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Renaud Laplanche, l’entrepreneur français qui a le monde comme jardin !

Renaud Laplanche a fondé Lending Club, une plate-forme de prêt d’argent entre particuliers. La société est valorisée 4,5 milliard de dollars et sera la plus importante introduction en bourse de cette année

Renaud Laplanche est, pour beaucoup de français, un inconnu. Si vous cherchez son CV sur Wikipédia, vous y trouverez une page en anglais. Ce français né en 1970 fut d’abord un champion de France de laser, un petit bateau caréné comme une planche à voile et qu’on manœuvre tout seul. Alors qu’il aurait pu être qualifié pour les jeux olympiques de Barcelone, il abandonne la compétition pour se consacrer à ses études. Avec un master de droit et un Certificat d'Aptitude à la Profession d'Avocat à Montpellier, il devient avocat. Il obtient un MBA à HEC et poursuit à la London School of Economics. A 28 ans, il est embauché chez Cleary Gottlieb Steen & Hamilton, cabinet de plus de 1200 avocats et est muté à New York.

L’entrepreneuriat le taraude et l’internet est la porte ouverte à tous les rêves. Il crée la première société et lance Match-Point, un moteur de recherche pour entreprises, qu’il revend une dizaine de millions de dollars à Oracle en 2005. Car il est déjà sur un nouveau projet. En regardant son relevé de carte de crédit, il découvre un taux d’intérêt de 18%. En creusant le sujet, il découvre très vite que partout dans le monde, c’est un vrai problème. Son idée est d’apporter une solution pour trouver des crédits pas chers. Il lui est impossible de créer sa société en France, car ici les lois sont strictes : seuls les établissements financiers ont le droit des faire crédit ! Car la France est un pays merveilleux où l'on peut perdre en toute légalité la totalité de son épargne sur des sites de paris en ligne, alors qu'il est quasiment impossible d'investir en trois clics 1000 euros dans le capital d'une entreprise ou de prêter moyennant rémunération à l'association de son cœur. De toute façon il est aux USA est là-bas tout est plus simple.

En 2006, Lending Club est créée. Cette société propose de mettre en relation des particuliers, avec des taux d’intérêt plus bas que le marché. Vous avez de l’argent à prêter, vous recherchez un crédit, vous vous inscrivez sur ce « Meetic du financement » et le tour est joué. La société se rémunère en prenant une commission moyenne de 5%. Elle n’a pas de succursales, ses coûts sont limités et toutes ses opérations sont automatisées. Avec ses 600 salariés réunis au siège, en plein centre de San Francisco, Lending Club offre une structure plus souple que celle des acteurs traditionnels et lui permet de leur prendre des parts de marché, beaucoup de part de marché. Les revenus de Lending Club croissent régulièrement, à raison de 200% par an. En 2012, la société a généré 800 millions de dollars de prêts entre particuliers. En 2013, elle atteint les 2 milliards de dollars. Sur les neufs premiers mois de cette année, Lending Club a généré plus de 4 milliards de dollars de prêts aux particuliers et aux petites entreprises sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires devrait tourner autour de 200 millions de dollars, contre 35 millions en 2012, avec une rentabilité très très élevé.

Comme toujours, on n’anticipe jamais les révolutions spontanées… En Lending Club, le Français Renaud Laplanche n’imaginait pas qu’en huit ans, il serait en mesure de grignoter des parts de marché aux banques et aux organismes de prêt. Il y a de quoi susciter l’intérêt d’un pays tout entier et la défiance de son système financier. Renaud Laplanche dont l’égo est inversement proportionnel à son intelligence sait manœuvrer sans faire de vague. Il compte entre autre, l’ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers à son conseil d’administration, ainsi que l’ancien patron de la banque d’affaires Morgan Stanley et la «  reine du Net  », Mary Meeker, associée chez KPCB. Et pour plus de sécurité, Google et les fonds d’investissements BlackRock et T. Rowe Price détiennent des participations dans le capital du groupe. Avec ce carnet d’adresse je souhaite bon courage à la banque qui oserait chercher des poux dans la tête de Lending Club.

Depuis 2008, la mentalité américaine a considérablement changé. Les Américains doutent de plus en plus de la mobilité sociale aux Etats-Unis et ne sont plus que 64% à croire encore à l’« American Dream », du moins à croire qu’un dur labeur peut les rendre riches. , 18% des Américains s’attendent à rester endettés pour le reste de leur vie. Dans un contexte moral aussi morose, une autogestion du crédit comme peut l’apporter lending Club à la façon du Crunch funding leur apporte une bouffée d’espoir.

