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Accueil du site > Actualités > Economie > Vers la faillite

Vers la faillite

Voilà bien longtemps maintenant que l’on entend parler de la dette insupportable de la France. Mais le sort de cette information, dans l’inconscient public, semble être voué au même horizon que les annonces de Noé à propos du Déluge. Néanmoins, plutôt qu’une complainte sur la dette de l’État, il est autrement plus important d’en comprendre les tenants et aboutissants de façon à arrêter de faire les mêmes erreurs que celles qui durent maintenant depuis 40 ans.

Le diagnostic hélas, est fort simple. La classe politique a failli, gauche et droite confondues et, hélas, on n’a cessé de voir le niveau intellectuel de nos gouvernants décroître. Il ne s’agit pas ici de critiquer une personne en particulier, mais de constater que les discours des uns et des autres, les visions du monde véhiculées par eux, les décisions prises avec leurs justifications, n’ont cessé de s’approcher de la vacuité avec le temps. Cela est dû, à n’en pas douter, à notre système politique corrompu qui se révèle incapable d’engendrer des leaders non pas géniaux, mais intelligents. De Gaulle, lui, n’a échappé à cette logique que parce qu’il y eut la Deuxième Guerre mondiale. Il y a fort à parier que sans cette dernière nous ne l’aurions pas eu.

Mais la situation budgétaire de l’État n’est pas la seule à être inquiétante, tant s’en faut ! Une autre dette se construit actuellement en silence qui, elle, est beaucoup plus dangereuse à terme et nous conduira bien plus inéluctablement à la faillite. Il s’agit du déficit commercial de notre pays. Ce dernier est dû, pour l’essentiel, à deux facteurs. Le premier est la désindustrialisation qui est une conséquence de la mondialisation et qui a été, longtemps, voulue par nos dirigeants, d’où leur nullité puisque cela prouve qu’ils n’avaient rien compris à l’économie élémentaire que comprendrait même un enfant de primaire, à savoir qu’à un certain niveau, dans un monde où les richesses naturelles sont inégalement réparties, les échanges deviennent une forme de troc. Le deuxième est lié au premier sujet que nous avons traité rapidement : le déficit de l’État conduit à augmenter les impôts qui pèsent sur les entreprises, lesquelles ont alors un handicap par rapport à leurs concurrentes dépendant d’états moins dispendieux.

Nous sommes donc, peu ou prou aujourd’hui, au bord du précipice. Pour s’en sortir, si tant est que l’on ait un peu de temps devant nous, que faudrait-il faire ? En réalité, c’est assez simple sur le principe même si nous allons voir que le système sera probablement bien incapable de le réaliser. En effet, il faut recréer, presque de toutes pièces, un tissu industriel performant. Il y a deux types d’industries que nous allons différencier. Les premières consistent à produire moins cher des produits déjà existants et à être compétitif. Cela relève quasiment de l’impossible, compte tenu de notre structure de coûts actuelle, structure qui doit changer sur les moyen et long termes, mais le délai est incompatible à coup sûr du temps qui pourrait nous être donné. Le deuxième type d’industrie est celui concernant les produits de demain qui doivent être conçus aujourd’hui. Nous avons un meilleur potentiel en la matière que bien d’autres pays, même si cet avantage est, lui aussi, en train de se tarir rapidement. En effet, cela est très lié au niveau scolaire moyen de la population. Il se trouve, hélas, que pour des raisons idéologiques, on n’a cessé de tirer l’enseignement vers le bas en notre pays en particulier dans les matières scientifiques. Or ce sont ces matières qui sont primordiales pour bâtir une industrie. Néanmoins, notre pays est un peu comme une voiture sur l’autoroute. Si l’on roulait à 130 km/h, peu de temps après avoir arrêté d’appuyer sur l’accélérateur, on roule encore à 90 km/h. Pour être plus précis, disons que la société n’est pas composée que de jeunes et qu’il y a donc encore, pour peu de temps, quelques personnes qui savent et pourraient encore instruire les plus jeunes dans le milieu du travail, ces derniers n’étant pas moins intelligents que leurs aînés, mais ayant été sacrifiés, encore une fois, sur l’autel de l’idéologie. Il n’y a plus qu’à, direz-vous. Hélas, vient se greffer un phénomène qui était rampant, mais qui apparaît au grand jour actuellement et constitue, probablement, un des plus graves dangers qui nous guette.

La finance, en effet, a pris le pouvoir et mieux qu’une théorie, nous allons donner un exemple pour décrire les travers du système actuel, travers mortels ! Le capital investi impose actuellement une rentabilité, disons, de 10 %. Vous travaillez dans une société et avez une idée de nouveau produit. Une ribambelle de « parasites » internes à votre société va évaluer combien va rapporter votre produit en fonction du marché. Nous passerons sur le caractère fumeux de ces évaluations qui n’ont absolument rien de scientifique sinon que les personnes qui les font, on peut l’affirmer scientifiquement, sont surpayées. Si l’analyse pour une raison ou une autre donne un chiffre inférieur à 10 %, alors votre projet sera refusé, quel que soit son intérêt par ailleurs. Comprenez bien ! Si vous étiez un entrepreneur isolé, même un rendement de 0 % qui vous permettrait de vivre décemment vous suffirait pour démarrer. Le système actuel met donc de côté tout un pan d’activités qui ne se font pas, car jugées pas assez rentables. On choisit donc, objectivement, le chômage au travail.

Passons alors à l’action de l’État, qui, pour compenser, paye à prix d’or des budgets dits de R&D pour préparer l’avenir et créer les emplois de demain. Cela hélas est non seulement vain, mais contre-productif pour le budget de l’État. En effet, pour un industriel sur un marché donné, surtout si sa performance est bonne, son intérêt est surtout de ne rien faire bouger. J’ai démontré cela, mathématiquement, dans mon ouvrage « Ainsi marchait l’humanité ». Dans ces conditions, les budgets de R&D attribués à l’entreprise vont se retrouver intégralement sous forme de dividendes pour les actionnaires.

Nous venons de décrire, très rapidement, les points essentiels des blocages de notre société, blocages qui nous amènent à une faillite inéluctable. Je propose donc le remède suivant qui n’est peut-être pas la panacée, mais a le mérite de nous donner une chance de nous en sortir contrairement à ce qui se passe depuis 40 ans.

La première chose à faire est de se donner des marges de manœuvre budgétaire au niveau de l’État en abaissant son coût tout en abaissant le coût des productions en cours dans les 10 % d’activité du PIB que représente l’industrie actuellement. Il nous faut donc une dévaluation compétitive importante. En clair, cela ne peut se produire que par une sortie, au moins provisoire, de l’euro. En parallèle, il faut arrêter les programmes industriels de R&D étatique sous leur forme actuelle. Il suffit de créer, au niveau de l’État, une structure ad hoc de sélection de projets industriels individuels qui seront mis en œuvre sous forme d’entreprises privées, dotées par l’État sur une période de 5 à 10 ans selon les sujets. Bien entendu, les start-ups doivent proposer des produits n’existant pas à ce jour. Au bout de cette période, l’État, qui aura pris forfaitairement 49 % des parts, sera en mesure de vendre sa part minoritaire sur le marché. Ainsi, il se recapitalisera en partie. L’investissement dans les seules start-ups, compte tenu de taux horaires bien plus faibles que les entreprises déjà existantes, permettra à la fois de diminuer le budget global de R&D et de démultiplier les R&D. Finies les dispendieuses dépenses pour doter les FP7, FP8 et autre H2020. N’est-ce pas comme cela, en finançant des start-ups, que nous avons créé, à son époque, une bonne partie de l’industrie aéronautique ? Et quel succès ! Il n’y a pas de raison qu’une telle recette ne marche pas une deuxième fois. En parallèle de cela, on arrêtera la complaisance scolaire en matière scientifique et les programmes seront focalisés, comme dans les années 60 et 70, sur la capacité de raisonnement des élèves.

Comme vous pouvez le voir, les éléments de la solution sont simples. Certes, il y a un prix, temporaire, à payer, celui de la dévaluation. Mais peut-être vaut-il mieux souffrir un peu avec un remède de cheval et survivre que de mourir ? Ne trouvez-vous pas ?


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27 réactions à cet article    


  • Spartacus Lequidam Spartacus 30 septembre 2014 07:42

    Le « déficit commercial »....

