, il n’y a rien à voir ». Le défilé des candidats hommes nous en met effectivement plein la vue !

L’universalisme à la française, source de discrimination  ?
C’est ce que démontre l’Américaine Joan Scott, historienne du mouvement féministe français, qui a analysé les contradictions de l’universalisme républicain ( Parité  ! L’Universel et la différence des sexes, Albin Michel 2005)  : « Les institutions françaises fondées sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et consolidées à la fin du XXe siècle avec l’instauration de la IIIe République, définissent un citoyen neutre qui ne peut se réclamer d’aucun particularisme, social, religieux racial ou sexué. Or cette définition, que l’on considère souvent comme une garantie de la démocratie, paraît aujourd’hui faire de plus en plus problème ». Et pour l’historienne française Michèle Perrot (dernier ouvrage Mon histoire du féminisme, Seuil 2006) : « L’universalisme est un cache-sexe qui ne recouvre le plus souvent que du masculin, et a servi à exclure les femmes du gouvernement de la cité ».

Si on attend seulement les progrès « naturels » de la démocratie et de la justice, et la pénurie automatique de mâles liée aux effets cumulés du papy-boom (le départ à la retraite des baby-boomers) et du baby-gap (l’insuffisant renouvellement des jeunes générations), pour que les femmes deviennent les égales des hommes dans l’univers professionnel et politique, on en a encore pour des décennies.

Une démarche volontariste est nécessaire
Une démarche volontariste des pouvoirs politiques et des entreprises est donc indispensable pour accélérer le mouvement. On en a vu les résultats rapides aux élections municipales de mars 2001, avec la loi du 6 juin 2000 sur la parité, qui a promu l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives. Le taux de représentation des femmes dans les conseils municipaux a doublé. Bien sûr, certains ont gémi sur le manque d’expérience de l’une ou l’autre femme choisie dans la hâte à cette occasion, comme si elles ne pouvaient en acquérir par l’usage. Une chose est sûre : il n’y a pas que des hommes politiques compétents pour assurer des responsabilités.

La parité obligatoire dans les organes de direction des entreprises, en commençant par les conseils d’administration, peut être une mesure transitoire pour donner aux femmes une chance d’avoir les mêmes droits que les hommes. Quand l’égalité sera inscrite dans les faits, on pourra alors déclarer : « Que les meilleurs gagnent  ». Pour l’instant, les dés sont pipés. Les hommes se cooptent entre eux, pas toujours par machisme d’ailleurs, souvent par habitude. Et c’est la poule et l’œuf : les organisations continuent à fonctionner sur le modèle masculin avec ses critères de recrutement, d’évaluation, de carrière, de gestion du temps de travail, etc.

Or, l’accès égalitaire des femmes aux postes de décision n’est pas seulement une question de justice, d’éthique, mais aussi une promesse d’efficacité et d’évolution de nos sociétés, comme nous avons pu le montrer dans notre livre Le bal des dirigeantes : comment elles transforment le pouvoir, (Eyrolles, 2006).

Après des millénaires de confinement à la sphère domestique, les femmes arrivent en politique et en entreprise avec un regard neuf, comme serait celui d’hommes plongés tout à coup dans un univers dont les codes seraient uniquement féminins. Elles n’ont pas la même histoire, la même expérience, les mêmes conditionnements, la même relation au pouvoir et à la hiérarchie. Les pionnières rares et isolées essayaient de se faire accepter en copiant le modèle masculin, les nouvelles générations, plus diplômées, moins complexées, aussi ambitieuses, proposent un style différent.

Des meilleurs résultats économiques
Nous avons interviewé plus de 60 femmes ayant des responsabilités importantes. Elles sont toutes animées par la volonté d’agir, de changer le cours des choses, beaucoup plus que par les privilèges accrochés au statut, les courbettes, les stock options et les parachutes. Elles sont en majorité plus proches de leurs équipes, plus enclines à jouer collectif que leurs homologues masculins, plus sensibles au développement durable qu’au profit immédiat.
De plus en plus d’études effectuées par des organismes comme Catalyst, aux Etats-Unis, Cransfeld University en Angleterre, montrent que les retours économique et financier des entreprises dirigées par des femmes sont nettement plus importants que lorsqu’elles sont dirigées par des hommes.

Donc que leur gestion répond mieux aux contraintes du monde actuel. The Economist du 12 avril 2006 recense plusieurs de ces études, et en conclut que « le futur de l’économie est dans les mains des femmes ».

