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Accueil du site > Actualités > Economie > Smic : le coup de pouce à 21,50 €

Smic : le coup de pouce à 21,50 €

A la fois promesse de François Hollande, et mesure hautement symbolique, le Smic sera augmenté de 2,0% au 1er juillet. Un coup de pouce à 21,50 € nets au moment où le patronat accuse le salaire minimum d'être une trappe à bas salaires en raison de son uniformité et de son homogénéité.

La course européenne à la dérégulation aura-t-elle la peau du Smic ? La question est d'actualité. Sous prétexte de crise le patronat plaide pour un Smic par branche. Un système qui pourrait être favorable aux salariés en position de force mais qui en revanche serait une bien mauvaise nouvelle pour les autres exposés à un chantage à l'alignement vers le bas sous prétexte de compétitivité.

Le dilemme est dans toutes les têtes. Augmenter le Smic équivaudrait à détruire de l'emploi. Un axiome contesté par la CGT qui avance que 75% des salariés concernés par le SMIC ne travaillent pas dans des secteurs concernés par la concurrence internationale. Un son de cloche totalement contraire aux conclusions d'une étude menée par Francis Kamarz, un des membres du groupe d'experts sur le Smic, selon laquelle, une augmentation de 1% du Smic correspondrait à une destruction d'environ 1,5% des emplois situés au salaire minimum...

En France, 2,5 millions de salariés sont rémunérés au SMIC mais la hausse de celui-ci à d'importants effets ricochets sur les allégements de charge, sur les minima sociaux et sur les revalorisations salariales en général. Or une partie du succès économique allemand est assise sur une vision inverse qui a consisté à précariser et à paupériser les salariés du bas de l'échelle.

Autant dire que le fossé est immense entre dirigeants français et allemands. Comment construire une Europe politique avec une approche de la mondialisation aussi divergente ? Il y a bien à cet égard un paradoxe allemand à prôner la dérégulation de l'économie et de l'autre, vouloir imposer avec brutalité un contrôle strict des budgets des Etats par des structures technocratiques.


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21 réactions à cet article    


  • le journal de personne le journal de personne 27 juin 2012 13:06

    Le mal c’est le capital… oui mon Général !
    C’est la tête, à la tête ou dans la tête…
    Il faut imaginer le mal heureux
    pour avoir accès au bonheur
    Le mal se fait du bien… c’est ça le malheur
    Parce que le mal ne se fait jamais mal…
    il est malin !
    Il ne vise que son bien…
    aux dépens de tous les autres
    Le quant à soi, le pour soi, le chez soi…
    c’est là où il s’emballe
    Ouvre et découvre le bal…
    Ce ne sont pas les autres, donc c’est moi
    Le soit disant aimable…
    est l’être le plus haïssable
    Qui cherche son bien,
    ne peut s’empêcher de faire mal
    On n’est bien servi que par soi-même !
    se dit le mal heureux
    On a vite fait de le découvrir
    Chacun tirant vers lui la couverture
    Pour se protéger, cela va sans dire
    Mais aussi pour priver l’autre de sa monture
    Que c’est bien de se faire du bien,
    se dit le mal heureux
    Et ça m’attriste, tous ces bonheurs tristes
    Qui attestent qu’en nous le mal est inébranlable…
    Maladie incurable
    Le moi travaille pour moi
    Donc le mal pour le mal…
    en amont et en aval…
    La définition même de la méchanceté
    Moralité : les hommes sont bêtes et méchants
    Chacun pour soi…
    Et personne pour personne
    La vraie politique… la bonne politique
    Commence quand on commence
    à renoncer à soi
    Ne soyons pas sceptiques…
    tout idéal est DRAMATIQUE…
    L’autre politique,
    c’est la politique de l’AUTRE
    Celle qui se préoccupe de quelqu’un d’autre
    Mais le malheur reste le propre de l’homme
    Parce qu’il cherche avant tout
    son propre bonheur…
    Ni le mien… ni le nôtre…
    mais le sien…
    qui donne la bonne heure !
    Le capital… c’est le mal… oui mon Général !


    • Scuba 27 juin 2012 13:09

       « Il y a bien à cet égard un paradoxe allemand à prôner la dérégulation de l’économie et de l’autre, vouloir imposer avec brutalité un contrôle strict des budgets des Etats par des structures technocratiques. » écrit l’auteur...

      Non, il n’y a pas de paradoxe. C’est le cours normal des choses dans un monde ultra-libéral !



        • quiproquo 27 juin 2012 14:02

          21,50 euros oui...mais il y a une part de rattrapage des années précédentes où rien n’a été fait.
          Du coup, l’augmentation réelle pour 2012 est d’environ 0,6 % je crois soit une revalorisation de 6 euros et des poussières pour 2012.


          • lsga lsga 27 juin 2012 14:39

            une augmentation de 1% du Smic correspondrait à une destruction d’environ 1,5% des emplois situés au salaire minimum


            vraiment n’importe quoi...
            cela voudrait dire qu’une employeur qui voulait embaucher y renoncera finalement pour économiser 10€/mois ? Absurde. 

            • lsga lsga 29 juin 2012 13:43

              Confirmé sur BFM BUSSINESS

              podcast du 12-15 de BFM à Planète PME. L’interview deBruno Fuchs, commissaire général de PPME.


              Très clairement : L’augmentation du SMIC n’est pas un problème
              http://podcast.bfmbusiness.com/channel6/20120628_int1215_1.mp3

            • wesson wesson 27 juin 2012 15:14

              Bonjour l’auteur, 

              d’abord la hausse du smic n’est en réalité que de 0.6%, car 1.4% sont l’application mécanique de l’inflation (sur laquelle le smic est indexé). D’ailleurs ces 1.4% auraient dû être accordés en Janvier, mais Sarkozy jamais en manque d’une régression sociale ne l’avait pas fait contrairement à la règle.

              Ce qui fait que l’augmentation réelle ne représente que 6€45 par mois, du pur foutage de gueule.

              ensuite je suis parfaitement en accord avec ce que Isga dit. Pour les grosses boites elles peuvent très facilement se permettre l’augmentation, et pour les petites lorsque les choses tournent mal, ce n’est pas 10 ou même 100€ / mois qui vont y changer quoique ce soit. Le problème actuel de l’économie, c’est que la consommation est en chute libre (voir la dernière note de conjoncture de l’Insee pour s’en convaincre). En l’absence de client, les PME pourront trouver des employés même gratos qu’elles ne seraient pas plus viables. C’est aussi simple que cela.

              Ne pas augmenter sensiblement le smic, c’est non seulement une faute politique (car c’est un marqueur de la gauche lorsque elle arrive au pouvoir), mais c’est également une faute économique, qui ne risque pas de relancer la consommation.

              • JP94 27 juin 2012 15:34

                J’aurais redit ce que dit Wesson : 2% ce n’est pas la hausse réelle , car il faut tenir compte de l’inflation : l’augmentation réelle est de 6,45€ /mois soit 1,50€ par semaine environ !!
                Si c’est ça le changement !
                Après des décennies de baisse du pouvoir d’achat , la crise est avant tout au quotidien , pour la plupart des gens et ça c’est la première priorité à suivre . Comment voulez-vous admettre , au nom de la Dette - et tout en voyant que ce sont les mêmes qui gouvernent pour les mêmes - sans renoncer le moins du monde à leur luxe insolent , de vous priver encore et vos enfants plus encore ?

                Là on constate que les choix gouvernementaux satisfont avant tout le patronat : Même Parizot n’a trouvé à redire ... c’est dire !
                Et promettre de la consommation à mi-mandat ! mais c’est ignorer le quotidien et l’effet délétère de la misère accrue , du chômage ... d’ici là il y aura des vies détruites !

                On est dans la même logique libérale , avec le credo que l’austérité - aucune augmentation des dépenses publiques pour 3 ans ! - va ramener de la croissance : on voit ce que ça a donné en Grèce !
                Les 60 000 postes dans l’éducation ? autant de retirés dans des services publics moins emblématiques - mais la logique de casse du public est maintenue .
                Sont-ce 60 000 fonctionnaires ? que nenni , 60 000 englobent des précaires !

                Va-t-on permettre un meilleur accès aux études ? c’est toujours le système européen LME ...avec ses effets détestables ...
                Finalement , tour de passe-passe : on « crée » 60 000 postes , mais on aura moins de fonctionnaires , et plus de population ...
                Je ne vois pas d’avancée dans cette politique .


                • LE CHAT LE CHAT 27 juin 2012 16:26

                  C’est pas un coup de pouce , c’est un toucher rectal , faut pas confondre les gars !
                  combien de tubes de vaseline pour ce prix ?


                  • calimero 27 juin 2012 18:01

                    Le quidam smicard pourra au moins se payer une dizaine de pastis pour se consoler, de quoi relancer la croissance des bistrots.


                  • wesson wesson 27 juin 2012 18:19

                    bonjour matou ,


                    « combien de tubes de vaseline pour ce prix ? »

                    autant pour ceux qui auraient cru que Marine Le Pen allait aussi le faire.

                    Là dessus le comportement de Hollande est conforme à nos attentes : il fait de l’austérité, comme le faisait la droite. Et l’extrême droite ferait pareil, en disant que c’est la fautes aux arabes.


                  • appoline appoline 28 juin 2012 12:32

                    Vous l’avez voulu, vous l’avez eu maintenant ne venez pas râler gens de gauche et vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Notre François va se faire manger tout cru et cela n’aidera pas la France pour autant. Comment peut-on être si crédule ?


                  • kiouty 27 juin 2012 18:05

                    Autant dire que le fossé est immense entre dirigeants français et allemands. Comment construire une Europe politique avec une approche de la mondialisation aussi divergente ?

                    Oh, le fossé n’est pas si grand que ça, faut pas exagérer. Le smic français est condamné à terme si le libre-échange fait son oeuvre, de toute façon.

                    Il y a bien à cet égard un paradoxe allemand à prôner la dérégulation de l’économie et de l’autre, vouloir imposer avec brutalité un contrôle strict des budgets des Etats par des structures technocratiques.

                    C’est moins un contrôle strict du budget qu’une volonté d’imposer une diminution structurelle des dépenses publiques, de façon autoritaire, et qui s’inscrit dans l’idéologie néolibérale :

                    - privatisations massives,
                    - dérégulation,
                    - baisse des dépenses publiques.

                    C’est moins un contrôle strict du budget qu’un sabotage de la sphère publique en réalité.

                    En réalité, la dépense publique est moins diminuée que réorientée des services d’utilité publique (santé, éducation, justice) vers la sphère privée (partenariats publics privés, dette souveraine, cadeaux fiscaux aux grosses entreprises). Ca a le double avantage de non seulement enrichir le privé, mais également de fragiliser les services publics pour mieux les privatiser ensuite, et d’ouvrir des nouveaux marchés florissants au privé (santé, éducation, justice).

                    C’est là toute l’hypocrisie des néolibéraux d’ailleurs, que de prôner l’inverse (il faut baisser les dépenses publiques) de ce qu’ils pensent en réalité (il faut augmenter les dépenses publiques vers le privé).


                    • Algunet 27 juin 2012 18:15

                      Ouais avec 6€ de plus le smicard pourra se payer 2 pastis de plus par mois pas plus.

                      ce qi s’apparente davantage à ce que dit le chat à savoir : le toucher rectal... et plus profond si on a voté flamby

                      MDR !!!


                      • aigle80 aigle80 28 juin 2012 10:04

                        scandaleux !!! voyez l’article sur mr Ghosn patron de Renault-Nissan et aprés cela on va s’etonner du nombre de suicide chez les menages qui ne bouclent pas leur fin de mois !


                        • henry_jacques henry_jacques 28 juin 2012 10:33

                          Illusion d’élection

                           

                          • President… Moi je ferai plier l’Allemagne !
                          • Mercredi 26 juin, Angela venait à Paris afin de remonter les bretelles du ‘’Bénêt’’. L’entretien s’est déroulé dans la cour de l’Elysée… La Chancelière, n’a pas daigné entrer dans le palais de la nullité.

                           

                          • President…Moi j’instaure les Eurobonds !
                          • Non seulement, le ‘’Bénêt’’ a capitulé depuis sa fraîche élection, mais l’Italie s’est proposée comme médiateur entre l’Allemagne et la France. Côté humiliation, difficile de faire mieux…

                           

                          • President…Moi j’augmenterai le Smic de façon conséquente !
                          • 22 euros de plus par mois…Soit 0,6%... Les socialos pourront ainsi s’offrir une place de cinéma à tarif réduit pour rêver à une autre vie…

                           

                          Ah ! La gouvernance socialiste…

                          Pôvres socialos…déjà désenchantés…persuadés d’avoir voté pour le meilleur…

                          Ils n’ont guère capté que l’incapable, l’incompétent,le Roi de la Nullité avait été mis en place par les Bilderberg group (sous couvert du fameux vote entourloupe), afin de broyer la France comme le reste de l’Europe.

                           La destruction de l’Europe se fera sous le patronage de la gauche dite progressiste, internationaliste et humaniste...  


                          • antonio 28 juin 2012 11:58

                            Mais « Qui qu’avait donc des illusions » sur un gouvernement PS ?

                            Mme Vallaud-Belkacem ( qui décidément n’en rate pas une ) trouve que 20 euros, c’est pas...mal...

                            Mais « qui qu’avait donc des illusions » ?..............................................................


                            • appoline appoline 28 juin 2012 12:33

                              Oui, la dinde qui tente de faire de l’humour quand elle largue des conneries ?


                            • appoline appoline 28 juin 2012 19:19

                              Pourtant, tout était cousu de fil blanc. Mais non, ce bon François n’allait pas nous faire un petit dans le dos : il est socialiste.


                              Des petits, il va vous en faire encore quelques uns et enlousdés en plus car il n’aura même pas la franchise et les burnes pour le dire tout de go, il enverra le grand dadet au feu, histoire de préserver ce qui peut l’être du PS. Vous l’avez voulu, vous l’avez eu maintenant vous pourrez pleurer avec l’UMP.
                              Merde, vous ne voyez pas ce qui se trame, on ne peut même plus dire « dans votre dos », vous ne voyez pas tous ces financiers, ces banquiers qui s’en mettent plein les poches depuis plusieurs décennies, à voir plus. Renseignez vous sur le bilderberger, la trilatérale et le CFR qui ont donné leurs directives à notre pseudo élite. Ce n’est pourtant pas bien compliqué.

                            • Yohan Yohan 28 juin 2012 14:26

                              l’entubage, c’est maintenant 


                              • udiamr 12 juillet 2012 00:53

                                En principe c’est pas mal 21,50 € par mois... Soyez réaliste, on peut pas tout donner en même temps. Le gouvernement n’est pas libre dans ses décisions. Mais l’important que ce smic horaire ne stagne pas et un salarié au Smic n’y reste pas pendant toute sa carrière. Si ce salarié progresse d’échelon en échelon, et avec les évolutions du smic, dans 10 ans il verra son salaire doublé.
                                Bonne lecture

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Henry Moreigne

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