Mais le succès de Lending Club tient avant tout à sa stratégie. D’abord c’est Renaud Laplanche qui a été le premier à exploiter l’idée. Il a donc profité de la prime au premier arrivant pour s’imposer devant les autres plates-formes créées depuis. Il a aussi été le premier et cela dès la création de son entreprise à développer une application Facebook. L’application a permis de mettre en relation des personnes ayant des connaissances communes et a ainsi renforcé la confiance de ses utilisateurs dans le système. Après 2008, Beaucoup de ménages qui cherchaient des solutions alternatives au crédit bancaire se retournèrent vers Lending Club, alors que, dans le même temps, plusieurs de ses concurrents ont succombé à la crise. Aujourd’hui, Lending Club est à peu près dix fois plus gros que le deuxième du marché.

Ce succès attise les convoitises. Google est le premier à mener la charge par un rachat d’actions qui valorise Lending Club à hauteur de 1,5 milliard de dollars. C’est une initiative inattendue de la part du moteur de recherche, dont les prises de participation sont très rares et qui surprend le landernau financier américain. En fait depuis pas mal de temps, Google et Lending Club discutaient du développement en commun de certains produits, avant que le géant s’avise qu’il pourrait être intéressant pour lui d’investir dans la société. Wall Street n’a pas mis longtemps à comprendre et les fonds d’investissement les plus actifs aux Etats-Unis, comme Foundation Capital, Union Square Ventures (présent également chez Twitter ou Zynga) et Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB), qui avait misé dès la fin des années 90 sur Google et Amazon, se sont mis sur les rangs, car l’objectif de Lending Club est désormais affiché : l’entrée en Bourse. Devant le fort intérêt des investisseurs dans la tournée de présentation de l’entreprise, celle-ci a pu demander un prix plus élevé que pensé à l’origine. Alors qu’elle avait besoin d’un prix d’action minium autour de 10 dollars pour se développer, la société a vendu ses actions au prix de 15 dollars, ce qui la valorise à 5,4 milliards de dollars. Lending Club sera cotée sur le New York Stock-Exchange (NYSE) sous le symbole « LC ». Elle sera le premier « prêteur alternatif » à tenter une aventure en Bourse.

Avec Apple qui veut développer un système de paiement international en ligne, Facebook qui veut créer sa banque, Lending Club qui propose des prêts alternatif et qui ne va pas tarder à être rejoint par beaucoup d’autres, des Crungh funding qui se créent partout dans le monde ; la révolution internet n’a pas fini de nous étonner. Il est certain que face à cette concurrence anarchique, les banques centrales ainsi que les états ne vont pas tarder à réagir. Espérons que face à ce Tsunami, ils n’y arrivent pas.


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22 réactions à cet article    


  • howahkan Hotah 11 décembre 2014 17:34

    encore un parasite !!!!


    • howahkan Hotah 11 décembre 2014 17:37

      de ceux qui eux travaillent réellement.....dans le monde réel, .........


    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral 12 décembre 2014 07:40

      Au contraire, Lending Club accroit le champ des possibles en matière de crédit !


    • howahkan Hotah 12 décembre 2014 08:22

      c’est bien ce que je dis on ne parle pas de travail mais d’accentuer encore la dette de tout le monde..pour mieux asservir les vrais travailleurs..ce type est un parasite comme tous les financiers, les banquiers, les politiques etc etc


    • trobador 12 décembre 2014 13:00

      Le monde pour jardin ! Ils y vont fort - quand on voit la photo c’est pas précisément l’idée qu’on voudrait se faire du jardin...
      Changer de paradigme se fera sans eux.


    • Redj Redj 11 décembre 2014 18:59

      Ca l’air sympa tout ça, mais que se passe-t-il dans le cas où le contractant du prêt fait défaut ?


      • Trelawney 11 décembre 2014 19:26

        Lending se prend 5% de commissions c’est quand même beaucoup. A mon avis une partie de la commission doit servir à couvrir ce défaut par une assurance. Et puis on est aux USA , quand une personne s’achète un objet à crédit et ne rembourse pas, on envoie des gros bras récupérer l’objet.


