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Accueil du site > Actualités > Economie > Pouvoir d’achat ou pouvoir de consommation ?

Pouvoir d’achat ou pouvoir de consommation ?

En parlant pouvoir d'achat, les politiques ne se préoccupent nullement de vos difficultés quotidiennes, ils se posent avant tout la question de la survie du système, qui dépend du maintien (ou de la croissance) de la consommation !

Le débat sur le pouvoir d’achat en cours cette semaine n’a rien à voir avec ce qui pourrait être un objectif raisonnable d’un gouvernement : promouvoir une qualité de vie et faire en sorte qu’étant moins empêtrés dans les questions de survie quotidienne, les humains puissent consacrer plus de leur énergie à leur développement individuel et collectif.

Non, non et non. L’importance du pouvoir de consommation résulte pour les politiques (de gauche comme de droite) uniquement sur le fait que depuis quelques dizaines d’années, en Europe occidentale et aux États-Unis, cette consommation est le seul élément qui maintienne tant soit peu notre « croissance ».

D’une part la consommation des familles, qui a évolué considérablement par la création de nouveaux « besoins » et transformé en « nécessaire » l’inutile ou le nuisible : chauffage à 25°, téléphone portable, viande à tous les repas, laitages et sucreries à volonté, dictature de la mode vestimentaire, jouets et gadgets en amas, etc. etc. A tel point que, devant assumer une part de ce nouveau « nécessaire », les humains se retrouvent dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins essentiels : logement, nourriture de base, santé, et se retournent à cet effet en nombre impressionnant vers les associations de secours.

D’autre part la consommation débridée des collectivités régionales et locales, qui se sont faites le moteur de la « croissance » ces vingt dernières années par une inflation de leur personnel propre et de leurs commandes au BTP. Le moindre village est aujourd’hui orné de ronds points, parterres, jeux d’enfants et parcours de santé. Toute ville doit avoir ses stades, piscines, courts de tennis, salles de spectacles et de réunion qui en démontrent la vitalité. Toute municipalité, tout département, toute région se doivent de s’auto-louanger dans de luxueux magazines ou feuilles de choux (dites aussi trobinoscopes) pour la promotion de leurs réalisations prestigieuses et souvent bien inutiles. Toutes réalisations qu’il faut alors entretenir, un mot qui rime mal avec administration mais engendre néanmoins une inflation de personnel, une flotte de véhicules, etc. etc.

La consommation en panne

Consommation privée. Tout le monde est au courant : la vie quotidienne devient de plus en plus dure. Impossible pour les plus défavorisés, la survie actuelle interdit à la population (smicards, chômeurs,…) ces petits dérivatifs qui permettaient d’accepter la pression quotidienne. Et les classes moyennes sont aussi durement touchées que les autres. Même avec deux bons salaires, pour faire vivre une famille, il s’agit de bien calculer pour arriver en fin de mois… Alors à quoi bon ? Tenez, à ce propos, avez-vous vu le scandale dans la presse française cette semaine à propos d’une augmentation sérieuse de l’impôt sur le revenu pour tout le monde, par une simple mesurette d’indexation des barèmes… Ni vu, ni connu, incolore, inodore et insipide, personne n’en parle,…

Consommation publique. La vie des collectivités locales va se trouver chamboulée cette année. Les intérêts sur les endettements passés ont énormément augmenté, de nouveaux emprunts sont quasi impossibles vu la fermeture du robinet par les banques, sommées de se restructurer. Il faudra s’habituer soit à voir les impôts locaux suivre une courbe exponentielle, soit à se contenter de gérer l’existant au mieux, avec un personnel réduit ou limité à de « faux emplois » (emplois jeunes et autres calamités) – et encore dans le meilleur des cas ! Au pire, il faudra s’habituer à slalomer entre les trous sur la chaussée, ne pas sortir en cas de gel, voir fermer la cantine scolaire ou supprimer la garde scolaire etc. Cette croissance négative des dépenses régionales et locales va évidemment nuire considérablement au secteur du bâtiment duquel on le dit très bien : « quand il va, tout va ».

Voilà le contexte dans lequel nos hommes politiques s’intéressent à notre pouvoir de consommation ! On trouve même dans la presse spécialisée des experts économiques s’en prenant à notre voisine allemande pour avoir trop misé, dans le développement de son économie, sur l’exportation, pas assez sur la consommation et le fameux « pouvoir d’achat ».

Pays producteurs et "surconsommateurs"

A ce propos, je m’en voudrais d’oublier de vous signaler que la partition entre Europe du Nord (pays producteurs) et Europe du Sud (surconsommateurs) se fait bien sur cette question. Nombreux sont ceux qui estiment inévitable la création prochaine de deux cours de récréation en Europe, avec des règles différentes, une pour les grands et une pour les petits. C’est dans ce contexte bien sûr que se situe actuellement le tam-tam autour de la question grecque. Il est d’ores et déjà certain que le Portugal (en état d’alerte en ce moment) sera comme la Grèce du côté des petits. Sûr que l’Italie et l’Espagne y seront aussi. C’est parce que la question ne se pose pas qu’on ne parle pas trop d’eux pour le moment ! Mais la France… la France ? Elle est bien, comme je vous le disais il y a deux mois, en première ligne (La France en première ligne, 14 novembre 2011). M.Sarkozy voudrait, cela se comprend, rejoindre la cour des grands, M.Hollande a choisi sans équivoque la cour des petits et une relance… de la consommation ! (On ose espérer qu'il ne choisira pas la voie de l'hostilité à l'Allemagne !)

Dans ce contexte, je crois que M.Sarkozy (ou son alter-ego M.Fillon, car même si tout le monde en est certain, Nicolas a plus d’un tour dans son sac et n’est pas encore candidat !), M.Sarkozy, disais-je, joue sa campagne sur la probabilité d'une grave tension économique internationale en mars-avril. Il développerait alors un programme d’urgence fait d’à-propos et de « courage », laissant loin derrière lui les « rêveries socialistes ». Quand on sait que de son côté, Madame Merkel est poussée par une opinion allemande de plus en plus tentée par l’expérience du vide (laisser tomber la Grèce et générer le Défaut), je ne suis pas si sûr que cette option ne finira pas par l’emporter prochainement, même si le surconsommateur grec devait ces jours-ci avaliser verbalement les conditions absolues du tandem franco-allemand.

MALTAGLIATI

p.s. Dans El Mundo (Madrid) d’hier 7 février, une attaque honteuse contre les Grecs sous le titre Les Grecs se moquent de nous. Un coup de poing qui pourrait bien revenir en pleine face des Espagnols d’ici peu ! D’une manière générale, la tentative d’intimidation sur le thème « Vous avez trop consommé » est une manœuvre grossière et scandaleuse. Déjà lors de la seconde guerre mondiale, George Orwell constatait bien que les informations britanniques diffusaient une année que la patate fait grossir, l’année suivante que c’est un aliment essentiel, non en fonction des besoins de la population mais de l’état des réserves en pommes de terre de Sa Majesté ! Il en va de même aujourd’hui de notre consommation en général, aussi indispensable que débile !


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20 réactions à cet article    


  • maltagliati maltagliati 9 février 2012 08:09

    Suite à une erreur de manipulation de ma part, la note suivante a sauté à propos de la consommation débridée des collectivités :
    « Ceci rappelle totalement la situation à la veille de la crise de 1929. Le maire d’un village allemand s’en va trouver le banquier pour emprunter 10.000 marks pour installer le tout-à-l’égout. Le banquier sait le « motiver » et le maire revient de son entretien avec un prêt de 150.000 marks pour rénover l’ensemble du village… L’hypertrophie des crédits faisait sauter la Bourse en 1929 et le système financier tout entier en 1931. »
    Maltagliati

    Concernant la hausse cachée de l’impôt que j’évoque, voyez le mécanisme dans l’article Hausse cachée de l’impôt pour 2012 par fatizo.


    • Francis, agnotologue JL1 9 février 2012 09:21

      "En parlant pouvoir d’achat, les politiques ne se préoccupent nullement de vos difficultés quotidiennes, ils se posent avant tout la question de la survie du système, qui dépend du maintien (ou de la croissance) de la consommation !"

      Cette phrase est mensongère, sauf à admettre que la consommation n’est pas liée au pouvoir d’achat !

      Cette phrase est une contrevérité, parce que si les politiques se souciaient de la croissance de la consommation, ils,ne pratiqueraient pas une politique d’austérité et de rigueur comme c’est le cas partout en Europe, y compris en Allemagne.

      Maltagliati, comme tous les idéologues, quand ils essaient de sortir de l’ambigüité, le font à leur détriment. Et comment pourraient-il faire autrement, puisque le libéralisme, cette non-pensée intégrale, est la seule que soit capable d’engendrer un capitalisme qui se nourrit de ses contradictions arrivé en phase terminale : j’ai nommé la dérive fasciste.

      cf.

