Fraudes climatiques : leçons à tirer
Les leçons à tirer des fraudes climatiques de toutes sortes, des plus grossières aux plus élaborées, sont de renforcer le contrôle épistémologique et déontologique du travail des climatologues. Ceci permettrait de faire fonctionner un marché climatique des prévisions météorologiques de façon profitable aux progrés des méthodes prédictives et de la science du climat.
Commençons par un fait divers. La police a découvert une gigantesque fraude sur les droits de polluer au CO2.
Son principe : ne pas payer la TVA à l’achat et l’encaisser à la revente.
Cet article en explique fort bien le mécanisme.
La tonne de CO2 est un curieux produit, un produit de type anti-économique. Ce n’est pas un bien, c’est assimilé à un toxique. Alors que la production d’un bien rapporte de l’argent, la production d’un anti-bien doit en coûter : il faut acheter le droit de le produire.
Ce droit, acheté dans des pays sans TVA peut être revendu dans des pays avec TVA, en empochant la TVA. C’est ce qui s’est passé. Quand l’Etat est volé, il pousse des clameurs.
Mais a t-il à pousser des clameurs, ou à réclamer la TVA non payée à ceux qui l’auraient payée aux escrocs ? Les « victimes » peuvent très bien avoir été des complices. Allez savoir. Il s’agit de 5 milliards d’euros, quand même.
Il est étrange que le premier réflexe soit de faire endosser le manque à gagner fiscal aux citoyens. Depuis quand les gens qui se font voler par un faux percepteur ont ils droit à des réductions d’impôts ? Je sais que la thèse est discutable, mais tout bon gestionnaire des fonds d’autrui (nos impôts) doit l’avancer avant de nous annoncer que nous sommes victimes d’un escroc.
A QUOI SERVAIT LA BOURSE CARBONIQUE ?
Mais la chose intéressante est que les transactions ont chuté de 90% après l’évaporation des voleurs dans la nature, 5 milliards d’euros en poche. La vertueuse bourse carbonique servait à 90% à fabriquer de l’argent sale.
Voilà donc notre Science climatique et notre Science financière (vous connaissez sa fiabilité : elle finit par siphoner dans votre poche les pertes du secteur bancaire), alliées pour créer un Marché des Droits de Polluer QUI A DIMINUE DE 90% QUAND LES ESCROCS FURENT DEMASQUES.
Il y a 90% de chances, peut-êtr,e que le climat se réchauffe, mais surement que la Science climatique et financière abrite de vastes arnaques. Et quand une grosse bulle éclatera, devinez dans la poche de qui on ira chercher les sous qui manquent ? Sûrement pas dans celle des ONG climatiques, ni du GIEC ! Mais dans la vôtre, citoyen !
LE TRAITEMENT DU CLIMATEGATE
Le climategate est un scandale qui aurait dû mettre la puce à l’oreille. A la question « Les emails révélés par FOI2009 nous montrent-ils des gens honnètes ? » la réponse, malheureusement, ne peut être que non. Un marché carbonique animé à 90% par des escrocs, un GIEC peuplé de scientifiques déontologiquement malhonnètes, cela fait beaucoup de casseroles pour la vertueuse cause de la gouvernance écologique mondiale.
Les choses qui ne sont pas faites proprement pourraient l’être. Copenhague pourrait mettre en place quelque chose qui tienne debout.
VOILA DE QUOI ON AURAIT DU PARLER A COPENHAGUE
Un marché propre n’est pas seulement celui qui empêche de frauder l’Etat. Il est une exigence fondamentale de l’efficience économique. La propreté des questions financières est essentielle pour un bon fonctionnement de quoi que ce soit. Sinon, c’est fabriquer des machines à scandales. Car seule une honnêteté scrupuleuse, assurée par des moyens inflexibles, permet un fonctionnement simplement correct du marché.
Pour éviter le délit d’initiés, il devrait être interdit aux climatologues professionnels de spéculer sur le marché climatique. A fortiori, de spéculer en truquant les thermomètres. Un comité de déontologie scientifique devrait être créé, présidé par un sceptique. Une police spéciale devrait être créée pour les surveiller et rendre compte au comité. L’affaire ne peut être confiée à une lointaine Autorité des Marchés Financiers, car ce marché est celui d’un toxique et non d’un bien désiré, toxique proxy de la température. La saisie des températures doit être confiée à une organisation différente de celle du traitement et correction, elle même différente de l’analyse des séries chronologiques, qui font des prévisions en s’appuyant sur des reconstitutions du passé. Toute une organisation doit être pensée pour assurer que le marché climatique soit un marché propre.
Je verrais même bien l’UNESCO superviser le processus scientifique. C’est une agence de l’ONU, consacrée à la Science.
Qu’ont ils fait de FOI2009 à Copenhague ? Enterrer le scandale, et non prévenir de plus gros, quand ceux ci feront crever de gigantesques bulles financières dont profiteront les initiés. Ce ne sont pas des gens sérieux, mais qui vivent et profitent du sérieux, en évoquant avec gravité des drames catastrophiques. Ils l’avouent eux mêmes : ils parlent de vertu. Ces moralistes n’ont absolument rien de scientifiques. Ni de vertueux, d’ailleurs. Il faudrait plutôt parler de Tartuffes. Leur premier réflexe, à l’annonce du climategate, fut de sauver leurs fesses en se serrant les coudes. « La science proclame notre vertu, nous proclamons la sienne. »
LA VRAIE METHODE SCIENTIFIQUE QUAND IL N’Y A QUE DES CONJECTURES
C’est le système des paris. En Angleterre existe le système des bookmakers. Si je suis sur de ma prévision, je peux trouver un bookmaker qui accepte de parier contre moi. C’est une méthode qui donne l’esprit scientifique. Si les prophètes devaient mettre la main à leur poche quand ils se sont trompés, on entendrait moins de prévisions alarmistes. C’est pourquoi je suis en faveur de la création de produits dérivés sur les marchés climatiques, et je formule l’exigence fort raisonnable que ce soient des marchés propres. Les gens qui jouent au Casino ne m’ont jamais dérangé. C’est leur affaire. Ce qui est dérangeant, c’est quand ils font appel à ma solidarité citoyenne pour éponger leurs pertes. Ou quand le jeu de la prévision est truqué.
Mais si le marché récompense une prévision exacte, utile à beaucoup de gens, je ne vois pas le mal qu’il peut y avoir de s’en servir. Au contraire. Je serais peut être même le premier à y jouer, si je sais qu’il n’est pas truqué. Mais suivre les conseils de Gore, qui peut revendre en vous conseillant d’acheter, c’est de la folie.
UNE SAINE COMPETITION ENTRE PROPHETES
Si toutes les précautions déontologiques sont réunies, alors peut commencer quelque chose de scientifiquement intéressant, c’est faisable, et même facile, mais Copenhague ne s’en occupe pas : la vente de pronostics climatiques permettant de spéculer sur le marché climatique mettant loyalement en concurrence les divers pronostiqueurs. Chaque pronostiqueur possède son modèle et il est possible de comparer l’efficience prédictive des modèles.
Les sommes en jeu constituent une puissante incitation à l’exactitude de la méthode de prévision, sans s’occuper le moins du monde de l’acceptation des thèses par des comités de lecture.
Le GIEC est alors un compétiteur comme les autres. Qu’il soit publié par Nature, lui permet de vendre plus cher ses pronostics, c’est tout. FOIA publiant FOI2009 les lui fait vendre moins cher.
Jusqu’au jour où les rapports du GIEC seront utilisés comme papier-cul, après explosion de la bulle climatique.
Le marché climatique disparaîtra sans doute de lui-même. Mais il en restera quand même de belles études scientifiques sur le climat. Tout comme la bulle de la tulipe fit d’Amsterdam le plus grand marché aux fleurs d’Europe. Une bulle propre explose d’elle même et laisse des résultats propres.
Vivent les Marchés Propres !
7 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON