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Accueil du site > Actualités > Economie > Qu’est-ce que le capitalisme ?

Qu’est-ce que le capitalisme ?

« Le capitalisme domine le monde et fait danser nos hommes d’État comme des marionnettes sur un fil. »[1]
 
C’est donc lui qui tire les ficelles. Lui qui veut, choisit. Lui qui manipule, fait et défait. Sa main invisible déplace les pièces, sa voix silencieuse transmet les injonctions. Il soumet, menace et réprime. Il affranchit, félicite et récompense. Omniprésence, omniscience, omnipotence : il est la cible éthérée des fantasmes des idiots utiles. A trop vouloir combattre sans saisir, on tire en l’air.
 
Le capitalisme est insaisissable. Il n’est ni une personne ni une institution. Il est un concept désincarné qui sert la compréhension des mécanismes de la réalité. Ses dimensions sont multiples : économique, sociale, idéologique, politique, éthique etc. Les sciences humaines le définissent comme un mode particulier d’organisation sociale reposant sur la propriété privée du capital. Il orchestre la coexistence des différentes entités de la société (familles, entreprises, États, religions etc.).
 
Cette définition met en lumière le clivage fondateur et fondamental de toute société capitaliste, à savoir l’opposition entre ceux qui possèdent les moyens de production et ceux qui ne les possèdent pas. Les entrepreneurs capitalistes et le salariat. Aux premiers le pouvoir de décision, le profit et le risque ; au second l’obligation de céder sa force de travail à un prix fixé par d’autres. Tel est le paradoxe originel du capitalisme : il est, par essence, inégalitaire.
 
Cette discrimination radicale a toujours débordé de la sphère économique. Une majorité est habitée par un sentiment de défiance à l’égard d’une minorité dont elle endure la morgue et la puissance symbolique.
 
Cette discrimination radicale était déjà à l’œuvre dans les premières sociétés humaines, l’Égypte et la Grèce antiques, dont les esclaves constituaient le seul capital.
 
Au commencement, le vol
 
Les grandes découvertes et les premières colonisations[2] sont les prémices de l’aventure capitaliste. En rupture avec la morale du Moyen Âge[3], des monarques avides, des États en concurrence, des marchands et des banquiers mobilisent capitaux, marchandises, vaisseaux, armes et se lancent dans une extraordinaire chasse aux richesses.
 
L’Europe occidentale, initiatrice de ce pillage organisé, présente déjà une diversité des systèmes d’enrichissement. Les pays latins privilégient l’accumulation pure et simple des métaux précieux. L’Espagne, par exemple, s’est emparée de l’or de l’Amérique – en supprimant au passage 90 % des populations mexicaine et péruvienne en environ un siècle. La France mercantiliste a compris que le métal n’est qu’un moyen d’échange ; elle met donc l’accent sur sa production intérieure en créant des manufactures. L’Angleterre effectue son expansion coloniale et commerce intensément avec l’extérieur.
 
La richesse du prince est assurée par la limitation des importations, la prohibition de la sortie des métaux précieux et la facilitation de leur entrée. La conséquence naturelle de ces mesures est l’augmentation de la quantité de monnaie, laquelle entraîne une inflation et une baisse des salaires réels de presque de moitié. La population est mécontente et l’État répond par de nouvelles lois : lois sur les pauvres[4] en Angleterre et interdiction de la coalition ouvrière en France. 
 
Telles sont les premières manifestations du conflit immanent au système capitaliste. En effet, le capital et le travail se partageant le gâteau de la valeur ajoutée, leurs intérêts sont par nature antagoniques.
 
Aux XVIème et XVIIème siècles, les accumulations étatique et bourgeoise trouvent leur source dans le surtravail paysan et le pillage des trésors trouvés en Amérique. Au XVIIIème siècle, l’exploitation des colonies et la traite des esclaves dégagent une énorme masse de plus-value. Malgré l’augmentation du temps de travail et la baisse des salaires, la manufacture exerce une attraction grandissante.
 
L’affirmation de la bourgeoisie et le bouillonnement idéologique de la période des lumières[5] préparent le renversement de l’Ancien Régime et l’avènement de la logique spécifique du capitalisme.
 
Savoir – appliquer - produire
 
L’homme est doté d’une énergie musculaire grâce à laquelle il peut entamer la nature pour satisfaire ses besoins. En conséquence, il est confronté à un défi double : économiser cette énergie et assouvir des besoins inaccessibles. Une force extérieure doit donc être substituée à son effort.
 
De cette nécessité découle la logique motrice du capitalisme. La production de biens immatériels[6] permet la production de biens indirects[7], lesquels permettent la production de biens de jouissance.
 
Ainsi, le progrès scientifique est l’enzyme de la croissance capitaliste. La machine à vapeur, les machines de tissage et la production de fonte à partir de coke furent les ferments de la première révolution industrielle[8]. L’électricité, le moteur à explosion et la chimie pétrolière formèrent le socle de la deuxième révolution industrielle[9]. Enfin, l’invention du microprocesseur déclencha la troisième révolution industrielle[10]. Les gains de productivité dépendant du progrès technologique, l’évolution de la connaissance scientifique et l’accumulation capitaliste sont intimement liées.
 
La recherche et le développement provoquent un incessant renouvellement des produits et des procédés pour un même usage. Le charbon, le pétrole, puis le nucléaire. Le manganèse, l’aluminium, puis le chrome et les matières plastiques. La fabrication artisanale, la machine à vapeur, puis les machines électroniques. Les bateaux, les chemins de fer, l’automobile puis l’avion.
 
La consommation et les modes de vie se modifient au fil de ces améliorations. Les besoins fondamentaux satisfaits (nourriture, vêtements, logement), les ménages s’équipent en biens durables (voitures, électroménager, audiovisuel), puis augmentent leur dépenses de services (santé, éducation, transports).
 
Cependant, ce mouvement n’est ni uniforme, ni général. L’accumulation capitaliste produit toujours son lot d’exclus – et c’est toujours la majorité. 
 
« Le secret d’augmenter les richesses d’un peuple n’est que celui d’augmenter le nombre de ses malheureux. »[11]
 
La dynamique interne du capitalisme produit une inégalité évidente et multiple en raison de la nature du profit. Celui-ci est un revenu exceptionnel potentiellement illimité sans commune mesure avec la contrepartie d’un travail individuel. La captation et l’affectation du profit sont le pouvoir du petit nombre des détenteurs du capital.
 
Le salariat est l’ensemble des exclus du capital. La modernisation de l’agriculture et le système des enclosures[12] ont drainé vers les usines une main d’œuvre abondante, totalement désarmée et peu coûteuse. La mécanisation de l’industrie a étendu le mode de production capitaliste et constitué les premiers noyaux de classes ouvrières.
 
Les conditions de vie et de travail sont devenues rapidement très difficiles. Elles sont décrites par un médecin de Nantes en 1825 :
 
« Vivre, pour lui, c’est de ne pas mourir. Au-delà du morceau de pain qui doit nourrir lui et sa famille, au-delà de la bouteille de vin qui doit lui ôter un instant la conscience de ses douleurs, il ne prétend à rien, il n’espère rien (…). Le prolétaire rentre dans sa misérable chambre où le vent siffle à travers les fentes ; et après avoir sué au travail après une journée de quatorze heures, il ne changeait pas de linge en rentrant parce qu’il n’en avait pas. »
 
Les premières masses ouvrières sont très durement exploitées dans les industries du textile, de la métallurgie et des charbonnages. Les adultes travaillent 14 heures par jour et ne disposent que d’un seul jour de repos par semaine. Leurs enfants sont parqués dans des Workhouses[13] jusqu’à 18 heures par jour dès l’âge de 6 ans. Les cadences et la pénibilité physique et nerveuse consument à petit feu. En outre, l’insécurité est totale – le chômage provoque mécaniquement la famine – et la loi d’airain préconise le plafonnement des salaires au minimum vital nécessaire à la reproduction de la force musculaire.
 
La contestation est tuée dans l’œuf par les lois et le code civil. Les rares actions sont réprimées par les polices, les milices ou l’armée. L’ouvrier craint de mordre la main qui le nourrit si mal. Néanmoins, il commence de prendre conscience de sa situation. L’irrésistible montée du capitalisme industriel et ses ravages couvent l’irrésistible nécessité d’une alternative.
 
« Les déclamations du riche contre la servitude ressemblent aux cris que jette un oiseau de proie en déchirant la colombe qu’il a liée de ses serres. »[14]
 
L’aile marchande de la bourgeoisie n’a qu’un mot à la bouche : liberté. Sa doctrine libérale défend la propriété privée, la libre initiative et le libre jeu d’un marché magique. Face à cette entreprise de justification a posteriori, le socialisme dénonce l’exploitation du travail et la logique sociale sous-jacente. Il propose une organisation adéquate de la société à partir de la propriété collective.
 