    Il n’existe pas, nous exportons très bien des obligations d’état, de la dette......
    C’est même notre premier secteur d’exportation devant le luxe, le vin ou l’aéronautique. 
    Nous sommes dans les champions du monde de l’exportation de dette a valoir sur les générations suivantes.....

    On va expliquer qu’un monde industriel n’est pas porteur d’avenir.
    Rêver de refaire le monde comme il a été, c’est terminé.

    Les emplois de salariés millionnaires se retrouvent chez Microsoft ou Google ou la finance, pas chez Peugeot.
    En Angleterre la « vil finance » représente directement ou indirectement 1 emploi sur 4.
     
    Le monde de l’immatériel représente déjà 1 emploi sur 2 en France. 

    Il est temps de devenir adulte et sortir de l’instruction économique subie par les profs de gauche.
    Apprendre l’économie Hayek à la place de celle de Marx ou le travail c’est l’industrie, Germinal et la Taylorisation. 
    Celle qui donne plus d’importance à la valeur ajoutée qu’au nombre de machines...ou nombre d’heures travaillées.

    • Pyrathome Pyrathome 30 septembre 2014 17:54

      Il est temps de devenir adulte et sortir de l’instruction économique subie par les profs de gauche.
      .
      Si personne ne sait ce qu’est un cerveau malade, il suffit juste de regarder le troll, là....


    • larebil 30 septembre 2014 08:35

      « Il suffit de créer, au niveau de l’État, une structure ad hoc de sélection de projets industriels individuels »

      L’état ne sait pas investir. Les décideurs ne sont pas les payeurs, il y a donc une gabegie totale (on finance ceux qui peuvent nous amener des voix, on finance des lubies, ...). A population égale, les pays anglo-saxons ont 5 fois plus de business angels que la France, c’est ça qui nous manque pour financer les entreprises qui démarrent. Mais pour ça, il faudrait arrêter de taper sur les riches et de les taxer, il faudrait au contraire leur dérouler le tapis rouge. Si la France devenait un paradis fiscal pour les investisseurs, tous les problèmes (chômage, dette publique, déficit commercial, ...), seraient résolus en quelques années, car elle à les capacités pour faire fructifier ces investissements (position géographique, infrastructures, grandes écoles, ...).


      • Daniel Roux Daniel Roux 30 septembre 2014 09:06

        La gestion d’une nation et les hommes politiques n’ont jamais fait bon ménage.

        La gestion nécessite rigueur dans la recherche d’un équilibre entre les recettes et les dépenses.

        Les hommes politiques n’ont que deux choses en tête, leur élection ou leur réélection. Ceux qui entrent comme ceux qui sont en place sont près à toutes les promesses pour obtenir une part du gâteau.

        Cela ne veut pas dire que tous ceux qui se lancent en politique sont corrompus mais ceux qui sont sincères, ont du courage et des idées seront écartés par les corrompus qui tiennent les leviers du pouvoir et garde les voies d’accès. Pas question pour eux de prendre le risque de perdre leurs prébendes.

        Un commentaire est un espace trop limité pour exposé des solutions, ceux que cela intéressent peuvent lire les articles d’un modeste contributeur, comme par exemple :

        http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/des-paradis-aux-enfers-de-la-84586

        Ce qui choque le plus l’esprit est que l’on puisse maintenir une population éduquée et d’intelligence normale dans l’ignorance de l’étendue du pouvoir réel détenu par l’oligarchie occidentale en guerre contre les peuples. Leur pouvoir et leur richesse ne reposent que sur notre ignorance ou notre lâcheté.

        De la destruction de l’Irak et de l’Afghanistan, en passant par les horreurs commanditées au Chili, Nicaragua, Guatemala, Liban, Palestine et tant d’autres pays dont les peuples ont été massacrés pour que l’oligarchie garde le contrôle de leurs richesses. C’est là le vrai visage du pouvoir US contrôlé par l’oligarchie, c’est à dire par les riches actionnaires des multinationales (0,1% de la population)

        Rien ne justifie que les cliques représentées par Hollande, Sarkozy, Giscard, Pompidou et en partie Chirac, aient soutenus la politique criminelle US et celle de son satellite israélien, sinon leurs seuls intérêts individuels et ceux de leur caste parasite.

        Réveillez-vous et ne votez plus pour vos ennemis.


        • Pascal L 30 septembre 2014 16:56

          @Daniel Roux

          Juste une petite remarque :
          « La gestion nécessite rigueur dans la recherche d’un équilibre entre les recettes et les dépenses. »
          Oui et non. Oui la gestion nécessite de la rigueur, mais non, l’équilibre entre les recettes et les dépenses n’est pas l’objectif. Un pays qui dispose d’un pouvoir monétaire a bien d’autres leviers. Effectivement, en abandonnant notre pouvoir monétaire à la BCE, l’Etat français est condamné à gérer le budget du pays comme un budget familial, mais cela ne devrait jamais être le cas. La monnaie doit être un outil de création de richesses et les richesses créées donnent un peu de latitude pour augmenter la monnaie en circulation. S’il y a un équilibre à trouver, c’est l’équilibre entre la quantité de monnaie en circulation et le besoin de financement de l’économie.

        • Daniel Roux Daniel Roux 30 septembre 2014 18:28

          @Pascal

          C’est bien là que réside le problème actuel, la manipulation de la monnaie, des taux d’intérêts et pour justifier cela, la manipulation des indices et des statistiques.

          Nous voyons bien à quoi mènent les politiques de relances artificielles par le déficit budgétaire. Ce devait être provisoire, c’est devenu permanent avec à la clé, 2000 milliards d’€ de dette et un gouvernement paralysé par le manque de marges de manœuvre.


        • mimi45140 30 septembre 2014 21:10

          @ daniel roux 

          Effectivement nos hommes politique n’ ont en tête que leur élection et leur réélection, je ne les critiques pas a, leur place je ferais à coup sur de la même façon , ce ne sont pas eux qui doivent être changés mais les institutions , dans mon frigidaire les yaourts ont une date de péremption , nos hommes politiques doivent aussi en avoir une , si ils ne peuvent pas se faire réélire lis ne perdrons plus leur temps à cela.


        • gogoRat gogoRat 30 septembre 2014 14:24

          « notre système politique corrompu qui se révèle incapable d’engendrer des leaders non pas géniaux, mais intelligents » 

           Et si c’était notre intelligence particulière, individuelle, de la responsabilité citoyenne qui était corrompue ?
           Vouloir des leaders ! - intelligents en plus !
           Est-ce cela le pacte social ? Est-ce à cela que doit se borner la volonté générale ?
           Pour pleurer ensuite, depuis des siècles, cette fatale corruption dont on commence à peine à soupçonner qu’elle soit inhérente au choix de notre technique de légitimation (voir l’article « La mort par insignifiance » )
           

            Avant même de chercher à se défausser radicalement, individuellement et une bonne fois pour toutes, de cette cruciale question de légitimation (par tirages au sort et avènement d’une constitution-sirop-Typhon) ... il serait intéressant de se demander si nous ne nous égarons pas dans une interprétation de la constitution aujourd’hui en vigueur en France :
           l’article 5 de cette constitution ne parle pas d’un leader, mais d’un arbitrage !

           Le mathématicien Condorcet a démontré un théorème statistique qui conforte l’intuition de l’auteur du contrat social au Livre II, chapitre 2.3 : 
          "Si, quand le peuple suffisamment informé délibère, les citoyens n’avaient aucune communication entre eux, du grand nombre de petites différences résulterait toujours la volonté générale, et la délibération serait toujours bonne. ... "
           

           Ne voilà-t-y pas une façon censée de chercher de l’intelligence (collective !) plutôt que se borner à s’enfermer dans la dictature éclairée d’un « leader » (« dealer » des ses propres lubies) ?


          • Geneste 1er octobre 2014 22:30

            Désolé pour la réponse tardive. Je me permets d’émettre un avis en désaccord avec ce que vous dites, tout simplement parce que le paradoxe de Condorcet conduit au théorème d’Arrow (prix Nobel) qui conclut que le meilleur choix... Est le choix dictatorial ! Je n’y suis pour rien, c’est ainsi... désolé... !


          • gogoRat gogoRat 30 septembre 2014 15:11

             La vision économiciste ressemble au marteau de Maslow :
             « Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous avez tendance à voir tout problème comme un clou »

             Un malaise social en France se manifeste par un dysfonctionnement finacier flagrant et indéniable ? => c’est la preuve qu’il faut renforcer la finace ! 
            => Une finace forte a besoin de s’appuyer sur une économie vigoureuse
             => « Il suffit de créer, au niveau de l’État, une structure ad hoc de sélection de projets industriels individuels »

            ...
             Et nous voilà repartis comme avant-guerre (quand on ne connaissait pas encore l’analyse de la valeur ou, plus en amont l’analyse du besoin ) à bricoler des réponses avec des « solutions toutes faites » au lieu d’innover à partir du besoin premier.

             « créer, au niveau de l’État, une structure ad hoc de sélection de projets industriels individuels »
             ne dit rien de la question citoyenne de fond (et ne fait que la masquer) : 
             question de légitimation,
             ... immédiatement suivie de question de justice pour un vivre ensemble acceptable !

             (Indice :
             est-ce davantage le niveau de vie moyen -consensus culturel plus ou moins reconnu - qui conditionne la cohésion sociale ? ou n’est-ce pas plutôt le sentiment qu’a chaque citoyen de voir respecter son idée de la justice interne ? -
             Penser aux épisodes de guerre, d’occupation ... )


            • Pascal L 30 septembre 2014 16:22

              La sortie de la crise passe par une reprise massive des investissements. Le problème est que les investissements lorsqu’ils sont long ne sont jamais compétitifs par rapports à d’autres placements beaucoup plus court terme. Rembourser capital et intérêts lorsque le projet ne rapporte encore rien, c’est vraiment coûteux. J’ai payé cher pour l’apprendre. J’avais créé une start-up et je n’ai jamais réussi à financer l’industrialisation de notre produit, car le retour sur investissement était supérieur à 2 ans, et pourtant, nous travaillions avec la NASA à l’époque.


              Lorsque le commerce extérieur était bénéficiaire, nous devions investir les sommes gagnées, mais maintenant c’est trop tard.

              Pour être efficace, les règles qui régissent la monnaies doivent rendre la création de richesse beaucoup plus rentable que l’exploitation des richesses existantes. Nous avons donc besoin d’une monnaie qui permettent de créer des capitaux permanents et non des prêts avec intérêts. L’Euro n’est pas adapté, le Franc modifié en 1973/1993 non plus. 
              Je ne pense pas que nous ayons besoin de sortir de l’Euro, nous devons seulement supprimer son monopole et créer à côté une monnaie spécifique dont la contrepartie est l’investissement. Grâce au maintien de l’Euro, cette nouvelle monnaie n’a pas besoin d’être convertible, ce qui limite la spéculation.


              • Ruut Ruut 30 septembre 2014 16:56

                A nous de bien voter en 2017 en évitant l’UMPS.


                • Pere Plexe Pere Plexe 30 septembre 2014 17:46

                  La fameuse dette n’est pas en elle même synonyme de faillite !

                  La plupart des grandes économie de la planète sont elles aussi endettées à des niveaux comparables !
                  Et aussi de grandes entreprises,et nombre de particuliers.
                  Aussi important que le volume de la dette c’est la crédibilité du pays qui fait le « poids » de celle ci.
                   

                  • Pascal L 30 septembre 2014 20:16

                    Effectivement, ce n’est pas la dette qui pose un problème, mais les taux d’intérêt. Les intérêts diminue la quantité de monnaie en circulation et asphyxient l’économie. Utiliser la dette pour faire de la création de richesse est sain si l’on peu faire un remboursement différé, quand la richesse créée commence à faire de l’effet. Avec les taux d’intérêt, un différé de remboursement coûte beaucoup trop cher. Les intérêts ont aussi pour effet de ne pas forcer les détenteurs de monnaie à créer de la richesse. Il est est plus simple d’attendre le paiement des intérêts. Sans intérêts, il faut engager la monnaie dans des fonds propres d’entreprise, donc prendre des risques.


