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Accueil du site > Actualités > Environnement > Le scandaleux massacre des bouquetins du Bargy (pétition)

Le scandaleux massacre des bouquetins du Bargy (pétition)

L'Etat a décidé de fusiller les bouquetins du Bargy âgés de plus de 5 ans. Ce choix, guidé par un souci d'économie, n'est absolument pas justifié. Une pétition est lancée afin de préserver cette espèce protégée et interdite de chasse.

 Le Bouquetin des Alpes a complètement été éradiqué du territoire français après l’invention de l’arme à feu, et a failli disparaître de la surface de la Terre au XIXème siècle. Suite à la décision, en 1856, du Roi d’Italie de protéger les derniers individus de la vallée d’Aoste, le Bouquetin des Alpes a échappé à l’extinction, et a pu être réintroduit dans de nombreux massifs. Aujourd’hui, le Groupe National Bouquetin (GNB) compte, en France, environ 10000 individus. (5) Un arrêté ministériel de 1981 interdit la chasse « en tout temps » de ce paisible et bel animal devenu emblématique des montagnes.

 Toutefois, en Haute Savoie, dans le massif du Bargy, l’Etat a récemment ordonné l’extermination de tous les bouquetins âgés de plus cinq ans. Les 1 et 2 octobre 2013, 197 bouquetins ont été abattus ; ce qui pourrait représenter 68% de la population de bouquetins du Bargy. Pour cacher le massacre, un arrêté préfectoral a interdit l’accès et le survol du massif durant plusieurs jours. Cent dix gendarmes, disposés sur les routes et chemins, ont bouclé le périmètre. De nombreuses carcasses ont été évacuées par hélicoptère, et les bouquetins suspendus dans le vide ont défilé au-dessus des têtes des habitants du Bargy. (1)(2) Des opérations plus discrètes seront menées cet hiver.

 

 Cette décision d’abattage est consécutive à la découverte, en avril 2012, d’une souche de Brucella, bactérie responsable de la brucellose, dans le lait d’une vache. Depuis cet événement, des investigations ont été conduites, et ont permis de détecter la présence de brucellose chez les bouquetins. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) émet l’hypothèse que les bouquetins aient pu jouer le rôle de réservoir et assurer un relais silencieux entre le dernier foyer domestique de brucellose (1999) et le foyer de 2012. (3)

 La brucellose peut infecter l’humain lorsqu’il consomme des aliments au lait cru. En 2012, un enfant a ainsi été atteint de brucellose suite à la consommation d’un fromage non-pasteurisé provenant du Bargy. Cette maladie à déclaration obligatoire, très rare, peut être soignée chez l’homme, peut s’exprimer de multiples manières, et a un taux de létalité inférieur à 5%. La transmission interhumaine est quasi inexistante. (3)(4)

 Les experts de l’ANSES estiment que le risque de transmission du bouquetin aux troupeaux domestiques est faible. L’absence d’infection parmi tous les troupeaux de ruminants domestiques éventuellement exposés a été démontrée. (9) Il n’est d’ailleurs pas certain que le bouquetin soit à l’origine des cas observés en 2012 chez des bovins. « Le seul passage identifié de la brucellose à un bovin est intervenu dans un site (…) pour lequel le contexte épidémiologique (troupeau bovin dans un parc clôturé, cantonné en périphérie de l’exploitation, loin des zones de passage des bouquetins ou même simplement de leur habitat potentiel) est éloignée d’une logique de transmission inter-spécifique. » (3) Il n’y avait donc aucune urgence à agir pour l’ANSES. (3) L’Etat n’a pas été à l’écoute du groupe d’experts.

 

Une décision prise à l’aveugle : à propos de la valeur des observations

 Le suivi des populations de bouquetins a seulement démarré au début de l’été 2013. D’après les experts, avant d’avoir recours à d’éventuelles mesures drastiques, il aurait été plus sage de recueillir plus d’informations sur la population de bouquetins du massif et sur la dynamique de l’infection. Le groupe d’experts « insiste sur l’importance d’un temps scientifique avant la mise en œuvre de mesures de gestion. » (3) Dans ce contexte, la précipitation de la décision de l’Etat est hautement critiquable, car elle fait abstraction de considérations éthiques à l’égard du Bouquetin.

