La place de la voiture dans la ville de demain
Symbole de la réussite sociale jusqu'à la fin des années 90, le regard sur la voiture change. Aujourd'hui cible de l'action publique pour les nuisances qu'elle cause, son utilisation tend à être de plus en plus encadrée afin de préserver qualité de l'air et qualité de vie.
Pollution atmosphérique
En mars dernier, la France connaissait un nouvel épisode de pic de pollution. Ces épisodes sont de plus en plus fréquents, si bien que des solutions fortes sont parfois proposées. Ce fut le cas en mars 2014 avec la circulation alternée à Paris notamment, mais aussi avec des propositions pour réduire les vitesses maximales autorisées sur certaines routes.
Londres expérimente depuis 2003 le péage urbain, mais les effets sur la qualité de l'air ne semblent pas à la hauteur des espérances et cela n'a pas réduit les embouteillages malgré une diminution du trafic, toujours d'après cette même source. Aujourd'hui Londres part en guerre contre le diesel avec comme objectif la création pour 2020 d'une zone « à ultra-basses émissions » au centre-ville.
La Chine connait également des pics de pollution dont les effets visibles sont impressionnants : des villes sont littéralement plongées dans un brouillard de pollution. Et la vue de ces citoyens chinois devant porter des masques - qui constituent une protection toute relative - contribue à prendre conscience de l'importance du problème : préserver une qualité de l'air qui ne soit pas mortifère.
Même constat à Mexico dont le maire vient de prendre une décision pour s'attaquer aux voitures les plus polluantes : "depuis le 1er juillet, les vieux véhicules ne peuvent plus circuler le samedi dans la capitale et ses faubourgs" rapporte cette source.
Faire de la ville un lieu de vie
Mais la voiture c'est aussi des morts chaque année dus aux accidents. La baisse du nombre de tués sur les routes fait partie des actions politiques depuis maintenant plusieurs années. Récemment, il s'agit par exemple d'expérimenter la limitation de vitesse à 80km/h.
Parallèlement à ces actions menées pour endiguer la pollution atmosphérique et le nombre de morts sur les routes, se développe depuis quelques années la volonté de (re)faire des villes des lieux de vie. La voiture occupe beaucoup de place dans les villes, et à la pollution atlmosphérique s'ajoutent les nuisances sonores. Repenser la ville en ce sens n'est pas simple, mais il existe de la recherche dans ce domaine.
Dans cet objectif, citons deux réponses apportées récemment : la première est de mieux penser les espaces intermodaux pour que les moyens de transport s'intégrent mieux dans nos villes ; la seconde est l'apparition d'une nouvelle zone en centre-ville, la zone de rencontre entre piétons, cyclistes et automobilistes pour lesquelles la vitesse est limitée à 20km/h, zone dont ne connaît pas pour l'instant l'efficacité.
Toutes ces problématiques nous interrogent sur la place que nous voulons, ou nous devons, accorder à la voiture dans la ville de demain. Il est probable que nous n'aurons pas la réponse avant quelques années de tatonnement, d'expérimentations et de recherches.
23 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON