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Accueil du site > Actualités > Economie > Une crise alimentaire mondiale est en train d’éclater

Une crise alimentaire mondiale est en train d’éclater

Dans notre monde globalisé, quand la demande pour un produit est supérieure à l’offre, c’est partout dans le monde que la hausse des prix se ressent. Après le pétrole, les métaux, c’est aujourd’hui nos matières premières les plus sensibles et les plus vitales qui manquent : les céréales, base de toute l’alimentation humaine. Le point sur les conséquences et sur quelques pistes de moyens d’action pour éviter une famine globale.

Depuis un peu plus d’un an, j’évoque sur mon blog et sur Agoravox l’envolée des prix des produits agricoles (voir : "Vers une hausse des prix agricoles ?" du 29 janvier 2007). Le 20 mars 2007, dans mon article "La rareté et les crises alimentaires à venir" (ou "La fin des produits agricoles à bas prix" dans la version Agoravox), j’écrivais : "si les prix doublent, cela aura un impact non négligeable sur notre inflation et notre pouvoir d’achat (+15 %, reste à voir en combien de temps), mais ce sera un tsunami pour les plus pauvres. Et, hélas, les malchanceux vivant dans les mauvaises régions souffriront vite de famines. Si les prix triplaient, c’est tout le continent africain qui retomberait dans la malnutrition, mais aussi l’ensemble des pays émergents qui seraient menacés. Si les prix décuplaient... je ne préfère pas imaginer les conséquences". Depuis six mois, les prix augmentent effectivement (+60 % sur un an selon The Economist) et, depuis quelques semaines, nous commençons à en percevoir les conséquences. De nombreux pays ont ainsi vu leur population provoquer récemment des "émeutes de la faim".

Dès 2006, le prix du maïs avait fortement augmenté avec le décollage des biocarburants américains. Et, en 2007, les Mexicains, dont les tortillas quotidiennes sont essentiellement composées de maïs, avaient manifesté leur mécontentement quand le prix de détail de la farine avait augmenté. En 2007, c’est le prix du blé qui a explosé, suite à une année de récolte particulièrement mauvaise. Et conséquence, début 2008 apparaissent des émeutes de la faim, en Afrique et à Haïti et on ne peut que le comprendre. Si vous dépensiez 80 % de vos revenus rien que pour votre nourriture, comment faites-vous quand son prix augmente subitement de 60 % ?! Et, depuis quelques semaines, c’est le prix du riz qui s’envole. Nul doute que, dans quelques mois, le temps que la hausse se répercute sur les prix de détail, les rues du Cambodge, du Laos, du Bangladesh, mais aussi de Chine et d’Inde, seront le théâtre d’autres émeutes de la faim. A partir de cette année, et tant que les prix resteront aussi élevés, la famine s’installera vraisemblablement dans des dizaines de pays supplémentaires dans le monde.

Le phénomène s’amplifiera dans les pays non autosuffisants en nourriture, car la tentation protectionniste ("gardons notre nourriture chez nous") est grande dans les pays producteurs. Nombre d’entre eux (Argentine, Inde, Russie...) ont ainsi déjà instauré ou augmenté les taxes à l’exportation sur les céréales. Certaines denrées sont même purement interdites à l’exportation. L’offre disponible pour les pays dépendants se réduit ainsi sur le marché, ce qui a été la cause d’un bond de 30 % en un seul jour du prix du riz en mars notamment ! Les Etats essaieront probablement de limiter la hausse, en subventionnant (certains le font déjà) les denrées de base. Mais, bien que cela améliore le sort des plus démunis, cela aura vite un coût insupportable pour leurs finances publiques.

Les moins sensibles de mes lecteurs se diront peut-être que, des pauvres et des famines, il y en a déjà et que l’on arrive quand même à vivre dans nos pays développés sans trop de problèmes. Mais ce serait ignorer l’instinct de survie de l’homme. Si, demain, vos revenus ne vous permettaient plus d’acheter de quoi manger à votre faim, au point que vous puissiez entrevoir votre mort de faim prochaine, croyez-moi, vous tenteriez tout pour survivre. Vous déclencheriez des émeutes, vous voleriez, vous tueriez peut-être. Et vous essaierez de partir là où d’autres mangent à leur faim. Clairement, c’est une vague d’immigration massive (comptez en centaines de millions d’individus) qui attend l’Europe et l’Amérique du Nord ! Et nous savons que les famines favorisent les maladies et même les pandémies. Vivant tous dans un monde globalisé, nous sommes tous concernés !

A-t-on des moyens d’agir ? Peut-on éviter un désastre ?

Lancer des programmes humanitaires pour envoyer des paquets de riz en Afrique ? Bien sûr, il faut le faire très vite ! Mais le problème ne sera que retardé, pas réglé. Et, comme il y a plus de gens nécessiteux que de donateurs potentiels en Occident, ce sera insuffisant.

Ce qu’on peut faire à court terme, c’est utiliser moins de biocarburants dont on s’est rendu compte assez vite qu’ils n’étaient pas vraiment plus "verts" que l’essence pétrolière et dont on va se rendre compte très vite qu’ils constituent une sorte de "crime contre l’humanité" comme l’a dit en octobre 2007 Jean Ziegler, alors rapporteur des Nations unies sur le droit à l’alimentation, car il faut autant de céréales pour faire le plein d’éthanol dans un 4x4 que pour nourrir une personne pendant une année !

Une autre solution réside - paradoxalement - dans une des causes de ces augmentations de prix : il faut cinq fois plus d’hectares pour produire une calorie de viande qu’une calorie de céréales et les habitants des pays en développement en consomment de plus en plus. Autrement dit, étant donné que la surface cultivable est limitée à court terme, si nous mangeons moins de viande en Europe, nous pourrons exporter plus de céréales dans les pays les plus nécessiteux (voir liste en fin d’article). Mais je ne suis pas sûr que nous soyons prêts à choisir un plat de pâtes au beurre en lieu et place de notre steak. Je ne suis pas sûr que nous soyons capables d’une telle générosité, d’un tel sacrifice. "Heureusement", le marché a cet aspect autorégulateur : la hausse des prix va forcer de nombreux consommateurs partout dans le monde à faire ce "choix".

Il faut aussi et surtout, même si cela ne portera ses fruits (ainsi que ses légumes et ses céréales !) que dans quelques années, investir dans l’agriculture des pays pauvres. Si l’Afrique utilisait les mêmes techniques, outils, engrais et moyens de transport que l’Europe et les États-Unis, elle pourrait nourrir son milliard d’habitants actuel et même plus (2 milliards en 2050 selon les projections de l’ONU). Il faut pour cela développer le crédit (micro ou pas) et c’est la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui doivent jouer leur rôle (ce qui tombe bien au moment où ils s’en cherchaient un). Vu le niveau actuel des prix, ces nouvelles exploitations agricoles n’auront aucun mal à être rentables et à rembourser les prêts octroyés. C’est gagnant gagnant.

En combinant les deux leviers d’actions précités, si nous voulions vraiment éviter ces famines et sauver ces gens, nous instaurerions une taxe sur la viande dans tout l’Occident et utiliserions les sommes au développement agricole des pays pauvres de la planète. A nous de décider ce que nous voulons faire.

www.NonALaDette.fr

Pour information, la liste des pays les plus touchés par les pénuries de denrées alimentaires selon la FAO :

Afrique : Burundi, Centrafrique, Côte-d’Ivoire, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Mauritanie, Ouganda, République démocratique du Congo, République du Congo, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tchad et Zimbabwe.

Asie : Afghanistan, Bangladesh, Corée du Nord, Indonésie, Irak, Népal, Pakistan, Sri Lanka et Timor oriental.

Amérique latine : Bolivie, Haïti, Nicaragua et République dominicaine.

Europe : Moldavie et Tchétchénie (Fédération de Russie).


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140 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 14 avril 2008 10:36

    @ L’auteur

    Des programmes humanitaires ne résoudront rien. Le problème est structurel :

     

    La hausse des prix agricoles est une menace pour la sécurité mondiale, selon l’ONU

    "...Ces révoltes de la faim ne sont pas de même nature que celles qui embrasèrent l’Algérie, l’Indonésie, le Vénézuela au tournant des années 1980-1990. Trois éléments se mêlent pour donner à la crise actuelle une dimension originale.

    D’abord un paradoxe : c’est parce que des dizaines de millions d’hommes sortent de la pauvreté que des dizaines de millions d’autres y plongent davantage. Le développement spectaculaire de la Chine, de l’Inde, du Brésil fait émerger des classes moyennes qui accèdent à la société de consommation et se nourrissent de mieux en mieux. L’accroissement de la demande est la première cause de la flambée des prix des matières premières, qu’il s’agisse du fer, du pétrole ou des produits alimentaires de base.

    Ensuite, le réchauffement climatique est à l’origine d’inondations, sécheresse, tempêtes et autres désordres qui affectent la production agricole. La pénurie en est accrue, alors que les besoins augmentent à toute vitesse.

    Enfin, la raréfaction des ressources en hydrocarbures fait bondir les prix de l’énergie. Cela se répercute sur le coût des engrais, donc sur les prix agricoles. À cela s’ajoute la vogue des carburants verts, qui pousse de plus en plus à mettre dans les moteurs les huiles ou céréales qui servaient à nourrir les gens. D’immenses surfaces agricoles sont ainsi détournées des besoins alimentaires.

    Il aura fallu des révoltes populaires pour que le risque que fait courir au monde l’augmentation du prix des céréales soit pris au sérieux. Louis Michel, commissaire européen au développement, redoute, à juste titre, « un vrai tsunami économique et humanitaire » en Afrique.

    Pour l’éviter, il ne suffira pas que l’Union européenne, comme elle l’annonce, double son aide aux pays les plus pauvres. Il faudrait déjà qu’elle remplisse ses engagements passés. Or, son aide publique a baissé l’an dernier. Et la France, qui s’apprête à prendre la présidence de l’Union, est l’une des principales fautives. Encore faut-il aussi revoir de fond en comble les politiques de développement..."(Ouest-France)
    -Google : emeutes de la faim

    Matières premières et inflation mondiale :
    "...Ce n’est pas ces évolutions ou des accidents climatiques qui expliquent le triplement (et plus) du cours du blé depuis janvier 2006 ! Allez plutôt voir du côté des grands marchés du blé, du soja, du maïs au Chicago Mercantile Exchange. Les banques d’investissement y prennent de fortes positions. En l’absence d’un marché organisé pour le riz, certains fonds d’investissement en financent le stockage (accaparement).Le même raisonnement vaut pour le pétrole (ou les métaux). La hausse verticale des graphiques de prix ne s’explique qu’en faible partie par la faiblesse des investissements au cours des dernières années. La vérité est plutôt que ces investissements paraissent absolument dérisoires au regard des positions prises à la hausse par des... banques sur le Nymex à New York ou sur l’International Petroleum Exchange à Londres. Les marchés sont déréglés parce que l’or noir et jusqu’aux denrées agricoles sont devenus des valeurs « refuges »."

    Tempête sur les grains :
    "...les terres consacrées aux cultures de biocarburants de synthèse ne sont plus disponibles pour les cultures vivrières, ce qui fait que les subventions aux biocarburants sont un facteur majeur dans la crise alimentaire. On pourrait décrire les choses de cette façon : les gens meurent de faim en Afrique afin que les hommes politiques américains puissent gagner des voix dans les Etats agricoles des USA....l’une des raisons pour laquelle la crise alimentaire a pris aussi rapidement des proportions si dramatiques c’est parce que les principaux acteurs du marché des céréales ont fait preuve d’un coupable laisser aller.Les gouvernements et les vendeurs de céréales du secteur privé maintenaient habituellement des stocks importants, pour le cas où une mauvaise récolte aurait provoqué une pénurie soudaine. Au fil des ans, toutefois, on a autorisé ces stocks de précaution à diminuer, principalement parce que tout le monde en était venu à imaginer que les pays souffrant de mauvaises récoltes pourraient toujours importer la nourriture dont ils avaient besoin.Cet état de fait a rendu l’équilibre des ressources alimentaires mondiales très vulnérable à une crise affectant de nombreux pays à la fois - de la même façon que la commercialisation de titres financiers complexes, censée répartir les risques, a rendu les marchés financiers mondiaux très vulnérable aux chocs systémiques..."

    La crise alimentaire bouleverse la planète :
    "...Certains Etats exportateurs garderaient leur marchandise pour la vendre au plus haut. Devant la panique, des pays producteurs comme le Vietnam, l’Inde ou la Thaïlande ont interdit les exportations. Des fonds spéculatifs sont aussi entrés dans la danse. "La variation des prix à court terme les a beaucoup intéressés. Et désormais, ils participent à cette volatilité du marché", analyse Andrée Defois, de la revue spécialisée Stratégie grains. En Europe, où la part du budget des ménages dans l’alimentation reste mesurée, les effets de la crise ne se font pas trop sentir. "Mais dans les mois qui viennent, le panier de la ménagère française va augmenter dans des proportions importantes, prévient Jean-Pierre Brun. Car il va bien falloir répercuter la hausse actuelle des prix.."

     

     

     

     


    • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 10:56

      Chose tres importante a savoir. Cet hiver il a neigé comme il a jamais dans le sud de la Chine. Jamais ils n’ont eu cela avant. Les prix de la bouffe explose en Chine, et ils importent des grains des US. C’est extremement important de savoir cela : Les provinces du sud de la Chine ont subit une catastrophes climatique cet hiver. Et ils achetent de la bouffe, et ils ont les moyens de le faire ( donc l’offre a diminué, donc les prix montent). 


    • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:06

      "Vu le niveau actuel des prix, ces nouvelles exploitations agricoles n’auront aucun mal à être rentables et à rembourser les prêts octroyés. C’est gagnant gagnant"

      Euh, si l’offre augmente drastiquement, les prix diminuent.... Une meileure agriculture en Afrique est souhaitable pour l’Afrique et le monde. Mais ce sont les africains qui doivent s’y ateller, pas nous. 


    • Lucie Vivien 14 avril 2008 17:20

      Mais on sait bien que ce sont les politiques occidentales et internationales qui ont quasiment obligé les pays en voie de développement à négliger leurs agriculture vivrière au profit des cultures pour l’exportation.


    • aurelien aurelien 14 avril 2008 22:49

      La seule solution pour sortir de la crise mondiale alimentaire est d’imposer uniformément à la planète par le biais de l’OMC, l’ONU et autres organismes en présence, une nouvelle politique mondiale agricole, qui se traduirait par :

      1-la sortie de l’économie de marché pour les denrées alimentaires et les produits de culture

      2-l’autonomie alimentaire vivrière obligatoire des pays membres

      3-la constitution d’une nouvelle économie agricole d’échanges excédentaire, dont les quotas seraient définis par chaque territoire de production, et en fonction de leurs ressources génétiques traditionnelles.


    • Nono Ladette Nono Ladette 15 avril 2008 12:06

      Ouhla, vous, vous me faites peur !

      Si cette crise en vient à réveiller non seulement les thèses protectionnistes mais aussi les thèses communistes, alors ses effets sur l’appauvrissement de l’espèce humaine vont être décuplés.

      Il faut la résoudre par l’économie de marché soutenue par les Etats (prêter des fonds aux agriculteurs pour augmenter la production, je me répète). La Banque Mondiale et le FMI semblent sur le point de réagir en ce sens. A suivre donc...


    • Forest Ent Forest Ent 14 avril 2008 10:42

      Il y a une cause de la hausse qui n’est pas mentionnée ici : les "subprimes". Ce n’est pas par hasard que cette crise alimentaire éclate en ce moment. Tous les sous qui ne veulent plus se placer dans les actions, les hedge funds, l’immobilier, les dérivés, doivent bien aller quelque part. L’inflation qui a été artificiellement bloquée pendant 15 ans reprend ses droits brutalement.

      La "crise des subprimes" est fondamentalement une crise économique. La création de monnaie a permis de masquer pendant 15 ans une situation de grands déséquilibres mondiaux. Voici le "retour du refoulé".


      • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2008 10:59

        Je pense que le terme "subprime" est un peu impropre ici. Crise (générale) de la dette américaine, vie à crédit des américains, survalorisation du dollar conviendraient mieux ;

         


      • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 14 avril 2008 13:04

        Très bonne remarque, Forest Ent, les "hedge funds" tentent de se refaire une santé suite aux "effets subprime" et ils se sont depuis massivement rués sur les matières premières. Le contexte actuel (poussée démographique, réchauffement climatique, etc.) est une occasion rêvée pour eux de s’en mettre plein les poches...

        http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/03/28/la-speculation-chamboule-les-prix-des-matieres-premieres_1028439_3234.html

         


      • Forest Ent Forest Ent 14 avril 2008 15:34

        Il faut d’ailleurs noter que le réveil dans les biens matériels de l’hyperinflation en dollars n’explique pas l’augmentation des prix de détail en euros : le yaourt a augmenté beaucoup plus que le lait. Cela montre bien qu’il y a un effet capitalistique bien au-delà d’une augmentation de la demande. Si ça se trouve, la hausse est peut-être même liée à une diminution de la demande solvable


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 avril 2008 16:33

        Avant d’accuser les sub-primes qui ne sont, dans ce cas, qu’un épiphénomène, il y a de nombreuses causes et beaucoup ont la même origine :

        • Subvension de la PAC => les denrées cultivées en afrique sont plus chères que les importations => diminution des terres cultivées.
        • Les africains ne sont pas propriétaires de leurs terres. Il n’y a pas de "système cadastral" => mauvaise exploitation des sols, spoliations (expropriation sans contre-partie).
        • Taxes à l’import. Tout ce que les gouvernement locaux on trouvé, c’est le protectionnisme.
        • Le lobbying écologiste qui a, par des impôts (aux USA, au Brésil, ...), déséquilibré le marché des céréales, en favorisant les bio-carburants.

        Dans toutes ses raisons, on voit la main de l’économie dirigée, avec son corolaire : en cas de problème, au lieu qu’il soit local et vite compensé, il prend tout un pays, voire un continent.

         


      • Forest Ent Forest Ent 14 avril 2008 19:24

        Ca me semble rester dans la logique du "libre-échange cause de la crise". S’il s’agit bien d’un déséquilibre capital/travail masqué par le crédit, la fin du crédit gratuit lève le voile sur un appauvrissement généralisé.

        Si les états sont obligés de subventionner l’alimentation pour éviter les famines, ils paieront ainsi leur tribut à l’excès de monnaie. Nationaliser les pertes, toujours ...

        Qu’est-ce qui va émerger dans les pays émergents ?


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 avril 2008 19:25

        @ Leon,

        Vous n’avez pas bien lu. C’est justement à cause du dirigisme et de solutions "globales" que cette crise éclate.


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 avril 2008 19:47

        Ohé, Léon,

        Le thème de la discussion, c’est la crise alimentaire, et ma réponse concerne celle-ci.


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 14 avril 2008 19:51

        Quant au sub-prime, oui, il s’agit d’initiative politique (avec contrainte fiscale à la clé) pour obliger les organismes bancaires a faire crédit à des populations insolvables. Ensuite, sachant que l’Etat providence finirait bien par intervenir, les banques s’en sont donnés à coeur-joie. Tout en passant le furet à d’autres ...

        Votre remarque était donc très pertinente. Merci Léon


      • tvargentine.com lerma 14 avril 2008 10:44

        Qui a vendu durant des années dans le monde que les cultures pouvaient apporter une alternative au pétrole. ???????

        Nous voyons bien ou ce discours à conduit bon nombre de pays ,c’est a dire de ne plus permettre à sa population l’auto suffisance alimentaire

        Je suis désolé de dire que ce n’est pas "Le développement spectaculaire de la Chine, de l’Inde, du Brésil fait émerger des classes moyennes qui accèdent à la société de consommation et se nourrissent de mieux en mieux" car bien souvent ces pays sont producteurs et disposent d’énorme parcelle de terrain pour produire de tout.

        En Europe ,c’est la politique agricole commune qui est à remettre sur la table car durant des années nous avons subventionné des produits qui ne servait qu’à faire du stock (beurre) et ensuite subventionné les agriculteurs pour laisser des parcelles en jachere !!

        Ils s’agit d’une erreur de politique de développement stratégique de l’Europe

        Le réchauffement climatique a bon dos pour justifier ces erreurs et pour mieux les dissimuler

         


        • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2008 11:07

          "Qui a vendu durant des années dans le monde que les cultures pouvaient apporter une alternative au pétrole. ???????"

          Les libéraux/néo-libéraux, les économistes de la Terre plate, les fondamentalistes du marché. Dans l’état actuel des choses, RIEN ne peut venir se substituer ni au pétrole en particulier, ni aux énergies fossiles (gaz+charbon) en général, et surtout pas l’U235 dont les réserves sont très limitées. Je n’arrête pas de le répéter depuis des années et les plus féroces opposants à ce constat sont toujours dans les catégories pré-citées.

          Comme dirait Matthew Simmons ("Twilight in the desert"), le plus grand champ de pétrole qui reste à découvrir s’appelle "économies d’énergie".

          Oui ce sont bien les discours abscons sur les vertues magiques (ou "autorégulatrices" pour avoir l’air intelligent) du marché qui nous ont conduit là où nous sommes. Alors le marché va certainement trouver une solution à la crise énergétique et alimentaire mais croyez-moi, personne ne peut vouloir de cette solution.

           

           


        • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:22

          " Alors le marché va certainement trouver une solution à la crise énergétique et alimentaire mais croyez-moi, personne ne peut vouloir de cette solution"

          Soit plus precis, tu parles de quelle solution ?


        • Nono Ladette Nono Ladette 14 avril 2008 11:35

          Faxtronic, si on ne fait rien, les marchés s’ajusteront comme ils l’ont toujours fait dans l’histoire de l’humanité : les prix augmenteront jusqu’à ce que certains meurrent de faim (et/ou de pandémies) ce qui réduira la "demande" de nourriture à terme et permettra un nouvel "équilibre" offre-demande (et donc des prix plus raisonnables) où il y aura moins d’habitants sur cette planète (leur nombre étant limité à la quantité de nourriture produite).

          Ca c’est le marché. Il est en général efficace, mais dans certains cas comme cette crise naissante, ses solutions ne sont en effet pas acceptables pour l’humanité.


        • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:53

          "comme cette crise naissante, ses solutions ne sont en effet pas acceptables pour l’humanité"

          Il faut un controle des naissances pour eviter la mort de 1 milliards de personnes par la faim. La chine le fait bien, l’Afrique peut le faire.


        • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2008 12:10

          Par ce dont personne ne veut, je voulais parler de guerre mondiale pour les ressources. C’est ça le réajustement du marché. A moins qu’une famine ou une pandémie ne viennent changer la donne avant.

          Le contrôle des naissances ... pourquoi les africains ? A cause de "leurs bites" pour parler comme P. Sevran ?

          Non, le problème n’est pas en Afrique. Le problème alimentaire est surtout le problème des agro-carburants ... et donc c’est aussi le problèmes des pays riches. Les pays riches doivent apprendrent à vivre avec les ressources propres de leurs territoires et selon des échanges équitables avec les autres pays.

           


        • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:27

          Pourquoi africains : parce que

          "Afrique : Burundi, Centrafrique, Côte-d’Ivoire, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Mauritanie, Ouganda, République démocratique du Congo, République du Congo, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tchad et Zimbabwe."

           


        • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:29

          "Les pays riches doivent apprendrent à vivre avec les ressources propres de leurs territoires et selon des échanges équitables avec les autres pays"

          Pourquoi le feraient-ils ?


        • Philou017 Philou017 14 avril 2008 12:30

          Ben voyons, c’est la faute à l’Afrique.

          Qui a institué des monocultures (coton, banane, etc) appauvrissant la terre et réduisant les surfaces de nourriture ?

          Qui a soutenu des guerres et permis le trafic d’armes à grande échelle, amenant délocalisation, exode des populations(surtout paysannes) et famine ?

          Qui a détruit l’équilibre naturel des sociétés africaines via la colonisation ?

          Qui soutient des dictateurs pour le plus grand bien de nos multinationale qui achetent les matieres premieres à bas prix ?

          Comme si on avait rien à voir là-dedans....


        • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:33

          "Ben voyons, c’est la faute à l’Afrique"

          Jamais dit cela, mais aussi le probleme de l’afrique, qui a une population qui explose.


        • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2008 12:50

          @ faxtronic

          Pourquoi le feraient-ils ?

          Vous avez raison ... ça n’est absolument pas évident qu’ils fassent ce choix là. Mais je dirais que c’est le seul qui leur permette de continuer à croire qu’ils sont civilisés ... je ne doute pas que certains Occidentaux soient d’accord pour renoncer à la "civilisation" pour maintenir leur hégémonie. Mais alors quelle différence entre nous et les "barbares" ? Et pour quelle "bonne" raison les vieux riches vont-ils envoyer leurs enfants à la mort ? Ces enfants voudront-ils se battre pour une génération qui a tout eu sans jamais se battre elle-même, se drappe dans sa bonne conscience et son confort matériel et leur laisse des montagnes de dettes, financières, environnementales, morales ?

          C’est effectivement un choix de civilisation auquel nous faisons face.

           


        • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:59

          Exactement dominique.

          Ils s’agit non seulement d’un probleme de civilisatio, mais c’est de civilisation mondiale, il s’agit de nature humaine. Or la nature humaine ne se change pas si vite. Or il y a penurie de tout, donc il y a aura famines, guerres et maladie. Taxer la viande, c’est favoriser les cereales, c’est pas exactement le but. Et c’est vraiment marginal comme methode.

          Il n’y a pas autosuffisance de nourriture dans le monde, car les gens qui mangent a leur faim augmentent. C’est ca le probleme a regler. Produire plus de bouffe, multiplié par 10 la quantité de nouriture produite et arreteé coute que coute l’explosion demographique. Si on ne le fait pas volontairement, cela se fera naturellement.

           


        • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2008 13:16

          Très honnêtement, je ne crois pas que l’Occident puisse gagner une guerre mondiale contre les pauvres. Sauf à utiliser des moyens tels que des armes nucléaires et des massacres de masse qui auront un impact psychologique énorme sur ceux qui les commettront, sans même parler du ressentiment infini qu’ils engendreront chez les victimes de ces actes.

          Je ne vois guêre de solution pour nous que de donner l’exemple et réduisant massivement notre consommation d’énergie ... mais je suis assez pessimiste sur notre capacité à accepter cela collectivement. C’est tellement plus facile d’accuser les autres. Déjà pour que les Occidentaux comprennent que leur mode de vie est la source du problème sera difficile tellement les gens se définissent par leur capacité à consommer (càd par l’argent).

           

           


        • Philou017 Philou017 14 avril 2008 13:36

          Incroyable d’entendre parler de guerre et de réduction de population ... chez les autres, parce qu’il y a un probleme alimentaire. Il faut beaucoup plus de surface pour nourrir les occidentaux que les autres. Est-ce aux pays en voie de développement de payer la facture ?

          "L’empreinte écologique est une estimation de la surface nécessaire à une personne ou à un groupe de personnes ou à l’ensemble de l’humanité, pour produire ce qu’elle(s) consomme(nt) et absorber ce qu’elle(s) rejette(nt). Elle s’exprime en unité de surface : l’hectare (ha) et en nombre de planètes.

          ...

          c’est cela qui choque particulièrement, cette consommation est évidemment très inégalement répartie. Un Européen a une empreinte moyenne de 5 ha, un Américain du Nord de 9,7 ha, un Indien de 0,7 ha...

          www.ecoconso.be/spip.php

          On peut peut-être faire quelques efforts, non ?

           


        • Nono Ladette Nono Ladette 14 avril 2008 13:59

          Dominique,

          c’est le problème de l’Afrique et des autres pays très pauvres car c’est là que les famines vont surgir si on ne fait rien. L’Europe, en particulier celle de l’est, produit plus de nourriture que ce qu’elle consomme et a une population déclinante. Elle est largement à l’abri de pénuries alimentaires et bénéficie même, dans une certaine mesure, de la hausse des prix.

          Nous pourrions donc regarder les africains mourrir sans rien faire.

          Ou alors, nous pourrions partager une partie de notre richesse (et ceci que notre responsabilité dans l’apparition du problème soit démontrée ou pas). C’est, comme certains commentaires l’ont évoqué, une question philosophique sur la nature humaine, tiraillée entre égoïsme et solidarité.


        • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2008 14:22

          Je ne dis pas que l’Afrique n’aura pas de problèmes ... juste que les problèmes n’ont pas leur source principale en Afrique. Comment aider l’Afrique .. peut-être en arrêtant de la pressurer tout simplement. Ah mais j’oublais, si on arrête, c’est les Chinois qui prendront notre place ... les gros vilains. Continuons donc à saigner l’Afrique.

           

           


        • Lucie Vivien 14 avril 2008 17:22

          Tout à fait d’accord !


        • Lucie Vivien 14 avril 2008 17:35

          Je voulais dire d’accord avec Philou017 !!


        • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 10:48

          Afrique : Burundi, Centrafrique, Côte-d’Ivoire, Erythrée, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Mauritanie, Ouganda, République démocratique du Congo, République du Congo, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tchad et Zimbabwe.

          Asie : Afghanistan, Bangladesh, Corée du Nord, Indonésie, Irak, Népal, Pakistan, Sri Lanka et Timor oriental.

          Amérique latine : Bolivie, Haïti, Nicaragua et République dominicaine.

          Europe : Moldavie et Tchétchénie (Fédération de Russie).

          Deja je retire d’office l’indonesie, car c’est un pays riche.

          Deja je retire pas mal de pays qui sont des pays terroristes.

          Deja je retire les pays qui sont en guerre contre nous.

          Deja je retire les pays qui sont sous daáutre sphers d’infleunce

          Deja je retire pas mal d’autre pays qui sont consummé par la corruption et ou tout effort se transformera en coffres garnis dans un paradis fiscal.

          Il reste peu de pays, mais qui merite d’etre aidés, tout en sachant que ta taxe sur la viande :

          - ruinera les eleveurs francais et favorisera les grands cerealiers

          -augmentera les taxes de premieres necessités (la viande est necessaire pour au moins 80% de la populations)

          -sera limité a la France, donc peu efficace.

          -Fera diminuer le cout des cereales, et donc fera augmenté le profit du a l’ethanol. Ce qui tu propose en fait cet un aide indirect au producteurs de cereales et d’ethanol.

          Je suis contre ge genre de methode. Je propose plutot des aides bilaterales conditionnées et une surveillance acrue des frontieres, a l’americaine.


          • miwari miwari 14 avril 2008 11:01

            Je ne savait pas qu’on était en guerre ?

            C’est vrai qu’on ne me dit jamais rien à moi !


          • Méric de Saint-Cyr Méric de Saint-Cyr 14 avril 2008 11:04

            @ faxtronic

            Alors là je ne suis pas d’accord : la production de la viande est depuis longtemps uen absurdité et une aberration, tant économique (il faut au minimum 8 kg de céréales pour produire 1 kilo de viande), écologique (l’élevage pollue énormément) que diététique (la viande n’est pas nécessaire pour l’alimentation humaine, sa consommation résulte d’un dérappage dans la civilisation).

            Si toute la nourriture gaspillée pour l’élevage était directement donnée aux hommes, on croulerait sous l’abondance.

            Rappel : le régime crêtois, réputé pour favoriser la longévité et éviter les maladies cardio-vasculaires, est végétarien, avec un peu de poisson (un peu ça veut dire pas tous les jours).

            Voici quelques liens :

            Une évidence s’impose : de toute manière si nous voulons que les 6,5 milliards d’humain, bientôt 7, mangent à leur faim, il faudra nécessairement dimininuer la production de la viande car, que vous le vouliez ou non, IL N’Y EN AURA PAS POUR TOUT LE MONDE, c’est une affaire de superficie des terres arables.

            Je ne parle même pas des agrocarburants dont l’absurdité scandaleuse est une évidence. On ferait mieux de rouler moins et manger mieux.


          • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:10

            "Alors là je ne suis pas d’accord : la production de la viande est depuis longtemps uen absurdité et une aberration, tant économique (il faut au minimum 8 kg de céréales pour produire 1 kilo de viande), écologique (l’élevage pollue énormément) que diététique (la viande n’est pas nécessaire pour l’alimentation humaine, sa consommation résulte d’un dérappage dans la civilisation)."

            Tu peux le penser, mais ils n’empechent que la viande est consommé partout, partout dans le monde, par qusiemnt tout le monde.

            Par contre on peut imaginés des viandes artificielles pour le futur :

            http://en.wikipedia.org/wiki/In_vitro_meat

            http://science.slashdot.org/article.pl?sid=02/12/31/1425214&mode=thread

            http://www.nytimes.com/2005/12/11/magazine/11ideas_section2-9.html?_r=1&oref=slogin

             

             


          • Tzecoatl Tzecoatl 14 avril 2008 11:14

            @méric de Saint-Cyr :

            "il faut au minimum 8 kg de céréales pour produire 1 kilo de viande"

            Non, un poulet industriel a un indice de consommation de 1,75 kg (bref, il mange 1,75 kg, essentiellement de céréales pour produire 1 kg poids carcasse). Pour le porc, c’est moins de 3 kg.

            La truite d’élevage, c’est moins d’un kilo (elle trouve le reste de sa nourriture dans l’eau).

            Bref, on peut aimer la viande (ou le poisson) tout en n’affamant pas ses voisins du Sud.

             


          • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:14

            "Je ne savait pas qu’on était en guerre ?"

            Irak, afgnanistan, somalie, soudan..... Ce n’est pas une guerre ouverte, mais mais ce sont des guerres ou des tres fortes inimitiés quoique l’on en disent. Sans compter le Tchad ou la Cote d’ivoire.


          • Faith 14 avril 2008 11:28


            @ Tzecoatl

            Auriez vous sous la main un lien vers un site où l’on puisse trouver ces informations ? Celà m’intéresserait beaucoup...

            Merci


          • Nono Ladette Nono Ladette 14 avril 2008 11:38

            Tu proposes une sorte de néo-colonialisme, c’est ça ?

            Si je comprends bien, les êtres humains qui vivent dans des pays terroristes et/ou minés par la corruption, on les laisse mourrir de faim car il ne méritent pas d’être aidés ?


          • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:56
            "Tu proposes une sorte de néo-colonialisme, c’est ça ? "

             

            Non c’est tous le contraire, c’est toi qui propose du neo-colonialisme.

            "Si je comprends bien, les êtres humains qui vivent dans des pays terroristes et/ou minés par la corruption, on les laisse mourrir de faim car il ne méritent pas d’être aidés ?"

            Non pas parce qu’ils ne meritent pas d’etre aidés, mais car il peuvent pas l’etre en ce qui concerne les pays minés par la corruption ( l’aide sera detournée) ou bien utiliser contre nous.

            Nous ne sommes pas les gardiens bienveillants du monde. Restons modeste, nous ne sommes pas les maitres du globe.

             


          • Tzecoatl Tzecoatl 14 avril 2008 12:00

            @Faith :

            Je n’ai pas de source internet regroupant toutes les productions animales. Je tiens ces informations de la presse écrite spécialisée.

            Une source cependant (regarder indice de consommation globale) :

            http://www.kergadalen.org/n_visite_porcin.html


          • Nono Ladette Nono Ladette 14 avril 2008 12:05

            "Non c’est tous le contraire, c’est toi qui propose du neo-colonialisme."

            Non, je propose d’aider les agriculteurs, grands ou petits, à financer une expansion de leur production, avec pour seule condition qu’ils remboursent ces prêts. C’est tout.


          • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:11

            A travers quelle organisations tu les financeraits, et avec quelle controle ?


          • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:16

            A travers quelle orgonsation, avec quelle controle. Une aide structurelle est fondamentalement du neo-colonialisme dasn son application et ses consequences poliques.


          • Philou017 Philou017 14 avril 2008 12:37

            Faxtronic : "Irak, afgnanistan, somalie, soudan....."

            On est en guerre avec l’Irak ? avec l’afghanistan ? lequel , celui du gouernement fantoche installé par les EU ou celui des paysans ?

            Avec la Somalie ?

            Vous êtes ridicule, minable , égoïste, imbibé de propagande et stupide.

            (J’ai réussi à eviter les termes injurieux, mais votre discours est une insulte à l’humanité).

            Tout homme est mon frere sauf si : il est pas d’accord avec moi, il vient pas me manger dans la main, il fait pas partie de ma sphere d’influence, etc...

            Pauvre type.

             


          • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:45

            idiot. Tu peux toujours m’insulter, cela ne m’atteind pas. J’essaye de raisonner ici avec quelques personnes intelligentes, meme si on est pas d’accords. C’est un probleme serieux, car d’un coté on a la realité des faits ( monde capitaliste, explosion demographique, developpement de la Chine, penuries de ressources, crise finaciere, monde en guerre et corrompus (ici aussi)), et l’autre cotés on a des gens qui souffrent. Basé sa reflexion sur uniquement la souffrance des gens et pour moi contre productif, car Il faut aussi compter sur la realité du monde. Il y a ici plein de gens de bonnes volontés.

            Toi, tu es contaminé par la peste de l’emotion.

             


          • Judesbois 14 avril 2008 13:05

            Je ne l’aurais pas mieux dit !


          • Judesbois 14 avril 2008 13:06

            Je paralis du commentaire de meric de st cyr


          • Philou017 Philou017 14 avril 2008 13:12

            Personnelement, je suis végétarien depuis plus de dix ans et je m’en porte tres bien. La nécéssité de la consommation de viande est purement psychologique, dépendant de l’habitude et de l’impression qu’elle donne de la force. On peut tres bien s’en passer.

            De plus la viande est tres polluante, à plusieurs niveaux :

            "Aujourd’hui, 80% du soja cultivé dans le monde sert à nourrir des animaux d’élevage, et il faut 10 kilos de céréales pour produire un kilo de viande bovine, 5 kilos pour produire un kilo de viande de porc et 2 kilos pour produire un kilo de viande de poulet . On arrive au paradoxe où les céréales sont utilisées pour nourrir des animaux plutôt que des hommes et certains affirment carrément qu’un régime végétarien permet de faire vivre deux fois plus de personnes qu’un régime à base de viande. Une étude affirmait en 2001 qu’en réduisant globalement de moitié la consommation de viande dans les pays développés, nous sauverions au moins 3,6 millions d’enfants de la malnutrition à l’horizon 2020 .

            Du coup, la production de viande impose le recours à l’agriculture intensive (pour produire maïs et soja, notamment) qui consomme directement ou indirectement de l’énergie fossile (pour la fabrication des engrais et des pesticides, l’alimentation du tracteur, l’éclairage et le chauffage des locaux où vivent les animaux, etc.), et génère elle-même de nombreuses émissions de gaz à effet de serre (CO2 mais aussi hémioxyde d’azote émanant du fumier ou du lisier, qui a un impact sur le climat 296 fois plus fort que celui du CO2, ou méthane produit par le système digestif des ruminants, qui a un impact 23 fois plus élevé que le CO2). La production de viande représente ainsi, dans le monde, 9% du total des émissions de CO2 et 18% des gaz à effet de serre mesurés en équivalents CO2, soit plus que le secteur des transports. La production d’un kilo de bœuf, indépendamment de sa conservation, de son transport et des traitements ultérieurs éventuels, engendre pour sa part l’émission de 4 kilos équivalent carbone (le kilo de volaille et le kilo de porc demandent respectivement un peu moins et un peu plus d’un kilo équivalent carbone) . Ce qui amène Jean-Marc Jancovici, expert incontesté sur la question du changement climatique, à dire que « supprimer 2 steaks par semaine (soit 300 g) induit, à la fin de l’année, environ 50 kilos d’économies en équivalent carbone. Un raisonemment valable pour tout ce qui dérive du boeuf : le veau (plus de 10 kilos d’équivalent carbone par kg), le lait et les laitages, le beurre, les glaces, etc. » ."

            www.mescoursespourlaplanete.com/Produits/Viande_16/ (Le saviez-vous ?)


          • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 14 avril 2008 14:50

            j’en rajouterai une couche sur l’impossibilité pour l’humanité de continuer à ce rythme : Pour "produire" un kilo de boeuf, il faut 4.000l d’eau. A bonne entendeur...

            http://www.wateryear2003.org/fr/ev.php-URL_ID=5868&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

             


          • Algunet 14 avril 2008 11:09

            Article pertinent et logique.

            Il faut en première urgence interdire la production de ces « biocarburants » car le prix de la matière première va suivre le cours du pétrole et comme ce dernier ne va pas baisser, bien au contraitre, les prix vont exploser entrainant famines.

            Cependant vous dites : « Si l’Afrique utilisait les mêmes techniques »... Le « si » est révélateur ! Donner une brouette à un africain au fin fond du Tchad et quelques jours plus tard elle sera « transformée » en couteaux traditionnels à vendre aux touristes de passage à N’djamena(vécu !), alors à moins d’avoir une politique usant du droit d’ingérence (forme déguisée d’un relent colonialiste ?)ou l’on imposerait ce que ventre repus, mais inquiet pour son bien être, pense bon pour ces affamés, il faut à mon avis se battre pour que l’aide versée aux pays sous-développés aille aux nécessiteux et non pas à leurs élites corrompues.


            • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:20

              "Il faut en première urgence interdire la production de ces "biocarburants" car le prix de la matière première va suivre le cours du pétrole et comme ce dernier ne va pas baisser, bien au contraitre, les prix vont exploser entrainant famines."

              Oui ben ca il faut pas trop y compter car :

              -Il remplace un peu le sang noir du monde

              -Il fait la fortune des grand cerealiers (Bresil)

              Non, il n’y a pas a tortiller (comme on dirait au mexiques), nous sommes pour l’instant trop nombreux sur Terre. Il faut limiter les naissances sur Terre. Avoir une politique fiamiliale globale. Si on ne fait pas cela, nous nous retrouverons en Afrique dans la meme situation qu’en Irlande en 1848.


            • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:24

              "à moins d’avoir une politique usant du droit d’ingérence (forme déguisée d’un relent colonialiste ?)"

              C’est aussi poblematique, ce probleme purement politique.

              Aide => ingerence => perte d’autonomie => probleme politique => detrournements des aides

              Schema classique


            • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:29

              Oui controle des naissances. Soit cela se fait dans la douceur ( 1 enfant par famille comme en Chine), soit cela se faire dans la peine (famine, guerre intra-africaine, massacre, guerre nord-sud).


            • Philou017 Philou017 14 avril 2008 13:25

              Il ne faut pas exagerer le facteur démographique. Cette montée des prix alimentaire est récente et brutale. Ca ne vient certainement pas de la démographie, même si celle-ci joue un role.

              Je crois qu’il faudrait en premier lieu reformer le systeme agricole mondial, qui ne recherche pas la satisfaction des besoins alimentaires, mais la recherche du profit. Ce qui fait qu’on a laissé les cultures nourricieres au minimum, et développé les cultures qui rapportent, comme les aliments pour betail, les agro-carburants, certains aliments qui rapportent à l’exportation, etc..

              Sur ce secteur comme dans bien d’autres, on a laissé agir l’ultra libéralisme, et les financiers de l’agriculture industrielle.

              Le rechauffement climatique, la désertification dans certaines régions, la spéculation sont d’autres causes.

              Mettre en avant la démographie me parait être hors de propos, et correspondre à une peur psychologique plus qu’autre chose, même si c’est effectivement un probleme de fond à moyen ou long terme.


            • O.Z.Acosta 14 avril 2008 13:45

              Comme en Chine, où les petites filles étaient noyées !!!!!

              Les resultats de la politiques un couple = un enfant est très surprenant => deficit de plus de 70 Millions de jeunes filles en chine. Et quand il y a trop de testosterone qui ne "peuvent se soulager" cela fini rapidement en guerre et en massacre.

              L’agriculture actuelle peu nourrir 12 Milliards d’habitant malgrès les gros problèmes de pollutions.

              Seulement malgrès les déclarations de Claude Allégre, le réchauffement climatique est bien présent, les surfaces agricoles vont fondre comme les glaciers des alpes.

              La solution, bah j’en connait qu’une . Il faut reprendre l’agriculture et arreter de produire à l’exportation non seulement nous aurons besoin de moins de pesticides, fongicide et autres. Maid les agriculteurs eux-même s’en porterons beaucoup mieux.

              Z

               

               

               

               

               

               

               

               


            • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 13:46

              la chine a eu un tres mauvais hiver et n’est plus autosuffisante.

              la demographie galopante est un facteur d’instabilité


            • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 14:05

               

              "Comme en Chine, où les petites filles étaient noyées !!!!!

               

               

              Mais non, on les faisait bouillir. Oh la la T’aurais pas trop lu Berlusconi toi par hazard. Il y a un deficit de 70 millions de jeunes filles en Chine (dans les campagnes), peut etre, cela fait un ratio de 48 % de fille et de 52% de garcon. C’est pas la catastrophe, et le ratio inverse est vrais pour toutes les apres-guerres.cela fini. Et puis la Chine s’en tire pas trop mal. Elle manque de grains et elle achete au US.

              "rapidement en guerre et en massacre"

              On attend toujours la guerre et le massacre. La consequenc, est que l’on a des enfants nes dans les annes 80 gatés jusquá l’os oui.

               

              Les resultats de la politiques un couple = un enfant est très surprenant => deficit de plus de 70 Millions de jeunes filles en chine. Et quand il y a trop de testosterone qui ne "peuvent se soulager" cela fini rapidement en guerre et en massacre"


            • O.Z.Acosta 14 avril 2008 14:25

              juste un petit lien, pour que vous compreniez le probleme de la chine

              http://www-peda.ac-martinique.fr/histgeo/confchin.shtml

              l’homme est un animal qui cherche a se reproduire par n’importe quelle moyens, quand il n’y a pas assez de femme chez lui, il va en chercher chez le voisin a moins de protiqué la polyandrie.

              Mais la n’est pas le problème de l’alimentation des 8 Milliards d’habitants que l’on va avoir d’ici 2020.

              Tant que l’afrique, l’amerique latine et l’asie produiront pour nous nourir ( homme et animaux ), il y aura des problème de famine. L’agriculture sert a nourir pas a faire du blé.

               

              Z

               


            • claude claude 14 avril 2008 15:41

              @ gurul

              pour limiter les naissances en afrique, encore faudrait-il que les africaines aient accès à la contraception ! ce qui n’est malheureusement pas le cas, pour des raisons économiques et religieuses pour plus de 75% d’entre elles... www.afrik.com/article13820.html


            • ZEN ZEN 14 avril 2008 11:33

              les problèmes climatiques, etc.. n’expliquent pas tout :

              Des fonds spéculatifs sont aussi entrés dans la danse. "La variation des prix à court terme les a beaucoup intéressés. Et désormais, ils participent à cette volatilité du marché", analyse Andrée Defois, de la revue spécialisée Stratégie grains.


              • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:37

                Aussi. Merci pour ce complement tres instructif.


              • sisyphe sisyphe 14 avril 2008 11:36

                Outre les points soulevés justement par l’auteur : catastrophe des agrocarburants, conditions climatiques, changements des modes de vie, il ne faudrait surtout pas oublier les raisons liées au système global.

                Un petit extrait d’un article de Libé d’aujourd’hui :

                (...)

                L’orgie de spéculation

                Confession, vendredi, d’un économiste à Washington : « C’est de la folie ! Le blé vaut de l’or ! » C’est un autre effet pervers de la crise des subprimes. Essorés par le marché des crédits, les fonds d’investissement placent leurs billes sur les matières alimentaires. Soja, blé, maïs, voilà les nouvelles valeurs refuge ! Le riz bondit de 31% le 27 mars, après l’annonce par quatre pays de la suspension de leurs exportations au moment où les Philippines réclamaient 500 000 tonnes. « Les fonds s’engouffrent, achètent, et stockent », dit un intermédiaire. Le sénateur démocrate américain Byron Dorgan flingue « l’orgie de spéculation ». Qui booste jusqu’à 10% du prix des denrées alimentaires. Walt Lukken, président de La Commodities Futures Trading Commission (CFTC), le gendarme des marchés des matières premières, s’en est même ému. A quand une (réelle) régulation ?

                Les effets de la libéralisation

                « On nous impose, nous, poids plume, de boxer contre les poids lourds sur le ring commercial », nous confiait, il y a six mois, Jacques-Edouard Alexis, Premier ministre haïtien démis samedi de ses fonctions. « Les politiques de libéralisation à marche forcée, prônées pendant des décennies par le FMI et la Banque mondiale, ont contribué à rendre les pays pauvres encore plus vulnérables », dénonce Sébastien Fourmy, d’Oxfam. Et les petits fermiers du Sud se sont vus laminer par les produits subventionnés exportés par les pays riches (poulet, céréales, etc.). « Victimes aussi de leur propres gouvernements qui n’ont pas dédié (ou pas pu) une part de leur budget à la paysannerie », ajoute un expert de la FAO. Malgré les promesses, l’aide au développement des pays riches accuse une baisse de 8,4 % en 2007 (-15 % pour la France). « L’aide dédiée à l’agriculture est 50 % moins importante qu’en 1984 », note Claire Meladed, de l’ONG Action Aid. La Banque mondiale veut doubler l’aide à l’agriculture en Afrique. Suffisant ?

                 

                Comme quoi, même là, les fonds spéculatifs n’hésitent pas à affamer des centaines de millions de personnes, pour réaliser des bénéfices : sympa, non ?


                • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:44

                  C’est un effet secondaire pas la cause principale. En effet, si les prix d’envolent, les fonds speculatifs speculent dessus. Si les cours chutent, il n’y a plus de fonds speculatifs.

                  Et les prix s’envolent a cause des problemes justement posés precedemment. Ils faut d’attquer aux causes, pas aux effets. Et les fonds de speculations sont un effet, aggravant certes mais reste un effet.

                  Dans toute famines du moyen age il y eu ce probleme : Le producteurs de grains attendras trois jours de plus pour livrer son grain si cela lui permt de gagner plus. La speculation c’est a tous les niveaux dans un systeme non-communiste. Il faut qu’a un certain moment les gourvenements agissent.

                  mais la on se retrouvent avec les bonnes ames qui crient " privatisations des profits, nationalisation des pertes".


                • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:48

                  Evidemment on peut se diriger vers un systeme non-specualtif, c’est a dire communiste au sens noble du terme. mais cela ne regle pas complement les problemes de famines, car la speculation c’est aussi la recherche du meilleur profit, et donc d’une meilleur production quand cela est possible ; et cela detruit la democratie car c’est le ontrole e tous les niveaux, donc un etat surpuissant qui amene forcement des derives d’abus d’autorité.


                • Jimd Jimd 14 avril 2008 14:06

                  d’accord avec faxtronic.

                  la speculation est un effet.

                  si cela ne repose sur aucuns fondamentaux alors il s’agit d’une bulle qui explosera et les prix baisseront drastiquement.

                  je pense plutot que les sous jacents tendent a des tensions dans les prix des matieres premieres, et l’effet de la specvulation est d’acceler cela.

                  les causes sont a rechercher non pas dans l’aspect financier des marche des matieres premiere mais en amont au niveau de l’equilibre offre/demande.

                   


                • Le péripate Le péripate 14 avril 2008 11:44

                  Il est difficile de peser le poids respectif des causes qui mènent à cette situation. celles mentionnées, en vrac, la place de la viande dans la consommation des classes qui réussissent, le pétrole vert, la finance... Mais il est une cause pas assez soulignée, le role de la dette qui pousse à négliger les cultures vivrières au profit de cultures propres à l’exportation.

                  Il en est de l’abandon de la dette comme de la décroissance : c’est une nécessité qui s’imposera dans les faits. Et il vaut mieux faire vertu de la nécessité. Ou alors irons nous faire la guerre pour récupérer la dette des pays défaillants ?

                  Il n’y a pas d’exemple de pays qui aient construit une économie sans un minimum de protection.


                  • Nono Ladette Nono Ladette 14 avril 2008 11:59

                    Euh, si le rôle de la dette est de favoriser les cultures rentables à l’exportation, elle favorise alors les plantations de céréales depuis deux ans et devient plutôt une partie de la solution !


                  • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:19

                    Elle favorisent les plantations de cereales.

                    Ah ben oui, il n’y jamais eu autant de champ cultivés, vu le cours du petrole et son urgence a le remplacer.


                  • Le péripate Le péripate 14 avril 2008 13:22

                    @Nono Ladette. Euh, oui, les céréales, ça se mange. Au delà de cette fausse évidence, il vous arrive peut-être de manger des haricots du Keynia ? Croyez vous que le Keynians ont accès à ces haricots ? Non. Et que se passe-t-il autour de ces immenses installations dédiées à l’exportation ? L’eau. Il n’y a plus assez d’eau pour les cultures vivrières traditionnelles, celles qui nourrissent les gens.


                  • Nono Ladette Nono Ladette 14 avril 2008 17:43

                    Au Péripate,

                    c’est là qu’interviennent les Etats. Si les Kenyans meurent de faim, ils exigeront (et probablement obtiendront) :

                    - soit une taxe à l’exportation sur ces haricots qui permettra à l’Etat de subventionner d’autres aliments

                    - soit une interdiction des exportations de haricots

                    La culture pour exportation, bien qu’elle soit largement dénoncée dans beaucoup de commentaires, est quand-même une richesse pour le pays. Il appartient à l’Etat de la redistribuer en partie au sein de la population.


                  • Le péripate Le péripate 14 avril 2008 18:48

                     Je suis très surpris de la réponse. Une lecture rapide de votre cv m’avait laissé l’impression que vous faisiez, au moins partiellement, votre les thèses libérales sur la dette publique. Or, vous proposez ni plus que moins que les Keynians s’en sortent au moyen d’une intervention supplémentaire de l’Etat ! Et, en admettant, à quoi serviraient ces subsides ? A acheter des céréales subventionnées par l’Europe ou les Etas-Unis ?

                    On marche sur la tête...


                  • Nono Ladette Nono Ladette 15 avril 2008 10:57

                    Péripate,

                    "les thèses libérales sur la dette publique".

                    Il n’y a pas besoin d’être libéral pour s’offusquer devant l’accumultaion de dette publique, c’est à dire le détournement de la richesse nationale, par une génération !

                    Oui, je m’estime plutôt libéral. Comme je l’ai écrit dans un autre commentaire, je pense que le marché, c’est-à-dire la force des choses, ou encore les échanges humains "naturels" (dans le sens non-régulés), est en général le moyen le plus efficace d’orienter ressources et capitaux pour augmenter notre production, c’est-à-dire notre pouvoir d’achat. Ce que nous souhaitons tous, n’est-ce pas ?

                    Mais tous autant que nous sommes, du plus communiste au plus libéral, cherchons quel est le meilleur équilibre entre intervention publique et marché. Il ne faut pas avoir d’a priori et réfléchir au cas par cas. Quand on voit que la situation actuelle conduit à des famines, on peut s’interroger.

                    Mais cette situation actuelle est-elle dûe à une libéralisation trop forte dans les pays pauvres ou au contraire à une intervention trop forte des Etats dans l’agriculture occidentale ?


                  • Le péripate Le péripate 15 avril 2008 11:04

                    Je suis tout à fait d’accord pour ne pas avoir d’à priori.. Pour ces famines, comme souligné dans les posts, les raisons sont multiples et compliquées à appréhender.

                    Une réponse sur le long et moyen terme passe très certainement par une relocalisation de l’économie, relocalisation qui nous sera de toute façon imposée par le renchérissement prévisible des coûts du transport.


                  • aurelien aurelien 14 avril 2008 11:46

                    Les OGM sont en partie sinon totalement responsables de cet état de crise alimentaire, car leur développement repose sur la même logique de privatisation des semences et d’asservissement des agriculteurs aux firmes industrielles, pour leurs intrants, phytosanitaires et graines.

                    Dans de plus en plus de pays, il est interdit de commercialiser des semences anciennes reproductibles, ce qui entraîne leur disparition pure et simple au seul bénéfice des gros semenciers et de leurs semences brevetées, coûteuses, devant être rachetées chaque année, et dont les prix sont maintenus artificiellement bas par rapport à leur coût de production. Les semences reproductibles gratuitement par la nature disparaissent des champs et les paysans des pays en voie de développement deviennent les nouveaux serfs de la mondialisation, ou disparaissent pour laisser la place à d’énormes monocultures détruisant les forêts et la biodiversité, et non pas destinées à l’alimentation locale, mais à la consommation des bétails européens et américains ou des voitures à biocarburants.


                    • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:50

                      N’importe quoi...


                    • aurelien aurelien 14 avril 2008 11:51

                      De plus en plus de pays dont la France, cf le procès du GNIS et d’un semencier contre l’association Kokopelli qui assure la disponibilité de de variétés anciennes reproductibles gratuitement par tout jardinier ou agriculteur.


                    • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 11:58

                      Mais adrien, cela est un bon probleme marginal par rapport a la faim :

                      Oui les OGMs sont un probleme.

                      Non les OGM ne sont pas responsable des famines.


                    • aurelien aurelien 14 avril 2008 12:56

                      Ce qui cause les famines, ce sont les guerres, et les cloisonnements politiques, nationaux et communautaires, ainsi que l’économie de marché dans le domaine agricole.

                      Jamais l’économie de marché agricole n’a résolu le problème de la faim dans le monde, et jamais elle ne résoudra ce problème, qui n’est pas un problème technologique. L’économie de croissance, acceptable dans beaucoup de domaines, est catastrophique en ce qui concerne le vivant et l’agriculture.


                    • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2008 12:56

                      Comme expliqué dans le Monde selon Monsanto, ce ne sont pas les OGM en eux-mêmes qui sont responsables de tous les problèmes mais le modèle économique qui leur est associé et qui emprisonne les paysans dans une dépendance totale vis-à-vis des céréalliés.

                      Les OGMs ne sont pas un miracle agricole, ni non plus une calamité. C’est l’instrument de multinationales privées pour instituer un monopole mondial sur la production agricole et contrôler ensuite gouvernenements et populations.

                       


                    • aurelien aurelien 14 avril 2008 13:04

                      Sauf que les OGM, de part leur mise sur le marché massive actuelle dans le monde, perturbent l’économie agricole dans ses fondements, et achèvent le processus de déconstruction de l’agriculture vivrière de nombreux pays. Ils sont de ce fait le principal outil actuel à l’origine de cette situation alimentaire calamiteuse au niveau mondial. La technique de l’ADN recombinant est neutre, les OGM ne sont pas neutres, mais sont une arme politique et économique de domination, développés principalement au sein d’un pays en constant effort de guerre.


                    • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 13:09

                      "Les OGMs ne sont pas un miracle agricole, ni non plus une calamité. C’est l’instrument de multinationales privées pour instituer un monopole mondial sur la production agricole et contrôler ensuite gouvernenements et populations."

                      My god, en voila une multinationale qui a du pouvoir. Il ne faut exagerer le pouvoir des multinationales, elles sont assujettis aux lois des gouvernements. Evidemment si les populations et les gouvernements s’asujetissent eux-meme, c’est leur probleme. Monsanto n’est qu’un semencier. Puissant, mais c’est un semancier, ce n’est pas un groupe diabolique venus des enfers. Ils focalisent les peurs. mais il n’est rien face un etat, car l’etat a la loi avec elle. Les etats ne sont pas assujettis aux internationales, mais influencés par elles. Regardez le Venezuela : ce pays n’a pas l’air d’etre assujettis ni mourant : pourtant c’est un petit pays attirant toutes les convoitises.

                      Imaginer que Monsanto controle tous les productions cerealiere de France ( ce que je condamenerais, et non pas Monsanto mais la France pour sa betise), et que Monsanto decident d’arreter d’approvisionner la France pour des raison X ou Y. Quel seraient les effets : dehors Monsanto a coup de pied au cul.

                      Si Monsanto a beaucoup de pouvoir, que que beaucoup lui confere ce pouvoir.


                    • aurelien aurelien 14 avril 2008 13:23

                      « Il ne faut exagerer le pouvoir des multinationales, elles sont assujettis aux lois des gouvernements. »

                      Monsanto et le gouvernement américain, c’est quasi la même chose : leurs stratégies et objectifs sont identiques. Il suffit de se documenter sur les liens entre cette multinationale et l’administration américaine, et d’autres centres de réflexions, pour s’apercevoir qu’il s’agit d’un « complexe » unique d’intérêts, avec des politiques planifiées.


                    • aurelien aurelien 14 avril 2008 13:28

                      D’autre part, avec l’arrivée des modifications génétiques se pose un nouveau problème lié à l’autonomie alimentaire des populations, au sein de territoires autonomes.

                      Imaginez des modifications génétiques clandestines, non documentées, dans des semences commercialisées, à l’insu des pays acheteurs : les organismes de contrôle n’auront absolument aucun moyen de les repérer, car elles ne peuvent vérifier que les données dont elles disposent : expression de telle ou telle protéine, ou présence de tel ou tel marqueur.


                    • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 14:25

                      "Monsanto et le gouvernement américain"

                      Mais cela c’est autre chose. Tu ne parle plus des multinationales, mais des gouvernements. Ce n’est pas Monsanto qui veut prendre le pouvoir sur l’agriculture, mais le gouvernement americain. Evidemment si Monsanto est le jouet du gouvernement americain, alosr il s’agit d’un conflit de nation. Mais je ne crois pas, je pense que c’est plu’tot l’inverse. Les USA, comme l’UE sont perclus de lobbys.


                    • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2008 14:33

                      Les USA, comme l’UE sont perclus de lobbys.

                      Les pouvoirs aux USA est aux mains des groupes de pressions (lobbys) bien plus que du peuple, et ce depuis très très longtemps. Et pour l’Europe ça prend le même chemin. Faire la distinction entre multinationales et état US est assez illusoire ... ce sont les mêmes intérêts, les mêmes personnes, les mêmes objectifs. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de "revolving door".


                    • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 14:41

                      si, il y a une diffrence fondamentale : Les etats peuvent changer leusr politiques.


                    • aurelien aurelien 14 avril 2008 21:22

                      Aux Etats-Unis, la collusion politique et industrielle est très forte, et la France est en train aussi de prendre ce chemin avec la gouvernance actuelle. Cette collusion est tout d’abord idéologique : la nation protège en dernier recours leurs entreprises multinationales des aléas du marché mondial, et les entreprises multinationales enrichissent le pays : des échanges ont lieu entre la politique et l’industrie, car tout est une question de pouvoir et d’équilibres de pouvoirs. Le pouvoir industriel et le pouvoir politique sont mêlés, et comme le dit Dominique, c’est la capacité d’occupation du terrain par les lobbys qui conditionne fortement la politique d’un gouvernement, en fonction de leurs intérêts immédiats.


                    • Dominique Larchey-Wendling 15 avril 2008 15:43

                      @ faxtronic

                      Voilà un article de Vanity Fair qui présente les tactiques de Monsanto.


                    • Lucrezia 14 avril 2008 11:56

                      Et la France, pétrifiée de son Insolence, veut Interdire au Monde Entier, les expérimentations et la Culture des OGM ....Vis-àvis des 8 Milliards d’habitants hors Amérique du Nord et Europe élargie, attendus en 2050 n’est-ce pas un génocide des affamés ?

                      Il est vrai que c’est facile, le ventre "plein", des enfants obèses en surnombre et la tête pleine de bonnes fausses idées ...sur lesquelles nous ne voulons pas revenir par "dogmatisme" ...

                      Nos enfants nous reprocherons d’ici 20 ans de ne pas avoir voulu nous lancer dans une recherche sur les OGM et d’orienter ses utilisations particulièrement pour lutter contre la famine et les applications médicales...


                      • sisyphe sisyphe 14 avril 2008 12:19

                        par Lucrezia (IP:xxx.x29.150.51) le 14 avril 2008 à 11H56

                         
                        Et la France, pétrifiée de son Insolence, veut Interdire au Monde Entier, les expérimentations et la Culture des OGM ....Vis-àvis des 8 Milliards d’habitants hors Amérique du Nord et Europe élargie, attendus en 2050 n’est-ce pas un génocide des affamés ?

                        Il est vrai que c’est facile, le ventre "plein", des enfants obèses en surnombre et la tête pleine de bonnes fausses idées ...sur lesquelles nous ne voulons pas revenir par "dogmatisme" ...

                        Nos enfants nous reprocherons d’ici 20 ans de ne pas avoir voulu nous lancer dans une recherche sur les OGM et d’orienter ses utilisations particulièrement pour lutter contre la famine et les applications médicales...

                         

                        Mais bien sûr....

                        Comme expliqué un peu plus haut, la généralisation des OGM entraîne la faillite des millions de petits agriculteurs, la désertification des sols, l’éradication de la biodiversité, la privatisation du vivant, et la totale dépendance vis à vis de firmes qui imposent leurs produits toxiques.

                        Dogmatisme, hein ?

                        Vous travaillez pour Monsanto, ou vous vous exprimez en totale méconnaissance du sujet ?

                        Où avez-vous vu que les OGM permettraient de lutter contre la famine, quand au contraire, ils organisent la pénurie et la dépendance ? Quant aux applications médicales, il s’agit de tout autre chose ; pas d’amalgame abusif : renseignez vous un minimum avant d’avancer de telles inepties : merci.


                      • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:21

                        "Comme expliqué un peu plus haut, la généralisation des OGM entraîne la faillite des millions de petits agriculteurs, la désertification des sols, l’éradication de la biodiversité, ..., et la totale dépendance vis à vis de firmes qui imposent leurs produits toxiques"

                        Je ne te crois pas. Tes sources please...


                      • Dominique Larchey-Wendling 14 avril 2008 12:28

                        Ces propos sont assez bien illustrés par le reportage sur Monsanto qui est récement passé sur Arte :

                        Le monde selon Monsanto.


                      • faxtronic faxtronic 14 avril 2008 12:30

                        Merci. Ne vivant pas en France, je ne pouvais pas connaitre...


