« La nationalité du bourgeois est secondaire »
Il est sûr qu’en faisant partie d’une organisation comme l’union européenne qui interdit toutes restrictions aux mouvements de capitaux, et dont l’inféodation aux USA apparaît de façon de plus en plus flagrante avec le Grand Marché Transatlantique, l’état Français n’a aucun moyen de prendre dans les plus-values d’un constructeur automobile Français, surtout si celui-ci a la possibilité de délocaliser dans un pays à bas coût de Main d’Oeuvre membre de cette organisation.
Mais Isga, le faux gauchiste, trouve visiblement génial que les capitalistes états-uniens puissent s’approprier les fleurons du savoir-faire des travailleurs Français, surtout quand cette appropriation se fait avec de l’argent créé ex-nihilo par la FED américaine, tandis que cette création monétaire est interdite à la France, vu qu’elle a commis l’erreur de vouloir une monnaie commune avec l’Allemagne. Allemagne dont la Cour Constitutionnelle vient de rappeler (12 et 13 juin dernier) que selon les principes fondamentaux de ce pays, la « planche à billets » est le mal absolu. Et il était d’ailleurs comique de voir un membre du directoire de la BCE se justifier devant cette cour en arguant que les rachats de dette publique des pays en difficultés sur le marché secondaire n’avaient pour but que de sauver l’euro, et en aucun cas de sauver les pays en difficulté, ce à quoi lui fut rétorqué par le Président de la Cour que la fin ne justifiait pas les moyens (et après ça y a encore des crétins qui osent croire à l’« europe sociale »...).
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202823364442-entre-temoin-et-accusee-la-bce-plaide-a-karlsruhe-son-bon-droit-574863.php
Isga n’a pas compris que si l’état Français peut faire en sorte que le capital accumulé grâce au savoir-faire des travailleurs Français reste bien sagement dans une famille du Doubs, l’état Français pourra plus aisément prélever dans ce capital pour financer des choses utiles à la communauté, redistribuer le fruits du savoir-faire des travailleurs Français à l’ensemble du pays.
Isga n’a pas compris que c’est grâce à cette redistribution qu’ont pu être financés à perte, au nom de l’égalité républicaine et jacobine, des équipements de service public dans des coins paumés dont tout le monde se fout (genre les coins montagneux du 66, du 48, du 07...), qu’ont pu être versées des prestations sociales dans des coins pauvres (le 66 encore, le 23, le 93, le 974, et bien d’autres).
Isga ne veut pas comprendre que pour maintenir ce modèle social et l’améliorer il est impératif de quitter l’union européenne et le Grand Marché Transatlantique auquel elle est d’ores et déjà liée.
Mais non, Isga préfère que le fruit du savoir-faire des travailleurs Français, en l’occurrence un fleuron de l’industrie automobile, soit livré à la prédation des capitalistes américains, d’abord en lui imposant au nom d’une géopolitique agressive et inique de se couper d’un de ses meilleurs marchés à l’export (l’Iran), histoire d’affaiblir la proie, avant de l’attaquer pour la phagocyter.
De la prédation capitaliste tout à fait classique, pourra-t-on dire, sauf que l’union européenne et son Grand Marché Transatlantique livrent sur un plateau d’argent les efforts des travailleurs Français à la prédation des capitalistes états-uniens. Le peuple Français est enchaîné de façon à bien se faire dévorer par les vautours, mais Isga doit sûrement trouver ça génial puisqu’il ne veut en aucun cas briser ces chaînes nommées union européenne et grand marché transatlantique.
Mais alors Isga devra aller expliquer aux ouvriers d’Aulnay qui vont pointer au chômdu comment il comptera reprendre (grâce à un très hypothétique « marché transatlantique social », sans doute, puisqu’« europe sociale » c’est de toutes façons déjà has-been) aux capitalistes états-uniens ce qu’ils se seront appropriés pour au moins financer leurs allocations chômage, allocations dont la commission européenne exige de plus en ouvertement du gouvernement des réductions drastiques au nom du « sérieux budgétaire » (comprendre austérité forcée tant que la France reste dans l’ue).
Il se peut qu’Isga ait quelques ennuis quand les ouvriers en question, réduits à la misère, s’apercevront qu’Isga refuse par principe la seule solution qui aurait pu, peut et pourra toujours permettre d’améliorer leur sort : la rupture avec l’union européenne, l’euro, le marché transatlantique et l’otan.
Isga devrait méditer sur un proverbe anglais : « il vaut toujours mieux un démon connu qu’un démon inconnu ». Mieux vaut un capitaliste Français qu’on peut avoir sous la main qu’un capitaliste étranger sur lequel on a aucune prise.