      • morice morice 11 décembre 2014 19:38

        . Cette société propose de mettre en relation des particuliers, avec des taux d’intérêt plus bas que le marché. 


        voilà qui sent de loin le principe de la pyramide ou du schéma de Ponzi, au départ...


        qu’est ce que ça vient foutre ici, c’est là tout le problème...

        « La société permet aux internautes de se prêter des sommes d’argent allant de 1 000 à 35 000 dollars »...

        évidemment, le chef se taxe je suppose... sinon c’est un con.

        même si ce n’est pas du Ponzi,c’est une bulle qui éclatera au premier gros incident...

        ah ça « opère » là-bas et ça paie ses impôts où ????? ah, là-bas aussi...

        avec une inscription au Delaware, je parie... un futur Madoff se prépare, et ils foncent tous ... comme des c.... ????

        vérifions ce que les spécialistes en pensent : pas du bien en fait...

        « But some industry watchers warn that companies are lending at high interest rates to high-risk people with low credit scores, and that the loans could go bad if the economy sours, financially wrecking consumers and shortchanging investors.

         »The company is trotting out an old technique under a new guise,« said Richard Bove, an analyst with Rafferty Capital Markets. »The core problem is that poor people cannot afford to pay above-average interest rates for money.« 


        une vielle méthode sous des habits neufs...


         »Le cœur du problème est que les gens pauvres ne peuvent pas se permettre de payer des taux d’intérêt supérieurs à la moyenne pour l’argent"

        bref, on les enc... mais en présentant la vaseline gratuitement....

        et c’est pas le sieur Laplanche qui va les aider à le faire : le capitalisme a toujours les mêmes techniques pour attirer le gogo, et cet article en forme de publi-reportag (poubelle reportage !) le prouve par l’exemple : c’est à chier, comme est à chier l’espoir qu’il va faire naître chez certains gogos. Putassier, je dirais même, tant il MEPRISE les gens en difficulté, en se présentant comme meilleur qu’une banque traditionnelle. Putassier, je ne vois que ce mot....


        • Tillia Tillia 12 décembre 2014 00:16

          Que de défaitisme ! C’est typical french ça, l’argent des autres c’est caca surtout quand ils ont de bonnes idées  


          • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral 12 décembre 2014 07:41

            Excellent, cette histoire d’entrepreneur qui conteste le quasi monopole des banques !


            • morice morice 12 décembre 2014 15:53

              c’et pour son profit...


            • rhea 1481971 12 décembre 2014 07:59

              Étudiez les chiffres, il fait comme Madoff de la cavalerie, il énumérer les prêteurs à un taux supérieur au taux a ce qu’il demande aux emprunteurs, il faut toujours de plus en plus de prêteurs c’est une pyramide de ponzi.


              • Trelawney 12 décembre 2014 09:24

                Monsieur Rhéa, le sujet de mon article était : comment une personne avec comme levier, les diplomes qu’il a acquis et une idée qu’il a développé, peut en moins de 6 ans être à la tête d’un empire valorisé à 4.5 milliards de dollars (pour info Air France KLM est valorisé à 2.4 milliards)

                Étudiez les chiffres, il fait comme Madoff de la cavalerie

                Sujet intéressant. Je ne connais pas les comptes de Lending mais on va partir du principe que Lending est honnête et comparer les deux système de prêt.

                1 Lending ou tout autre système de « prêt alternatif »

                Vous avez des personnes ayant des économie et voulant un rendement intéressant sur ces économie. Si c’était en France, elle aurait le choix entre un livret A à 1%, une assurance vie à 4% ou un PEA à risque à 6%. Je ne suis pas américains, mais le système bancaire US doit fournir à peu prés la même chose. Lending lui offre on va dire 8%. Ensuite vous avez des personnes qui recherche de l’argent et Lending lui offre un prêt à 13% voir plus. les 5% servent à la rentabilité de Lending plus les frais d’assurance etc. Comme je l’ai dis dans mon article, derrière Lending il y a Goggle, BlackRock et T. Rowe Price, soit du lourd pour garantir le mécanisme. Mais nous avons de l’argent qui existe (les économies) prêté à des personnes qui n’en n’ont pas (les emprunteurs) et des intérêts qui n’existe pas (13%) remboursés par les emprunteurs et intégrés dans le circuit financier.