                  • Pyrathome Pyrathome 30 septembre 2014 17:51

                    Oui, c’est cela, la dette comme instrument de soumission.....
                    2 chiffres pour montrer la grosse manipulation :
                    Dette de la France.................2000 milliards d’euros ( 100% du PIB)
                    Épargne de la France..........12 000 milliards d’euros...
                    Un « ménage » endetté mais avec une réserve épargne de 6 fois la dette et ceci sans compter sur le butin des paradis fiscaux....( évasion fiscale de 80 milliards d’euros/an...)
                    À titre de comparaison le Japon est à + de 200 % du PIB
                    les us à 150 %.....et ceci sans épargne pratiquement..........
                    LA DETTE, C’EST LE PRÉTEXTE POUR ESCROQUER ENCORE PLUS LES PIGEONS....


                    • Trelawney 30 septembre 2014 18:16

                      2000 milliards d’euro représente la dette de la France. C’est un chiffre réel et vérifiable. mais bon à 1% de taux d’emprunt ca n’est pas bien grave

                      12000 milliards d’euro ne représente pas l’épargne des français, mais son patrimoine. C’est à dire son logement quand il est propriétaire, ces actions, son livret A, son PEL ses assurances vie etc.

                      Pour ce qui est du logement en ce moment c’est plutôt la baisse donc les 12000 vont diminuer de la hauteur de la baisse du coût du logement.

                      Pour le livret A, il est quand même pas mal ponctionné pour les logements sociaux. Donc c’est d’autant en moins des 12000

                      Les japonais ont une dette de plus de 200% de leur PIB mais ils s’en fichent car la dette est la propriété des japonais qui ont une sorte de livret d’épargne qui sert à la dette. Un peu comme si notre livret A servait à payer la dette. Ce n’est donc pas les établissement financier qui iront leur chercher des poux dans la tête

                      Quand vous dites : « la dette c’est le prétexte pour escroquer encore plus le pigeon », vous avez raison. Si au lieu d’emprunter aux banques, nous avions emprunté auprès des particuliers, nous n’en serions pas là à vouloir faire des économies qui ne sont que prétexte à l’alignement des protections sociales sur les pays les moins développés


                    • Piotrek Piotrek 1er octobre 2014 17:19

                      Je veux pas vous faire flipper mais 2000 milliards c’est uniquement la dette des administrations françaises.

                      Si vous parlez d’épargne ou de patrimoine (pour essayer de compenser ?), faut alors y inclure la dette privée.

                      Mais on peut simplifier : Chaque français doit 30.000 euros que son pays a dépensé. Pour une famille de 4 personne, c’est comme ajouter au budget un crédit pour une Mercedes classe S500 (BVA EXECUTIVE, bien sûr sans avoir la bagnole) C’est tenable ?

                      Après on peu chippoter sur le poids des intérets de cette dette, et ça fera juste la plus chouette des Citroen DS par foyer.

                      Pour rappel, l’endettement public par personne était à 31.000 euro quand tout a chaviré en Grèce.


                    • BA 30 septembre 2014 18:43

                      Mardi 30 septembre 2014 :

                      La dette publique de la France dépasse pour la première fois la barre symbolique des 2.000 milliards.

                      Selon les chiffres publiés ce mercredi par l’Insee, elle s’est établie à 2.023,7 milliards d’euros à la fin du deuxième trimestre, contre 1.985,9 milliards fin mars, soit une hausse de 28,7 milliards d’euros.

                      Au ministère des Finances, on souligne que la dette a doublé entre 2002 et 2012, passant de 930 milliards à 1.860 milliards d’euros, dont 600 milliards entre 2007 et 2012.

                      http://www.leparisien.fr/economie/dette-publique-la-france-a-franchi-le-seuil-des-2-000-milliards-d-euros-30-09-2014-4175987.php

                      Dans l’Union Européenne, neuf pays sont en faillite.

                      La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, Chypre, la Belgique, l’Espagne, la France, et le Royaume-Uni sont en faillite.

                      1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 314,801 milliards d’euros, soit 174,1% du PIB.
                      2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2120,143 milliards d’euros, soit 135,6 % du PIB.
                      3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 220,696 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.
                      4- Irlande : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.
                      5- Chypre : dette publique de 18,206 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB.
                      6- Belgique : dette publique de 404,248 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB.
                      7- Espagne : dette publique de 989,925 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
                      8- France : dette publique de 2023,7 milliards d’euros, soit 95,1 % du PIB.
                      9- Royaume-Uni : dette publique de 1486,878 milliards de livres sterling, soit 91,1 % du PIB.

                      La question est :

                      “QUAND ces neuf pays vont-ils se déclarer en défaut de paiement ?”


                      • Trelawney 30 septembre 2014 19:02

                        Dans l’Union Européenne, neuf pays sont en faillite.

                        Pouvez vous m’expliquer le rapport entre une dette publique et un état en faillite. Dans les 9 pays que vous citez, aucun n’est en faillite.

                        Pour info : les derniers états en défaut de paiement était l’Islande et l’Argentine. Même la Grèce n’est pas dans cette situation, car elle peut encore rembourser sa dette


                      • Pere Plexe Pere Plexe 1er octobre 2014 18:43

                        La dette nationale est un élément important mais n’est pas le seul dans l’évaluation de la solvabilité d’un pays ! 

                        En premier lieu il y a sa capacité à rembourser .Capacité qui elle même dépend de la confiance des créanciers..
                        Ensuite vient son patrimoine propre.Et puis celui de ses habitants et de ses entreprises et leurs niveaux d’endettement.


                      • gogoRat gogoRat 30 septembre 2014 19:31

                        Quiproquo ! qui profite à qui ? pourquoi ?   

                         Les Français ne veulent-ils vraiment pas se comprendre ?
                         ou bien veulent-ils vraiment ne pas se comprendre ?

                         
                        Qui entend-on aujourd’hui se plaindre publiquement de « La Crise » ?
                         - les SDF ?
                         - les « assistés » ( au RSA + ... + tous les exemptés d’impôt sur le revenu ...) ?
                         - les précaires (et précarisés) ?
                        ...

                         
                        L’actualité des manifs ne nous parle que
                        - de fonctionnaires craignant une baisse du rythme de leur augmentation-réajustement automatique de salaire - cf http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140514.OBS7120/greve-entre-les-fonctionnaires-et-la-majorite-le-divorce.html
                        - de pilotes de lignes
                        - de pharmaciens, notaires, avocats, huissiers (professions réglementées cf http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140930.OBS0673/pharmaciens-notaires-avocats-pourquoi-les-professions-reglementees-font-greve.html)
                        ... et les média de masse ne relayent que les affres des malchanceux investisseurs ou(supposés) créateurs d’emplois entravés par la lourdeur des « charges » du salariat, et le manque de « flexibilité » des « ressources humaines » ?
                         

                         
                        Pourtant ceux qui encaissent de plein fouet les errements de « La mondialisation » sont-ils ceux qui crient le plus fort ?
                         

                         L’ingé. devenu SDF parce qu’il a osé un jour ouvrir sa gueule pour se défendre mérite-t-il moins les 400€/mois de son RSA que le « consultant » (genre J. Kerviel) mérite ses 4000€/mois ? ou que le copain/cousin d’un élu qui aura su vendre « son » projet industriel individuel « au bon moment, au bon endroit » ?

                         
                        Légitimation vous dis-je !
                        Voilà la clef du changement profond à opérer d’urgence et en toute priorité à moins de se contenter procédurièrement d’un abus de confiance passé officiellement dans les moeurs
                        ( Selon La Boétie « La première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude »)


                        • Croa Croa 30 septembre 2014 22:44

                          Je ne crois pas que le niveau des « élites » décroissent, ce sont simplement des traîtres. La preuve c’est le machiavélisme avec lequel elles abusent le peuple supposé souverain.
                          *
                          À l’auteur : Tu oublie l’essentiel, à savoir la dette écologique, par le fait que les hommes ne se contentent plus des seules ressources renouvelables de la terre, que ce faisant nous entamons le capital vie, lequel ne se rembourse pas ! C’est donc la fin, notre fin, qui se profile. smiley


                          • vincem13 1er octobre 2014 02:35

                            Très bonne analyse, sauf pour la sortie, ne serait-ce que temporaire, de l’euro.

                            Aujourd’hui, le problème de la France n’est pas monétaire, mais bien tel que vous l’indiquez, un problème de vision à long terme (éducation nationale - filière scientifiques - qui sont nivelées par le bas).
                            Si la France doit s’en sortir, alors ça ne sera que pas une libération des énergies, et la volonté politique de dire « merde » aux institutions bloquantes. Toutefois, prenons en compte le risque de marginalisation d’une France qui ne se soumettrait pas aux règles mondiales... Avons-nous toujours des arguments propres à la France, qui lui permette de réaliser toute ambition ?

                            Personnellement j’en doute ! Du moins tant que le peuple continuera à accepter la duperie du jeu politique actuel. Le meilleur exemple à mon sens étant qu’en 2014 (à ce jour à mi-mandat présidentiel) les esprits vont se concentrer sur les prochaines élections !


                            En bref, on en revient à 2 ans et demi de « pleurnichage » sur le lègue du précédent gouvernement, suivi de 2 ans et demi de « préparation de la campagne électorale ».

                            Et pendant ce temps, et bien tous les 5 ans on ne bouge pas d’un pouce, et nous continuons, collectivement, dans l’immobilisme médiocre.

                            Pauvre France

                            Pauvres Français

                            • BA 1er octobre 2014 10:53

                              - Les Echos : En 2007, vous évoquiez un «  Etat en faillite  ». Et aujourd’hui  ?

                              - François Fillon : Je crains que la France ne soit à la veille d’un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro. Pour l’heure, notre pays ne tient que parce que les taux d’emprunt sont bas. Mais cette bulle n’est pas durable  : pas de croissance, un chômage qui progresse, une dette qui explose et dépasse les 2.000 milliards, des déficits qui ne se résorbent pas et l’impossibilité de ramener le déficit sous les 3 %, même en 2017… la crise ne fait que s’aggraver.

                              http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0203820061512-francois-fillon-la-france-est-a-la-veille-dun-accident-financier-grave-1048317.php

                              François Fillon « craint que la France ne soit à la veille d’un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro. »

                              Mais il n’y a pas que la France !

                              Il va y avoir huit accidents financiers graves en zone euro.

                              La zone euro est bâtie sur des gigantesques bulles de dettes publiques.

                              Mais les bulles ne peuvent pas gonfler jusqu’au ciel.

                              Nous savons comment finissent les bulles.

                              Plop !

                              Ces gigantesques bulles de dettes publiques vont bientôt éclater.

                              1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 314,801 milliards d’euros, soit 174,1% du PIB.
                              2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2120,143 milliards d’euros, soit 135,6 % du PIB.
                              3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 220,696 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.
                              4- Irlande : dette publique de 202,920 milliards d’euros, soit 123,7 % du PIB.
                              5- Chypre : dette publique de 18,206 milliards d’euros, soit 112,2 % du PIB.
                              6- Belgique : dette publique de 404,248 milliards d’euros, soit 105,1 % du PIB.
                              7- Espagne : dette publique de 989,925 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
                              8- France : dette publique de 2023,7 milliards d’euros, soit 95,1 % du PIB.

                              http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22072014-AP/FR/2-22072014-AP-FR.PDF


                              • gogoRat gogoRat 1er octobre 2014 13:25

                                 autre donnée de la question : cf « nouvelle écologie du temps »

                                • "depuis 2006, le marché boursier a connu plus de 18 000 crashes, 18 000 craches passés inaperçus tant ils ont eu lieu vite (ils durent 1 seconde et demie) et qui se sont accéléré pendant la crise financière de 2008. L’étude en conclut à une sorte d’infra-instabilité des marchés, une instabilité presque insensible, mais qui déstabilise en profondeur l’économie."

                                • Peretz1 Peretz1 2 octobre 2014 16:01

                                  Ne pas donner plus d’importance à la dette souveraine qu’elle n’en a. Chiffon de ...papier monnaie. Bon prétexte pour les banques de continuer leur prédation.


                                  • smilodon smilodon 2 octobre 2014 22:19

                                    Franchement, les gens « normaux » en ont quoi à faire de la faillite du pays ???!!.. FRANCHEMENT !!.. On s’en doute un peu qu’il est en faillite le pays !...... Et même au contraire, c’est plutôt sympa de ne pas couler tout seul !... Mieux vaut mourir ensemble !.. Le pays coule ??.. Ok !.. Tant mieux !... J’aime mieux mourir « entouré » !.... M’en fous totalement que le pays coule !.. Pourvu qu’il le fasse en même temps que moi !... Parce que pour moi, c’est imparable !... Alors, pas de problème, venez avec moi mes amis !... Coulons ensemble, c’est quoi le problème ???!!... Adishatz.

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