      Le Financial Times appelle à construire l’Etat corporatiste

    • Francis, agnotologue JL1 9 février 2012 08:30

      « C’est la forme la plus exquise du comportement politicien, qui consiste à utiliser un fait vrai pour en faire un mensonge. » René Barjavel

      Je ne dirai pas que cet article est exquis, mais c’est la citation qu’il m’évoque en le lisant.
      Les faits vrais sont dans le corps du texte, au sujet des ronds-points entre autre. Le mensonges est caché de la façon la plus subtile qui soit, à savoir, au yeux de tous, je cite :

      "En parlant pouvoir d’achat, les politiques ne se préoccupent nullement de vos difficultés quotidiennes, ils se posent avant tout la question de la survie du système, qui dépend du maintien (ou de la croissance) de la consommation !"

      Si cela était vrai, le gouvernement n’augmenterait pas les impôts, ne licencierait pas les fonctionnaires, ne maintiendrait pas un tel niveau de chômage, ne gèlerait pas les salaires ...,

      Non, je le dis, le système n’a pas besoin de la consommation : il a besoin de profits. Et toute la politique en œuvre consiste à, non pas répartir les richesses, mais au contraire, à les concentrer.

      Les entreprises aujourd’hui ne créent pas des biens ou services : elles créent d’abord et avant tout, des profits.


      • Francis, agnotologue JL1 9 février 2012 08:31

        Je propose à l’auteur de lire cet article voisin :

        Le Financial Times appelle à construire l’Etat corporatiste
        et de nous dire ce qu’il en pense.

      • maltagliati maltagliati 9 février 2012 09:17

        Vous aurez remarqué que je ne réponds plus à vos AFFIRMATIONS
        La raison en est simple : vous ne respectez pas la charte. Vous vous contentez de me traiter de menteur. à quoi je puis répondre que c’est vous le menteur avec vos arguments éculés sur le Profit. Qu’y gagne le lecteur qui fréquente ce site ? RIEN. Votre manie de POLLUER les commentaires d’Agoravox ressemble bel et bien à ce qu’on appelle l’INTOX et montre que vous vous complaisez dans le rôle de POLICE DE LA PENSEE. 
        Ceci sera mon dernier mot à votre égard.


      • Francis, agnotologue JL1 9 février 2012 09:26

        Libre à vous de persister à tordre les mots et les concepts et appeler mensonge des constats lucides ou l’opinion des autres.

        La vérité, c’est que vous n’avez aucun argument valable à opposer aux miens. Et pour cause : vous défendez l’indéfendable et dont le seul mérite est d’être le soutien de la caste dominante.

        Vous pouvez fuir le débat piteusement, en effet.


      • Absolute 9 février 2012 10:26

        JL1, vous mélangez tout et racontez n’importe quoi.

        1. Il n’y a pas de licenciement de fonctionnaires, 50% de ceux qui partent ne sont pas remplacés.

        2. Le gouvernement ne gèle pas les salaires, ce n’est d’ailleurs pas de son ressort (hors smic qui est régulièrement revalorisé).

        3. Profit et consommation sont indissociables (cf. point 5)

        4. L’Etat redistribue bel et bien les richesses à travers les organismes de sécurité sociale, et les services publics.

        5. Une entreprise ne peut générer des profits sans vendre ses biens et services. La finalité de l’entreprise a toujours été de dégager des bénéfices. Vous confondez « entreprise » et « association ».


        • foufouille foufouille 9 février 2012 12:30

          3. Profit et consommation sont indissociables (cf. point 5)

          ca depend de la part du profit
          si tu vends tres cher, peu de gens consomment

          ca me rappelle un gars qui voulait 250€ pour me labourer 300m2 de jardin
          2H de boulot
          il a ete se faire voir avec son « prix du marche »


        • Francis, agnotologue JL1 9 février 2012 12:42

          absolute,

          oui oui, mes mots ont été un peu cavaliers, sur ce sujet.

          Alors je le refais :

          Maltagelati écrit, je cite : "En parlant pouvoir d’achat, les politiques ne se préoccupent nullement de vos difficultés quotidiennes, ils se posent avant tout la question de la survie du système, qui dépend du maintien (ou de la croissance) de la consommation !"

          Si les politiques se souciaient de la croissance de la consommation, ils ne pratiqueraient pas une politique d’austérité et de rigueur comme c’est le cas partout en Europe, y compris en Allemagne.

