La république des consciences
Nous faisons tous partie prenante de la Terre et de sa matrice recyclante. En cela nous sommes unis, qu’on en soit conscient ou non. Cette unité matricielle fait de toutes les femmes et de tous les hommes de cette planète des sœurs et des frères. Cette fraternité, gravée en France sur les frontons de nos édifices publiques, est notre état de nature, n’en déplaise aux haineux qui souhaitent trier les êtres humains en fonction de leurs cultures, de leurs revenus, de leurs croyances ou de leurs couleurs de peau. Embarqués sur le même vaisseau spatial Terre, nous sommes engagés ensemble dans un destin commun. Nul ne survivrait à la destruction programmée de notre écosystème. La prise de conscience de ce simple fait met en évidence la nécessité d’une action politique planifiée, visant au bien commun et répondant naturellement à un instinct de conservation.
Les intérêts particuliers ou de caste sont parasites de l’œuf qui les porte. Si le bien être personnel doit être recherché, il ne saurait s’établir contre l’autre ni au détriment de notre mère la Terre. Le néo-capitalisme libéral agonisant qui domine encore le monde est l’instrument, le bras armé de cette vision parasite. Il concentre les pouvoirs et les capitaux aux mains d’une minorité privée du sens du bien commun et enchainée à l’esprit de compétition. Il doit être éradiqué des consciences comme de tous les systèmes organisationnels de la société. On doit lui substituer d’urgence une vision coopérative de la vie en société ou l’abondance des biens et des richesses sera équitablement partagée et ou les productions répondront aux besoins véritables, liés au développement de tous et au bien être de chacun.
La souffrance de notre planète Terre, sucée de son sang, dépouillée sans discernement de ses forêts, pillée et polluée dans ses mers, affamée dans ses populations, décimée et dépecée dans son monde animal, cette souffrance est aussi la notre. Elle n’est plus acceptable et le dard du capitalisme libéral doit être retiré de sa chair. Cette opération ne sera pas indolore tant le venin guerrier de la compétition a pénétré profond les esprits et les tissus de nos sociétés. L’antidote est la conscience. La conscience de soi faisant partie du tout, la conscience de l’autre comme étant semblable à soi, la conscience de la coopération comme démultiplicatrice de l’efficacité dans l’action, la conscience de la Terre comme étant notre mère commune, la conscience des océans comme ayant le gout commun de nos larmes.
L’engagement de planification écologique proposé et développé par « le Front de Gauche » que mène, avec talent et grand sérieux, le candidat aux futures élections présidentielles, jean Luc Mélenchon, cette engagement est un impératif pour un monde pacifié et enfin délivré des errances égoïstes de la finance insatiable. Le monde est notre espace commun de vie. Il n’est que temps de chasser les marchands du temple et de rendre à la Terre tout l’amour qu’elle nous porte. Le respect des espaces environnants et de tous les êtres qui y vivent, humains ou non, doit prévaloir sur la rentabilité des systèmes de production. Respecter c’est connaitre et aimer. Connaître les besoins et aimer ceux pour qui l’on produit. La relocalisation ou la proximité des systèmes de production pour les biens de consommation courante permettent la connaissance du marché, l’efficacité et l’adaptabilité aux besoins. Elle évite les gaspillages de toutes sortes et les pollutions stupides dues aux transports planétaires.
A l’échelle de la nation, l’établissement d’un plan global directeur pour une mutation écologique des outils et des modes de production est la solution la plus pragmatique et la plus efficace pour répondre à l’urgence de la situation. La simple multiplication des initiatives individuelles ne suffirait pas à inverser radicalement la tendance compétitive autodestructrice en cours. Cette « planification écologique », pour être pratique et efficace doit rendre aux paysans, aux villageois, aux citadins et aux citoyens le pouvoir de décider en âme et conscience ce qu’ils estiment répondre le mieux au mode de vie qu’ils choisissent et aux besoins qu’ils expriment. La « planification écologique » est indissociablement liée à la refondation d’une république coopérative ou l’expression de chaque citoyen sera prise en compte. Le référendum d’initiative populaire doit être la règle pour insuffler au mouvement l’énergie révolutionnaire nécessaire à la mutation sociale et à la métamorphose des systèmes productifs.
Que naisse et vive la république des consciences !
Erik Gruchet, Saint Pierre février 2012.
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