Partout le modèle patriarcal, hiérarchique, auto-reproductif, se lézarde, se révélant incapable d’affronter la complexité du monde actuel, de construire sans détruire. La domination masculine n’est pas une fatalité, la mixité, le partenariat égalitaire entre les hommes et les femmes (la moitié de l’humanité)s’impose, et est indispensable aux sociétés humaines.


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15 réactions à cet article    


  • Antoine (---.---.192.189) 5 mai 2006 13:38

    c’est vrai que bcp de petites choses ont besoin d’être rectifées afin qu’elles deviennent grandes....

    Si j’étais chef d’entreprise, il me semble que j’aurais le droit d’embaucher qui j’ai envie, n’est-il pas ?

    Ainsi, les femmes grâce aux nouvelles non-discrimination auront rejoint la cohorte des sans-droits ?


    • Gary Gaignon (---.---.36.145) 5 mai 2006 16:36

      Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je ne vois pas ce que les femmes feraient de mieux à la tête des grosses corporations anonymes de ce temps. Mettez 80 % de femmes, à la place : ces dernières suivront quand même leur propre logique de fonctionnement et de reproduction non-sexuée.

      Il s’agit d’un principe sociologique pourtant élémentaire. Vous n’avez qu’à observer d’autres sociétés, plus matriarcales, où les femmes prédominent.

      Le résultat est hors sujet pour l’Humanité. On ne changera pas le monde grâce aux solutions toutes faites des idéologies creuses, capitalisme, socialisme, féminisme, masculinisme, etc.

      Comprenez-moi bien, il faut être pro-femme à 100%, il va sans dire, mais humaniste ; pas plus, donc, féministe que masculiniste. C’est-à-dire des égaux en droit, non de nature. Sinon, c’est du sexisme inverse, à l’exclusion prétendument positif à l’endroit de l’un ou l’autre.

      Les mesures de discriminations dites positives ne relèvent en fait que d’un féminisme du portefeuille, purement carriériste, récupéré jusqu’à la moëlle des os par le capitalisme. Il fait reculer la vraie cause des femmes en général et n’avantage que ces dames de la haute société qui veulent maintenant ravir la place de leurs anciens amants bien placés. Tout cela n’est que de l’opportunisme sexiste, rien de plus.


      • Dominique Hebert (---.---.107.60) 5 mai 2006 18:58

        Que ce soit au niveau de l’entreprise comme de l’état, les décisions prises aux niveaux les plus hauts de la hierrarchie sont celles qui impactent le plus sur l’évolution de l’organisation concernée. Et sauf exception (Miss Tatcher par exemple), les hommes sont plus dans une logique de rapports de force que les femmes ; je pense que si elles étaient plus nombreuses à être présentes à ce niveau, cela changerait forcément la façon de faire du business avec un plus grand respect de la vie.


        • armand (---.---.158.71) 6 mai 2006 00:31

          Curieusement on se focalise sur les directions d’entreprise et le monde politique pour s’irriter contre l’absence de parité, comme s’il s’agissait là d’un danger ou d’une injustice extrême. On parle assez peu du phénomène inverse, à savoir le surinvestissement des femmes dans les métiers de l’éducation, et surtout dans ce qu’il convient d’appeler les humanités. Il s’agit là pourtant de métiers de première importance. Et on trouve rien à redire que les postes à l’agrég d’anglais, par exemple, sont trustés à plus de 80% par les jeunes filles. Universitaire, pour m part, j’ai parfois constaté, au demeurant, des attitudes discriminatoires, anti-masculines, dans les commissions qui servent à recruter les nouveaux professeurs, tant il est vrai qu’on coopte plus volontiers ce qui vous ressemble. Et je crois que la réponse n’est pas de pousser les femmes vers les sciences dures, les maths, et l’économie, mais faire comprendre aux garçons qu’arts et belles lettres n’ont rien d’infâmant. Ah, il est vrai qu’il s’agit de métiers sous-payés, à niveau de qualification égale... et aussi de métiers qui permettent l’aménagement d’une vraie vie familiale.


          • eric (---.---.252.20) 6 mai 2006 07:25

            Madame, je me permet de vous signaler mon article sur ce sujet http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=9188#commentaire52423 et d’en profiter pour vous poser la question. Dans votre profession (journalisme) y a-t-il aussi a votre connaissance une telle inequite entre hommes et femmes au plus haut niveau. Pourquoi les journalistes s’interessent-ils tellement a la parite en politique et en entreprise et si peu a l’equite dans l’education et la recherche ou elle devrait aller de soi et ou l’enjeu est beaucoup plus important ?


            • eric (---.---.252.20) 6 mai 2006 07:27

              PS, avec le chiffe que vous donnez, 6.5% et compte tenu de sa moindre feminisation, l’entreprise fait desormais nettement mieux que le secteur education recherche (7% de femmes dirigeantes)


            • Bertrand Damien Bertrand Damien 6 mai 2006 11:27

              Vous pourriez citer en exemple la Suède, qui impose que 50% des membres de conseil d’administration des entreprises soient des femmes.

              Nous mesurons-là toute la distance qui sépare la France de pays véritablement progressistes dans ce domaine. J’ai vu des statistiques récentes sur la place des femmes dans le travail en France, et nous nous plaçons dans les derniers rangs de l’Europe, au côté de la Grèce par exemple.

              La vérité est que oui, la France est restée un pays Jacobin, centralisé, conservateur et désespérément machiste. Seule la laïcité instituée constitutionnellement et la Loi de 1901 font de la France en matière de progrès démocratique un pays progressiste... Malheureusement mis à mal en ce moment (cf par exemple les drapeaux en berne de Chirac à la mort du Pape).

              Dans le domaine de l’égalité des droits, je remarquerais aussi que des pays réputés plus religieux que la France, comme l’Espagne par exemple, sont beaucoup plus progressistes que la France en matière de droits pour les homosexuels. Mais commençons déjà par porter nos efforts sur la féminimisation de la société française. Tant que nous n’aurons pas rendu la femme équivalent de l’homme, en droits et surtout en faits, nous ne pourrons pas nous prétendre réellement compatible avec la charte universelle des droits de l’homme.

              C’est pourquoi, à titre individuel, je prendrais parti pour Ségolène Royale, même si je ne partage pas forcément un certain nombre de ses convictions. Mais je ne vois pas de meilleur moyen de changer nos mentalités qu’un tel exemple au plus haut niveau de la France. N’en déplaise à ces insuportables machistes genre Emmanuelli ou autres.


              • Antoine (---.---.23.24) 6 mai 2006 22:05

                une petite revision de Voltaire texto, cela ne fait pas de mal pour réassurer nos jugements smiley)


              • (---.---.139.10) 7 mai 2006 19:45

                bonjour, j’apprécie la teneur de vos propos concernant cet article et les autres (ex:la laïcité)et le recul que vous prenez sans tomber dans des discours foireux.

                toutefois je serais plus réservée quant à l’élection de Ségolène Royal.

                une femme à l’Élysée oui, pourquoi pas, et je ne pense pas qu’elle ferait pire que beaucoup d’hommes (ceci dit sans aucune visée misandre mais par le simple constat qu’il n’y a jamais eu que des hommes)

                je suis dubitative quant aux capacités de madame Royal à prendre les rênes du pays en mains ; j’ai d’autres noms de femmes de caractère alliant intelligence fermeté, modération et rigueur mais ce n’est ni le lieu ni le moment de voter ; et puis les femmes qui auraient mon assentiment, tout en étant dans l’arène politique n’ont pas forcément envie de devenir locataire de l’Élysée.

                enfin même si une femme nous changerait de psychologie et d’ambiance, dit d’une manière générale (je ne vise pas madame Royal) entre un candidat homme et une candidate femme en dernier recours je voterais pour celui ou celle qui me semblerait le plus à même d’assumer cette lourde fonction sans considération de sexe. merci


              • Bertrand Damien (---.---.117.27) 9 mai 2006 08:03

                Je n’ai pas trop de doutes quand aux compétences de Madame Royal et à sa capacité à résister à la pression : je pense que c’est un animal politique, formé à l’école Mitterandienne, et je ne vois pas en quoi elle serait moins apte à la plus haute fonction de l’Etat, qui requiert avant tout sang-froid, hauteur de vue, principes éthiques, mais aussi roublardise, fermeté, et même cynisme.

                Personnellement, elle n’est pas, et de loin, ma candidate préférée. J’en eu préféré d’autres. Mais elle est la seule en position de l’emporter, d’où ma position, pragmatique, puisque je pense qu’il est temps de voir une femme Présidente de la République, pour faire basculer la France dans plus de modernisme et d’équité.

