• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > Une crise qui n’est pas financière : contre Myret Zaki, Lordon, (...)

Une crise qui n’est pas financière : contre Myret Zaki, Lordon, Généreux et alii

Le site de l'ARSIN regroupe des blogueurs souverainistes, principalement dans la gauche républicaine, dont nous publions les articles. Nous présentons ici une tribune de notre partenaire Edgar (http://www.lalettrevolee.net).

Au risque de paraître ravi d'occuper une position totalement isolée, je vois mal en quoi la crise actuelle serait une crise financière.

Les avis ne manquent pas pour condamner la finance, l'ennemi personnel de François Hollande.

Ainsi de Myret Zaki, dont plusieurs personnes m'ont signalé une conférence où elle fait peser la responsabilité de la crise sur la finance anglo-saxonne, accusée de vouloir saboter la gentille Europe.

Pour écarter cette explication, j'ai essayé de décrire ci-dessous la façon dont je m'explique la crise.

1. Une volonté d'enrichissement sans limite de la part d'une classe mondiale

Une élite mondiale s'est constituée, bien décrite par Zygmunt Bauman. Elle voit toute règle nationale comme un obstacle à son épanouissement. Elle oublie que les règles nationales ont permis le plus souvent la lente accumulation de richesse que l'élite s'applique à piller par de rapides raids successifs.

Bauman : "N'oublions pas, enfin, l'avantage exceptionnel dont bénéficie l'élite mondiale quand elle a affaire aux gardiens de l'ordre : les ordres en question sont locaux, alors que l'élite et ses lois, les lois du marché, sont translocales. Si les gardiens de l'ordre local se montrent trop pressants et désagréables, il reste la possibilité de faire appel aux lois globales pour changer les concepts locaux et les régles locales. Et, bien sûr, si les choses deviennent embarassantes à l'échelon local, il est toujours possible de décamper ; être "globale" pour l'élite, c'est être mobile, et la mobilité, c'est la possibilité de s'échapper, de s'évader. On trouve toujours des endroits où les gardiens de l'ordre sont désireux et même heureux de détourner les yeux en cas de conflit".

2. Le coeur de l'élite mondiale est aux Etats-Unis

Depuis la deuxième guerre mondiale, et même si ce leadership leur est contesté, les Etats-Unis organisent le monde. La mondialisation est le nom du projet qui doit leur permettre d'accéder à l'ensemble des ressources de la planète.

3. Le programme mondialisation n'est pas idiot

Pas de complotisme. Les Etats-Unis ne sont pas des vampires étanchant une soif de sang. Ils sont prêts à "organiser le monde", c'est à dire à en partager les richesses après avoir prélevé leur part - et à condition que leur capacité à régler les problèmes ultimement par la force, si nécessaire, ne soit jamais contestée. Ils ne sont pas prêts en revanche à participer à une mondialisation égalitaire. Cf. une citation de Slavoj Zizek dans Que veut l'Europe, sur l'opposition entre un universalisme français et ce qu'il appelle le globalisme américain.

4. le programme mondialisation est mené trop vite

L'idée d'un monde uni par un ensemble de règles organisé et universel n'est pas un repoussoir, c'est une grande idée. C'est cependant une idée qui demande à être acceptée par ceux à qui elle doit s'appliquer.

On trouve un exemple parmi des centaines de l'hubris américaine à travers un article récent - et quelque peu surréaliste - du Peterson Institute. L'auteur y explique que la crise de l'euro est un instrument destiné à édifier un état européen plus fort.

Il faut lire l'article entier, mais l'auteur s'exclame, pour justifier les prochains abandons de souveraineté qui vont nous être imposés : "les cheerokees et les tibétains ont-il jamais eu droit à référendum ?".

De la même façon, dans le domaine économique et social, les USA font table rase de ce qui existe en dehors de chez eux, quand ils le peuvent, sans se soucier de l'insécurisation extrême qu'ils créent.

5. L'Union européenne est un pion américain dans le programme de mondialisation

Certains partisans de l'Union européenne, dont une part est même sincère, souhaitent que l'Union soit un jour un état autonome rééquilibrant les rapports de force internationaux, menant donc à une mondialisation respectueuse.

C'est fort louable et j'ai fait partie de ces gens là. La moindre des choses est cependant de constater que rien ne montre que l'Union ait joué, en aucune façon, un tel rôle modérateur. Elle plie toujours face aux Etats-Unis, sur tous les sujets importants.

D'ailleurs un grand nombre de partisans de l'Union sont conscients de cet état de choses et l'assument à tel point qu'ils prônent une "Union occidentale entre l'Europe et les Etats-Unis" (titre d'un livre d'Edouard Balladur publié en 2007).

6. La crise actuelle n'est qu'une illustration de ce trop, trop vite imposé par la classe mondiale

L'euro ne fonctionne pas pour les raisons que j'ai décrites ici.