                2 Système de prêt bancaire

                La banque vous prête de l’argent qu’elle n’a pas (argent fictif) et qui est en principe garanti par ses actifs (l’argent des comptes bancaires). Le cout d’un prêt c’est : le taux d’emprunt légal + les frais de gestion + les assurances. L’emprunteur rembourse son prêt avec son argent qui est réintégré dans le circuit pour devenir de l’argent réel. On crée ainsi de la monnaie supplémentaire en proportion à la croissance mondiale.

                Question : elle est où la cavalerie ?


              • morice morice 12 décembre 2014 15:54

                Sujet intéressant. Je ne connais pas les comptes de Lending 


                amusant pour un mec qui a fait l’article sur lui sans rien vérifier...

              • Trelawney 12 décembre 2014 16:01

                Dis donc petit bonhomme tu commences à me chauffer. Jamais une seule fois je me suis permis d’ajouter un commentaire à tes articles, pour la simple est bonne raison que tes articles n’ont pour moi aucun intérêt.

                Bien sur que je ne connais pas les comptes de cette société et ce n’est pas le sujet. Mon article parle d’une personne qui en peu de temps s’est créer (pour son profit je te rassure) une société qui pèse deux fois plus que Air France et 4 fois plus que PSA. C’est tout

                Si t’as rien d’autre à faire de ta vie que de cracher ta morves sur les articles d’AV je compatis à ta detresse. Si jamais t’as autre chose à faire fait le !


              • Tillia Tillia 12 décembre 2014 10:11
                Ce sont des crédits alternatifs, il y en a de plus en plus dans le monde, c’est du particulier à particulier, chacun y trouve son compte. Un micro crédit en somme ... et qui ne peut en aucun cas financer une maison, c’est pour de petits travaux ou une bagnole, bien moins onéreux que les crédits revolving. 


                • morice morice 12 décembre 2014 15:55

                  Ce sont des crédits alternatifs, il y en a de plus en plus dans le monde, c’est du particulier à particulier, chacun y trouve son compte. 


                  c’est faux : les plus pauvres ne peuvent pas emprunter...

                  • lsga lsga 12 décembre 2014 20:33

                    mais oui, va faire une emprunt immobilier en microcrédit qu’on rigole un peu !


                  • lsga lsga 12 décembre 2014 20:46

                    c bien ce que je dis.


                  • Trelawney 13 décembre 2014 08:43

                    mais oui, va faire une emprunt immobilier en microcrédit qu’on rigole un peu !

                    Que ce soit en micro crédit ou en prêt classique (par les établissements financiers), il y a très peu de chances que vous obteniez un prêt immobilier. Et cela même si vous apportez toutes les garantis nécessaires.

                    Un prêt immobilier de part la valeur du prêt est un prêt sur le long terme (10, 15 vois même 20 ans ou plus). Ce prêt est cautionné sur votre acquisition par une hypothèque. Comme il existe une grande incertitude sur la valeur de l’immobilier, personne ne veut vous prêter l’argent. D’où la crise de l’immobilier. Cécile Duflot voulait 500 000 nouveaux logements par an. Cette année on en n’a même pas vendu 80000.

                    Mais le sujet n’est pas là. Tout le monde a besoin d’un crédit que ce soit pour une voiture, les études des enfants, une machine à laver etc. Imaginez que vous ayez un cancer en phase de guérison, le diabète ou n’importe quelles maladies vous êtes rejetés par les banques. Il existe donc pour des affairistes comme Laplanche un marché délaissé. le sujet de mon article est de voir comment en très peu de temps une entreprise qui ne fait que palier les carences d’un système financier puisse devenir un empire.


                  • Yvonne 4 décembre 2015 21:59
                    Enfin une société de crédit 123pretentreparticulier faisant preuve de professionnalisme à allure humaine. Demande traitée très rapidement, appel téléphonique pour vérifier les 
                    renseignements et motivations du demandeur. La suite, comme prévu dans leurs engagements. A réellement recommander. 
                    Voici l’dresse e-mail de la société : [email protected]
                    Sérieux car les agents suivent votre dossier de très près et vous contacte en cas de nécessité, fiable car les informations et le suivi de votre dossier sont accessibles sur internet. Les 
                    clauses sont claires et surtout le prêt entre particulier coûte moins chers que les banques, je conseil cette organisme a qui veut emprunter…


                    • Yvonne 4 décembre 2015 22:00
                      Témoignage offres de crédit entre particuliers

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