Dans ce combat idéologique, libéralisme et socialisme s’accusent mutuellement de fantaisie et se targuent de scientificité. Quand Walras[15] et Pareto[16] tentent de noyer le poisson en introduisant des formules mathématiques en économie, Marx s’échine à donner naissance à un socialisme hypothétiquement scientifique. D’un côté comme de l’autre, on produit de prétendues lois pour disculper ou condamner le système en place.
 
Malheureusement, le capitalisme n’a que faire de ces soins qui confinent à la masturbation intellectuelle. Le libéralisme est allègrement transgressé et le socialisme temporairement démenti. Seule la logique aveugle et obstinée d’accumulation anime la réalité capitaliste.
 
Seules les actions de terrain agissent sur le rapport de force capital/travail. Elles ont obtenu la baisse du temps de travail, l’interdiction du travail des enfants, les congés payés, l’amélioration de l’hygiène et de la sécurité, la limitation du droit de licencier. La légalisation des syndicats et le droit de grève sont le ciment du compromis capitaliste moderne.
 
« L’argent nivelle toutes les inégalités. »[17]
 
Avec la mondialisation, le capitalisme atteint son faîte. Il s’impose à l’échelle mondiale comme système de production et de transformation sociale et les rapports d’argent se généralisent. Les économies auparavant nationales sont désormais interdépendantes, au bénéfice des pays riches industrialisés (Amérique du Nord, Europe occidentale, Japon) et au détriment des pays du tiers monde. Le capitalisme s’affranchit des frontières et accède à la supranationalité.
 
Les firmes multinationales sont la manifestation de son triomphe : elles contrôlent la majorité de la production marchande, des moyens financiers, de la recherche scientifique et accaparent l’essentiel des richesses. La main du marché étend son emprise à l’ensemble des champs de la société (santé, information etc.) et fomente le recul de la gratuité. Le prestige social est désormais réduit au pouvoir d’achat.
 
Dans un même temps, les idéologues capitalistes sèment le dogme de la croissance dans un monde par essence limité. A mesure que transparaissent le gaspillage et la rareté, seuls la bêtise et les tours de taille semblent pouvoir croître indéfiniment. A mesure que s’entassent les superfluités, l’évanescence des valeurs et des idéaux s’accélère. La société de consommation postindustrielle sclérose les esprits et les cœurs.
 
 
 
Aujourd’hui plus que jamais émerge la chimère d’une troisième voie, ou le retour du politique tétraplégique. Ne nous y trompons pas. Le devenir social est aux mains de décideurs économiques repus, pansus, à la vision bornée et myope et à l’éthique d’une hyène.
 
« Ainsi le mouton, sur le flanc, dans le pré, agonise et broute encore. »[18]
 
 
 
Romain LEFFERT
 


[1] Werner Sombart (1863-1941) est un économiste et sociologue allemand.
[2] XVème et XVIème siècles.
[3] Fixation d’un prix juste et prohibition du prêt à intérêt.
[4] Elles sont nées au XVIème siècle de la volonté du pouvoir royal de contrôler les populations pauvres.
[5] Les Lumières sont un mouvement de renouveau philosophique du XVIIIème siècle.
[6] Savoir, connaissance.
[7] Moyens de production.
[8] Milieu XVIIIème siècle.
[9] Milieu XIXème siècle.
[10] Années 1970.
[11] Simon-Nicolas-Henri Linguet (1736-1794) est un avocat et publiciste français.
[12] Les enclosures sont la conversion par les propriétaires fonciers de champs cultivés en pâturages pour des troupeaux de moutons – afin de produire de la laine.
[13] Foyers de travail.
[14] Cf. [11].
[15] Léon Walras (1834-1910) est un économiste français.
[16] Vilfredo Pareto (1848-1923) est un sociologue et économiste italien.
[17] L’adolescent, Dostoïevski.
[18] Voyage au bout de la nuit, Céline.

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30 réactions à cet article    


  • jaja jaja 31 octobre 2009 19:28

    « Le devenir social est aux mains de décideurs économiques repus, pansus, à la vision bornée et myope et à l’éthique d’une hyène. »...

    C’est une prédiction bien pessimiste qui, comme toute prédiction, risque fort d’être démentie à l’avenir.

    La « mondialisation » est un concept que je n’aime pas. Ce qu’on appelle mondialisation masque la domination économique et militaire des USA sur cette planète, sans qui la « petite main invisible » du marché ne peut plus exister. Qu’on pense simplement au pétrole, vendu sous la menace à bas prix et sur lequel notre gouvernement impose 80% de taxes !.Qu’un peuple se soulève ou rechigne à se plier au diktat et aussitôt les F16 sont en action...

    Affaiblir l’impérialisme Américain, des peuples s’en occupent déja. C’est une bonne chose. Quand à nos« repus à l’éthique d’une hyène » quand ils auront trop chanté et dansé et que leur parasitisme sera devenu insupportable pour tous ils finiront comme finissent, tôt ou tard, tous les exploiteurs de cette terre...


    • zelectron zelectron 31 octobre 2009 19:31

      Quel fatras ! Citez nous un seul pays ou « l’expérience » communiste a laissé des montagnes de richesse et de bonheur !

      Ce n’est pas en incantant qu’on résout les problèmes de cet ordre, et votre critique négative ne débouche pas sur une quelconque proposition politique et économique « la moins mauvaisement viable possible »...


      • Julius Julius 31 octobre 2009 19:44

        Une analyse marxiste-léniniste, déjà révélées fausses par l’histoire. Aucun intérêt.


        • zelectron zelectron 31 octobre 2009 23:05

          Qu’est que le capitalisme ? : c’est l’exploitation de l’homme par l’homme.
          Qu’est que le communisme ? : c’est tout le contraire.


          • Paul Muad Dib 1er novembre 2009 12:19

            c’est un mot piège, les mots sont des mots de propagandistes, qui sont ceux qui passent leur vie a voler le travail et les connaissances collectives, et qui de plus, n’assumant absolument pas cet état de fait a leurs propres yeux , essayent en plus de passer pour un genre de philanthrope qui serait concerné par la bonne marche de cette planète...alors que le seul mot valable pour leur état d’esprit est : PROFIT...point barre
            profit= compétition= tricheries=collusions= guerres= tortures= propagande= famines= société pyramidale= vol du collectif = vie de merde..etc....
            imaginez l’homme qui a découvert le feu, si c’était un capitaliste qu’aurait il fait ? il aurait garder cela pour lui...et on en serait toujours a ce stade...cet état d’esprit est nuisible et criminel, va a l’encontre de la science ,des techniques simples et peu coûteuses, d’une vie collective saine sur les besoins vitaux, pour le reste a chacun selon son caractère....
            c’est simple cet état d’esprit est a éliminer.....car criminel...


            • Paul Muad Dib 1er novembre 2009 13:00

              communisme, religions sectaires, totalitarismes etc etc sont aussi des formes que prends
               LA BÊTE........avec aussi et toujours l’idée de profit, qui ne peut être faite qu’au dépend des autres, attention le profit est aussi bien psychologique que matériel...ce sont des conséquences d’un ego/cerveau analytique centré uniquement sur lui même, ce qui est le cas de tous les humains, mais on ne le voit pas..
               profiter de soi même , ca ne le fait pas......ca inclut donc les autres ....ca a commence il y a des milliers d’années et je me demande si l’époque ne serait pas propice a l’ouverture de notre cerveau sur autre chose que la barbarie, certes entourée de bling bling mais barbarie quand même...


            • zelectron zelectron 1er novembre 2009 21:07

              @Paul Muad Dib

              Vous dite des bêtises, il faut être plus nuancé :

              "imaginez l’homme qui a découvert le feu, si c’était un capitaliste qu’aurait il fait ? il aurait garder cela pour lui...et on en serait toujours a ce stade« 

               »...cet état d’esprit est nuisible et criminel..."

              La ruée vers l’or du Klondike : c’est parce qu’il a parlé que le 1er prospecteur s’est fait paser sur le corps, d’ailleurs plus personne ne se souvient de son nom.

              Il n’est pas sûr que les premiers hommes qui ont découvert le feu soient restés vivants bien longtemps.