Milton Friedman en 2002 : « La monnaie unique va imploser dans les 5 à 15 prochaines années. Non seulement l’euro ne fonctionnera pas, mais il sera également « l’ennemi de la démocratie ». L’euro ne remplacera jamais le dollar et sera toujours une illusion technocratique. Pourquoi ? Parce que les travailleurs européens ne sont pas assez mobiles, qu’il y a trop de blocages économiques et que les nombreuses différences culturelles entre les pays européens sont insurmontables. Un jour, l’adoption de cette monnaie « contre nature » coûtera cher aux pays européens ». (http://www.centralbanking.com/central-banking/opinion/1428941/interview-milton-friedman)

Nous sommes aujourd'hui dans cette phase d'implosion décrite par Friedman. Ce n'est pas la fin du monde. Juste celle d'un projet mal conçu, imposé de façon subreptice dans la panique de la réunification allemande.

7. Il y a une différence de nature entre les déficits des balances courantes américain et les déficits des états en crise de l'eurozone

Il y a des éléments spécifiquement européens à la crise, qui distinguent ce que nous vivons d'une crise mondiale de la finance.

Les Etats-Unis émettent la monnaie de réserve internationale. Tant que le yuan ne remplace pas le dollar, la demande mondiale du billet vert est quasiment illimitée : les déficits américains sont toujours financés. C'est même la conclusion du paradoxe de Triffin : les déficits américains sont nécessaires pour pouvoir fournir au reste du monde suffisamment de l'instrument de paiement universel qu'est le dollar, et de son substitut qu'est le bon du trésor américain.

Le fait est que personne n'a besoin de bons du trésor espagnol, italien, grec ou irlandais, qui ne sont pas substituts de l'euro (chacun étant garanti par un état différent, contrairement aux USA), l'euro n'étant pas, qui plus est, la devise internationale. La faculté d'accumuler des déficits commerciaux est bien moindre en Europe qu'aux Etats-Unis.

Nombre d'économistes européens ont cependant vécu avec l'idée que les déficits de balance commerciale ne comptaient pas, sans se souvenir qu'un tel point de vue est vrai pour un économiste américain, pas pour un européen.

8. Qu'est-ce que le déficit de la balance commerciale ?

La balance commerciale c'est la somme de tous les échanges commerciaux des entités d'un pays (entreprises, banques, particuliers, état) avec l'extérieur.

Quand cette balance commerciale est durablement négative cela signifie que le pays globalement s'endette à l'égard de l'extérieur. Les achats de biens ont été financés par des reconnaissances de dette qui peuvent être privées (dettes bancaires ou autres) ou publiques (bons du trésor).

C'est à ce moment là que la crise, ou ce qui en constitue les prémisses, devient une crise financière. Lorsqu'un achat de bien à l'étranger est réglé par l'émission d'une reconnaissance de dette au lieu d'un règlement cash.

Ce n'est que par imitation mécaniste des positions américaines que l'on a pu oublier l'importance d'avoir, sur moyenne période, une balance commerciale équilibrée. On peut également noter que le privilège des Etats-Unis est certes contesté, peut-être pas éternel, mais que, pour le moment il tient. C'est même le principal crime de l'Union européenne : ne pas avoir imposé l'euro comme alternative au dollar ou, au minimum, comme aiguillon pour la constitution d'une monnaie de réserve internationale. En 2009, l'UE a rejeté prestement la perche tendue par la Chine à ce sujet (et Myret Zaki ne veut pas voir ce point, ce qui lui permet de rêver que l'Union européenne menace réellement l'hégémonie américaine).

9. Les déséquilibres commerciaux fondent les déséquilibres financiers

Les banques espagnoles vont être recapitalisées de 100 milliards d'euros. C'est beaucoup et, en effet, on peut, lisant ces chiffres, dénoncer une crise financière, et hurler haro sur les banquiers.

Il reste que l'Espagne a accumulé, de 2000 à 2010, plus de 600 milliards d'euros de déficit commerciaux. Le système financier a permis de ne pas voir cela pendant dix ans. Si je ne craignais pas d'en rajouter dans la provocation j'écrirais presque que c'est une belle performance... Je dois préciser au passage que je ne suis pas banquier.

Nous sommes tellement déshabitués à penser que les déficits commerciaux ont de l'importance que l'on ne sait pas appeler la crise actuelle par son vrai nom : une crise commerciale avant tout.

10. Les coupables c'est nous, pas les banques

Comme le dit si bien Lordon, sans en tirer les conséquences jusqu'au bout :

"L’interpénétration, jusqu’à la confusion complète, des élites politiques, administratives, financières, parfois médiatiques, a atteint un degré tel que la circulation de tous ces gens d’une sphère à l’autre, d’une position à l’autre, homogénéise complètement, à quelques différences secondes près, la vision du monde partagée par ce bloc indistinct."

Pas de raison donc d'isoler la finance du reste des élites.

Le fonctionnaire français qui bénéficie d'un euro surévalué et achète donc son Ipad 30% de moins que son prix normal est directement responsable de la dette et de la crise de l'euro. Il tue les concurrents français potentiels (ou réels : Archos) et contribue à défaire le tissu économique local, réduisant ainsi à terme les recettes fiscales et accroissant la dette publique.

