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Accueil du site > Actualités > Economie > Spartacus versus Carolus Marxus

Spartacus versus Carolus Marxus

Cette réflexion a été provoquée par l'article d'un auteur qui publie sous le pseudonyme Spartacus. Il prétend traiter du Smic mais il annonce d'abord la couleur sous la forme reproduite ici en italiques.

Cette réflexion n'est exprimée qu'à regret et accompagnée des plus profondes excuses à tous ceux pour qui c'est un b.a.-ba qu'ils connaissent depuis longtemps et qu'ils amenderont si nécessaire.

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http://www.google.fr/imgres?um=1&sa=N&biw=1024&bih=403&hl=fr&tbm=isch&tbnid=9RL1Ydk5Kk_yBM :&imgrefurl=http://ragemag.fr/du-pain-et-des-jeux-les-satires-de-juvenal-et-le-sport-32111/&docid=uS8Ho8z-LjBdQM&imgurl=http://ragemag.fr/wp-content/uploads/2013/06/gladiateurs-300x266.jpg&w=300&h=266&ei=AFpoUtOHH4nX4ASn8YGoDQ&zoom=1&iact=rc&dur=219&page=2&tbnh=135&tbnw=169&start=13&ndsp=16&ved=1t:429,r:13,s:0,i:121&tx=94&ty=68

-Du point de vue du salarié, le salarié, loue sa force de travail à son employeur, et transforme un certain nombre de produits, ou services dont le droit de propriété appartient à l’entreprise. Il attend à la fin du mois les revenus de la location de sa force de travail pour vivre.

-Pour le point de vue de l’entreprise, l’employé est payé pour la force de travail qu’il a amené dans l’entreprise.

Pour l’entreprise le paiement du salaire est une avance sur la vente du produit ou du service fini. En effet, en payant la force de travail du salarié, l’entreprise propriétaire du produit ou service fini, a acheté le service de la force de travail du salarié sans avoir la certitude que la transformation va être vendue. Le paiement d’un salaire est donc un risque pour l’entreprise. Ce qui se traduit simplement, par une prise de risque pour l’entreprise que le salarié ne prend pas. (*)

Quelles que soient les conséquences que l'auteur tire ensuite de ce préambule (dans lequel il rend quand même inconsciemment hommage au marxisme en lui empruntant sa "force de travail", mais c'est bien tout), seraient-elles favorables au smicard qu'il voudrait voir gagner davantage (ce dont il est permis de douter a priori !), il faut proposer une autre façon de concevoir les choses. Ensuite, il appartiendra au lecteur de choisir.

Il convient de préciser qu'il va s'agir ici de théorie, c'est-à-dire qu'un effort pour s'arracher aux apparences immédiates est nécessaire, celles auxquelles se cramponne notre auteur, de même que la descente d'un skieur, la chute d'une feuille morte, la ponte d'un oeuf ou avoir les pieds sur terre, malgré leurs disparités phénoménales, relèvent de la loi de l'attraction universelle.

D'abord, essentiellement, le capital est un procès, un mouvement. Sinon c'est de la valeur qui dort. Et pour simplifier l'explication, nous allons considérer que ce procès s'effectue en un mois.

Le prologue du procès comporte deux personnages. Le capitaliste a le capital C concrétisé sous la forme de l'usine, de la matière à travailler et du montant du salaire qu'il versera au travailleur. Le travailleur a sa force de travail. Que le capitaliste ait dû ou non emprunter n'entre pas ici en ligne de compte : c'est toujours de capital qu'il s'agit. De même que l'on ne s'occupe pas de la façon dont vit l'ouvrier qui doit attendre son salaire.

L'épilogue du procès, un mois plus tard, trouve le travailleur avec son salaire et le capitaliste avec le capital C'.

Du point de vue du capitaliste, il est clair que C' >C. C'est-à-dire qu'il récupère sa mise C avec un supplément  : la différence C'- C qui représente la plus-value sans laquelle il ne mettrait rien en oeuvre. Autrement dit, sans laquelle il ne serait pas un capitaliste. C'est miraculeux pour lui, et pour tout le monde semble-t-il, et pourtant...

Eppur si muove !

Ce que le travailleur ajoute comme valeur v à la matière qu'il transforme n'a aucun rapport avec le salaire s qu'il reçoit pour vivre. Ou alors aussi ténu que celui du battement de l'aile d'un papillon ici avec une tempête dans la mer de Chine. C'est facile à saisir, que v>s, et aussi que les travailleurs de la grande industrie le comprennent sans qu'on ait besoin de le leur expliquer. D'autant plus que, encore une fois, sans cela le capitaliste ne mettrait rien en oeuvre et que lui, le travailleur, n'aurait donc pas de travail.
 

Du point de vue de l'ouvrier, si l'on veut, la différence v-s entre la valeur produite et son salaire et qui constitue la plus-value se présente sous la forme du sur-travail  : tout le temps de travail qu'il a fourni sans contrepartie une fois que le temps nécessaire à la production de son salaire est écoulé. Ce qu'empoche le capitaliste conformément au contrat qu'il a passé avec son salarié pour que celui-ci se mette au travail.

C'est parfaitement honnête des deux côtés. Aucun ne "vole" l'autre.

Tout ce que l'ouvrier peut dire, c'est que le capitaliste "exploite" sa force de travail, mais sans aucune connotation morale, morale bourgeoise faut-il préciser : dans la mesure où il lui fournit la possibilité de s'exercer et de produire une valeur supérieure à ce qu'elle coûte à son propre entretien.

Il faut bien noter ici que la plus value C'-C du point de vue du capitaliste s'exprime aussi sous la forme v-s du point de vue de l'exploité, mais cependant C'-C> v-s et de beaucoup. Pourquoi donc ?

La différence v-s peut être infime, et elle l'est en réalité, par rapport à s. Par exemple, le capitaliste peut très bien n'empocher que v-s = 100 euros pendant qu'il paye s = 1000 euros son ouvrier. Alors, d'où vient que... ?

C'est que le capitaliste n'en serait pas un si à l'épilogue de la pièce il ne se retrouvait pas, disons mille et un personnage sur la scène  : lui-même, le premier rôle évidemment et ses 1 000 ouvriers, dans une ETI par exemple.

Ainsi, à l'issue du procès d'un mois de travail il aura déboursé la somme énorme 1000 x 1000 = 1 millions d'euros en salaires. Chaque salarié ayant reçu 1000 euros pour entretenir sa force de travail.
Cependant que le capitaliste, lui, se retrouvera avec sa plus- value C'-C = 100 x 1000 = 100 000 euros, en sus de la mise qu'il a récupérée. Ce qui ferait du 10%.

Il garde 10 000 euros pour lui, pour vivre selon sa condition, les 90 000 euros restants s'incorporant à son capital initial, ou allant grossir un nouveau capital en gestation.

Il pourra invoquer tout ce qu'il veut pour les justifier, qu'il a pris des risques, ou que c'est une loi de la nature, ou que c'est la justice divine qui veut qu'il y ait des gens comme lui d'un côté et tous les autres qui ne demandent quà travailler. Le fait est là : c'est la loi fondamentale de la société capitaliste, comme celle de la pesanteur à la surface de la terre.

Dans la réalité les choses se présentent sous des formes beaucoup plus fumeuses, mais rien n'empêche d'aller les étudier de plus près, à condition d'avoir en tête la loi fondamentale de l'exploitation capitaliste. C'est ce que font le physicien et l'ingénieur dans leurs domaines, aussi complexes soient-ils ; les phénomènes restent toujours soumis en dernière analyse à la loi fondamentale de la pesanteur.

Ceci étant posé, il devient facile de comprendre que le capitaliste, individuel dans un capitalisme sauvage, ou par ses organisations patronales et avec la plus ou moins grande complicité de son Etat dans une société policée, feront tout pour que la différence C'-C soit la plus grande possible. En augmentant la durée du travail c'est à dire en prolongeant la journée, en augmentant le rythme du travail, en perfectionnant le rendement du matériel pour que le salarié produise davantage de valeur dans le même temps, ou en le faisant travailler pendant des jours jusqu'alors consacrés au repos du salarié, ou encore en rognant sur les salaires dont ses cotisations sociales soi-disant patronales ne sont une composante. Et que le degré d'exploitation ( le %) dépend du rapport des forces entre le capital et le travail.


(*) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-smic-c-est-combien-142558


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38 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 24 octobre 2013 10:15

    sparagus defends les PAUVRES RICHES, alors qu’en realité ce sont des VOLEURS DE PLUS VALUE

    D’autre part, s"il intervient sur cet article, vous verrez qu’il trouvera le moyens de nous faire des commentaires sur le communisme, nous donner la liste des 100 millions de morts et dénigrer des fonctionnaires !


    • marmor 24 octobre 2013 11:21

      C’est le paradis !! 120% par an de plus value, merveilleux ! Mr Dwaballa, je vous conseille de vendre tous vos biens et de les investir dans une usine, car vous allez donner du travail à des chômeurs, et doubler votre capital tous les ans ! en 10 ans vous aurez acheté 10 maisons comme la vôtre, payées cash !
      Quid des locaux, des outils, des charges sociales, des taxes sur la plus value, des impôts, de la matière première, des loyers, des camoinnettes, des machines qui s’usent, des interessements des salariés aux résultats, etc etc...
      Moi, je n’y connais rien, mais si vous pouvez me garantir que c’est comme celà que ça fonctionne, je n’ai pas d’argent mais je vais en trouver !
      De plus, 10000.00 € par mois de salaire pour le patron, c’est pas assez.. Comme on sait que les patrons ne payent pas de charges sociales sur leur propre salaire, mais que l’irpp est élevé à ce niveau, il faut qu’il prenne 15000.00 € pour que l’entreprise paye ses impôts perso.Sacré visionnaire, Mr Dwaballa ! Le monde du travail semble être bien abstrait pour vous.


      • Dwaabala Dwaabala 24 octobre 2013 12:20

        @ marmor

        J
        ’ai sollicité en début d’article « les amendements » des lecteurs.
        Je vous remercie donc de votre approbation tacite sur le fond et de la correction que vous appelez  : j’ai été trop généreux pour le capitaliste, dites-vous.
        Alors je vous propose de relire cet article en lui attribuant seulement v-s = 10 euros de plus-value, je disais d’ailleurs qu’elle était infime par rapport au salaire s = 1000 euros, ce qui devient plus raisonnablement le cas, au lieu de 100 euros. 
        Sur cette base le rendement annuel devient de 12%, ce qui est effectivement plus vraisemblable.

        En vous remerciant encore de votre contribution critique.


      • Facochon Facochon 24 octobre 2013 12:43

        Mais ou est le problème ? si les 2 parties sont d’accord, l’accord est un contrat de travail qui peut être rompu lorsque l’une des deux parties n’y trouve plus son compte !


        • escoe 24 octobre 2013 18:43

          Mais ou est le problème ? si les 2 parties sont d’accord, l’accord est un contrat de travail qui peut être rompu lorsque l’une des deux parties n’y trouve plus son compte !

          Ce contrat entre égaux est une des fictions favorites du libéralisme. Egaux les planteurs de Caroline du sud et leurs esclaves importés du Benin ? Egaux les filateurs de Manchester et leurs ouvriers, anciens paysans dépossédés par la force ? Quelle égalité dans un système juridique anglais où, en 1815, il existait 250 motifs de pendaison pour les pauvres et les salariés.


        • mpag 24 octobre 2013 20:29

          vous prenez exemple sur le passé et pour info dans le monde d’aujourd’hui c’est L’Etat et les politiques qui fixe le cadre légal du contrat de travail, 

          Dans certains pays, je conçois qu’il y en a pas et c’est pas la faute du méchant capitaliste mais du manque de volonté politique


        • Jason Jason 24 octobre 2013 13:17

          Une ou deux petites notes :

          « L’employé est payé pour sa force de travail ». Fort bien, c’est la doxa marxiste. Mais il ne s’agit pas seulement de la « force de travail », mais aussi du savoir faire de l’employé et donc de sa formation, aussi modeste soit-elle, et qui ne bénéficie pas de niches fiscales. Ravaler le salarié à une simple force, c’est le comparer à un cheval ou tout autre animal, au choix. Mécanique bien rodée depuis des siècles.

          L’entrepreneur prend des risques. Ah, les risques ! Ca vaut toute la considération du monde. On se croirait dans le salon des Précieuses. Parce que le salarié ne prend pas de risques, lui ? Il met souvent sa santé physique ou morale en péril, souvent ses liens familiaux. Sans compter qu’il peut se retrouver au chômage.

           Mais, ça ne compte pas pour le capitaliste.

          Et puis, l’entrepreneur utilise les structures juridiques, les infrastructures, les réseaux d’information, les aides de l’Etat, le tout payé en majorité par les taxes à la consommation. Mais, bien sûr, ça ne compte pas pour le prédateur entrepreneur qui se vante de créer des emplois. Antienne bien connue... proclamée par Mme Thatcher « Je ne sais pas ce que c’est que la société, je ne connais que des personnes », (surtout celles qu’on exploite).

          On n’a pas fait beaucoup de progrès depuis Turgot pour qui « Le commerce ne connaît d’autre loi que celle de son propre intérêt ».

          Etc ; M. l’auteur, vous ferraillez avec un imbécile, et c’est regrettable.


          • Dwaabala Dwaabala 24 octobre 2013 13:34

            @ Jason
            Puisque nous conversons entre personnes « intelligentes » cette fois, je vous ferai observer que la « force de travail » est une abstraction, que la théorie nécessite.
            Qu’elle soit qualifiée, et se présente alors sur le marché du travail avec des exigences de salaire supérieure à la force non qualifiée n’entre pas ici en ligne de compte.
            De même qu’en géométrie le point ou la droite sont des abstractions qui ne se rencontrent pas dans la nature.
            C’est pour cette raison que je demandais au début de l’article l’effort de faire le saut dans la théorie, ce qui est effectivement difficile.


          • Jason Jason 24 octobre 2013 15:57

            Il est clair que la notion de force de travail est une abstraction. Et c’est cette abstraction même qui permet de faire l’impasse sur la source de cette force. En simplifiant à outrance on élude le coût réel, social du travail. Il en découle l’adage bien connu de profits privés, pertes publiques (ou sociales).

            Il serait urgent de considérer la place de l’entreprise dans la société, dans toutes ses dimensions, non seulement économiques mais sociales et anthropologiques. C’est ce que les différentes écoles d’économie refusent de faire.

            Et foin des formules simplistes.


          • marmor 24 octobre 2013 17:39

            Mr Jason, j’ai deux questions pour vous :
            1- C’est quoi une force de travail abstraite ? Car pour moi, transfomer 4 bouts de bois en fauteuil ou de la pâte de verre en vase, c’est plus que concret
            2- C’est moi que vous traitez d’imbecile ?


          • Jason Jason 24 octobre 2013 18:00

            Marmor,
            Je n’ai pas utilisé ce terme. C’est la terminologie de Dwaabala.


          • Jason Jason 24 octobre 2013 18:02

            Marmor,

            2. Non, mais ceux qui agitent le maronier de l’économie classique qui se contente des clichés habituels.


          • escoe 24 octobre 2013 18:34

            Antienne bien connue... proclamée par Mme Thatcher « Je ne sais pas ce que c’est que la société, je ne connais que des personnes », (surtout celles qu’on exploite).

            Back to basics. On ne peut que conseiller la lecture de la passionnante « Contre-histoire du libéralisme » de Domenico Losurdo qui réexamine les idoles du libéralisme à la lumière de ce qu’ils on réellement écrit.


          • marmor 24 octobre 2013 13:37

            Mr Dwaabala
            Bien evidemment, je suis pour la participation des salariés aux résultats des entreprises, encore faudrait-il que l’état laisse l’opportunité à ces entreprises de dégager des bénéfices quand elles ont acquitté l’ensemble des charges qui pèsent sur leur gestion. Et encore une fois, ne confondons pas les TPE / PME qui représentent 97% du tissu économique français, avec les quelques truands du CAC, qui, malgré tout, ne font que profiter d’un système qui leur est offert par nos élites. Comment les blâmer ? Ils ont le droit de le faire, ils font...


            • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 24 octobre 2013 13:43

              Le capitaliste a le capital C concrétisé sous la forme de l’usine, de la matière à travailler et du montant du salaire qu’il versera au travailleur. smiley

              Euh... présenter à son banquier un bilan prévisionnel dans lequel le salaire consomme du capital vous fera passer pour un humoriste.

              http://www.cession-commerce.com/fiches/comptabilite/lire-et-interpreter-un-bilan.htm


              • Dwaabala Dwaabala 24 octobre 2013 13:49

                Présenter « un point » géométrique à l’homme de la rue le fait beaucoup rire aussi.


              • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 24 octobre 2013 14:05

                Votre confusion rend caduque tout le reste de votre démonstration.
                On n’emploie pas le capital pour payer les salaires. Sinon, il disparaît !


              • Dwaabala Dwaabala 24 octobre 2013 15:24

                De quelle confusion parlez-vous ?
                Puisque vous vous intéressez à entrer plus profond, sachez que le capital C se compose du capital constant Cc plus le capital variable Cv.. J’ai dit qu’il devient C’, avec C’ > C, sinon le capitaliste n’investirait rien. Comment se fait-il ?
                On a C = Cc + Cv.
                Cc est constitué par tout ce qui se retrouve en valeur dans la marchandise à la fin du procès : investissements matériels (bâtiments, machines, matières à travailler). C’est pourquoi il s’appelle constant.
                Cv est ce qui est consacré à la formation proprement dite de valeur, les salaires au départ. Pourquoi est-il appelé « variable » ?
                Parce qu’à la fin du procès de production, la valeur réellement produite est Cv’ qui est supérieure à Cv.
                Ce qu’explique l’article en précisant, sans assez insister semble-t-il à vous lire, sur le fait que la valeur produite par l’ouvrier en un temps donné est supérieure à celle qui est nécessaire à son entretien. Tous ceux qui travaillent le savent.
                Ce qui donne finalement l’équation de la plus-value : C’-C = Cv’- Cv.
                Ce qui est la loi pérenne et de la production, et du profit capitaliste, et de l’exploitation capitaliste du travail.


              • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 24 octobre 2013 17:46

                Je persiste : on emploie pas le capital pour payer les salaires.
                Marx n’a jamais dit que le salaire était rémunéré par le Capital.
                Revoyez vos sources :
                http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-8.htm

                Cc est constitué par tout ce qui se retrouve en valeur dans la marchandise à la fin du procès : investissements matériels (bâtiments, machines, matières à travailler). C’est pourquoi il s’appelle constant.
                Ce paragraphe n’a ni queue ni tête, vous confondez tout.Le Capital constant ne se retrouve pas « en valeur dans la marchandise ». Il représente les valeurs immobilisées pour produire la marchandise, ce qui n’est pas du tout la même chose. L’usine n’est pas dans la marchandise ! Marx a écrit beaucoup de bêtises, mais celle-là, il ne l’a jamais faite !

                K = C+V
                 !!!!!

                Le capital variable, notée ici V, est la valeur de la force de travail mise en jeu dans la production. « L’ouvrier communique une valeur nouvelle à l’objet du travail par l’addition d’une nouvelle dose de travail » A la différence des outils et des stocks, cette dose de travail n’existait pas avant la production. C’est cette dose que Marx appelle le capital variable et qu’il ajoute au Capital Constant. Il n’existe pas de Cv1, comme vous le notez puisque la force de l’ouvrier n’est pas stockable, elle n’est que potentielle et ne se retrouve que dans le capital final.


              • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 24 octobre 2013 18:02

                la valeur produite par l’ouvrier en un temps donné est supérieure à celle qui est nécessaire à son entretien. Tous ceux qui travaillent le savent.

                Là, on redécouvre un peu l’eau chaude, non ? Hammurabi aussi le savait déjà. Il y a environ 3700 ans, il avait acheté la paix sociale en fixant à cing gerah le prix d’une journée d’hiver et six gerah le prix d’une journée d’été. Cela s’appelait déjà le SMIG (salaire minimum imposé par le gouvernant) !


              • tf1Goupie 24 octobre 2013 13:47

                Vous confondez les theories de Karl Marx et le Marxisme, c’est-à-dire les interprétations qu’en ont tirées un courant intellectuel.

                Mais donner des suites calculs assez confuses et imbuvable permet de « démontrer » tout et son contraire.

                Bref je n’ai pas compris qu’est-ce que vous appelez « loi fondamentale du capitalisme »


                • Dwaabala Dwaabala 24 octobre 2013 15:28

                  Bref je n’ai pas compris...
                  Bref, cela n’a vraiment aucune importance à vrai dire.


                • tf1Goupie 24 octobre 2013 22:06

                  c’est bien ce qui me semblait : écrire un article compréhensible n’était pas votre objectif ...


                • Dwaabala Dwaabala 24 octobre 2013 15:34

                  Les attaque ad personam de @ oncle archibald situent le côté d’où elles viennent.
                  Qu’il m’oppose quelque chose de censé ( fût-ce sous une forme virulente), et je m’intéresserai à lui répondre, comme je l’ai fait pour @ marmor sur lequel il prétend maintenant s’ appuyer.


                  • Dwaabala Dwaabala 24 octobre 2013 15:47

                    sensé au lieu de censé, évidemment.


                  • marmor 24 octobre 2013 15:56

                    Mr Dwaabala, je vous cite :
                    Ce qui donne finalement l’équation de la plus-value : C’-C = Cv’- Cv.
                    Ce qui est la loi pérenne et de la production, et du profit capitaliste, et de l’exploitation capitaliste du travail.
                    Fort exact, votre équation, mais sans ce résultat, plus d’entreprise, donc plus de travail, donc plus d’exploitation capitaliste du travail . CQFD et vous le faites fort bien.
                    Sauf à ce que les ouvriers créent leur boîte sous forme de coop... mais c’est une autre affaire qu’on ne résoudra pas avec des équations théoriques.


                    • marmor 24 octobre 2013 21:02

                      Archibald
                      Je suis convaincu de celà, j’ai écrit un article sur agora intitulé « la magie de la scop » à propos du sauvetage des ouvrières de Lejaby.
                      Elles se sont nommées « les atelières » pour perpétrer un savoir faire unique dans leur métier, seulement, trop peu à être concernées, elles ont perdu la marque Lejaby, rachetée à la barre au tribunal, pour un euro symbolique, par un homme d’affaire, Alain Prost ( pas le pilote), déjà propriétaire d’une marque équivalente : La perla. Aujourd’hui, ces filles, aidées par une chef d’entreprise, ont perennisé, une trentaine d’emplois, un savoir faire, et travaillent pour... Lejaby, entre autre. Dommage qu’elles n’aient pu compter sur les autres et racheter aussi la marque. Mais quand il faut agir, c’est autre chose que critiquer les acteurs économiques, qui ne pensent qu’à s’engraisser et dépouiller les salariés ! Sachez que cet exemple pourrait se reproduire tous les jours en ce moment, vu l’hécatombe de faillites, mais il faut avoir un minimum de courage qui n’est pas donné à tout le monde. J’envie beaucoup Ushain Bolt, sa classe, son charisme et sa gloire, mais je ne suis pas capable de courir le 100 m en 9s 74, alors je le regarde à la télé, en spectateur.


                    • mpag 24 octobre 2013 19:39

                      A force de vouloir détruire Spartacus vous vous perdez Dwaabala

                      je ne vois pas où vous voulez en venir 
                      Il est évident que l’on produit plus que les coûts totaux de fabrication qui permet de dégager de la valeur ajoutée à répartir entre le salarié, l’entrepreneur et du capital qui permettra de dégager d’autres valeurs ajoutées........etc etc etc 



                      Après je conçois qu’il faut une meilleur répartition mais on privilégie le risque à la sécurité 
                      les actionnaires qui mettent de l’argent et qui demandent leur part « de risque » en monnaie, l’entrepreneur qui aurait bien pu faire faillite demandent sa part de risque, en se rémunérant généreusement , et les salariés qui participent à l’effort productif par l’intermédiaire d’un contrat (variable suivant les régions du monde......évidemment)........le seul risque qu’ils ont c’est d’avoir un contrat particulièrement précaire et là ce n’est pas le capitaliste qui fixe ces lois, c’est l’Etat et les politiques qui ont fixé un cadre légal au contrat

                      Bref vous vous efforcez à démonter Spartacus par idéologie et dogme, en l’occurence la votre qui a prouvé maintes fois son efficacité dans l’histoire malgré les « bonnes » volonté de leur dirigeant ...........

                      Le chien aboie la caravane passe, 









                      • L'enfoiré L’enfoiré 24 octobre 2013 20:38

                        Ce qui est bizarre, c’est que l’auteur n’a pas fait appel à celui qu’il allait mettre sur la sellette.

                        La moindre des sympathies aurait été de placer un commentaire dans ce sens à la suite d’un de ses articles pour le prévenir.
                        Au moins le match aurait été plus équitable. 

                      • bourrico6 25 octobre 2013 09:56

                        A force de vouloir détruire Spartacus vous vous perdez Dwaabala

                        En effet, c’est inutile, Spartacus n’a besoin de personne pour passer pour une buse, il l’a montré à maintes reprises, et persévère dans cette voie à chaque fois qu’il en a l’occasion..

                        Le reste de votre discours, ma foi, c’est beau comme un conte de fée.


                      • alinea Alinea 24 octobre 2013 21:55

                        Vous êtes quelqu’un de très plaisant Dwaabala !


                        • taktak 24 octobre 2013 21:56

                          Merci Dwaballa d’avoir rappelé ces évidences de façon claire et nette.


                          • Roger le Suisse 24 octobre 2013 23:25

                            Babillages théoriques visant à décrédibiliser Spartacus.

                            C’est votre droit.

                            Vous devriez cependant admettre que la solidarité peut aussi s’exercer sur un plan privé. Les assurances santé, en Suisse, fonctionnent mieux que le système public (semi-public devrais-je écrire, considérant le poids croissant des mutuelles). Personne n’est à la marge, question soins. Rien à voir avec le système américain. Comme quoi, tout n’est pas binaire...
                             
                            Cela dit, je vous encourage à monter une entreprise et à faire face aux clients, aux banques, à l’administration kafkaïenne, aux impôts et taxes et à vous demander comment diable vous allez gagner votre vie une fois tous les prélèvements des différents rapaces effectués. Bon courage, mon cher, tous mes voeux vous accompagnent... Et ne me resservez pas le couplet des théories monothéistes de ce cher Robert Gil qui voudrait faire croire à la planète entière que chaque initiative privée cache un nuisible capitaliste. Ne confondez pas le CAC40 et l’indépendant qui se crève la paillasse pour engraisser un Etat glouton. A ce propos, Robert Gil cherche toujours quelques associés pour monter une Scop à 172 milliards de C.A. Partant ? Il paraît que Google a peur mais chut !, c’est une rumeur...

                            • bourrico6 25 octobre 2013 10:00

                              Spartacus n’a jamais été crédible, on ne peut donc le décrédibiliser.

                              Tout votre argumentaire s’effondre face à un fait indéniable : l’avidité humaine n’a pas de limite.

                              Et Spartacus en est l’illustration naïve, lui pour qui la vie se résume à l’entreprise et à son bilan comptable.


                            • bourrico6 25 octobre 2013 10:05

                              Ne confondez pas le CAC40 et l’indépendant qui se crève la paillasse pour engraisser un Etat glouton

                              Qui confonds ?
                              Qui utilise l’amalgame à longueur de temps ?
                              Spartacus !!

                              Vous parlez d’Etat glouton ?
                              Moi je parle d’actionnaires glouton qui sont prêts à sacrifier des gens pour leur dividende, des gens sans scrupules déconnecté de toute réalités, ces gens que défends Spartacus en les faisant passer pour des bienfaiteurs.

                              Les gent râlent surtout après les gros patrons, et les types à la Spartagugusse se servent de ça pour affirmer que les gens en veulent au type qui s’est mis à son compte.

                              Mauvaise foi, mensonge, etc, etc, toujours pareil quoi.

                              A vomir !