            • Paul Muad Dib 2 novembre 2009 09:21

              Salut , mon propos est une allégorie, .....toute personne névrosée par le profit , c’est plus compliqué mais je dois faire simple, toute personne névrosée par le profit donc, est un grain de sable dans l’organisation d’une bonne société, quand a l ’or du klondike, c’est typique de ces névrosés, ...gloire, richesse, fortune,....l’illusion de ce qui brille ,
              les pies ces oiseaux blancs et noir attirés par les objets brillants, ce que j’ai pu vérifier d’ailleurs, les pies donc ont ceci en commun avec les humains, les humains ayant alors autant de clairvoyance qu’un oiseau ,ce qui est a peu prés le cas, mais les pies ne s’assassinent pas pour une bout de verre qui brille, les humains si !


            • zelectron zelectron 2 novembre 2009 15:39

              @Paul Muad Dib
              Hélas ! pour pratiquement tout ce qui brille les humains se conduisent mal et vous avez raison cela peut aboutir jusqu’à la mort.


            • plancherDesVaches 1er novembre 2009 12:29

              I have a dream, disait un homme célèbre.

              Que nous puisions trouver un équilibre entre le communisme et son opposé extrême.

              Et si possible, sans passer par la case fascisme. Mais là, j’en demande peut-être un peu trop smiley


              • bob 1er novembre 2009 21:40

                Bof,

                On voit ou nous a mené le communisme. Si vous vous voulez voir ses effets, allez en Corée du nord ou à Cuba. Devant les caméras, que de sourires, derrière que de souffrances.

                Vous auriez gagné à critiquer le libéralisme sans contrôle ou si vous aviez jeté l’opprobe sur des dirigeants plus enclins à s’enrichir qu’à enrichir leur pays.


                • Paul Muad Dib 2 novembre 2009 09:38

                  salut,
                  votre propos simpliste cache mal votre manque d ’arguments sérieux, personne ne parle de coree du nord comme exemple, d’ailleurs la pseudo communiste chine s’arrange très bien avec le capital car ils ont les même but, pouvoir et profit, ce sont deux aspects tyranniques d’un même état d’esprit, celui des voleurs du travail toujours collectif....puisque vous mentionnez a juste titre une tyrannie coréenne, vous semblez avoir oublier les dictatures allemandes, italiennes, grecques, portugaises, espagnoles, chiliennes, argentines etc etc..pas vraiment des gens qui se sentaient a gauche, j’emploie ce mot a regret ,car c’est aussi un leurre que ce mot..
                  voyez on n’en est plus au marxisme et ses horreurs.........


                • bob 2 novembre 2009 20:41

                  @ mou à nib

                  1- Nous n’avons pas gardé les cochons ensemble : internet ne vous dispense pas de rester courtois.
                  2- Si vous n’ètes pas capable de comprendre les arguments d’autrui, éviter de déambuler sur les sites d’informations autrement que pour apprendre.
                  3- La Chine a inscrit dans sa constitution la propriété, elle n’est plus communiste.
                  4- Le libéralisme des banksters n’excuse pas le communisme des truands. Croire que je défend l’un ou l’autre est une erreur de compréhension de votre part.
                  5- Il y a un an, vous exposiez avec une certaine fierté que d’ici là vous travailleriez, je vois qu’à 9h38, cela tape dur sur Agoravox.

                  Je réitère mes propos, la révolution n’est pas une bonne idée car elle abattra les classes moyennes, écrasera la classe ouvrière au profit des classes plus riches ( bourgeoises et haute richesse). Le communisme comme le libéralisme ne profite qu’aux plus riches et jamais au reste de la population, savoir gérer un capitalisme modéré avec si besoin le controle de l’état ( c’est à dire des citoyens) est la chose qui effraye le plus les mondialistes.
                  Enfin, le capitalisme est devenu le simple statut de la propriété privé. L’annihiler reviendrait aux plus forts à tout vous saisir ( y compris la possibilité de s’exprimer sur le net), si vous n’y voyez aucune objection, je n’adopterai pas la même attitude latitudinaire que vous.


                • Jordi Grau J. GRAU 1er novembre 2009 22:59

                  C’est amusant, l’argument des défenseurs du capitalisme, c’est presque toujours : « On voit où nous a menés le communisme ». C’est comme si, par horreur de la peste, on devait choisir le choléra. On oublie souvent que les régimes dits communistes ont des ressemblances avec le capitalisme. Dans les deux cas, la plupart des travailleurs ne sont pas propriétaires du fruit de leur travail ni des moyens de production. Jadis, une blague circulait : « Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le communisme, c’est exactement l’inverse. »

                  Par ailleurs, il faudrait se demander : « Où nous mène le capitalisme ? ». Mise à part l’exploitation la plus éhontée des hommes, on pourrait citer l’épuisement des ressources naturelles, une pollution mortifère, et des crises économiques dont sommes loin d’être sortis ? Il me semble qu’il serait temps qu’on se demande comment sortir d’un système qui s’est révélé une impasse, sans pour autant revenir aux charmes douteux du marxisme-léninisme.