          Non, je le dis, le système n’a pas besoin de la consommation : il a besoin de profits, nuance. Et toute la politique mise en œuvre consiste à, non pas répartir les richesses, mais au contraire, à les concentrer.

          Les entreprises aujourd’hui ne créent pas des biens ou services : elles créent d’abord et avant tout, des profits.

          « Sérieusement, vous croyez vraiment que Peugeot produit des voitures, Michelin des pneumatiques et Aventis des médicaments ? Bien sûr que non ! Ils produisent des profits. » (Jean-Pierre Berlan)

          Je note : profits et consommation ne sont pas indissociable. regardez l’industrie financière, et dites mois si les produits financiers sont des biens de consommation ?!


        • Absolute 9 février 2012 14:03

          La question entre politique de rigueur et politique de relance est un débat intéressant mais complexe car chaque méthode a ses avantages et inconvénients.

          Bien sûr que le système (économique) recherche le profit ; il l’obtient via... la consommation.

          Les produits financiers sont des services qui sont vendus à des personnes, physiques ou morales. Quand vous empruntez de l’argent, vous consommez un service. Quand vous placez de l’argent sur un compte, vous consommez un service. Quand vous effectuez un virement, vous consommez un service.

          Il en va de même pour Peugeot, qui produit bien des voitures je vous l’assure.

          Vous confondez ainsi la finalité de l’entreprise (dégager des profits) et les moyens qu’elle met en oeuvre (vendre des biens et/ou de services).


        • Francis, agnotologue JL1 9 février 2012 14:26

          absolute,

          et à part couper les cheveux en quatre et faire chier ceux qui mouillent leur chemise et jouent carte sur table, vous savez faire quoi ?


        • Francis, agnotologue JL1 9 février 2012 15:01

          absolute,

          vous qui découvrez ici qu’il ne faut pas vivre pour manger, mais manger pour vivre, quelle sorte d’homme « idéal » êtes vous ? Le crétin, l’imbécile, le stupide ou le fou ?

          Votre traduction d’une citation étrangère est très mauvaise : si vous étiez francophone de naissance, vous sauriez que ce mot ’idéal’ dans la phrase qui ’orne’ votre page auteur vous stigmatise. Vous avez encore le droit de nous dire que vous êtes étranger et que vous ne maitrisez pas parfaitement le français.

          Ceci pour dire qu’il ne suffit pas de pointer mes raccourcis linguistiques pour pouvoir affirmer bêtement que je mélange tout et noyer le sens de mon propos.


        • Absolute 9 février 2012 15:28

          Ne vous énervez pas. Si vous étiez plus attentifs, vous auriez constaté que mes propos ne vous contredisent pas complètement. De plus, le raccourci que vous avez emprunté n’est pas d’ordre linguistique mais économique. Alors vos remarques déplacées sur mes origines n’ont pas leur place ici.

          Cela étant j’ai très bien compris où vous vouliez en venir : la seule chose qui intéresse les entreprises c’est le profit. Cela n’est pas contradictoire avec mes messages précédents.

          Là où vous vous trompez, c’est quand vous affirmez que consommation et profits ne sont pas indissociables.


        • Francis, agnotologue JL1 9 février 2012 15:52

          Je m’énerve quand quelqu’un avance masqué en me disant que je mélange tout.

          Je ne fais pas du lien entre profits et consommation, le centre de mes préoccupations.

          Néanmoins, à ce sujet, je vous citerai : l’obsolescence programmée et les produits spéculatifs. Par exemple, encore, les assurances vies au sujet desquels, les employés de banques déclarent qu’ils sont contraints d’en vendre à des personnes qui n’en ont aucun besoin.

          On peut appeler consommation tout ce qui est la contrepartie d’un flux financier, c’est ce que vous faites. On peut aussi nuancer son propos, c’est ce que tente maltagliati ici.

          Sauf que nous savons bien que maltagliati est un ennemi déclaré de l’État en général, et de l’Etat providence en particulier. Et si vous lisez cet article autrement qu’avec des yeux de bisounours, vous verrez qu’il n’est que langue de bois qui ne propose aucune solution, et qu’à part l’intérêt de présenter aux lecteurs, « patte blanche », on ne voit pas où il veut en venir.

          Voilà pourquoi j’ai parlé de mensonge.