                            • Roger le Suisse 25 octobre 2013 10:18

                              Je ne connais pas Spartacus. Mon propos n’est pas de me livrer à un plaidoyer pro Spartacus. Entre parenthèses, il reste toujours respectueux à vos invectives les plus détestables. Bref, le sujet qui nous occupe n’est pas tant de savoir si Spartacus est un fou furieux ultra libéral que de se questionner quant à la pertinence de cet article. Article qui ressemble à un règlement de compte sous couvert de démonstrations boîteuses, théoriques et indigestes. Ma remarque, que vous qualifiez d’argumentaire, ne s’en trouve donc pas affectée, ces précisions étant formulées.


                              Quant à l’avidité humaine, je ne vois pas le rapport avec mon commentaire. 
                              Evoquez-vous la notion de solidarité ? La solidarité s’exerce tout aussi bien dans un système privé, comme en Suisse, je le répète. Solidarité n’a jamais été synonyme de systèmd public...

                              Ou peut-être faites-vous référence à l’envie, légitime, de conserver au moins 50% des richesses qu’un entrepreneur (un boulanger, un fleuriste, un imprimeur...) produit. C’est d’ailleurs ce que veut faire Robert avec sa super Scop : garder l’essentiel du pognon pour ceux qui créent. Alors, créez et on en reparle volontiers.

                              • Oliver HACHE Oliver HACHE 25 octobre 2013 19:20

                                Cher auteur,

                                J’aime beaucoup votre plume. Je ne suis pas forcément d’accord avec la majorité de vos interventions, mais les inepties sont toujours plus agréables à lire quand elles sont exprimées dans un français correct.
                                Ceci dit, je vais me permettre, et cela semble répondre à vos attentes, quelques commentaires.

                                Morceau choisi n°1

                                -------------------------------------------------------------

                                Du point de vue du capitaliste, il est clair que C’ >C. C’est-à-dire qu’il récupère sa mise C avec un supplément  : la différence C’- C qui représente la plus-value sans laquelle il ne mettrait rien en oeuvre. Autrement dit, sans laquelle il ne serait pas un capitaliste. C’est miraculeux pour lui, et pour tout le monde semble-t-il, et pourtant...

                                -------------------------------------------------------------

                                Il n’est malheureusement pas clair que c’>c...

                                Il existe de nombreuses entreprises, et c’est d’autant plus vrai sous les cieux actuels, pour lesquelles c’<c. On appelle cela des pertes. Si la notion de plus-value définit le capitaliste, les 5 milliards de pertes enregistrées par Peugeot excluent la famille du même nom du cercle.

                                Si les actionnaires (les salauds.. !) n’étaient pas là pour injecter régulièrement des fonds dans l’espoir d’un avenir meilleur, les rangs des chômeurs seraient encore plus longs qu’ils ne le sont déjà. Et ça, c’est miraculeux... pour le salarié.

                                A méditer.

                                Cordialement,
                                Oliver Hache



                                • Oliver HACHE Oliver HACHE 26 octobre 2013 22:56
                                  Morceau choisi n°2

                                  -------------------------------------------------------------

                                  Ainsi, à l’issue du procès d’un mois de travail il aura déboursé la somme énorme 1000 x 1000 = 1 millions d’euros en salaires. Chaque salarié ayant reçu 1000 euros pour entretenir sa force de travail.
                                  Cependant que le capitaliste, lui, se retrouvera avec sa plus- value C’-C = 100 x 1000 = 100 000 euros, en sus de la mise qu’il a récupérée. Ce qui ferait du 10%.

                                  Il garde 10 000 euros pour lui, pour vivre selon sa condition, les 90 000 euros restants s’incorporant à son capital initial, ou allant grossir un nouveau capital en gestation.

                                  -------------------------------------------------------------


                                  Si c’est juste pour casser du capitaliste, pas la peine de sortir des calculs de si bas niveau. Toute les notions y sont mélangées sans aucune cohérence ni fondement comptable ou mathématique.

                                  C’est dommage, j’aimais bien l’introduction avec la séparation de la VA et du salaire. Il aurait fallu continuer dans ce sens. Mais peut être - sûrement ? - seriez vous arrivé à des conclusions bien différentes...

                                  Cordialement,

                                  Oliver Hache



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