Quand le FMI parle de guerre, le Dow Jones s’envole de 7 %
Voilà à quoi se shoote la bourse. Sur le site « Boursorama », un article titre ainsi : « Crise : le directeur du FMI douche l’optimisme à peine naissant des marchés ». Pour ceux qui n’auront pas le courage de suivre ce lien, on peut y lire quelques phrases remarquables, et de nature à refroidir même les non-initiés de la finance : "Tout ceci va bouleverser de façon spectaculaire le chômage dans de nombreux pays" et "menace de jeter des millions de personnes dans la pauvreté", s’est alarmé le directeur du FMI.
Citant les données "effrayantes" du Bureau international du travail et de la Banque mondiale, le Français a rappelé que 50 millions de personnes étaient susceptibles de perdre leur emploi en raison de la débâcle économique actuelle tandis que 46 millions pourraient tomber dans la pauvreté.
Une situation qui, selon lui, pourrait non seulement conduire à des troubles sociaux mais aussi alimenter des guerres : "ceci peut constituer la racine d’agitation sociale, menacer la démocratie et peut-être même, dans certains cas, se terminer en guerre", a-t-il avancé.
Dans le même temps les acteurs boursiers (qui ne lisent sans doute pas « Boursorama » !), font monter les cours aujourd’hui, échaudés par l’annonce d’un nouveau plan de relance américain. Faut-il considérer le plan de relance des Etats-Unis comme une réponse aux propos alarmants du FMI, ou bien ces annonces comme une réponse au plan de relance ? Et surtout, à qui les marchés font-ils confiance ?
Visiblement il semblerait que les craintes du FMI ne pèsent pas beaucoup face aux milliards américains. Si tout doit se casser la figure et que les contribuables permettent de garantir grassement les retraites des financiers avant le chaos, il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre. Ils se tiendront, bien à l’abri des mouvements sociaux et autres guerres derrière un matelas confortable offert par le peuple qui, non content d’engraisser les responsables de tous ses maux, se réjouit même des offrandes qu’il leur apporte… et puis la guerre de toute façon, ce n’est pas eux qui la feront n’est-ce pas ? La dette, ils ne la paieront pas non plus.
D’ailleurs, quand on y pense, les guerres en Irak et en Afghanistan ont été la meilleure façon de faire remonter les cours après le 11 septembre… pas étonnant quand on voit à qui profitent ces guerres…
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