                Plus de modernisme et de dynamisme, car je pense que l’avenir de la France passe par plus de diversité de vues et de talents, et qu’il faut sortir du carcan sclérosé de notre société essentiellement dominée par les hommes.

                Je n’attends pas des femmes tellement plus de moralité que les hommes. Elles sont humaines, et soumises aux mêmes tentations que les hommes. Mais plus de diversité, plus de talents, ce sera bénéfique. Je ne crois pas en des vertus féminines tellement différentes de celles des hommes, ce n’est pas mon expérience, mais je crois tout simplement que numériquement, nous nous donnerons plus de possibilités, plus d’idées, plus d’efficacité. Ca, c’est pour le côté « utilitariste » de la chose.

                Enfin, du point de vue moral, nous ne pouvons tout simplement pas continuer à perdurer dans nos schémas inégalitaires, sauf à penser que les femmes sont des sous-hommes. Ce qui est stupide, inefficace, rétrograde, immoral.


              • Gary Gaignon (---.---.35.107) 7 mai 2006 15:35

                Les conseils d’administration et les actionnaires sont les marionettes des cadres supérieurs de l’entreprise moderne. Qu’est-ce que cela changerait que 50% de femmes y fassent de la figuration symbolique ?

                Je le répète, il est illusoire de prêter des vertues supérieures aux femmes. Elles sont capables d’autant de bêtise et de méchanceté que les hommes.

                Et puis, hommes et femmes sont occupés par nature à des genres d’emploi différents, séparés, c’est le cas en polynésie, par exemple, dans des sociétés pourtant matriarcales et matrilinéaires.

                Même s’il y aura toujours en Occident quelques femmes manquées qui voudront être monteuses de ligne, soldates mitraillettes en main, que sait-je encore, l’unisexualisation des emplois, d’office, est une pure et simple aberration. C’est contre nature.

                Levez tous les obstacles présumés - en France, je ne sais pas, mais au Québec c’est à peu près aussi avancé qu’en Suède, hormis quelques rattrapages salariaux - à l’entrée dans toutes les professions, et vous constaterez qu’hommes et femmes feront des choix différents.

                Faites seulement cette petite expérience : dans une salle pleine de jouets de toutes sortes, camions, poupées, etc., laissez faire leur choix instinctifs à des petits garçons et fillettes. Dans une société maintenant ? En politique, les hommes y seront par nature plus entreprenants, agressifs, les femmes plus conservatrices, plus conformistes. Voilà pourquoi les ultralibéraux feront la promotion des femmes...


                • Scipion (---.---.81.135) 7 mai 2006 19:04

                  « Qu’est-ce que cela changerait que 50% de femmes y fassent de la figuration symbolique ? »

                  Symbolique ! Symbolique ! En ce qui me concerne, j’ai entendu parler de jetons de présence n’ayant rien de symbolique du tout !

                  « Vous pourriez citer en exemple la Suède, qui impose que 50% des membres de conseil d’administration des entreprises soient des femmes. »

                  On vient tout juste d’apprendre que la mirifique Suède, phare universel des acquis sociaux et sainte patronne des acquéreurs sociaux n’a pas créé un seul emploi au cours des vingt dernières années et que depuis 1975, elle a chuté de 4e pays plus riche du monde, au 14e rang !

                  Alors, je ne sais pas si ceci -la composition des CA - explique cela - la dramatique stagnation -, mais le bilan n’est pas glorieux...


                  • Stephane Klein (---.---.101.8) 10 mai 2006 13:29

                    Antoine, n’hesitez pas a creer votre entreprise en pays de France et venez ensuite nous faire part de vos retours d’experience, nous aviserons alors.

                    Pour prendre le bilan des femmes en politique, il ne me parait pas beaucoup plus brillant que celui de hommes. Prenons le cabinet Jospin : qui va oser defendre Aubry et ses 35 heures, disposition racoleuse et demagogique s’il en est ? Qui osera defendre Voynet et son non-bilan ? meme sa loi sur les EnR est une demi-mesure sans impact. Guigou : pas trop mal mais peu mieux faire. N’oublions pas en meme temps que tout ce joli monde s’est entendu pour faire gonfler la dette alors meme que les annees jospin furent des annees de boom economique durant lesquels il aurait ete indispensable de preparer les annees de vache maigre. Alors que les femmes aient une notion superieure de l’interet commun, un desinteret, je reste dubitatif : pas plus que ce messieurs.

                    Quant a Segolene Royal, elle est certes plus reformatrice que ses congeneres paleo-gauchistes mais semble loin, tres loin derriere la capacite de reforme et le courage de Tony Blair et de Schroeder qui ont tout deux fait faire a leurs partis une (r)evolution culturelle sociale-liberale.


                    • Antoine (---.---.239.101) 13 mai 2006 01:24

                      ben euhhh...

                      Je dois dire, qu’en Belgique le bilan des femmes en politique n’est pas meilleur que leurs homologues masculins.

                      Mais après tout, ce sont peut être nous les hommes qui révons d’un pouvoir partagé qui amélioreraient nos manières ? Et après tout aussi, qu’elles se débrouillent et puisqu’elles veulent s’exposer, qu’elles s’exposent....aux crises cardiaques, au stress, au maladies vasculaires .... smiley)

                      Et qu’elles s’exposent aux luttes fraticides en politique, ds les entreprises, les syndicats....c’est décidé, avec mes potes, nous allons faire du sport, nous détendre, boire des pintes, nous marrer...et foutre que dalle !

                      Je redeviens sérieux :

                      Personnellement, je pense qu’à responsabilités égales salaire égal. Par contre, ce que je trouve insupportable, c’est la répétition depuis 30 ans des mmes thèmes féministes. Cela fatigue. Je crois savoir ce qu’elles vont répondre et je n’ai pas envie d’en faire ici le détail, la presse le fait mieux que moi, avec récurrence. Ce qui est agaçant aussi ce sont les proclamations militantes, les discours engagés et l’ensemble de ces revendications, cela use surtout qu’elles ne décideront pas de leur sort, c’est le temps qui en décide et les facteurs socio-économiques.

                      Les facteurs économiques changent, nous allons de plus en plus vers les services, la gestion fonctionnalisée etc...les femmes s’y trouvent bien. Comme l’Europe se désindustralise, plus besoin d’hommes costauds pour les tâches dures et viriles....

                      La sociale démocratie aussi facilite l’accession des femmes à des carrières jadis interdites pour elles. Bon et voilà, c’est ainsi...parfait ok...

                      Et puis il faut distinguer aussi, il ya des femmes qui doivent travailler parce qu’il n’y a pas assez de sous ds le ménage. Et puis, il y a les nanties, les ambitieuses, les intellectuelles, le discours est encore différent pour elles et les intentions aussi, j’en suis sûr.

                      Vous parlez de la politique et du rôle de certaines femmes politiques depuis 15 ans, surtout ds les majorités socialistes. Pourquoi leur demander d’échapper à l’air du temps ? Si je suis d’accord pour dire avec vous que les successeurs de Mitterand (pas plus que lui mme d’ailleurs) n’ont préparé et anticipé le temps présent, je ne vois pas pkoi les femmes en charge a ce moment là aurait du faire mieux.

                      Madame Royale (que voilà un fâcheux nom pour une socialiste !), elle tente sa chance...fait son petit frichti, un petit coup de blaireux, heu, de blairisme (ah, ces anglos saxons, quelle séduction) un petit peu de gestion participative, genre animation de quartier mais en plus ambitieux etc...bref elle assure un minimum de visibilité). Et cela changerait quoi si elle arrivait au pouvoir ?

                      Bien, nous n’épuiserons pas le sujet ici ; je ne le crois pas.

                      Je pense surtout que les défis qui vont arriver se passeront de longues considérations sur ces sujets importants certes mais qui passeront au second plan sans perdre de leur acuité.

                      Europe= dénatalité, desindustrialisation, globalisation, crise énérgétique, problèmes climatiques....c’est bigrement plus important pour moi.

                      Bien à vous et bonne soirée


                    • Adolphos (---.---.59.170) 18 mai 2006 16:06

                      « Pour la parité au sommet de l’entreprise »

                      Pour quoi faire ?

                      A part celle qui demande ca dans un but interessé évident, je crois que pas mal de monde se fait des illusions sur « les femmes » et leurs compétances. Sans doutes certaines feront, une fois arrivé, comme les hommes (c’est le poste qui crée l’homme, si j’ose dire), mais enfin, en attendant, si elles n’ont pas le poste c’est qu’elles sont tous simplement moins bonnes.

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