Ah bon ! des champignons !!!
Quelle étrange idée d’évoquer les champignons en été, pourraient se dire certains, convaincus que ce n’est qu’en automne que l’on fait de jolies cueillettes… et pourtant !
Ce serait en effet oublier que le champignon n’obéit qu’à 2 règles essentielles pour pousser : la chaleur, et l’humidité, et si ces 2 conditions sont réunies, on peut faire de superbes cueillettes en plein cœur de l’été.
C’est ainsi que je me suis retrouvé au début du mois de juillet, à 800 mètres d’altitude, avec un panier plein de « bouchons de champagne »….c’est à dire de petits bolets, puisque c’est ainsi qu’on les appellent lorsqu’ils sont à peine sortis de terre, ayant délaissé les exemplaires adultes que je découvrais à perte de vue, aussi nombreux que les marguerites dans un près.
D’ailleurs, n’appelle-t-on pas aussi le délicieux cèpe de bordeaux, « cèpe d’été » ?
Au passage signalons aux mycophages que cèpe et bolet sont le même champignon, le premier nom étant du domaine de l’appellation populaire, et le second étant le nom officiel de sa grande famille ; tout comme la chanterelle et la girolle ne sont qu’un seul et même champignon, ou comme lépiote et coulemelle ne sont qu’un unique champignon, le nom officiel étant lépiote.
Ajoutons, pour la bonne bouche, qu’en plein cœur de l’été, à 1650 mètres d’altitude, comme c’est le cas aux Saisies, cette jolie station de ski, on trouve en été quantité de bolets tout autour des bâtiments de la station de ski, mais hélas pour eux, les touristes en goguette ne s’y intéressent pas le moins du monde, comme j’ai pu le constater.
Ce n’est pas tout…
il existe un magnifique, et impressionnant champignon, qui pousse en plein été au milieu des chênes et de la bruyère, l’Oronge des Césars, appelée ainsi parce que c’était le sommet de la gastronomie pour les empereurs romains.
Ce champignon merveilleux, de la famille des amanites, a un cousin dangereux, l’amanite tue-mouche, dont on connaît les effets hallucinogènes, et que l’on différencie facilement de l’oronge, car les lamelles du « tue-mouche » sont blanches, et que des petites taches blanches parsèment son chapeau rouge/orange... sauf qu’en cas de forte pluie, ces petites taches peuvent s’en aller, et que ce n’est que la couleur des lamelles qui peuvent les différencier.
Ceci dit, les champignons, même mortels, ne méritent pas d’être écrasés, car ils ont tous une fonction dans la nature : ils débarrassent les arbres de leur exsudat racinaire (leurs excréments) et lorsque le champignon meurt, il nourrit l’arbre...
Les vrais gastronomes, lorsqu’ils dégustent des oronges les préfèrent crues, pour leur délicieux goût de noisette, les arrosant d’une larme d’huile d’olive, et d’un peu de citron.
Après la lecture de cet article, nul doute que je ne serais plus le seul en été à traquer bolets et chanterelles, mais la devise de notre république n’a-t-elle pas inclus le mot fraternité sur ses frontons ?
Comme dit mon vieil ami africain : « le premier quartier de la lune remplit les paniers".
L’e dessin illustrant l’article est de Mibé
Merci aux internautes pour leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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