Une entreprise peut-elle disparaitre par carence managériale ?
Le management peut-il être responsable de la disparition d’entreprises ?
Il est toujours surprenant de constater que certaines entreprises développent avec un talent exceptionnel une certaine irrationalité dans leur fonctionnement, dans leur stratégie et dans leur communication interne. On observe ainsi des situations et des comportements managériaux ou l’incompétence est élevé au rang de sacerdoce et appelle au respect et ce, de haut en bas de la pyramide hiérarchique.
Les chercheurs du CNRS ont là un terrain d’étude particulièrement favorable pour quantifier le nombre d’entreprises qui tous les ans disparaissent, par carence managériale. On est en droit de se demander si certains managers sont conscients de l’impact de leurs propos et de leurs comportements sur les autres. Pas toujours, en vérité ! La proximité permanente qui est la mienne dans un grand nombre d’entreprises, tous segments confondus, démontre que le management n’est pas toujours une priorité. Pourtant l’avenir et la pérennité de certaine, et pas toujours des moindres, passe par une refonte totale de l’approche et de la stratégie managériale. France Telecom, pour ne citer qu’eux, et qui se serait volontiers passé, d’être sous les feux de la rampe ces derniers mois n’en est qu’un exemple.
Il est à cet égard surprenant de constater que le rapport Lachmann qui met fortement l’accent sur le management n’est pas été plus étudié dans nos entreprises. Peut-être que la dimension sociale de son titre "Bien être et efficacité au travail" n’y est pas étrangère. Mais si l’on envisage le travail de cette commission sous l’angle économique et non plus social, il y a peut-être de quoi amener certains dirigeants à se pencher plus sur la cohérence ou stratégie managériale qui est la leur ou sur...les conséquences d’une absence de stratégie managériale.
Les risques principaux des entreprises qui n’ont pas d’ores et déjà intégrées la stratégie managériale dans leur développement ne s’appellent pas : mondialisation, concurrence, parts de marché... mais portent pour noms : présentéisme (qui se substitue à l’absentéisme) désengagement, désimplication, désintérêt, démotivation. Si les entreprises ne construisent pas leur développement sur une stratégie managériale et de communication interne élaborée, structurée et réfléchie, il y a fort à parier que la crise dans ses effets pervers continuera parce que l’ennemi de ces entreprises n’est pas à l’extérieur mais à l’intérieur. Le traitement préventif est encore possible, après...c’est souvent la chirurgie qui s’impose et en matière économique on sait ce que cela veut dire !
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