Même chose pour l'industriel italien qui se fournit en Chine parce que l'euro fort rend cela encore plus compétitif. En cessant de commander en Italie il ruine ses fournisseurs habituels qui, eux aussi, laisseront une ardoise en faisant faillite sans pouvoir rembourser leurs emprunts en cours. Et cesseront de payer des impôts.

Les banquiers voient bien cette lente attrition des économies européennes. Ils préfèrent éviter de prêter à une zone où les perspectives de croissance s'amenuisent chaque jour et qui se suicide à petit feu. Peut-on leur en vouloir ?

Pour revenir à Myret Zaki, par qui j'avais commencé, on est assez loin, dans la crise de l'euro actuel, d'un complot qui aurait démarré à New York, dans un restaurant, entre cinq banquiers - même si cette explication est nettement plus cinématographique.

11. L'audit de la dette relève, dans ce cadre, de la danse de la pluie

Le mécanisme qui correspond à l'explosion de la dette est donc facilement cernable : on ne peut conduire un pays avec une dette commerciale permanente, sauf quand on dispose de la monnaie de réserve. Un déficit commercial permanent est une source d'endettement public et privé.

Les partisans d'un audit de la dette laissent accroire que, quelque part, on pourrait distinguer une bonne dette d'une mauvaise. Cela fait pourtant vingt ans que les états européens qui ont renoncé à l'équilibre commercial plaident pour distinguer un bon déficit (conjoncturel) et un mauvais (structurel), sans grand succès.

L'exercice est intéressant analytiquement mais n'a aucune portée.

La dette n'est pas née d'un complot des banquiers. Elle est née de la nécessité de financer des déficits commerciaux sans cesse croissants.

Il est important d'effacer la dette passée, non pas parce qu'elle serait illégitime au départ, mais parce qu'elle le devient par son ampleur. On ne peut prétendre asservir les générations futures au service d'une dette dont le poids même rend impossible le remboursement. Il faudra un défaut partiel accompagné éventuellement d'un retour de l'inflation. Il faudra aussi peut-être un financement des déficits publics directement par les banques centrales nationales redevenues libres. Mais ces moyens sont nécessaires non pas parce que la dette serait illégitime dans son origine. Ce qui est illégitime c'est d'accumuler des déficits commerciaux. Mais il est nettement plus facile d'accabler les banquiers que de condamner les déficits commerciaux.

(Nota bene : je ne dis pas que la finance moderne est sans excès. J'avais discuté longuement un texte de Frédéric Lordon, et je souscris entièrement à la position d'Olivier Berruyer sur le trading à haute fréquence. Mais on ne trouvera pas le trading haute fréquence à l'origine de la crise. Les instruments financiers tordus et les banquiers spéculateurs accroissent la crise et son coût, ils n'en sont pas la cause.)

12. Un internationalisme d'affichage

Il est facile de taper sur les banquiers. Ils se sont certes honteusement enrichis dans les dernières années.

Normal après tout : l'endettement se généralise grâce aux déficits commerciaux, la demande de crédit monte et les banquiers en profitent. On note d'ailleurs que, en Chine comme en Allemagne, on entend moins parler d'excès de la finance. Ces pays ont conservé des excédents commerciaux, profitant de la naïveté de leurs partenaires, et ce sont des industriels qui y accumulent les premières fortunes. Les banquiers règnent dans des pays qui vivent à crédit, à commencer par les Etats-Unis.

Il est aussi préférable de taper sur les banquiers plutôt que sur la volonté de construire trop vite une mondialisation sur un modèle unique, ça prend l'opinion de gauche peu réfléchie à rebrousse-poil.

En effet, le socialisme se veut internationaliste, universel. La mondialisation s'est construite sur un affaissement des règles étatiques qui, de loin, peut apparaître comme une internationalisation - en oubliant la prédominance américaine par exemple.

Un Antonio Negri, à gauche, est l'exemple même (auquel Lordon fait allusion sans le nommer dans son texte précité) des internationalistes qui pensent qu'il faut laisser faire "l'empire", car une fois le monde uni, même sous une bannière capitaliste, la "multitude" saura subvertir l'espace ainsi construit pour y édifier un monde meilleur.

Le même raisonnement est très présent chez les partisans de l'Union européenne renforcée : l'édification européenne vaut bien d'y sacrifier une ou deux générations.

Je n'ai rien à opposer à de tels paris, si ce n'est une solide volonté d'être classique. Je ne crois ni à la ruse de la raison hégélienne (façon Negri) ni à la nécessité, pour être efficace, de se passer de l'assentiment des masses (façon Peterson Institute et partisans de l'UE).

*

Le lecteur pardonnera ces 12 points lapidaires, qui décrivent ma vision du monde de façon très décousue. Il ne s'agit, pour moi, que de relativiser nombre de débats qui émeuvent, de façon souvent attristante, une bonne partie de la gauche dite alternative (et pour le combat contre la Phynance, y compris l'Elysée si j'ai bien compris).

Le véritable combat, à mon sens, est celui de la préservation des espaces publics démocratiques, c'est à dire des lieux où l'on dispose à la fois d'un espace de discussion et des moyens de s'appliquer à soi-même des décisions. Ce qui a achevé de détruire l'espace public national c'est l'endettement facilité par l'euro. L'Union européenne n'est pas, à l'échelle d'une ou deux générations, un espace public démocratique. Il n'y a pas d'espace de discussion européen faute d'opinion européenne, et pas de pouvoir européen pour la même raison. Il ne faut pas déstabiliser les espaces démocratiques nationaux encore un peu plus, au bénéfice d'un instrument qui n'a rien de démocratique. C'est pourtant ce que l'on s'apprête à faire au nom de la "sauvegarde de l'euro".

Toute la gauche alter qui poursuit des chimères comme la décroissance, l'audit de la dette et autres problèmes intéressants mais pas fondamentaux, permet la poursuite du mouvement de déconstruction des démocraties mené par le couple formé par les Etats-Unis et les institutions européennes. Raison de plus pour ne pas se tromper sur l'origine de la crise actuelle.

 

Post scriptum :

Un texte de Frédéric Lordon est signalé par Olivier Berruyer. il est effectivement intéressant (et long). Lordon reste centré sur les méfaits de la finance. Mais il est en réalité plus œcuménique dans ses explications.

Ainsi lorsqu'il écrit : "Le fait générateur est bien la crise de la finance privée, déclenchée aux États-Unis, expression d’ailleurs typique des contradictions de ce qu’on pourrait appeler, pour faire simple, le capitalisme de basse pression salariale, dans lequel la double contrainte de la rentabilité actionnariale et de la concurrence libre-échangiste voue la rémunération du travail à une compression continue et ne laisse d’autre solution à la solvabilisation de la demande finale que le surendettement des ménages."

C'est bien la concurrence libre-échangiste et le culte de la rentabilité qui fondent la crise financière privée, laquelle "exprime" ces deux phénomènes. Lordon rejoint l'analyse, au fond plus exacte, de Todd.


Moyenne des avis sur cet article :  2.03/5   (31 votes)




Réagissez à l'article

42 réactions à cet article    


  • chapoutier 14 juin 2012 11:19

    mais c’est bien sur !!! le capitalisme n’y est pour rien dans cette crise qui jette dans la misère des millions d’hommes, de femmes et d’enfants.

    et qu’on se le dise : le capitalisme financier est blanc comme neige !

    vous nous prenez pour des ânes !

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crise-de-la-dette-non-un-systeme-116916

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crise-de-la-dette-non-un-monde-a-l-117233

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crise-de-la-dette-non-le-pillage-117441


    • edgar edgar 14 juin 2012 14:12

      la finance n’est pas tout le capitalisme. Lisez l’article, il ne s’agit pas de dédouaner la finance, il s’agit de montrer qu’elle s’enrichit aussi du fait des déficits commerciaux et de l’appauvrissement qu’ils entraînent. C’est donc à cela qu’il faut remédier d’abord. 


    • Morpheus Morpheus 14 juin 2012 15:38

      @ Edgar

      La rhétorique que vous défendez est un piège : elle entraîne celui qui y croit à penser que la solution est de relancer la croissance et améliorer le PIB, quitte a imaginer un « néokeynésianisme ».

      Ainsi, pour résoudre le problème de la crise, il faudrait ... appliquer une logique et une rhétorique néo-libérale ! C’est d’ailleurs précisément ce que l’on entend partout de la bouche des uns et des autres dans les médias de l’industrie du consentement.

      C’est une stratégie finement pensée par le monde financier : faire adopter à « la gauche » (ceux qui prétendent se soucier du sort des peuples) des politiques typiquement de droite.

      Le piège est cependant évincé, nous ne sommes plus (tous) dupes.

      Cordialement,
      Morpheus


    • edgar edgar 14 juin 2012 17:40

      morpheus : je ne suis pas anticapitaliste, je ne prétends donc pas mettre à bas le système. Je ne crois cependant pas que l’on puisse relancer dans un contexte de déficits commerciaux massifs. la relance, sauf à la cibler très précisément, ne sert qu’à relancer l’économie chinoise - pour faire vite. avant de relancer, il faut créer des conditions d’échange commercial loyal, c’est à dire au minimum basé sur des parités justes.


    • Morpheus Morpheus 14 juin 2012 18:00

      @ edgar

      Et comment fait-on pour parvenir à des « échanges justes » dans un système fondé sur l’avantage différentiel ?

      Toute la logique capitaliste et les principes de l’économie de marché sont fondé sur les avantages différentiel (concurrence, croissance sans fin, rachat des plus petits par les plus gros, fusions pour devenir « compétitif », guerres pour accaparer les ressources, etc.).

      La question n’est pas tellement d’être ou non anticapitaliste, mais de reconnaître que ses principes sont incompatibles avec les lois naturelles.


    • edgar edgar 14 juin 2012 20:38

      les échanges justes sont fondés sur des parités monétaires correctes. cf. là dessus ma proposition de taxe de libre-échange : http://www.lalettrevolee.net/article-35422078.html


    • logan 14 juin 2012 23:06

      Vous exagérez franchement, le solde de notre commerce extérieur avec la chine représente à peine 1% de notre PIB.

      99% de la relance n’ira donc pas enrichir la chine ...


    • edgar edgar 15 juin 2012 01:25

      oui, je schématise. disons qu’une relance bénéficiera à au moins 50% à l’allemagne, la chine, aux usa et aux pays de l’est de l’europe. c’est d’ailleurs, à mon avis, le point aveugle du keynésianisme revu par krugman, car la situation est proche aux usa.


    • logan 15 juin 2012 01:41

      Même si vous étendez à tous les pays du monde, le déficit représente 3,5% du PIB ... On est loin des 50 % ...


    • edgar edgar 15 juin 2012 09:40

      la question c’est de savoir sur quoi repose la croissance. vous faites 3,5% du PIB de trou, sous forme de dette publique ou privée. d’une part c’est d’autant à financer. d’autre part si vous conservez votre déficit commercial (qui existe déjà avant même toute relance), la dette continue à croître et vous vous retrouvez à 18 mois avec un problème identique : pas de croissance et une dette accrue. la croissance ne peut pas reposer à moyen terme sur des déficits commerciaux. ça invalide les chances d’une politique de relance.


    • Morpheus Morpheus 15 juin 2012 16:28

      @ edgar

      Si je suis bien votre raisonnement (vous me corrigerez si ce n’est pas le cas), vous prôner une solution qui passe par un rééquilibrage des balances commerciales de l’ensemble des économies nationales ?

      Si c’est bien cela, sur ce terrain, cette solution est logique. Le hic, c’est comment faire pour imposer aux états ce principe, et surtout faire en sorte que ce principe soit appliqué. En pratique, toutes les politiques économiques de ces 30 dernières années (au moins !) ont consisté à tout faire pour renforcer l’exportation (et donc déséquilibrer la balance).

      C’était bien le sens de ma première intervention : comment faire admettre à toute une corporation d’économistes formatés à l’école néolibérale qu’il faut prôner un équilibre de la balance commerciale, alors que tout ce qu’on leur a enseigné va exactement dans le sens contraire ?

      Vous admettrez sûrement que les principes fondamentaux de l’économie de marchés repose sur les avantages différentiels (donc le déséquilibre des balances commerciales) ?

      Cordialement,
      Morpheus


    • Pablito Waal Pablito Waal 18 juin 2012 17:05

      @ logan : votre réflexion sur les 3.5% de déficit commercial français est inadéquate : si l’on voulait évaluer la proportion de dépenses des agents de France (ménages ou entreprises) qui partiraient à l’étranger en cas de relance, il vaudrait mieux se référer aux importations, qui représentaient 22.5% du PIB en 2010. En effet, une relance par la consommation augmentera les importations, pas les exportations (ou faiblement et avec retard). De plus, ce chiffre de 22.5% n’est lui-même qu’une lointaine indication, car tout dépend de quels français recevront la relance et dans quoi ils la dépenseront. Pour des biens d’équipement courants, la part des importations risque d’être au-delà des 22.5%... Donc oui, il y a de sérieuses limites à un plan de relance par la consommation dans les conditions commerciales actuelles, alors que l’effet du plan sur le déficit et la dette publics jouerait à plein.


    • _Ulysse_ _Ulysse_ 14 juin 2012 11:52

      @Auteur :

      C’est décousu et j’ai pas compris selon vous ce qui serait la cause de la crise actuelle ?


      • edgar edgar 14 juin 2012 14:13

        les déséquilibres commerciaux.


      • _Ulysse_ _Ulysse_ 14 juin 2012 14:32

        Dans ce cas là, je ne suis pas d’accord car si les déséquilibres commerciaux sont dévastateurs sur le plan financier et économique, ils ne tombent pas du ciel mais sont la conséquence de certaines politiques (« mondialisation » en gros). En plus, le problème ne se limite pas qu’aux déficits commerciaux, il y a aussi le système monétaire qui aggrave largement le pb. Sans parler de la fragilité des banques (fusion des activités d’investissement et de détail), de leur mauvaise conduite et des politiques de lutte contre l’inflation des banques centrales.


      • logan 14 juin 2012 22:56

        Salut, je crois que le déficit commercial ( ou déficit du commerce extérieur ) est la différence entre les importations et les exportations. Je ne vois pas bien le rapport avec la crise actuelle.


      • edgar edgar 15 juin 2012 01:27

        c’est bien là le problème : trop de gens ne voient pas le rapport !


      • logan 15 juin 2012 01:43

        Ben éclairez-nous ?


      • edgar edgar 15 juin 2012 09:43

        logan : c’est normalement le rôle du point 8 : le déficit commercial n’est rien d’autre qu’une dette. ça veut dire qu’en échange de biens vous avez émis de la dette. ça peut être de la dette privée (emprunt personnels) ou publique, ça reste de la dette. le déficit commercial c’est directement de la dette. si vous allez chez le boucher et que vous lui expliquez que vous paierez plus tard, vous avez un déficit commercial dans vos relations avec le boucher, matérialisé par une dette.


      • vince733 15 juin 2012 10:05

        @Edgar

        Et quelles solutions pour rééquilibrer ces déficits commerciaux ??? Je suis curieux d’entendre vos propositions.


      • ffi ffi 15 juin 2012 10:13

        En fait, pour bien expliquer il faudrait revenir au système de compensation monétaire international mis en place aux accords de Bretton Woods. Les échanges entre pays se font en dollars. Chaque banque nationale est sensé avoir des réserves en dollars. Tout acte de commerce international, entre zones monétaires différentes, nécessite la conversion d’une monnaie en une autre pour le paiement.
         
        Si un client en Françe achète à un fournisseur en Chine, la banque de France reçoit le paiement en euros, le convertit en dollars, puis le transmet à la banque de Chine, qui le converti alors en yuan puis le transmet au fournisseur.

        Si un client en Chine achète à un fournisseur en France, la banque de Chine reçoit le paiement en yuan, le convertit en dollars, puis le transmet à la banque de France, qui le converti alors en euro puis le transmet au fournisseur.

        Par conséquent, tout pays qui veut commercer à l’international, nécessite une banque centrale possédant des réserves en dollars.

        A noter que ce système existe toujours sous à peu près la même forme à l’intérieur de l’UE. Les billets (euro-franc, euro-mark, euro-lire, euro-pesetas) sont des avoirs sur les banques nationales respectives (de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne) lesquelles ont chacune gardé leur comptabilité. A charge pour chacune d’équilibrer leurs comptes. C’est la source des problèmes actuels de l’Euro.


      • Onecinikiou 15 juin 2012 11:19

        Ulysse à raison, les déséquilibres commerciaux ne « tombent pas du ciel » et sont la résultante directe de l’ouverture économique du début des années 80, accentuée au cours des années 90, et dont l’Europe institutionnelle, fortement teintée de néolibéralisme, en a été l’un des principaux fer de lance.


        Cette ouverture non plus ne tombe pas du ciel évidemment, puisqu’elle est elle-même la conséquence de décision politique délibérée et concertée au plus haut niveau (préalablement théorisée idéologiquement par d’éminents auteurs), entrainant entre autre phénomènes de déréglementation, désétatisation et de défiscalisation, notamment des agents économiques les plus puissants (ménages et entreprises) et donc politiquement influents. 

        Suffisamment en tout cas pour insuffler, orienter, et forcer le cas échéant des décisions qui ne manquaient pas de servir leurs intérêts mercantiles et purement court-termistes, sans vision et projet civilisationnels aucuns, dans le cadre (pour paraphraser Michéa) de leur « métaphysique de la rapacité ». Nous en voyons (et subissons) les conséquences désormais, dans le contexte peut être sans précédent d’un tel creusement des inégalités et qui frappe l’entièreté de la sphère occidentale, en particulier au sein des pays qui avaient poussé le plus dans la voie du libéralisme le plus dogmatique, et donc le plus délétère (USA, UK, Irlande, Espagne).

        Creusement des inégalités caractérisé par des tendances objectives emblématiques, à travers notamment les découplages de la productivité/salaires et salaires moyens/médians au sein de ladite sphère, et qui sont incontestables. Comme est incontestable que le curseur de la répartition de la plus-value s’est déplacé de près de 10 points de PIB dans tous ces pays (précisément au cours des années 80) en faveur du rendement du capital et ce au préjudice de la masse salariale, donc au soutien de la croissance. 

        Ce qui conforte totalement le raisonnement selon lequel la rationalité interne au libre-échange mondial, à travers son triptyque de liberté d’établissement des marchandises, des individus et des capitaux, a non pas seulement favorisé mais clairement suscité, provoqué, des réactions non-moins rationnelles visant à optimiser, différemment qu’ils ne l’étaient par le passé (mondialisation et abattements des frontières obligent), les investissement productifs et placements financiers (étatiques ou non).

        Entrainant processus concomitant de dépression salariale et donc, à terme, d’insuffisance structurelle de la demande. Cela étant compensé, dans un premier temps (jusqu’à l’explosion inéluctable de la bulle), par le recours au substitut palliatif du crédit afin de sauver la consommation, et donc in fine la croissance. Ceci étant bien évidemment un cercle parfaitement pervers auquel il sera être long, difficile - sinon très douloureux - de sortir, bien qu’il soit indéniablement nécessaire.

        Pour compléter mon propos, Jacques Sapir démontre ici remarquablement bien que la crise financière n’est en effet pas la cause immédiate et sous-jacente à la crise de système qui frappe notamment le monde occidental (mais en réalité le modèle de développement mondial dans son ensemble), mais plus surement une conséquence de cette crise qui est assimilable à une crise structurelle mondiale, voire une crise quasi-anthropologique.


      • edgar edgar 15 juin 2012 11:27

        on est donc d’accord : commerciale parce qu’anthropologique ou commerciale tout court, la crise n’est pas d’abord financière. et rétablir l’idée que les échanges commerciaux doivent être équilibrés n’est pas une tâche simple. 


      • ffi ffi 15 juin 2012 13:47

        Ca se ramène in fine au problème du libre-échange, car les faits montrent que l’échange ne peut être libre, puisque l’échange doit d’abord être équilibré pour que les choses fonctionnent.


      • logan 14 juin 2012 12:28

        Vouloir contredire sans doute deux des intellectuels les plus brillants de notre temps : Lordon et Généreux, c’est quand même courageux ;)


        • lorreine ash 14 juin 2012 12:37

          il faudrait envoyer cet article à Myret Zaki, Etienne Chouard et à tous les autres ; ça mériterait un chouette droit de réponse.....


          • Alpo47 Alpo47 14 juin 2012 13:05

            Depuis quelques temps, on assiste à une recrudescence d’articles visant à dédouaner les banques et le monde financier de la responsabilité de la crise actuelle.
            On a pu ainsi lire que l’abandon de notre souveraineté monétaire et le fait d’emprunter maintenant cher aux banques était plutôt une « bonne chose » et autres manipulations du même genre ...

            Pas bien difficile d’imaginer d’où proviennent ces articles et quelle est leur finalité.

            La fièvre monte et le responsable essaie de casser le thermomètre.


            • edgar edgar 14 juin 2012 14:13

              je suis à fond pour le retour au franc, merci de ne pas tout mélanger !


            • Pablito Waal Pablito Waal 18 juin 2012 15:36

              Ni l’auteur (Edgar), ni moi-même (qui ai posté l’article) ne travaillons pour le monde de la finance. L’auteur de l’article est juste préoccupé des questions d’équilibres commerciaux, qui ont quelque chose à voir avec le déclin de notre industrie…


            • BA 14 juin 2012 14:36

              Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, Chypre : les dominos tombent les uns après les autres.

              L’Espagne et l’Italie foncent vers un défaut de paiement total.

              Jeudi 14 juin 2012 :

              L’Italie emprunte 4,5 milliards d’euros à moyen et long terme, bond des taux.

              L’Italie a vu ses taux flamber et dépasser les 6% sur les échéances les plus longues jeudi lors d’une émission de dette très suivie, alors qu’elle est de nouveau sous la pression des marchés, mais elle a atteint son objectif maximum en levant 4,5 milliards d’euros.

              Le Trésor italien a emprunté 3 milliards d’euros de titres à trois ans à un taux de 5,30%, contre 3,91% le 14 mai, dans un marché tendu, marqué par la dégradation de la note de l’Espagne de trois crans par Moody’s, qui a propulsé les taux de Madrid à des nouveaux sommets sur le marché secondaire.

              Selon le résultat de l’opération communiqué par la Banque d’Italie, Rome a en outre émis 627 millions d’euros de titres à échéance 2019 et 873 millions à échéance 2020.

              Sur ces deux maturités, les taux ont franchi la barre symbolique des 6%.

              Pour l’emprunt à 7 ans, l’Italie a dû payer un taux de 6,10%, contre 5,21% lors de la précédente émission le 27 avril.

              Pour l’emprunt à 8 ans, l’Italie a dû payer un taux de 6,13%, contre 5,33% lors de la précédente émission le 14 mai.

              Mercredi, Rome avait déjà enregistré un bond de ses taux à 3,972%, contre 2,34% le mois dernier lors de l’émission de 6,5 milliards d’euros de titres à un an.

              L’Italie, qui avait réussi à regagner la confiance en début d’année grâce aux mesures de rigueur et aux réformes du gouvernement Monti, alimente à nouveau l’inquiétude des marchés.

              A présent que l’Espagne a accepté un plan d’aide pour ses banques, certains analystes craignent que l’Italie, dont la dette colossale dépasse les 120% du PIB, ne soit le prochain domino de la zone euro à tomber.

              (AWP / 14.06.2012 12h00)


              • ykpaiha ykpaiha 14 juin 2012 23:33

                Pour compléter la verrue banquaire..ou plutot y a t’il un commandant a bord ?

                L’Italie emprunte a 7%...jusque la rien a dire...quoique mais bon !

                L(Italie est a hauteur de 20% des fameux 100Milliards a prété a l’Espagne a ....3%

                Donc ; moralité l’Italie s’est endeté de 20 Milliards a 7% pour les prété a l’espagne a 3 %

                Cherchez l’erreur et qui va payer la différence ?


              • alain_àààé 14 juin 2012 15:46

                je vois que vous ne prenez pas de gant pour justifier ou moderer les banquiers ces pauvres financier et banquier je vais leur demander de l argent pour leur preter cet argent je payerais les intéréts a leur place


                • Le péripate Le péripate 14 juin 2012 23:32

                  Sans compréhension de la vraie nature de monopole étatique d’une banque centrale il est absolument impossible de comprendre le déroulement d’une crise. C’est ce qui manque à cet exposé parfois juste, parfois complètement à côté de la plaque.

                  La finance bien sûr est fautive. Cette industrie est la plus réglementé, celle dont les barrières à l’entrée sont les plus élevés, et avec un haut retour sur investissement (ROE). C’est lucratif et c’est l’état qui fixe qui joue, et qui ne joue pas et avec quelles règles, et selon ses objectifs.

                  Fautive mais rien ne sert de la punir. Le donneur d’ordre est une structure étatique. C’est à ce niveau qu’est le problème.

                  Note. La FED a été institué en 1913. Puis ce fut la « grande crise » des années 30.


                  • tf1Goupie 15 juin 2012 00:20

                    « la crise de l’euro est un instrument destiné à édifier un état européen plus fort. »  smiley

                    et bien si il y a un mec qui pilote la crise de l’Euro et qui lui faire ce qu’il veut, alors je veux bien le rencontrer car il s’appelle Dieu !

                    Qu’est-ce qu’il faut pas entendre !

                    c’est comme les histoires de mecs qui veulent déclencher le feu nucléaire pour avoir la planète entiére rien que pour eux.
                    Parce que posséder une planète réduite en cendres c’est vraiment un projet de génie.


                    • himmelgien 15 juin 2012 02:37

                       « ...l’opinion de gauche peu réfléchie ... » Quand on lit ce genre de formule, on ne perd guère à vouloir réfuter ce flot d’inepties !... J’ignorais d’ailleurs qu’il devait exister quelque part une gauche non-républicaine ... puisque ce discours prétend s’installer dans le courant de la « gauche républicaine »  !...

                       Employé de Caisse d’Epargne ( enfin libéré !) , j’ai assez vécu les méandres du fric pour savoir qu’une « crise » de « l’ argent », c’est avant tout une belle saloperie où la Banque est la principale manipulatrice : les banquiers ont toujours eu tous les moyens nécessaires pour mâter les commerciaux !... Par le Passé, ils n’ont jamais hésité à étrangler le Commerce, quand ils y trouvaient leur avantage !...
                       Quant au « Trésor » (privé) US, il ne parvient même plus maintenant à produire assez de billets ( de la Ste Farce) verts à force de vouloir inonder toute la planète !... Jusqu’à ce qu’un banal contrôle de devises quelque part dans le monde, va soudainement gripper toute la machine !... 


                      • edgar edgar 15 juin 2012 09:46

                        il ne s’agit pas d’innocenter les banquiers. il s’agit de ne pas être en déficit commercial pour ne pas dépendre d’eux. 


                      • ffi ffi 15 juin 2012 10:23

                        Les règles de la finance internationale ont largement été assouplie pour faciliter le commerce international. Mais la règle de base - les gens d’un lieu doivent produire ce qu’ils consomment - reste vraie. S’être écarté de celle-ci fait sauter les Banques, ceci malgré toute leur ingéniosité pour trouver des compensations. Mais ces compensations étaient illusoire, car on ne peut tricher face à la vérité bien longtemps.


                      • Jacques Raffin Jacques Raffin 15 juin 2012 10:23

                        Les coupables, c’est nous, pas les banques

                        ou plutôt « Les coupables, ce sont les décideurs, qui nous caressent dans le sens du poil… »


                        • ffi ffi 15 juin 2012 10:26

                          Ou : les décideurs caressent tout le monde dans le sens du poil, de manière à faciliter leur réélection... c’est-à-dire qu’ils décident en fonction de leur réélection, car ils croient pouvoir décider de leur réélection.


                        • himmelgien 15 juin 2012 19:04

                           Moi, je suis surtout pour le retour de l’indépendance de la France, qui n’a duré que 2 années (1945-47 ) , quand les Français avaient un CNR qui avait des couilles, une Garde Nationale ( FFI/FTP ) qu’il ne fallait pas dissoudre et un De Gaulle qui resta prisonnier de ses préjugés , hélas !... Ce qui fait que je suis né dans un pays occupé, livré par les traîtres du MRP !...
                           C’est cette France-là ( sans les ruines !) que je plébiscite ... et tous les Français suivront celui qui s’engagera ( et restera ! ) résolument sur cette route !...
                           Après tout, il y a « peu de choses » à faire : annuler la loi trahison du 3 janvier 1973 ( la vengeance de Pompidou ) qui étrangle les finances de l’Etat et dans la foulée saisir toutes les banques et destituer leurs dirigeants ( en commençant à envoyer au trou tous ceux de la Caisse d’Epargne, aréopage d’escrocs et de voleurs ! ) . Ensuite mettre à la porte les polichinelles de l’OTAN ( et envoyer au trou leur « gladio » terroriste ) et rapatrier nos soldats ( y compris les colonialistes de Libye ) ... qui sont quasiment prisonniers en Afghanistan !... Enfn, proposer un premier congrès constituant à nos « partenaires » européens, pour pouvoir créer une Union légitime !... [ Sans oublier : garder un oeil sur nos sous-marins, on aura peut-être bientôt besoin de leurs missiles... et par forcément vers l’Est !...] Voilà le(s) dirigeant(s) que je veus soutenir ... aucun autre !...


                          • Dominique TONIN Dominique TONIN 17 juin 2012 12:13

                            @ l’auteur,

                            J’Aime assez votre analyse discordante de ceux que vs citez, mais dont la vision n’est pas dénuée d’intérêts !
                            Cependant, j’aimerais assez que vs nous renseigniez sur l’opportunité des traités de Maastrich et de Lisbonne et de l’intérêt à persévérer dans cette voie.
                            Merci

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Pablito Waal

Pablito Waal
Voir ses articles







Palmarès