 Il n’est pas précisé dans le rapport du groupe d’experts (3) si les 76 bouquetins testés par prise de sang étaient représentatifs de la population globale du massif ou s’ils ont été choisis (par l’ONCFS), au moins partiellement, parce qu’ils présentaient des signes cliniques évocateurs ; ce qui pourrait constituer un biais statistique.

 L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), qui a géré le suivi, a en charge deux secteurs dont les intérêts divergent, et est fortement influencé par le lobby de la chasse. Le rapport publié en 2012 par la Cour des Comptes interroge sur la partialité du suivi des bouquetins par l’ONCFS. On y apprend ainsi que : « l’autorité ministérielle a parfois fait preuve d’un laxisme regrettable », et qu’ « [une] majorité [d’’influence de représentants des chasseurs] conduit parfois l’ONCFS à être la victime collatérale des conflits opposant les chasseurs et les (…) associations de protection de la nature ». « Les formateurs ont établi et signé des certificats portant des indications erronées (…). » « L’insuffisante diversification des partenariats de l’établissement dans ses activités d’observation, d’études et de recherche nuisent à l’indépendance et à la reconnaissance de certains travaux de l’ONCFS concernant les espèces chassables ». (6) S’appuyant exclusivement sur les observations effectuées par l’ONCFS (dont l’indépendance est remise en cause par la Cour des Comptes) et par « la fédération départementale des chasseurs de Haute-Savoie », la copie du groupe d’experts ne serait-elle pas entièrement à revoir ? (3)

 

L’abattage massif, un très mauvais choix

 La solution choisie, l’abattage éclair des bouquetins de plus de 5 ans (soit environ 70% de la population) nuit à l’étude de la dynamique de la maladie : « Il est (…) essentiel de collecter le maximum d’informations sur ce foyer afin que l’expérience ainsi acquise puisse servir à une maîtrise appropriée d’éventuels nouveaux foyers. » « L’abattage ciblé des individus âgés ne permettrait pas (…) de récupérer des données sur l’évolution de la situation sanitaire et populationnelle des bouquetins. » (3)

 Il est établi que les bouquetins du Bargy ne se déplacent pas (ou très peu) vers les autres massifs. Les bouquetins des massifs voisins ne sont d’ailleurs pas atteints de brucellose. Les experts estiment qu’un abattage massif peut engendrer une fuite de bouquetins infectés et l’extension du foyer vers d’autres massifs. «  Il n’est pas possible de prévoir la réaction d’une population de bouquetins soumise à une telle pression de chasse. (…) Il faut envisager l’hypothèse qu’ils cherchent à fuir vers d’autres massifs (…) par des voies non identifiées. » (3) En somme, au lieu d’enrayer l’infection, l’important abattage du 1 et 2 octobre pourrait l’étendre vers d’autres massifs !

 La solution choisie aura des conséquences importantes sur le reste de la faune sauvage. L’utilisation de balles de plomb est problématique. « Le Gypaète barbu est un oiseau nécrophage protégé dont le statut en France est très fragile. (…) Mettre à disposition de cet oiseau des cadavres de bouquetins contenant des fragments de plomb serait très risqué pour la conservation de cette espèce. » (3)

 

La majorité des bouquetins tués n’était sans doute pas malade

 L’analyse des « intervalles de confiance à 95% » révèle qu’il est possible que les jeunes mâles soient (jusqu’à quatre fois) plus touchés par la maladie que les plus âgés ! (3, p°36) Bien que précaires (surtout pour les mâles), les statistiques sérologiques (issues des travaux de l’ONCFS) tendraient soi disant à montrer que la prévalence de la maladie serait moins importante chez les jeunes bouquetins, d’où la (contestable) décision d’avoir recours à un abattage massif en tuant tous les individus de plus de 5 ans (d’après le GNB, les bouquetins peuvent vivre jusqu’à 25 ans). Malheureusement, de jeunes bouquetins ont sans doute été tués par erreur, car « la distinction des classes d’âges (…) est plus incertaine chez les femelles à distance de tir » que chez les mâles. (3) Tuer des femelles condamne des cabris à devoir survivre sans leur mère. Lors de l’abattage, de jeunes mâles ont pu être confondus avec des femelles.

 Le type d’abattage choisi élimine des individus sains : la majorité des bouquetins du Bargy n’est pas atteinte de brucellose (62% d’après l’ONCFS). D’après le rapport, il n’est pas exclu de l’intervalle de confiance à 95% que 89% des mâles tués soient séronégatifs ! (3) Quitte à persévérer dans la voie de l’abattage, il aurait été plus logique de n’éliminer que des bouquetins malades (abattage sanitaire), comme le rapport d’experts le préconisait en septembre. « Un abattage ciblé sur la séropositivité présenterait l’avantage d’écrêter la population de façon plus harmonieuse et moins brutale (…). Il est raisonnable de penser que la dynamique des populations ne serait pas brutalement altérée. » « L’abattage sanitaire présenterait l’avantage de continuer le suivi sanitaire et populationnel (…), ce qui permettrait un recueil d’informations amenant à une meilleure compréhension du foyer et permettrait d’être mieux armé en cas de nouvelle émergence. » « Concernant le risque de fuite de bouquetins brucelliques [vers les autres massifs], les experts considèrent qu’il serait encore plus faible que lors d’un abattage massif. » « Si l’abattage sanitaire permet d’abaisser suffisamment la prévalence de l’infection, il est possible que la brucellose ne puisse pas se maintenir dans la population. » Beaucoup moins brutal que l’opération choisie, l’abattage sanitaire (des animaux malades, exclusivement) était envisagé dans le rapport des experts, mais « nécessit[ait] la mise en œuvre de moyens humains et financiers importants. » Des moyens financiers importants qui mériteraient toutefois d’être mis en balance avec l’impact de l’abattage drastique sur le tourisme, principal source de revenu du Bargy, qui était jusqu’à lors favorisé par la présence du bouquetin. (3)

 

Il y avait d’autres solutions !

 Laisser faire la Nature ! Il y a déjà eu un précédent. Un foyer de brucellose a été identifié dans une population de bouquetins du Grand Paradis (Italie). Ce foyer s’est éteint de lui-même sans qu’aucune mesure de maîtrise n’ait été entreprise. (3)

 Des mesures sanitaires rudimentaires. Quoi qu’il en soit, le risque de transmission de la brucellose du bouquetin à la vache étant déjà exceptionnel, la simple pasteurisation du lait aurait éliminé le risque de transmission de la vache à l’homme. A défaut, la surveillance bactériologique mensuelle du lait de mélange « est tout à fait adapté pour (…) maîtriser le risque pour la santé publique. » (9) En outre, une rudimentaire surveillance spatiale des troupeaux domestiques permet de réduire le risque de transmission. (3)

 La vaccination. Il existe un vaccin bovin (7), et la vaccination de toutes les vaches aurait éliminé le risque de transmission du bouquetin à la vache ! Les bouquetins sont des caprins, et un vaccin pour les caprins existe. (7) Vacciner les bouquetins aurait enrayé la progression de la maladie, et aurait pu permettre de n’abattre aucun animal, car si la transmission est bloquée, la progression de la maladie (qui peut être asymptomatique ou peu morbide chez le bouquetin) l’est également ; d’où l’inutilité, dans ce cas, de tout abattage. Faute de temps, cette solution n’a pas été sérieusement étudiée : « Les experts disposent de trop peu de temps pour évaluer l’intérêt de la vaccination dans le cas présent mais soulignent le fait que la vaccination pourrait représenter une alternative ». « La vaccination sera traitée de façon plus approfondie dans une autre saisine : les contraintes de temps n’ont pas permis aux experts de traiter cette question d’une façon satisfaisante. » (3) Pas le temps de réfléchir, feu !

 Il n’y avait pas, pour les experts, d’urgence à agir dès 2013, il fallait recueillir de nouvelles données et formuler de nouvelles réflexions avant de prendre une décision ; l’Etat ne les a pas écoutés, a fusillé 197 bouquetins en 2 jours, et pourrait décider d’éradiquer les survivants dès le printemps prochain (1) ; et ce, alors que cette espèce emblématique des Alpes est protégée et interdite de chasse.

 

 Il est possible de protester contre l’abattage des bouquetins en signant cette pétition : 

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Petition_Stop_a_labattage_des_bouquetins_du_Bargy/

 

 Plus de précisions : http://lebruitduvent.overblog.com/bouquetins.html

 

Sources :

(1) http://alpes.france3.fr/2013/10/03/197-bouquetins-abattus-en-deux-jours-dans-le-massif-du-bargy-330483.html

(2) http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2013/10/02/l-operation-brucellose-a-debute-cent-six-bouquetins-abattus-hier#jimage=4E630900-66D8-485C-831A-AD23243C25CC

(3) http://www.anses.fr/sites/default/files/documents/SANT2013sa0129.pdf

(4) http://www7.inra.fr/internet/Directions/DIC/presinra/SAQfiches/vaccinbrucel.htm

(5) http://groupe-national-bouquetins.fr/les-bouquetins/

(6) http://www.aspas-nature.org/wp-content/uploads/RF_64478_gestion_Office_national_chasse_faune_sauvage.pdf

(7) http://www7.inra.fr/internet/Directions/DIC/presinra/SAQfiches/vaccinbrucel.htm

(8) http://fr.wikipedia.org/wiki/Brucellose

(9) http://www.anses.fr/sites/default/files/documents/SANT2013sa0082.pdf

Texte et photos : Matthieu Stelvio


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28 réactions à cet article    


  • Kelimp 15 octobre 2013 10:58

    Vraiment ras-le-bol de cette guerre à la nature que mène le gouvernement, les pseudos éleveurs, agriculteurs et chasseurs.
    Quelle honte d’être gouverné par ces incapables qui ne savent résoudre un problème sanitaire que par l’extermination d’espèces animales.


    • Fergus Fergus 15 octobre 2013 16:36

      Bonjour, Kelimp.

      On ne peut pas parler là d’une « guerre contre la nature » menée par le gouvernement dans la mesure ou celui-ci continue de protéger dans le même temps les parcs nationaux. En l’occurrence, ce qui est en cause, c’est une application disproportionnée du principe de précaution, la brucellose étant potentiellement un risque majeur pour les troupeaux. Sans doute les autorités ont-elles cédé trop facilement à des lobbies d’éleveurs.


    • appoline appoline 15 octobre 2013 20:07

      Oui, surtout que nous avons vu à plusieurs reprises les conséquences du fameux principe de précaution. Les analyses, non pas celles faites en laboratoires mais les autres, celles qui doivent être décryptés par nos bureaucrates sont un tissu de rares conneries. Nous avons vu le flop du cachalot avec son H1N1 qui devait éradiquer presque la moitié de la population française. Nous avons aussi connu mais pas aperçu le virus de la grippe aviaire et massacré des poules et volailles en quantité inimaginable alors que les oiseaux faisaient une aile d’honneur en volant au dessus des fermes où tout le monde pataugeait dans les pédiluves pour pouvoir en sortir.




    • Corinne Colas Corinne Colas 20 octobre 2013 23:18

      Bon résumé Appoline !


      Un seul bémol à l’article car je tique en lisant : «  Le groupe d’experts « insiste sur l’importance d’un temps scientifique avant la mise en œuvre de mesures de gestion. » »

      Notre problème, c’est la gestion justement ! A vouloir contrôler, maîtriser, aseptiser la nature, nous la détruisons sous couvert de jolis mots. Merci aux experts de décider qui doit vivre ou mourir parce que c’est ça en réalité ! On tue ici, on réintroduit là-bas... Par ex, l’histoire des ours slovènes dans les Pyrénées, est écœurante de superficialité ! Et au fond, c’est la même chose pour l’humain quand on lui demande de dégager de tel ou tel endroit parce que là, les riches occidentaux ont décidé que ce serait une réserve carbone, un vrai fléau pour les paysans autochtones qui sont aussi les moins pollueurs. Dans d’autres endroits, on n’hésite pas à les expulser pour mieux abattre les forêts et là comme pour les bouquetins dans les Alpes, c’est le tir à vue pour certaines catégories d’humains. 

      Dans cette histoire de massacre des bouquetins, ce qui me révolte... c’est que l’on en est toujours à discuter du bien-fondé ou pas de la mesure. Les animaux n’ont pas de personnalité, ils ne sont rien ! On est dans l’utilitarisme, le bouquetin sert uniquement à la carte postale ou la jolie photo dite « nature ».

      Et dire que si on recueille un moineau, on se tape une belle amende ! Nous aussi, on nous gère façon grands troupeaux... mais décidément le décor n’est pas naturel !

    • Ronald Thatcher Ronald Thatcher 15 octobre 2013 11:36

      et le scandaleux massacre des moutons et agneaux égorgés à vif par centaines de milliers aujourd’hui et demain ? (on me siffle dans l’oreillette que je ne respecte pas la charte du site)


      • Croa Croa 15 octobre 2013 14:34

        Tu as raison mais ce n’est pas le sujet !

        Cela n’enlève rien au scandale que constitue l’abattage des bouquetins.


      • fcpgismo fcpgismo 15 octobre 2013 16:37

        Le premier scandal concernant les troupeaux de brebis est lié aux véhicules routiers qui percutent les animaux dans les Pyrénées par l’ irresponsabilité des éleveurs et les chiens errants mais là on s’ attaque à du lourd et c’ est plus facile et pernicieux de s’ attaquer au Loup.


      • Fergus Fergus 15 octobre 2013 16:39

        Bonjour, Ronald.

        Quel rapport avec de sympathiques bouquetins qui sont l’un des plaisirs majeurs de la randonnée en montagne ? Entre ceux des Aiguilles rouges de Chamonix ou ceux du Niederhorn-Gemmealphorn (Oberland Bernois) que l’on peut approcher à quelques mètres dans leur habitat, les bouquetins sont un régal pour les yeux, notamment lorsqu’ils se livrent à des acrobaties dans la roche.


      • Croa Croa 15 octobre 2013 23:08

        à fcpgismo,

        Ronald ne pense certainement pas aux loups mais plutôt aux arabes.


      • reveil reveil 15 octobre 2013 12:15

        D’ailleurs si un jour un parlementaire attrape une maladie contagieuse, je propose qu’on les abatte tous, de même pour les banquiers.


        • Croa Croa 15 octobre 2013 14:35

           smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley


        • appoline appoline 15 octobre 2013 20:09

          Mouahahah, voilà une idée qu’elle est bonne


        • Matthieu Stelvio Matthieu Stelvio 15 octobre 2013 12:20
          D’après le Dauphiné Libéré du 15 septembre 2013, en septembre, Monsieur Bernard Accoyer, député UMP de Haute Savoie, a envoyé une lettre adressée au Premier Ministre. Dans celle-ci, il serait écrit que l’espèce des bouquetins du Bargy serait « quasi-totalement contaminée » par la brucellose. Ce qui est absolument faux ! Honteusement faux ! Dans cette lettre, Bernard Accoyer, qui n’a rien d’un spécialiste de la brucellose et des bouquetins, critique l’avis de l’ANSES, comité d’experts indépendants, en qualifiant l’avis négatif de l’ANSES de « stupéfiant » et de déconnecté de l’urgence ! Urgence qui n’existe pas puisque la brucellose serait présente depuis 13 ans chez les bouquetins du Bargy et que le risque de transmission aux autres espèces est faible (d’après des experts indépendants) !

          Je vous épargne les photos des bouquetins pendus sous les hélicoptères ! Il fallait des boucs émissaires, ils les ont pendus haut et court !

          Vacciner les bouquetins aurait enrayé la progression de la maladie, et aurait pu permettre de n’abattre aucun animal, car si la transmission est bloquée, la progression de la maladie (qui peut être asymptomatique ou peu morbide chez le bouquetin) l’est également ; d’où l’inutilité, dans ce cas, de tout abattage. Faute de temps, cette solution n’a pas été sérieusement étudiée : « Les experts disposent de trop peu de temps pour évaluer l’intérêt de la vaccination dans le cas présent mais soulignent le fait que la vaccination pourrait représenter une alternative ». « La vaccination sera traitée de façon plus approfondie dans une autre saisine : les contraintes de temps n’ont pas permis aux experts de traiter cette question d’une façon satisfaisante. » (3) Pas le temps de réfléchir, feu !

          • appoline appoline 15 octobre 2013 20:13

            Message transmis à qui de droit, quand on fait des conneries, il faut savoir les assumer


          • alinea Alinea 15 octobre 2013 13:20

            À quand une pétition pour interdire l’élevage en batterie et toutes les maladies qui en découlent, de manière sûre !
            J’ai eu la brucellose, certes il faut une grosse dose d’antibiotiques costauds pour en venir à bout, mais bon.. ;c’est pas la mort non plus si on la prend à temps ! ( on en meurt si la bactérie se fiche dans un organe vital ; coeur, foie..et encore, la bactérie est sensible aux antibios ::)
            La santé de nos concitoyens a bon dos !


            • Slift Slift 15 octobre 2013 15:54

              Tout ca pour que les savoyards puissent bouffer leur fromages.


              • Bargy 19 octobre 2013 05:34

                Slift résumer cette sale histoire aux savoyards et leur fromage est un peu ridicule, d’une part ce n’est pas en Savoie mais en Haute-Savoie.

                Ils n’y a pas que des intérêts agricoles, il y a aussi un aspect politique et économique, national et européen, mais aussi le tourisme, et enfin la faune, qui ne vient qu’en dernier semble-t-il. Les syndicats de chasseurs ont aussi fait parler d’eux.

                Tout ça depasse largement le fromage


              • unandeja 16 octobre 2013 09:20

                la destruction de la nature à cause de la folie des hommes devant la maladie....des maladies et des morts c’est dans l’ordre des choses qu’il y en ait.

                De quel droit le gouvernement propose l’abattage des bouquetins...j’aimerai qu’on inverse les rôles et que ce soient ceux qui veulent les abattres qui soient fusillés sur places.

                Je préfère bien souvent les animaux aux hommes smiley


                • montagnard 16 octobre 2013 20:52

                  Bonsoir a tous, je sui franchement en colere quand je vois un article pareil. L année derniere quand ils ont trouver le cas de brucellose dans une ferme une seule vache était contaminé mais pourtant ils n ont pas hésiter a tout abbatre le troupeau, alors que les autres vaches etait en très bonne santée et la PERSONNE à réagit a cette histoire dramatique.. L’agriculteur a tout perdu : SON TRAVAIL, l ’estime de son travail, la genetique de ces vaches, son grossistes (personne qui lui achetait ses fromages donc son GAGNE PAIN) plus personnes ne voulait de ces fromages : (discrimination).. 

                  Les bouquetins sont trés trés infectés, dangereux pour la santé de l’ homme donc c ’est un DEVOIR de les abattres. Pourquoi un troupeau à été abbatu alors qu ’une seul bête était contaminé alors pourquoi ne pas tout abattre les bouquetins alors qu il sont CONTAMINER à 65 % ????


                  • Matthieu Stelvio Matthieu Stelvio 16 octobre 2013 23:22

                    Il n’est pas prouvé que le bouquetin soit à l’origine du cas de brucellose bovin : « Le seul passage identifié de la brucellose à un bovin est intervenu dans un site (…) pour lequel le contexte épidémiologique (troupeau bovin dans un parc clôturé, cantonné en périphérie de l’exploitation, loin des zones de passage des bouquetins ou même simplement de leur habitat potentiel) est éloignée d’une logique de transmission inter-spécifique. » Les bouquetins et les vaches sont très rarement vus ensemble. Quoi qu’il en soit le risque de transmission de la brucellose des bouquetins à la vache est très faible d’après les experts indépendants de l’ANSES (211 troupeaux testés en automne 2012). Il n’y aurait eu qu’un (hypothétique) cas de transmission de brucellose du bouquetin à la vache en 13 ans ! Et connaissant à présent le problème, le risque est encore plus faible puisque les rares et éventuelles interactions spatiales entre les vaches et les bouquetins seront surveillées.

                    Le cas échéant, le risque de transmission de la brucellose de la vache à l’homme est maîtrisable (surveillance bactériologique du lait de mélange).

                    La décision d’abattage du troupeau de vaches est grave. Je le comprends, mais cette décision ne met pas en jeu l’existence de l’espèce bovine sur le massif du Bargy. Je crois que lors des abattages sanitaires bovins, les éleveurs touchent une indemnité (article 7 de l’arrêté du 17 juin 2009). Par ailleurs, abattre les vaches est courant, abattre les bouquetins est interdit.

                    Ensuite, il est absolument faux de dire que 65% des bouquetins sont contaminés. D’après l’ONCFS, qui pourrait avoir un parti pris, ce chiffre serait de 38%. Il pourrait être inférieur.

                    Je rappelle le statut du bouquetin : c’est un animal protégé et interdit de chasse. Il n’en existe que 10.000 en France... c’est un animal fragile qui a déjà disparu du territoire français.

                    Il n’y avait pas, pour les experts, d’urgence à agir dès 2013, il fallait recueillir de nouvelles données et formuler de nouvelles réflexions avant de prendre une décision.

                    Vous avez le droit d’être en colère lorsque vous lisez un tel article. Moi aussi, la vérité me met en colère. 197 bouquetins fusillés alors qu’il n’y avait pas d’urgence pour l’ANSES.

                  • Bargy 19 octobre 2013 03:24

                    ils ne sont pas contaminés à 65 %, cessez de lire les conneries des journaleux et autres politicards, lisez plutot les rapports de l’ANSES et de la FRAPNA

                    le DEVOIR était de les proteger pas de les rendre malades puis les abattre, le fait est que les bouquetins ont été contaminés par des animaux d’elevage, en 1999 par des moutons en l’occurrence, LISEZ LES RAPPORTS !

                    la montagne n’appartient pas aux eleveurs !


                  • Le printemps arrive Le printemps arrive 20 octobre 2013 11:13

                    Bargy, un troll de circonstance ?


                  • Geist Geist 19 octobre 2013 07:49

                    Les loups tuent les moutons ? On les tuent ! Les bouquetins pourraient transmettre une maladie s’ils étaient atteints de brucellose ? Les hommes tuent les bouquetins ..eux les plus grands prédateurs de la planète.Mais heureusement, ils se détruisent lentement mais sûrement eux mêmes ! Sots d’hommes !

                    Geist 

                    • Le printemps arrive Le printemps arrive 20 octobre 2013 11:12

                      Bonjour,

                      pensons aussi qu’une maladie ne s’attrape pas, mais elle se développe, elle est l’indicatrice d’un déséquilibre.
                       Les bactéries, les virus, les champignons, les parasites en général n’apparaissent que lorsque le terrain leur est favorable.
                      Renforcez les capacités de défense de l’organisme, limitez les sources qui génèrent l’affaiblissement par une vie saine, une alimentation saine et comme par hasard la sensibilité aux maladies diminuent radicalement.

                      Les références de notre système, au niveau sanitaire, au niveau économique, au niveau philosophique sont complètement décalées, déformées par un carcan idéologique où la peur de perdre du pognon donne des réactions comme celles-ci.
                      Comment voulez-vous que ceux qui se croient nos décideurs ne prennent pas des décisions anti-naturelles ?
                      A chaque fois leur réponse ce sont les coups parce qu’ils ont peur pour leurs coûts.

                      Le massacre de ces bouquetins n’est que le reflet du massacre perpétré contre la nature en général.


                      • Bargy 20 octobre 2013 17:30

                         Pourquoi « troll de circonstance ? »

                        Je cite Maisons-Alfort, le 22 juillet 2013 par l’ANSES, saisine n° 2013-SA-0082, saisine liée n° 2012-SA-0115

                         « La France a été confrontée en avril 2012 à un foyer de brucellose dans un élevage bovin laitier de la commune du Grand Bornand (sud du massif du Bargy) en Haute-Savoie, département considéré indemne depuis le dernier foyer recensé en 1999 au nord du même massif. Une souche de Brucella melitensis biovar 3 a été isolée dans le lait d’une vache qui avait avorté et dans les noeuds lymphatiques d’une seconde vache du même cheptel. Trois autres bovins de l’exploitation ont été reconnus infectés par PCR. Un lien épidémiologique a ensuite été établi entre ce foyer bovin et des cas de brucellose humaine, dont un premier détecté en janvier 2012 sur un enfant ayant consommé du fromage au lait cru produit avec le lait de ce troupeau. »

                        C’est assez clair ? 


                      • soi même 20 octobre 2013 18:32

                        La statégie des petits pas à l’œuvre, pourquoi d’après vous, ce Préfet ordonne cette mesure sanitaire contestable et bien c’est en vue de nous imposé les conséquence direct du traité Euro- Atlantique en cours de pourparlers avec UE.

                        Une illustration futur de se qui pourrais nous pendre au nez à l’avenir :

                        http://lesmoutonsenrages.fr/2012/03/16/ca-ne-sarrange-pas-en-amerique/


                        • Bruce Baron Bruce Baron 20 octobre 2013 22:01

                          Votre article est judicieux. La France n’a pas (encore) développé d’attitude forte pour regler de façon convenable le bien-être animal en territoire sauvage. Espérons que ça vienne.


                          • bouchon 3 novembre 2013 18:02

                            Au moindre problème ou ombre de problème que l’ humain rencontre avec un animal, sa réaction la plus fréquente ... c’ est de tuer l’ animal
                            Et on voudrait nous faire croire que nous somme les plus intelligents ?
                            On confond intelligence et capacité à détruire !

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