Bonjour l’auteur,
Bon, l’euro fort voilà bien une marotte de ceux qui ont leur coeur à droite et leurs économies à gauche.
Car ce qu’il manque concernant l’euro, c’est d’en faire un bilan objectif, c’est à dire ne pas se contenter des roucoulades europhyles des Jean Quatremer ou des Bernard Guetta pour lesquel dans l’Europe, tout est bon.
Et pour dresser ce bilan, nous pourrions nous référer à la période avant l’euro. Par exemple, cette période de franc faible, avec une inflation qui avoisinait les 20% l’an.
Pendant ce temps là qui a duré presque 30 ans, qu’avons nous eu ?
Le plein emploi, pas une crise sérieuse à l’horizon, et un simple ouvrier pouvait acheter sa maison sans trop bourse délier. Les investisseurs certes étaient un peu moins bien lotis que maintenant, mais finalement, qu’est-ce qu’on s’en fout ? Une entreprise embauchait quand elle avait du travail et licenciait quand elle n’en avait plus, et les capitaines d’industrie se contentais d’un revenu en franc constant de 2 ou 3% l’an. Les salaires indéxés suivaient l’inflation et bon an mal an, tout fonctionnait correctement.
Puis l’Europe et son Euro sont arrivés, et à partir de là, ça a été rien de moins que la cata.
Le pouvoir d’achat a commencé à fortement baisser, l’ouverture aux marchés financiers à provoqué la ruée des fonds de pension qui se sont dépêcher de faire cracher aux entreprises 20% de ROE, ce qui nous a couté au bas mot 1 million de chômeurs. Parallèlement, l’état a été contraint de s’endetter lourdement et l’euro fort a fini de détruire ce qui restait d’industrie en rendant inéluctable les délocalisations dans les pays à bas cout. Les seuls qui s’en sont mis plein les fouilles, c’est les boursiers et les financiers, en se gavant jusqu’à plus soif sur la bête, ce qui au passage a généré la formidable crise du crédit dans laquelle on va patauger encore pendant des années.
Alors voilà ce que l’on peut dire de l’euro fort, et de tout ce qui en a découlé. On nous amuse avec des boucs émissaires tels que les banquiers, les traders, les paradis fiscaux qui certes se sont constamment comportés de manière absolument scandaleuse et immorale, mais ce ne sont pas les vrai source du problème. La vrai source du problème étant ce libéralisme financier imposé à marche forcée à toute l’Europe, et son bras armé que constitue l’euro fort et géré par une banque centrale au dessus des états.
Si nous souhaitons réellement en finir avec ces crises à répétition, toujours plus ravageuses, une des première mesure à prendre serait de couper net cette politique de l’Euro fort, ou carrément de sortir de ce système !
Mais d’ici là à ce que ce bilan critique de l’euro soit vraiment dressé, et de manière honnête, il va s’en passer de l’eau sous les ponts, et il va s’en enrichir, des traders et banquiers !