                  J’attends vos propositions, tovarichs !


                  • bob 2 novembre 2009 20:52

                    @ j.Grau

                    N’ètes vous pas vous-même capitaliste ? propriétaire de votre maison, de votre ordinateur, du service qui vous permet de communiquer sur le net ? etc...
                    Qui vous laisse l’alternative de choisir entre la peste rouge ou la peste noire ?
                    Mon propos est de règlementer( controler) davantage le fonctionnement économique pour empêcher les truands de tout bord ( dont certains élus par VOS soins) de piller la nation. Maintenat effectivement, si pour vous, l’economie est soit marxiste soit libéraliste, cela va grandement limiter la conversation.

                    L’exploitation abusive des ressources est due à un excès qui n’est pas régulé. Si les pillards se trouvaient derrière les verrous, la situation serait différente, mais pour cela il faut des politiques un peu plus courageux élus par des gens qui le sont tout autant. Un célèbre spéculateur disait qu’on avait les élus qu’on méritait : il a raison, Sarkozy ( entre autres) n’a pas été nommé mais élu par VOUS, il est assez surprenant que vous aboyez maintenant.

                    Ma suggestion ? En venir à un degré minimum d’honneteté de la part des politiques ... mais aussi des citoyens.


                    • abdelkader17 8 novembre 2009 00:28

                      Le capitalisme c’est la privatisation de l’existence jusqu’au moindre détail,du berceau au tombeau.


                      • zelectron zelectron 8 novembre 2009 08:03

                        Vous assénez sans vergogne une ineptie dichotomique. Vous confondez avec la pauvreté qui effectivement prive les êtres humains des possibilités de réalisation d’un nombre conséquent de rêves. Cette pauvreté hélas peut venir d’un capitalisme sauvage tout autant que d’un communisme délirant. (cf. les hordes cambodgiennes chassées des villes par les sbires kmers rouges de Pol Pot)
                        « Et qu’est-ce que le communisme ? C’est la privation de liberté du début à la fin de vie. »
                        On peut toujours inventer des slogans plus ou moins pertinents, mais le vôtre entre dans la catégorie de l’anathème dogmatique fondé sur votre unique conviction dévoyée.
                        Je préfère notre système plus qu’imparfait qui me donne l’illusion de la liberté plutôt que le vôtre de certitude de prison. A preuve de pouvoir écrire ce que vous dites sans être inquiété alors que le contraire vous assurerait dans un régime communiste après un interrogatoire « démocratique » la geôle pour un temps plus ou moins long dû à la fantaisie (si l’on peut dire) de vos tortionnaires. Goûtez votre liberté ici, sans nous empester avec vos remugles mal digérés.
                        Je vous précise que j’ai « gouté » de l’autre coté du rideau de fer aux « joies ineffables » du socialisme qui assuraient des lendemains qui chantent.
                        Voilà un exemple pour votre gouverne parmi les nombreux moyens de soumission de la population sans qu’il en soit fait état aujourd’hui : les viols permettaient à la « nomenclatura » de conserver son pouvoir usurpé.
                        Je note que le parallèle avec l’islamisme extrémiste est saisissant en analogie et ce, sous couvert de religion interprétée (dévoyée) à des fins personnelles de pouvoir dictatorial.
                        Je vous donne cependant quitus pour vomir aussi sur le comportement des israéliens extrémistes qui nient toute existence aux palestiniens dont la majorité est loin d’être aussi noire qu’ils le voudraient afin d’excuser leurs crimes abominables.


                      • abdelkader17 8 novembre 2009 09:56

                        @Zelectron
                        Bonjour
                        vous êtes mal réveillé, j’ai noté privatisation, pas privation.Ne soyez pas agressive dès le matin vous risquez de me faire monter en tour.

                        « La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature »
                        Chomsky

                        Je crois simplement que je vais changer de pseudo vous allez ainsi tous me foutre la paix,avec vos petites certitudes et vos leçons sur l’existence,qu’est ce que vous voulez qu’on vous brosse tous les jours dans le sens du poil,vous rappelez que vos systèmes idéologiques aussi inégalitaires soient-ils sont les plus performants,les seuls à pouvoir être mis en pratique d’un bout à l’autre de la planète,que vos moeurs vos traditions culturelles et intellectuelles sont parfaites,que les citoyens que forment la démocratie sont les plus ouverts et les plus tolérants« sic »,je ne suis pas là pour vous faire des amabilités.
                        A chacun sa façon de penser et de concevoir sa propre existence.
                        Voyez le résultat de ce que vous nommez la plus grande démocratie du monde, un état qui s’est édifié sur le pillage et les génocides, un système de prédation organisée,vous ne pensez qu’en terme matériel, de puissance économique et financière et vous osez appelez ça la modernité ,ce sont les incompétents,les ignorants et les criminels qui dirigent ce monde et veulent donner des leçons aux peuples de la terre,veulent détruire leur spécificité et lorsqu’il se trouve des individus animés du courage et de la force pour leur résister on les taxe de terroristes.
                        Il faut ouvrir les yeux mon bonhomme, les siècles de dominations sans partage du monde occidental sont révolus,que restera -il de votre civilisation dans les manuels d’histoires ?
                        Des civilisations bâtis sur autre chose que vos croyances stupides de la vérité dans le « progrès » tout relatif soit-il et leur besoin éternel de consommer se sont effondrées, il n’en reste que peu de trace.Votre civilisation matériel semble prendre le même chemin.


                        • Le péripate Le péripate 8 novembre 2009 10:12

                          Changer de pseudo ne te changera pas d’ennemi idéologico-culturel de la société ouverte en compagnon fréquentable.


                        • abdelkader17 8 novembre 2009 10:32

                          @Péripate
                          société ouverte, mais sur quoi ? sur ses propres certitudes.


                        • Le péripate Le péripate 8 novembre 2009 10:43

                          Ces certitudes, qui entre autre te permettent de t’exprimer librement, mériteraient justement un peu plus de respect.


                        • abdelkader17 8 novembre 2009 10:51

                          @Péripte
                          et moi est ce qu’on me respecte ?
                          le respect doit être mutuel et non à sens unique,il nous est arrivé de nous accrochez, mais je respecte vos orientations, même si je ne les partage pas du tout.


                          • abdelkader17 8 novembre 2009 10:52

                            erratum:de nous accrocher


                            • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2009 13:45

                              bonjour leffert

                              bon résumé d’une longue histoire humaine. pourtant en rappelant ou faisant remonter le capitalisme aux sociétés antiques, tu as le tord d’adapter une évolution de nos préoccupations « substantivistes » (nourricières) qui sans nul doute ont débouché sur un moyen d’échange facile que fut la monnaie après le trocs, et donc facilitait l’accumulation virtuel que ne n’offrait pas particulièrement les marchandises. le choix de la représentation de la monnaie, est une autre histoire qui dépend de la nature humaine, même si elle s’ajoute et contribue au développement du capitalisme.

                              la difficulté de séparer recherche de la richesse et capitalime fait accoler au sociétées antiques un concept qui s’est développé aprés les manufactures et qui a atteind son apogé aujourd’hui avec la financiarisation des relations économique.

                              ce constat pose parfois que certains auteurs considère pour assoir la justification du capitalisme que l’homme est un homo économicus. Ce qui peut être caractérise, une acivité marchande qui sest développé avec la sédentarisation, mais ne peut ôter sont caractère social sans lequel l’homme, malgré toutes les difficultés liées à la surpopulation dans un espace restreint, n’aurait jamais permis le développement du capitalisme tel que nous le connaissons aujourd’hui.

                              cordialement.

                              l’homme est donc un homo sociabilis qui, quelles que soit les difficultés liées à la surpopulation est capable de déveloper un mode d’organisation différent de celui du capitalisme ou du communisme. ceci ne nait pas dans un cerveau mais est le fruit de miliards d’actions qui se construisent sans que nous en ayons toujours la perception évidente. aujourd’hui un certain nombre d’indicateurs sonnent son trépas du capitalisme dans ce millénaire, ce qui ne signifie pas la fin du commerce, mais une autre forme de relations économiques.

                              le problème est que souvent se changement d’état comme la sublimation en physique se fait dans la violence.

                              cordialement.