                      • Dominique Larchey-Wendling 15 avril 2008 15:40

                        Voilà un article de Vanity Fair qui présente les tactiques de Monsanto.


                      • Lucrezia 16 avril 2008 23:23

                        Vous exigez à ce que l’on comprenne vos arguments ...Mais vous quel effort faites vous pour comprendre les arguments de vos adversaires !?

                        Pensez-vous détenir la "Vérité" ?

                        De toute façon, sachez que la vérité n’est pas dans les extrêmes, et je trouve votre position bien dogmatique et pétrie de vérités qui n’en sont pas ...

                        Au lieu de nous servir un "discours" qu’on pourrait croire "copier/coller" de tracts de partis politiques, lisez donc quelques prospectives d’experts non rattaché à un quelconque parti politique ou lobby ...parce que maintenant,en France sur ce sujet, on ne peut plus réellement et objectivement discuter des OGM !


                      • zelectron zelectron 14 avril 2008 12:40

                        Il est donc temps d’expédier quelques vaissaux vers les étoiles avec quelques caissons de semences humaines et quelques incubateurs automatiques pour que l’humain continue sa quête perpetuellement et ainsi continuer sa légende, échaffauder des hypothèses déïstes/athées ou un panel des deux genres style agnostique ?

                        Mais tout ça ne nourrit pas son homme !

                        NB les enfants naissants n’ayant aucune culture ni souvenirs parentaux devront avoir quelques robots pour leur enseigner le B à BA, robots tombants en panne ou qui s’useront plus vite que le temps nécessaire à la transmission "totale" des savoirs, sans compter qu’il puisse y avoir on ne sait jamais plusieurs "atterissages"


                        • maxim maxim 14 avril 2008 13:00

                          autant que je sache ,nous avions déjà débattu sur ce problème début 2007 ,lorsque l’un d’entre nous avait fait un article ausujet de la montée des prix des céréales au Mexique ...rapport au détournement de ces produits au profit des carburants verts ....

                          j’avais d’ailleurs posté qu’à terme ,avec la raréfaction de ces céréales ,les prix allaient obligatoirement éclater ,et des populations entières allaient crever de faim ......

                          un an plus tard ,c’est devenu un problème mondial ,et on fait les étonnés ? mais c’était prévisible !!!

                          et maintenant qu’on ne peut plus revenir en arrière qu’est ce qu’on fait ?

                          sans compter les calamités naturelles et leurs conséquences touchant directement les pays les plus exposés ....

                          c’est la maladie qui touche tout le monde ,au lieu de prévenir ,on essaie de guerir ......

                          alors mettre la main au porte monnaie ,mais pour combien de temps ...en supposant une aide immédiate de la part des pays les plus riches ,ce ne sera que provisoire ,mais dans la durée du temps ,comment procéder ?

                          il aurait déjà fallu anticiper ,apprendre aux pays les plus faibles à travailler la terre,irriguer ,combattre le fatalisme ,pousser les gouvernements de ces pays à faire des efforts plutôt que tabler éternellement sur les aides alimentaires........

                          en tout cas ,maintenant ,le monde est dans la merde jusqu’au cou ....

                          et personne n’est à même de dire comment ça va évoluer !


                          • Tristan Valmour 14 avril 2008 13:44

                             

                            Bonjour Nonoladette

                             

                            Intéressant article, mais permettez-moi quelques remarques :

                             

                            L’être humain est aussi un carnivore ; il n’est pas exclusivement herbivore et ne l’a jamais été. Nos lointains ancêtres étaient cueilleurs et chasseurs. D’autre part, notre dentition l’atteste.

                             

                            Sur la famine et l’Afrique, le problème est très compliqué.

                             

                            Vous préconisez une intervention des instances internationales. A mon avis, ces autorités font plus de dégâts qu’autre chose. Il est curieux que des pays comme le Kenya, qui ont connu la paix civile pendant des dizaines d’années, se retrouvent au milieu de tourments ethniques alors qu’ils ont mis en place une politique autonome, qui ne passait pas par le FMI.

                             

                            Les aides publiques accordées par les pays riches sont constamment détournées. C’est la règle, pas l’exception. Si on veut aider les africains, il faut les aider directement, en donnant de l’argent à des individus qui ont envie de s’investir dans un projet. C’est l’initiative individuelle qui permettra à l’Afrique de s’en sortir.

                             

                            D’autre part, il faut sécuriser la propriété privée. Investir dans des projets nécessite des capitaux, mais si ceux-ci sont à la merci d’un petit caporal qui prend le pouvoir, on comprendra aisément que personne n’aurait envie de tenter le pari, sauf les multinationales qui s’en sortiront toujours, vu leur puissance. Les africains qui viennent étudier en France ne souhaitent pas repartir dans leur pays, on comprendra que quelqu’un d’instruit n’irait pas par patriotisme se mettre au service d’un crétin qui a pris le pouvoir par la force.

                             

                            L’Afrique est un continent où les luttes géostratégiques sont les plus âpres. Il y avait l’Est (Cuba, Urss) contre l’Ouest (Europe, US), puis la France contre les US, il y aura la Chine contre les US+Europe. Tant que les guerres seront entretenues par des puissances mondiales, il y aura de la famine.

                             

                            Pour régler les problèmes de famine, l’Afrique a besoin de créer un système financier continental, indépendant. Qui sait que le CFA signifie Colonie Française d’Afrique ? Cela veut tout dire. Tant que l’Afrique n’est pas indépendante financièrement, elle sera dépendante dans tous les domaines. La famine en est l’une des causes.

                             

                            Qui sait également que des bateaux remplis de céréales croisent au large des côtes en attendant que les cours montent ? Le Marché a des vertus, certes, mais il comprend aussi des vices.

                             

                            Il faut aussi prendre en compte la spécificité sociologique en Afrique. Chez nous, les occidentaux, nous exerçons une solidarité indirecte (via l’Etat et les associations humanitaires), parce que nous nous sommes recentrés sur la famille nucléaire. En Afrique, la solidarité est directe, la famille élargie. Autrement dit, quelqu’un qui réussit doit en faire profiter sa famille au sens large. Cela explique en grande partie pourquoi l’Afrique se construit plus lentement qu’ailleurs. Je prends un exemple. Vous êtes africain, vous avez de l’argent pour construire une maison et pour la payer entièrement. Vous allez faire durer les travaux de construction sur plusieurs années, dans le cas contraire, la famille saura votre fortune et viendra vous réclamer sa part. Cette spécificité sociologique vient naturellement amoindrir l’idée de miser sur l’initiative individuelle. Voilà pourquoi l’initiative individuelle devrait s’accompagner d’une révolution des mentalités, ce qui ne serait pas sans provoquer de considérables effets négatifs que nous connaissons avec notre individualisme.

                             

                            Il y aurait d’autres choses à dire, mais je n’ai malheureusement pas le temps de développer. Mais la situation est très complexe, et ne saurait se résumer à un jeu de mathématiques où l’on calculerait la quantité de céréale nécessaire pour nourrir un animal.

                             

                            Bonne soirée.


                            • Nono Ladette Nono Ladette 14 avril 2008 17:14

                              Merci Tristan,

                              je ne prétends pas que le sujet soit facile. Il touche à de nombreux domaines, tous plus délicats les uns que les autres.

                              Promouvoir l’initiative individuelle, c’est bien ce que je propose. Avec ma taxe sur la viande pour la financer, je me suis probablement un peu égaré, je l’accorde à tous les lecteurs qui l’ont signalé. Mais il faut des fonds et il faut les préter (pas les donner) aux agriculteurs africains qui (pourquoi pas avec leur famille) souhaitent augmenter leur production. Car pour cela il leur faut (entre autres) acheter un tracteur, des hectares de terrains et construire des systèmes d’irrigation.

                              Comment défendre ensuite leur propriété privée ? Je ne sais pas mais c’est clairement essentiel. En tous cas, des organismes de micro-crédit, prix Nobel de la Paix ou non, ont probablement une expérience décisive sur le sujet.


                            • Philou017 Philou017 14 avril 2008 17:49

                              Je ne crois pas qu’il faut imiter l’agriculture intensive en Afrique. Il faudrait plutôt trouver moyen d’améliorer le revenu des agriculteurs afin qu’ils ne partent pas vers les villes. De nombreux paysans ont émigré vers les grandes villes, y trouvant des conditions de vie meilleure. Au lieu d’exporter nos excédents, et parfois de produire pour exporter, subventionnons l’agriculture locale et décentralisée en attendant de trouver un systeme qui équilibre les choses de maniere naturelle. Ca pourrait consister en la fourniture directe d’outils et de biens pour les paysans qui acceptent de retourner travailler la terre, afin d’éviter les détournements.

                               


                            • coati coati 14 avril 2008 13:44

                              @ l’auteur

                              Vous dîtes :

                              "Depuis un peu plus d’un an, j’évoque sur mon blog et sur Agoravox l’envolée des prix des produits agricoles (voir : "Vers une hausse des prix agricoles ?" du 29 janvier 2007). Le 20 mars 2007, dans mon article "La rareté et les crises alimentaires à venir" (ou "La fin des produits agricoles à bas prix" dans la version Agoravox), j’écrivais : "si les prix doublent, cela aura un impact non négligeable sur notre inflation et notre pouvoir d’achat (+15 %, reste à voir en combien de temps), mais ce sera un tsunami pour les plus pauvres. "

                              Qu’est-ce qu’on en a foutre que vous ayez prédit quoique ce soit ?
                              L’humilité vous connaissez ? Votre auto-satisfaction est minable voir indécente.


                              • coati coati 14 avril 2008 14:50

                                Que des gens meurrent de faim, s’entre-tuent, ou simplement vivent mal, c’est tragique.

                                Moi de tout ça je vois surtout que nous sommes en train de détruire notre milieu de façon IRREVERSIBLE et que ça n’est pas le sort d’une partie de l’humanité qui est en jeu mais plutôt l’avenir de l’espèce.

                                 


                              • Nono Ladette Nono Ladette 14 avril 2008 17:16

                                Coati, cette introduction avait simplement pour but de signaler l’existence d’autres articles sur le sujet pour ceux qui veulent l’approfondir.


                              • nounoue david samadhi 14 avril 2008 14:47

                                mais qu’est ce que ce monde ou les gouvernements n’écoutent jamais les personnes éclairantes ???

                                Avis : "Extrême pauvreté des habitants des "pays en développement", faim et mort qui en résultent directement ou indirectement, tout cela n’est pas une fatalité mais le fruit d’un système d’une violence structurelle abominable. Qui en sont les responsables ? La Dette, les sociétés transcontinentales et multinationales, et les gouvernements corrompus complices qui dictent les lois du marché et imposent la privatisation des biens communs. Et les hommes et la nature en subissent les conséquences...A travers son excellent ouvrage, Jean Ziegler, rapporteur pour les Nations-unies du droit à l’alimentation, décrypte pour nous les mécanismes d’une nouvelle féodalisation du monde dont l’issue humainement acceptable ne peut être qu’une révolution des consciences. Nous devons alors apprendre à voir ce qu’il y a derrière les produits que nous consommons, tout ce qu’implique leurs modes de production et autant que possible s’en passer s’ils ne correspondent pas à notre éthique, à notre souci du respect de la nature et de l’environnement, à ce qui pour nous serait acceptable si nous étions employés des entreprises prodructrices de ces biens de consommation. Au nom de l’écologie, de la solidarité mondiale et de l’avenir de l’humanité, nous devons progressivement modifier nos modes de vies et notre façon de consommer pour éviter le pire, détourner la route qui nous mène au Chaos, et enfin construire un monde plus juste et solidaire." Lu et conseillé par Sylvain Présentation de l’éditeur :Nous assistons aujourd’hui à un formidable mouvement de reféodalisation du monde. C’est que le 11 septembre n’a pas seulement été l’occasion pour George W. Bush d’étendre l’emprise des Etats-Unis sur le monde, l’événement a frappé les trois coups de la mise en coupe réglée des peuples de l’hémisphère Sud par les grandes sociétés transcontinentales. Pour parvenir à imposer ce régime inédit de soumission des peuples aux intérêts des grandes compagnies privées, il est deux armes de destruction massive dont les maîtres de l’empire de la honte savent admirablement jouer : la dette et la faim. Par l’endettement, les Etats abdiquent leur souveraineté ; par la faim qui en découle, les peuples agonisent et renoncent à la liberté. Cette formidable machine à broyer et à soumettre ne supporte plus aucune des limitations que le droit international prétendait traditionnellement imposer aux rapport entre les États et entre les peuples. Du coup, c’est le régime de la violence structurelle et permanente qui, partout, gagne du terrain au Sud, tandis que le droit international agonise. Mais qui sont donc ces cosmocrates qui, peu à peu, privatisent jusqu’à l’eau que les peuples doivent désormais leur acheter ? Ce livre traque leurs méthodes les plus sournoises : ici on brevète le vivant, là on casse les résistances syndicales, ailleurs on impose la culture des OGM par la force. Oui, c’est bien l’empire de la honte qui s’est mis subrepticement en place sur la planète. Mais c’est précisément sur la honte qu’est fondé le ressort révolutionnaire, comme nous l’ont appris les insurgés de 1789. Cette révolution, elle est en marche : insurrections des consciences ici, insurrections de la faim là-bas. Elle seule peut conduire à la refondation du droit à la recherche du bonheur, cette vieille affaire du XVIIIe siècle. Jean Ziegler, qui témoigne ici d’une connaissance exceptionnelle du terrain, y appelle sans réserve en conclusion.Biographie de l’auteur :Jean Ziegler est rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels La Suisse lave plus blanc (1990), La Suisse, l’or et les morts (1997), Les Nouveaux maîtres du monde (2002).Extrait :"La dette :Les peuples des pays pauvres se tuent au travail pour financer le développement des pays riches. Le Sud finance le Nord, et notamment les classes dominantes des pays du Nord. Le plus puissant des moyens de domination du Nord sur le Sud est aujourd’hui le service de la dette. Les flux de capitaux Sud-Nord sont excédentaires par rapport aux flux Nord-Sud. Les pays pauvres versent annuellement aux classes dirigeantes des pays riches beaucoup plus d’argent qu’ils n’en reçoivent d’elles, sous forme d’investissements, de crédits de coopération, d’aide humanitaire ou d’aide dite au développement.En 2003, l’aide publique au développement fournie par les pays industriels du Nord aux 122 pays du tiers-monde s’est élevée à 54 milliards de dollars. Durant la même année, ces derniers ont transféré aux cosmocrates des banques du Nord 436 milliards de dollars au titre du service de la dette. Celle-ci est l’expression même de la violence structurelle qui habite l’actuel ordre du monde."


                                • Argo Argo 14 avril 2008 14:52

                                  En train d’éclater ? Cela fait des années que cela couve. Après les famines, les guerres, récemment les émuetes au Maghreb... Pour un éclairage complémentaire, j’avais fait un article ici  en juin dernier.


                                  • armand armand 14 avril 2008 16:11

                                    Sans aller vers un système communiste (pour paraphraser faxtronic) la libéralisme nous impose-t-il de laisser des fonds d’investissement et même des particuliers spéculer à terme sur les denrées de première nécessité sachant que jamais ils ne prendront livraison d’un boisseau de blé ou d’un bidon de pétrole - que même, ils n’en acheteront pas mais parierons sur des ’options’ à la hausse ou à la baisse ?

                                    Nos aïeux, dans leur sagesse, condamnaient l’usure et pendaient les spéculateurs qui provoquaient la disette pour s’enrichir.

                                    Nous savons que l’Empire romain s’est effondré en grande partie parce que son économie reposait sur l’usure et l’esclavage - spéculation financière (toute cette valse de manipulations en tout genre autour des taux d’intérêt) et recherche constante du moins-disant social, ne sont-ce pas là l’équivalent moderne de ces tares antiques ?

                                    En même temps (s’agissant du formidable accroissement de la demande dans les pays émergents), est-il fatal que ces pays-là commettent les mêmes erreurs que nous ? Au moment où on a enfin compris tous les dégâts que le moteur à explosion a provoqué au cours du dernier siècle, faut-il applaudir à la démultiplication d’automobiles individuelles dans des pays qui s’en passaient fort bien jusqu’à maintenant ?


                                    • thomthom 14 avril 2008 16:13

                                      C’est mon beau pere qui doit etre content ! il est producteur de riz au Laos (4 Ha environ).

                                      Bon, d’un autre coté, il va bien lui falloir ca pour rentabiliser le tracteur tout neuf qu’il vient de s’acheter !

                                      Reste plus qu’à trouver un moyen d’exploiter les 11 ha supplémentaires dont il dispose et dont il ne fait rien car il sont trop loin de chez lui (env 30 km)... justement il pense aux biocarburants... qui sont dans un sesn une catastrophe au niveau international et pour le consommateur, mais une bonne affaire pour les agriculteurs. Et puis dans son cas, ou est le mal : autant que les terres servent à cela plutot qu’à rien ! Si elles seraient à produire de la nourriture, ca serait une autre affaire, mais là...


                                      • Nono Ladette Nono Ladette 14 avril 2008 17:22

                                        Thomthon, votre beau père va donc vendre sa production deux fois plus cher cette année que l’année dernière (il n’aura aucun mal à trouver un acheteur, que ce soit pour se "bio-carburer" ou se nourrir).

                                        Je suppose donc que son tracteur sera vite rentabilisé et qu’il envisage d’augmenter sa production, non ?


                                      • LE CHAT LE CHAT 14 avril 2008 17:11

                                        je vais aller acheter un coffre pour mettre mes 2 kilos de farine , mes 3 paquets de nouilles et mon kilo de riz basmati ,on ne sait jamais par les temps qui courent !

                                        le pognon , c’est plus que jamais du blé !


                                        • Parrison Parrison 14 avril 2008 18:40

                                          Article intéressant...qui m’amène à une réflexion d’ordre général sur ce qui arrive à cette humanité qui peuple la planète Terre. J’ai vraiment l’impression que nous (les humains) sommes devenus les acteurs d’un film de science fiction, un film de fin du monde... j’en ai rarement vus mais l’impression qu’ils m’ont laissée je la retrouve juste en prenant connaissance de l’actualité.

                                          A mon avis la Terre est en train de mourrir et nous sommes en train de mourrir avec elle et c’est le sauve qui peut. C’est la course au profit, à l’argent quelles qu’en soient les conséquences, de toute façon c’est fichu alors pourquoi s’encombrer de morale, d’éthique, je vous le demande.... le peu de temps à vivre passons-le à engranger des biens, piétinons-nous les uns-les-autres et tant pis pour celui que ça dérange... !

                                          L’agriculture est devenue, non plus un pourvoyeur de denrées alimentaires mais un business, de la spéculation, une valeur cotée en bourse. Les animaux, élevés à grande échelle sont nourris un peu n’importe comment pourvu qu’ils engraissent et soient rentables dans des délais rapides, On les fait traverser l’europe d’un bout à l’autre dans des camions dans des conditions effroyables tout pour des raisons spéculatives, parce qu’entre Barcelone et Copenhague le prix du kilo de viande varie, les pertes(les morts dans les camions) ne représentent qu’une part infime comparées auX profits.... Le salaire du chauffeur qui roule pendant des jours et des nuits... ? plus négligeable encore... !.

                                          Les OGM viennent à point nommé pour augmenter la production (soi-disant).... et c’est parti... !!!!, on sème à tout va , on nourrit les animaux destinés à la boucherie avec les produits génétiquement modifiés.... Sans hésitation aucune on saisi l’aubaine pour produire encore et toujours plus, malgré les craintes des consommateurs et les nombreuses mises en garde dont ils font l’objet , et ceci toujours dans le but de faire des profits.

                                          J’ai pris cet exemple car il se rapporte à l’article mais où que je tourne les yeux je vois un monde en déliquescence ou la pauvreté et le mal-être sont de plus en plus visibles, où les gens crient leurs désapprobation et leurs inquiétudes sans être entendus...

                                          Oui, c’est le scénario d’un film de science fiction dont le thème est la fin de l’humanité... !

                                           

                                           

                                           


                                          • Nono Ladette Nono Ladette 15 avril 2008 10:49

                                            Parrison,

                                            l’être humain a toujours cherché à tirer le maximum possible de sa terre. Et de nombreuses fois au cours de l’histoire la population humaine a été réduite par la force des choses, c’est-à-dire par des famines et des maladies qui ont suivies de mauvaises récoltes. Mais cela a toujours été régional (la peste avait réduit la population de l’Europe d’un tiers au moyen-âge par exemple).

                                            Mais depuis deux siècles, en Occident au moins, ce sont les grands progrès de la productivité agricole que vous dénoncez qui nous ont permis de manger à notre faim et d’augmenter notre population dans des proportions sans précédent. Je vous invite à lire les écrits de Jean Fourastié pour mieux comprendre ce phénomène.


                                          • aigle80 aigle80 14 avril 2008 18:48

                                            La speculation sur les denrées alimentaires devrait être, sinon interdite, du moins encadrée sérieusement par les gouvernements mais là on peut rêver...trop de fric à gagner et puis si on peut encore affaiblir certains pays pourquoi s’en priver ! Le jeu est certe immoral mais aussi dangereux car un peuple qui meurt de faim n’a pas grand chose à perdre et le reveil risque d’être difficile pour certain gouvernement ! Point non plus besoin de lancer des programmes de controle de naissance en Afrique ou en Asie du sud Est , le sida se charge de réguler les populations locales et le peu d’empressement des pays soit disant evolués à leur fournir des remèdes accessibles financièrement me fait penser que tout cela n’est pas sans arrières pensées.Quand aux bio carburants ils ne sont effectivement rentables que pour ceux qui les produisent, il faudra se serrer la ceinture ça c’est un fait ! vous allez voir qu’on sera tous ecolos bientôt de force sinon de gré.


                                            • Internaute Internaute 14 avril 2008 18:55

                                              Encore un article culpablisant pour les européens et infantilisant pour les africains.

                                              En vertu de quoi les européens devraient investir en afrique pour développer l’agriculture ? Il me semble que les habitants de l’Afrique sont suffisamment sages et développés pour décider eux-même de leur avenir. Ils ont l’entière liberté et l’entière responsabilité pour construire des usines d’engrais, des usines de mécanique, des laboratoires de biotechnologie, cultiver la terre et manger leur récolte.

                                              Qu’est-ce que c’est que cette mentalité qui pousse l’auteur à dire que si on mangeait moins de viande on pourrait exporter plus de céréales ? Les européens ne sont pas des esclaves. Nous avons déjà déversé plus de 1.200 millards d’euros en pure perte sur l’Afrique. Comment y-a-t’il encore des individus qui pensent que le problème est une question d’argent ? Ils n’ont qu’à payer eux-mêmes ce que bien sûr ils ne feront jamais.


                                              • Philou017 Philou017 14 avril 2008 19:02

                                                "Nous avons déjà déversé plus de 1.200 millards d’euros en pure perte sur l’Afrique."

                                                Pas en pure perte. Les dictateurs et administrations amies ont en bien profité, sans compter le retour de "subventions" à certains partis politiques Français prélevés sur ces "donation".

                                                Mais vous oubliez de parler des matieres premieres obtenues à bas prix et des bénéfices consistants réalisés par nos multinationales dans des pays "amis".

                                                La France qui donne de l’argent en pure perte, c’est de la propagande.


                                              • sisyphe sisyphe 14 avril 2008 19:17

                                                Si les choses continuent en l’état, nous allons droit vers...

                                                http://images.imagehotel.net/?ppt687cuki.jpg

                                                Et, malheureusement, ce n’est déjà plus de la science-fiction....


                                                • Francis, agnotologue JL 14 avril 2008 20:02

                                                  Soleil vert ?  Une belle métaphore. Il y a 10 ou 15 ans on disait que notre économie est autophage.



                                                  • Proudhon Proudhon 14 avril 2008 20:20

                                                    Il est étonnant de constater après lecture des différents posts comme le système ultra-libéral, l’économie de marché a formaté la manière de penser l’économie.

                                                    Il existe une solution toute simple aux problèmes de hausses des prix mondiales. Une régulation, voir un blocage des prix des produits de premières nécessitées plus des produits ayant un impact avéré sur le devenir humain.

                                                    La fin de l’économie ultra-libérale.

                                                     Une économie maitrisée et régulée.

                                                    La main du marché est une foutaise, un marché de dupes.


                                                    • sisyphe sisyphe 14 avril 2008 20:48

                                                      @ Proudhon

                                                      Absolument d’accord !

                                                      C’est la seule voie, et il y a extrème urgence !


                                                    • agoraphobe 15 avril 2008 19:34

                                                      Non le mieux c’est l’ultra-anarchie, personne ne consomme parce que personne ne produit mais tout le monde se fait depouiller


                                                    • Serpico Serpico 14 avril 2008 21:19

                                                      C’est comme pour les problèmes environnementaux : c’est sur le tiers-monde que ça va encore tomber.

                                                       

                                                      L’occident, après avoir pollué à fond la planète, voudrait que les pays en développement se contentent du solaire pendant que lui continuerait à maintenir son train.

                                                       

                                                      Maintenant c’est même la faute des pauvres s’il va y avoir la famine (et non à cause des pays riches qui bousillent la bouffe en en faisant du carburant) : ces cons de chinois ont la mauvaise idée de manger plus de viande.

                                                       

                                                       


                                                      • srobyl mascarpone58 14 avril 2008 21:53

                                                        Article qui m’a bigrement intéressé. Pour une fois que je crois comprendre un peu quelquechose en économie !

                                                        Mais pourquoi diable les guillemets à "heureusement" dans la phrase "heureusement le marché a cet aspect régulateur..." Si bien sûr on ne peut que déplorer que ce sont les plus modestes qui en feront les frais les premiers, on ne peut que se réjouir de voir les pays riches diminuer leurs consommation éhontée de protéines animales, dangereuses pour la santé, pour l’environnement (rendements énergétiques faibles, émissions plus grandes de gaz à effet de serre) et scandaleuse au regard de la gabegie qu’elle occasionne dans la distribution : qui peut dire les quantités de denrées (dont la viande,...) détruites régulièrement par les grande surfaces ?


                                                        • Dalziel 15 avril 2008 00:05

                                                          "...leurs consommation éhontée de protéines animales..."

                                                          Maintenant qu’ils en ont presque fini avec les fumeurs, ils s’en prennent aux carnivores. Je le présentais depuis longtemps.

                                                          Alors, vive l’Entrecôte, Monsieur.


                                                        • Dalziel 15 avril 2008 00:41

                                                          ...je le pressentais depuis longtemps...

                                                          Of course.


                                                        • srobyl mascarpone58 15 avril 2008 11:16

                                                          Je n’ai jamais été contre ! Et j’aime ça aussi ! Vive toutes les sortes de nourritures, en quantité raisonnables et mort à ce commerce de gaspillage et de surconsommation de barbaque . Parfaitement "éhonté", voui mossieur, et si vous n’avez pas honte c’est que vous en consommez raisonnablement, (ou que vous soutenez un lobby quelconque de la filière viande)


                                                        • srobyl mascarpone58 15 avril 2008 11:17

                                                          Quant aux fumeurs, je ne suis pas contre non plus, tant que ce n’st pas obligatoire. Vive la liberté qui ne déborde pas.


                                                        • Di Girolamo 14 avril 2008 22:44

                                                          Les pays pauvres sont aujourd’hui les premiers touchés ; mais cet espèce de noeud complexe de facteurs à l’origine des famines nous renvoit à nous mêmes pays riches :

                                                          Dans les causes : nos pratiques , nos modes de vie etc ont largement contribués à cet état de fait .

                                                          Dans les effets : nous aurions bien tort de croire que nous allons longtemps être épargnés et que notre action dépend seulement de la morale et de la charité et de la bonne conscience.

                                                          Nous allons nous aussi , sans doute un peu plus tard ? plus lentement mais inexorablement connaître des problèmes similaires : nous ne sommes pas dans une bulle : Ici aussi le climat se dérègle , les terres s’épuisent , l’eau s’empoisonne et se raréfie ; ici aussi les matières premières, la biodiversité, le pétrole ..s’épuisent ....ici aussi la pauvreté progresse ..... Ici aussi le fossé riches pauvres s’accroit ..Ici aussi les conflits ,les affrontements se préparent ..ETC

                                                          La crise écologique c’est la crise de nos sociétés  ; il ne s’agira pas de proposer un modèle agricole et sociétal aux pays pauvres et un modèle pour nous mêmes , mais d’inventer un modèle commun et pourtant propre à chaque territoire puisque c’est dans la constitution de groupes humains relocalisés que se trouve sans doute le salut.

                                                          Il faut avant de ne plus avoir les moyens de le faire entamer rapidement une réflexion collective de diagnostic et projet , cesser de prendre le problème d’une façon morcelé , inventer une autre organisation , une autre société . Elle sera sans doute plus simple , localisée sur l’ensemble des territoires , réorientée vers les productions essentielles sans pour autant renoncer ,au contraire à la culture , à la communication....

                                                           


                                                          • Dalziel 15 avril 2008 00:01

                                                            Il faut avant de ne plus avoir les moyens de le faire entamer rapidement une réflexion collective de diagnostic et projet

                                                            Tu penses commencer quand ?

                                                            Dès demain matin, à la première heure ?


                                                          • Di Girolamo 15 avril 2008 10:15

                                                             

                                                             

                                                            A mon affirmation :

                                                             

                                                            « Il faut avant de ne plus avoir les moyens de le faire entamer rapidement une réflexion collective de diagnostic et projet »

                                                            Tu  me dis avec malice :

                                                            « Tu penses commencer quand ?

                                                            Dès demain matin, à la première heure ? »

                                                            Tu touches là, la difficulté majeure, ou le défaut majeur de nos concitoyens : le fatalisme et la résignation

                                                            Ce défaut là je ne l’ai pas (j’en ai beaucoup d’ autres !)  Non que je ne sache pas que me cogner la tête contre un mur ça fait mal, mais par contre avec ou sans Sarkosy je sais que tout est possible !

                                                            La première condition pour " commencer " comme tu dis c’est de secouer ce fatalisme imbécile (pas toi l’imbécile, le fatalisme !) parce que quelque chose qu’on ne réclame même pas ne risque pas d’arriver !

                                                             

                                                            Pour ma part (chacun la sienne) je suis en train de créer sur ma commune de résidence (petite commune  rurale) un outil de réflexion et prospective ; tout bêtement il va s’agir qq fois par an de se retrouver, les conseillers municipaux, le maire et les habitants, à la salle des fêtes autour d’une vidéo et de réfléchir et débattre autour d’un thème important (exemple famines !) constitutif de notre société ; si possible en faisant venir un animateur et des intervenants. Cela avec l’idée de relier ça  aux agendas 21 et de préparer concrètement sur la commune et la communauté de communes le vint et unième siècle !

                                                            (rien que ça !)

                                                            Je souhaite élargir le concept à la communauté de commune , village par village (il faut des échelons petits et conviviaux ) et faire chapeauter ça par la Région, ; avec l’espoir d’un essaimage national et par la suite d’un outil national disposant de la télé publique ; tu vois : pas fatalisme du tout .

                                                            Bonne journée.

                                                             

                                                             

                                                             

                                                             

                                                            @ Dalziel


                                                          • tvargentine.com lerma 14 avril 2008 22:55

                                                            Voter pour la publication de mon article en attente de validation""Travailler plus pour gagner rien du tout"

                                                            Je compte sur votre esprit de tolérance et du débat d’idées

                                                             

                                                             


                                                            • Méric de Saint-Cyr Méric de Saint-Cyr 14 avril 2008 23:03

                                                              Les biocarburants, "un crime contre l’humanité" d’après le rapporteur de l’Onu

                                                              AFP - Lundi 14 avril, 12h31

                                                              BERLIN (AFP) - La production massive de biocarburants est aujourd’hui "un crime contre l’humanité" du fait de son impact sur l’envolée des prix alimentaires mondiaux, a estimé Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation à la radio allemande.

                                                              "La fabrication de biocarburants est aujourd’hui un crime contre l’humanité", a-t-il lancé sur les ondes du Bayerischer Rundfunk.

                                                              M. Ziegler a appelé le Fonds monétaire international (FMI) à changer sa politique de subventions agricoles et à cesser de soutenir exclusivement des projets visant la réduction des dettes. L’agriculture, estime-t-il, doit être subventionnée dans des secteurs où elle assure la survie des populations.

                                                              Il a également critiqué l’Union européenne pour sa politique de subventions, l’accusant de dumping agricole en Afrique.

                                                              "L’UE finance l’exportation d’excédents alimentaires européens en Afrique (...) où ils sont proposés à la moitié ou un tiers du prix. Cela ruine totalement l’agriculture africaine", a-t-il déploré.

                                                              "En outre, la spéculation boursière internationale sur les matières premières alimentaires doit cesser", a-t-il dit.

                                                              Dans un entretien au journal français Libération, M. Ziegler a averti que le monde se dirigeait "vers une très longue période d’émeutes" et de conflits liés à la hausse des prix et à la pénurie des denrées alimentaires.

                                                              De son côté, le patron de l’organisme allemand de protection des consommateurs Foodwatch, Thilo Bode, s’est aussi insurgé contre la "politique commerciale meurtrière des pays industriels".

                                                              "Nous avons besoin d’une autre politique énergétique. Il n’est pas possible que nous remplissions nos réservoirs aux dépens des affamés", a-t-il dit à la télévision publique allemande ZDF.

                                                              Réagissant aux appels de mobilisation actuelle contre la faim, le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück a affirmé à la radio publique allemande que "l’Allemagne ne se dérobera pas à une telle action".

                                                              L’envolée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie a provoqué la semaine dernière des émeutes en Haïti et en Egypte ainsi qu’une grève générale au Burkina Faso.


                                                              • D13D 14 avril 2008 23:18

                                                                Ce qui m’amuse dans cette grave discussion, c’est que vous payez déjà l’eau que vous buvez ou utilisez et pas au prix de son transport et de sa "potabilisation". Vous, que dis-je vous, nous payons une multinationale qui ne désespère pas de pouvoir vendre un jour l’air à respirer à nos enfants. Bien sur elle a une bonne excuse : pénurie prévisible et un tas de "bonnes âmes" nous le fait savoir sur tous les tons.

                                                                Hors sujet, je ne le pense pas. c’est le même schéma que l’on nous sert aujourd’hui avec les OGM et qui a dans une certaine mesure amené l’agriculture mondiale là où elle en est. Heureusement, dans nos pays développés (au moins techniquement) nous pensons que de plus en plus de personnes réfléchissent et ouvrent les yeux. Moi je vous réponds regardez l’ITALIE et tirez les conséquences du vote de ce WE.

                                                                Je ne sais plus qui disait que la mémoire politique d’un "Français moyen" (je n’aime pas cette expression) est d’environ 15 jours.

                                                                J’ai beaucoup voyagé dans le monde et je peux vous dire que les personnes que j’ai rencontrées (pas des officiels) avaient les mêmes désirs pour eux et pour leurs enfants que mes voisins ou moi même, mais que partout, j’ai également trouvé la même proportion de bêtise humaine, ce qui n’est pas pour me rassurer sur l’avenir de l’Homme ou celui de notre Planète.


                                                                • Dalziel 14 avril 2008 23:56

                                                                   

                                                                  Je reviendrai vous lire plus tard, maintenant, j’ai un petit creux... Désolé.

                                                                   


                                                                  • ZEN ZEN 15 avril 2008 07:58

                                                                    Le FMI s’inquiète sérieusement... enfin !

                                                                    http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/321239.FR.php


                                                                    • Parrison Parrison 15 avril 2008 10:28

                                                                      A ZEN...

                                                                      OK.... c’est bien... mais j’attends autre chose que des inquiétudes.... !

                                                                      Ils m’amusent ces gens avec leurs grandes déclarations creuses... ! j’ai toujours l’impression que c’est de l’auto-suggestion, qu’en réalité ils ne savent absolument pas comment enrayer le moteur qui s’emballe... malgré tout le bon vouloir possible.

                                                                      A moins de faire table rase et revoir (imposer) un changement radical de nos modes de vie, de penser ,de consommer pour épargner celui qui, à l’autre bout de la terre en crève, cet altruisme, cette vision qui s’élève au-delà des limites de son jardin, ce n’est pas ce qui caractérise l’humain, d’autant plus que celui qui crève de faim se trouve loin des yeux et donc loin du coeur.... 

                                                                      Malgré les apparences, le pouvoir n’est pas entre les mains de ces grands "mégaphones" et ils ne sont pas dupes, mais que voulez-vous il faut bien se montrer rassurant quand l’inquiétude (pour soi-même) est à son comble et que quelques voix s’expriment haut et fort... !

                                                                       


                                                                    • chmoll chmoll 15 avril 2008 09:34

                                                                      quand y a d’la nourriture abondante,y a quand mème des millions de personnes qui meurent de faim

                                                                      ça change koi ?


                                                                      • frédéric lyon 15 avril 2008 16:51

                                                                        L’Afrique possède les terres et les agriculteurs dont elle a besoin pour augmenter sa production vivrière.

                                                                        Il faut donc laisser les prix augmenter, car c’est une incitation à produire plus. Il faut aussi mettre un terme aux politiques protectionnistes des pays développés et abattre toute les barrières tarifaires et douanières qui protègent les petits producteurs inefficients dans les pays développés.

                                                                        Ce qui implique notamment la disparition de la Politique Agricole Commune en Europe. Cette politique conduit à une surproduction et à des gaspillages en Europe, au prix de la ruine d’agriculteurs du tiers monde qui pourrait nous fournir à meilleur compte. Gaspillage d’un côté et sous-production de l’autre, deux bonnes raisons d’y mettre un terme. Et une nouvelle preuve que les politiques interventionnistes conduisent à des déséquilibres du marché global encore pire que les déséquilibres qu’elles prétendent combattre.

                                                                        Il est donc crucial de libérer les marchés mondiaux de toutes les interventions étatiques, et de libérer surtout l’accès à NOS MARCHES. Car c’est sur nos marchés développés que les producteurs du tiers monde trouveront les prix et la demande solvable dont ils ont besoin pour augmenter leurs productions.

                                                                        En revanche il n’est guère besoin d’instaurer de nouvelles taxes. Pourquoi encore des taxes ? Pour prélever de l’argent qu’on emploiera mal, comme d’habitude ? 

                                                                        Puisqu’on l’emploiera pour des actions qui consisteront à "forcer", d’une façon ou d’une autre, le fonctionnement du marché.

                                                                        Le résultat de ces "forçages" du marché est toujours le même : le marché modifie naturellement d’autres paramètres de son fonctionnement et on s’éloigne encore un peu plus de l’équilibre optimum qu’auparavant !

                                                                        Par ailleurs Il faut encourager l’emploi des OGM dans le monde. Ces semences transgéniques permettent d’augmenter la production dans des conditions économiques ou climatiques défavorables (semences demandant moins d’engrais chimiques, semences résistantes à la sécheresse) et favorisent donc la production dans les pays du tiers monde.

                                                                        D’ailleurs la majeure partie du riz, du blé, du maïs ou du soja, produits en Chine, en Inde, ou au Brésil, est déja d’origine transgénique et ce n’est pas par hasard.

                                                                        Les conditions du développement économique du tiers monde sont les mêmes que les conditions de développement que nous avons connue en Occident dans le passé : Liberté de commerce, non-intervention de l’état et progrès technologique. I

                                                                        Il faut seulement permettre aux pays du tiers monde de connaitre ces conditions comme nous les avons connu nous mêmes au 19ème siècle, ils sauront en tirer parti eux aussi.

                                                                         

                                                                         

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