On a voulu jouer au plus malin en consommant par avance les revenus de l’avenir. Et ceci, pendant trop longtemps.
Difficile de comprendre que des générations de politiciens aient pu considérer cette trouvaille économique comme un trait de génie des économistes libéraux et mondialisateurs.
Les États-Unis, et dernièrement l’Europe, ont décidé d’imprimer des billets de banque pour payer leurs dettes, immenses.
C’était assurément de la fausse monnaie, donc une action stupide qu’ils devront payer un jour ou l’autre par une inflation qui dépréciera toutes les monnaies, et ruinera beaucoup de monde. Mais ce sera demain, ou bien après. L’Homme a pris l’habitude de jouir en avance et de payer plus tard. À force d’inciter leurs citoyens à payer plus tard, les gouvernements ont fini par adopter cette manière de faire. Donc maintenant tout le monde est endetté et personne ne peut plus payer.
Mais la vraie question est : pourquoi crie-t-on à présent ” Haro sur le baudet “ contre l’Europe, et qu’on ne l’a pas fait contre les États‑Unis depuis deux ans, alors qu’ils ont fait exactement la même chose ?
La réponse, que l’on serine pourtant fermement depuis des lustres partout autour du monde, est pourtant tout simplement que le dollar étant “LA monnaie mondiale de réserve” depuis un demi-siècle, ce pays peut impunément imprimer des billets verts, en étant absolument certain que la planète entière entassera sans mot dire dans leurs réserves ces billets qui ne servent à rien d’autre qu’aux États-Unis, à payer des biens et des services étrangers qu’ils n’ont pas les moyens de payer avec de vrais revenus.
Cela s’appelle du “pillage”, et tout le monde paraît content d’être pillé !
Le jour où les autres États de la planète décideront enfin de ne plus être des victimes de cette traite des blancs, je ne donnerai pas cher de la peau des Étasuniens.
Le FMI tout de même, par la voix de Dominique Strauss-Kahn son directeur, ne s’est pas gêné pour conseiller à ces pays-moutons fraîchement tondus, de réduire leur dépendance au dollar :
" Un certain nombre de mesures peuvent être prises pour renforcer les systèmes monétaires internationaux, notamment une meilleure surveillance des flux de capitaux, des filets de sécurité financière plus importants et une plus grande utilisation des droits de tirages spéciaux ” a-t-il déclaré, en ajoutant que ces mesures pourraient inclure notamment " un usage plus large d’actifs alternatifs de réserve, par exemple en euro ou yen ou yuan ", pouvant produire l’effet " d’une soupape de sécurité ".
Il semble pourtant bien que ses recommandations soient tombées dans des oreilles sourdes, puisqu’on assiste depuis plus d’une semaine à la hausse continue du cours du dollar.
“ Il me plaît d’être battue ! ” fait répondre Molière par Martine à monsieur Robert dans “ Le médecin malgré lui ”. Bernanke et Trichet ont dû lire Molière, assurément.
Non seulement les propos de Dominique Strauss-Kahn mettaient ainsi en garde les banquiers centraux réunis à Zurich contre un emploi exclusif d’une seule monnaie de réserve, mais il suggérait d’une manière on ne peut plus nette que le dollar n’était plus une valeur très sure. Mais, il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Il n’est même pas certain que ces propos aient été rapportés à Barack Obama.
Le dollar pas sûr ? Ben voyons, je dis n’importe quoi ! Eh bien, on est au moins deux à le penser.
Vous pouvez toujours lire sur le site suivant, l’article complet de l’Agence France Presse (AFP) qui rapporte les propos de Dominique Strauss-Kahn :
Cet article répond aux règles de la nouvelle orthographe