                              • Melchior Griset-Labûche 8 novembre 2009 14:47

                                Cet exposé, intéressant, me semble néanmoins céder à une confusion assez générale, en ne distinguant pas deux choses : d’un côté la domination, voire la dictature, du capital financier, de l’autre l’économie de marché dans son principe. Tant les nostalgiques du Mur que les néo-libéraux - néo- conservateurs ont un intérêt idéologique marqué à cette confusion. Je pense au contraire que nous aurions tout à gagner à bien distinguer les deux choses.


                                • Melchior Griset-Labûche 8 novembre 2009 20:07

                                  à Chantecler

                                  Les crises de surproduction (que l’on peut déjà bien atténuer par différents moyens contra cycliques, en particulier la planification indicative dite «  à la française  »), sont de toutes façons moins douloureuses que les pénuries causées par l’incapacité du collectivisme à allouer efficacement les ressources. Les paysans des «  Raisins de la Colère  », aux USA après 1930, ont certainement moins souffert que leurs collègues d’Ukraine à la même époque.

                                  La lutte contre le dumping est l’affaire de l’OMC…

                                  Comment introduire la régulation : c’est un problème de volonté politique. On a le choix entre tuer «  le marché  », le laisser nous piétiner, ou bien le domestiquer. Si nous le voulons, yes we can !


                                  • vinvin 9 novembre 2009 01:14

                                    Le capitalisme, ( et/ou) la Démocratie est une leurre de liberté, bref, une machine a se mépriser soit même, ( et les autres,....) la pourriture de l’ âme et de l’ esprit.


                                    Vive Musharaf :
                                    Vive Staline :
                                    Vive Papy(nochet) :
                                    Vive Kadafy :
                                    Vive Lénine :
                                    Vive Mao :........... Etc, etc.....



                                    VINVIN.

                                    • Jason Jason 9 novembre 2009 15:00

                                      Décidément tout ce fil est très amusant. On y voit le pourfendeur de service de l’Occident, l’incompréhension de la notion de pauvreté, qui, selon certains, serait la non-satisfaction de « rêves » (sic), les agitateurs de l’épouvantail communiste faisant ainsi le jeu idéologique des capitalistes-politiques, les brasseurs d’idéaux divers, les utopistes, et puis les amateurs amusés comme moi. Sans oublier les autres.

                                      Mais, dans l’ensemble, ce papier n’est pas aussi mauvais que beaucoup d’autres ; il attire l’attention, et c’est déjà pas si mal.

                                      Un détail : pour certains économistes, le capitalisme est un opportunisme de classe (terme en disgrâce de nos jours, il faudrait dire de groupe). Càd. qu’il se satisfait de TOUS les régimes politico-économiques. Du protectionnisme, du libre-échange, des tyrannies diverses, des socialismes de tout poil, etc. ...

                                       Un appendice à ce détail : le capital est mobile, le travail, lui, ne l’est pas. En effet, un clic d’ordinateur suffit à transférer des sommes énormes à l’autre bout de la planète où le rendement (la rente, disait-on) est plus avantageux. Le travail, par essence est sédentaire. Là, gros problème. Il faudrait arbitrer. Le fait-on ? Non.

                                      De plus, le capitalisme est une machine à capter les surplus (les profits), non à les redistribuer. Re-gros problème. Restons-en là, avec ces quelques observations qui invitent à des changements, et peut-être d’autres commentaires.


                                      • Melchior Griset-Labûche 10 novembre 2009 21:24

                                        à Jason

                                        Vous faites bien de ne pas oublier les autres.

                                        Petit bémol : la force de travail, sans être aussi mobile que le capital, se déplace, elle aussi... et peut, elle aussi, dans certains cas, se déplacer virtuellement : des salariés indiens effectuent, par exemple, les tâches comptables qu’on leur envoie d’Europe, d’Amérique ou du Japon par le Net.


                                        • Jason Jason 11 novembre 2009 11:33

                                          Oui, certes, mais avouez que c’est un phénomène marginal par rapport aux centaines de milliards qui transitent chaque jour d’un continent à l’autre ou qui sont investis sur place dans des transactions purement spéculatives. La bourse de Londres et Wall street ne sont que les exemples les plus spectaculaires.

                                          Il est devenu plus avantageux pour un investisseur de placer ses capitaux dans des transactions où les frais généraux sont nuls et les coûts de transaction réduits, plutôt que de s’enquiquiner à immobiliser ses fonds dans des entreprises, même de services.

                                          La solution n’est pas encore en vue.

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Auteur de l'article

Romain LEFFERT


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