        • foufouille foufouille 9 février 2012 16:55

          Cela étant j’ai très bien compris où vous vouliez en venir : la seule chose qui intéresse les entreprises c’est le profit. Cela n’est pas contradictoire avec mes messages précédents.

          si, si tu veut 20% de rentabilite a court terme au point de couler l’entreprise
          c’est comme si tu loue un bien sans l’entretenir, puis le vend quand il est plus louable


        • foufouille foufouille 9 février 2012 12:27

          D’une part la consommation des familles, qui a évolué considérablement par la création de nouveaux « besoins » et transformé en « nécessaire » l’inutile ou le nuisible : chauffage à 25°, téléphone portable, viande à tous les repas, laitages et sucreries à volonté, dictature de la mode vestimentaire, jouets et gadgets en amas, etc. etc. A tel point que, devant assumer une part de ce nouveau « nécessaire », les humains se retrouvent dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins essentiels : logement, nourriture de base, santé, et se retournent à cet effet en nombre impressionnant vers les associations de secours.

          chez les bourgeois
          les aides dependent des revenus, surtout la bouffe


          • jeanpaul01fr 9 février 2012 15:39

            Le postulat de départ est peut-être erroné, mais l’analyse qui suit n’est pas dénuée de bon sens.

            La consommation actuelle, superficielle, inutile et destructrice pour notre environnement n’a aucun sens et la croissance qui en découle est totalement artificielle. D’ailleurs, en matière de croissance, qui peut aujourd’hui croire, comme nous l’affirment les pseudo-spécialistes qui sont à son service, qu’elle peut sans cesse continuer à progresser... ??? A quoi servent les aménagements, souvent pharaoniques, que créent les collectivités locales, sinon à faire tourner la machine à vide ? A quoi servent tous ces produits jetables dont on nous abreuve à longueur de temps... ? 


            • Francis, agnotologue JL1 9 février 2012 18:44

              JP01,

              L’auteur nous dit en gros que toutes les consommations ne se valent pas. Bon, ça on le savait, sauf les pinailleurs (absolute) ci-dessus, peut-être.

              A part cela, que nous dit l’auteur ? Rien, sinon que le méchant État nous trompe !? Et que propose Maltagliati ? Rien, sinon de nous indigner contre l’État, qu’il soit de droite ou de gauche !

              Chacun est libre de penser ce qu’il veut, et cela ne serait pas grave si ...

              Cela ne serait pas grave si l’auteur, sauf erreur de ma part, n’était pas un suppôt de Frédéric Bastiat. Or que nous dit Bastiat, dans sa Fable des abeilles, sinon le contraire du point de vue apparemment défendu ici par l’auteur ? Ce que nous dit Bastiat dans sa ’célèbre ’ fable, je devrais dire sophisme, c’est que toutes les consommations se valent, et que seule la quantité compte !

              Allez, je ferai amende honorable si maltagliati est prêt à dire que j’ai tort sur lui, et de m’accorder que de son point de vue, à lui aussi, Bastiat est un sophiste de la pire espèce.

              Chiche ?


            • Absolute 10 février 2012 10:04

              Parler de la « valeur » de telle ou telle consommation est complètement hors de propos. De même qu’on ne peut pas hiérarchiser la consommation par degré d’utilité.

              La fable des abeilles dit surtout que l’avidité et la malhonnêteté font la richesse d’une société, de même qu’une société honnête et sans ambition est en quelque sorte condamnée à une vie modeste où le progrès n’a plus sa place. (Au passage, cette fable n’est-elle pas de Mandeville ? Il me semblait).


            • Francis, agnotologue JL1 10 février 2012 10:52

              Absolute,

              vous dites : « Parler de la »valeur« de telle ou telle consommation est complètement hors de propos. »

               ???

              Ah ! Il me semblait que c’était précisément le sujet de l’article !

              D’ailleurs, il ne s’agit pas de valeur de consommation, mais de valeur de production : produire des biens à obsolescence programmée est une hérésie, de même que fabriquer des monstres marins qui viennent s’échouer et polluer irrémédiablement le cadre de vie des populations qui ne demandaient rien. Et que dire de la consommation de drogues, ou de chair fraiche ?

              Si, il faut hiérarchiser la consommation pour la bonne raison que «  Si tout se vaut, le cannibalisme n’est qu’une question de goût culinaire ». (Cette boutade est attribuée au philosophe politique Léo Strauss).

              Je n’ai pas sous la main les ouvrages de Bastiat pour retrouver ce qu’il en dit, mais vous avez raison de souligner cette confusion. La vérité, c’est que les ’héritiers’ de Bastiat et de Mandeville sont les mêmes.

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