Le scandale Volkswagen et le scandaleux amalgame
A la suite de cette falsification inouïe de la part du groupe VAG, il est désolant de constater les réactions des medias et d'une proportion importante de français. Au lieu de condamner clairement ces faits reconnus par le constructeur les ayant perpétrés, de nombreux observateurs concluent que l'ensemble des constructeurs automobiles sont à considérer de la même manière.
Rappelons les faits tels qu'ils sont décrits, semble-t-il de façon incontestée :
- aux USA, les tests officiels de pollution permettant d'homologuer un véhicule sont effectués sur un nombre déterminé de voitures de ce type prélevées au hasard . Le groupe VAG, qui se targuait de commercialiser des diesels propres, avait doté, pendant une période récente, toutes ses voitures d'un logiciel détectant la pratique d'un test : pendant ce test, le logiciel activait un dispositif de dépollution, et le désactivait hors des tests. De la sorte, des véhicules homologués comme non polluants, étaient lourdement polluants comme tout diesel non dépollué.
Il s'agit d'une falsification jugée très grave par les américains, mais dont nos concitoyens ne se contentent pas de prendre acte.
De graves procès d'intentions sont faits, affirmant que tout le monde triche, et que les tests de tous les constructeurs son faux. Cet amalgame, si l'on veut admettre la bonne foi de certains de ces auteurs, peut s'expliquer par un tout autre phénomène.
- les tests européens sont vieux de plusieurs décennies, et les constructeurs s'y sont adaptés pour optimiser les résultats par quelques artifices techniques : de la sorte, aussi bien les niveaux de consommation que de pollution sont sensiblement faussés. Ce phénomène n'a rien de caché, il est connu, et d'ailleurs la nature et les conditions de réalisation des tests seront prochainement modifiés.
Mais ceci n'a rien à voir avec les faits incriminés au groupe VAG qui a délibérément falsifié les tests et trompé les autorités américaines et sans doute d'autre pays ( VAG a reconnu que 11 millions de véhicules étaient équipés du logiciel frauduleux.
L'amalgame doit donc être dénoncé : pour certains, il s'agit peut-être d'ignorance. Mais on peut aussi se demander si l'intérêt de VAG n'est pas de banaliser sa turpitude en essayant d'accréditer l'idée que sa faute n'est pas unique, mais que ses concurrents l'ont également commise.
Il appartient à chacun de ne pas se prêter à cette duperie.
13 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON