Les micromaisons, une petite construction qui fait une grande différence
Si vous êtes comme moi et que vous vous prépoccupez de la condition de la Terre lorsque nous la léguerons aux générations futures, vous serez probablement enjoué à l'idée des micromaisons. Pour ma part, j'ai fait un pari avec moi-même et il est certain que j'habiterai ce type de maison.
L’ÉCOHABITATION ET LES MICROMAISONS
L’ingéniosité de l’homo habilis est la particularité qui lui a permis de se distinguer des autres espèces du règne animal. D’abord mise à profit dans la confection d’outils et d’armes pour se nourrir et se défendre, l’intelligence humaine sans cesse grandissante a graduellement mené l’homme à contrôler son environnement pour en tirer avantage au maximum. Nous voilà aujourd’hui dans une triste ère où le principal facteur de changement du système terrestre est l’homme : c’est l’Anthropocène. Triste puisque les changements qui s’opèrent autant dans l’hydrosphère que dans l’atmosphère et que l’on commence timidement à admettre ne présagent rien de bon pour nous ainsi que toutes les espèces avec lesquels nous cohabitons. Sècheresses, catastrophes météorologiques, élévation du niveau de la mer, acidification des océans, destruction des écosystèmes, disparitions des espèces, famines et guerres sont, bien que l’opinion populaire tributaire de l’industrie qualifierait assurément ce propos d’alarmiste, ce que nous réservons aux générations futures si nous ne changeons pas maintenant notre mode de vie.
Malgré que des changements soient nécessaires dans tous les domaines humains (transports, alimentation, économie, etc.), ce texte portera plus particulièrement sur les technologies de l’écohabitation ainsi que sur le concept de la micromaison.
La révolution de la micromaison tire son ampleur des trois principaux avantages qu’elle propose et qui sont les suivants : l’économie qu’elle permet, son aspect fondamentalement écologique en plus des technologies optionnelles qui réduisent son empreinte écologique ainsi que la qualité de vie qu’elle offre. Il est certain qu’elles ne font pas l’unanimité et que certains y voient des désavantages, mais les réponses à ces objections sont nombreuses et difficiles à discréditer.
RÉDUCTION DES COÛTS
Travailler de ses mains
ESTIMATION DES COÛTS MATÉRIELS |
|
Expertise technique |
5,500$ |
Remorque |
5,500$ |
Bois d’œuvre |
1,000$ |
Fenêtres |
4,800$ |
Revêtement extérieur |
2,500$ |
Toiture |
1,800$ |
Plancher |
1,000$ |
Finition intérieure |
1,500$ |
Cuisine |
2,800$ |
Salle de bain et plomberie |
5,000$ |
Système électrique |
2,000$ |
Ventilation |
300$ |
Divers |
1000$ |
TOTAL |
34 700$
|
Une micromaison est généralement définie comme étant une maison de moins de 1000pi2. De par sa nature miniature, la construction d’une micromaison devient un projet tout à fait envisageable pour un individu qui ne possède pas nécessairement de compétences techniques dans le domaine. C’est d’ailleurs de cette façon qu’ont vu le jour les premières micromaisons puisqu’il n’y avait pas de manufacturier qui offrait ce genre d’habitation à l’origine. Qu’ils soient à prix fixe ou à pourcentage, les tarifs d’entrepreneurs représentent souvent une très grande proportion des coûts liés à la construction d’une maison neuve clef en main. Il n’est donc pas très étonnant qu’un nombre sans cesse grandissant de futurs propriétaires décident de se lancer eux-mêmes dans l’édification de ce qui sera leur nouvelle demeure. Le fait de construire soi-même son chez soi donne un résultat beaucoup plus personnalisé et permet d’établir des connaissances qui peuvent s’avérer pratiques pour les éventuelles réparations/rénovations ultérieures. Il va de soi que construire un espace de vie à la fois compacte, pratique et confortable n’est pas chose simple, mais n’ayez crainte ; une panoplie de sites internet propose des plans techniques, parfois gratuits, et qui proviennent de firmes d’ingénieurs qualifiés.
Voici une estimation rapide des coûts d’une micromaison autonome et écoresponsable.
Micromaison rime avec microterrain
Au Québec, le prix moyen du terrain brut pour une maison de 1200pi2 a augmenté de 72,7% de 2006 à 2012. Cette somme considérable représente près de 10% du coût moyen total de la maison neuve. Le plus ironique c’est que la plupart des ménages québécois conservent la portion inoccupée de leur terrain si chèrement payée recouverte de gazon nécessitant un entretien périodique et éreintant pour combattre les lois de la nature. Pour répondre aux normes d’urbanisme de la plupart des villes québécoises, la superficie d’un terrain constructible doit correspondre à une certaine proportion de l’édifice qu’il héberge. Il est donc évident que le propriétaire qui a déjà réalisé de prodigieuses économies en optant pour un logement de plus petites dimensions sera doublement gagnant lorsqu’il aura à débourser pour acquérir une parcelle de terre, et triplement si ce terrain nécessite des travaux !
Moins de matériaux, moins dispendieux
L’importante réduction de la quantité de matériaux nécessaire à la fabrication de votre micromaison vous permettra non seulement de réduire les coûts associés à leur achat, mais aussi d’opter pour des matériaux plus dispendieux qui vous assureront un résultat durable, de qualité et écoénergétique. Une alternative économique et qui s’avère très esthétique contre toute attente est l’utilisation de conteneurs industriels comme charpente principale de la maison. Bien sûr, l’estimation de la somme à débourser en matériaux est relative à la complexité et au style de la maison, mais, règle générale, elle sera bien inférieure au montant nécessaire pour n’importe quelle maison conventionnelle. Nous nous abstiendrons ici de mentionner les alternatives à la fois économiques et écologiques aux matériaux traditionnels qui seront plutôt traités au deuxième paragraphe « Écoresponsable ».
Endettement
Laissons les chiffres parler d’eux-mêmes : la valeur marchande moyenne des propriétés immobilières a quadruplé depuis les années 80 et deux tiers de l’endettement d’un ménage correspondent à la dette hypothécaire. Au Canada en 2008, on compte 13 millions de ménages dont seulement 8,5 millions d’entre eux sont propriétaires de leur maison. Le prix moyen d’une maison au Canada s’élevait à 303 500$ en 2008 et environ 20% des revenus disponibles de son « propriétaire » sont réservés aux versements hypothécaires. Le phénomène « tiny house » n’est pas encore aussi répandue au Canada qu’il ne l’est chez notre voisin américain, mais la statistique suivante est non moins pertinente : environ 68% des propriétaires américains de minimaison sont exempts de dette hypothécaire versus un faible 29% des propriétaires de maisons conventionnelles. En plus d’être une obligation à travailler toujours plus, l’endettement est une redoutable source de stress dont on sait les graves conséquences sur la santé. Consommer moins implique nécessairement travailler moins et c’est d’autant plus significatif lorsqu’il est question de se lancer dans un projet aussi sérieux que la construction d’une maison. Les avantages économiques mentionnés ici font référence strictement à l’étape de construction de la minimaison, mais nous verrons plus tard les économies réalisées au niveau énergétique lorsqu’on l’habite.
ÉCORESPONSABILITÉ
L’héritage du premier petit cochon
L’industrie de la construction est particulièrement gourmande en énergie et en ressource sans compter qu’elle produit des quantités colossales de déchet. Le choix des matériaux écologiques, contrairement aux idées reçues, peut aisément concilier à la fois le portefeuille et la planète. Les exemples d’alternatives aux matériaux synthétiques pullulent, mais vous verrez dans les lignes qui suivent quelques idées particulièrement valables.
L’utilisation de la paille comme isolant primaire ne date pas d’hier, mais semble s’être perdue au fil des décennies au profit de matériaux dernier cri comme le styrène soupçonné d’émettre des gaz cancérigènes et l’amiante maintenant confirmé cancérigène et irritant pulmonaire. Voilà que le concept reprend de l’ampleur aujourd’hui, au 21iem siècle pour les nombreux avantages que la paille présente : elle est naturelle, renouvelable, économique, abondante, non-toxique, efficace, esthétique, ignifuge, durable, hygiénique et agit comme un excellent isolant. Son installation exige, bien sûr, une paille sèche, de qualité et suffisamment compressée, mais elle ne nécessite pas l’intervention d’une main-d'œuvre spécialisée, en d’autres mots elle est parfaite pour l’autoconstruction. L’expertise du Groupe de Recherche Écologique de la Baie qui développe une technique spéciale d’isolation à la paille peut toutefois être intéressante. L’empreinte écologique de la paille est pratiquement nulle et son coût est dérisoire : tout le monde en sort gagnant. D’autres substances d’origines végétales comme le chanvre, le lin, le coton et le liège peuvent aussi, bien qu’un peu plus onéreux, faire office d’isolants.
Certains fervents adeptes du recyclage utilisent des produits usinés jetés comme de vieux vêtements ! D’autres vont même jusqu’à utiliser des microorganismes. C’est le cas d’Écovative, une entreprise new-yorkaise spécialisée dans la culture de mycélium (un organisme improprement appelé champignon) dédié à l’isolation et dont on s’est servi pour la première fois dans de la construction d’une micromaison.
La technologie à bon escient
L’empreinte écologique d’une maison dépend grandement des habitudes des individus qui y vivent, mais elle est aussi directement liée à sa configuration physique ainsi qu’aux systèmes dont elle est équipée dès sa construction. Il est donc primordial de déterminer, avant même l’étape de la construction, les caractéristiques que l’habitation devra présenter pour maximiser son efficacité énergétique.
L’énergie solaire diffusée en quinze minutes sur la surface de la Terre suffit à fournir la totalité de l’énergie consommée par l’humanité en une année entière. Pourtant, en 2009, les énergies renouvelables ne représentaient que 0.8% de la production mondiale contre près de 80% provenant des combustibles fossiles qui achèvent de ruiner notre atmosphère.
Maison bioclimatique et chauffe-eau solaire
On dit d’une maison qu’elle est bioclimatique lorsqu’elle ne dispose pas de système de chauffage à proprement parlé, mais qu’elle réussit toutefois à réguler sa température interne en étant conçue d’une telle manière qu’elle réussit à tirer le maximum de l’énergie thermique solaire tout en s’en protégeant durant l’été. La situation géographique du Québec ne permet malheureusement pas un climat propice à ce genre de construction, mais certains principes du solaire passif permettent de réaliser de prodigieuses économies d’argent et de dioxyde de carbone. Une résidence solaire passive québécoise chauffée à l’électricité réalisera ainsi une économie annuelle de 1 526$ pour 114kg de CO2, une au mazout sauvera 2 042$ pour 4 532kg de CO2 et une maison chauffée au gaz naturel économisera 1 167$ et empêchera la diffusion de 6 519kg de CO2 dans l’atmosphère. Construire une maison solaire passive ne nécessite pas nécessairement de débourser plus, mais promet des économies bien réelles ainsi qu’une réduction significative de son empreinte carbone.
Le chauffe-eau solaire est lui aussi un complément passif aux systèmes actifs qui permettent de réaliser de grandes économies. Son rendement énergétique peut atteindre 80% en été et il permet d’éviter le rejet de près de 10 tonnes de CO2 sur vingt ans.
Encore une fois, la micromaison s’impose : sa faible dimension permet une construction plus couteuse au mètre carré et donc mieux isolée. L’énergie nécessaire pour chauffer une maison miniature et mieux isolée diminue à un tel point que des technologies qui peuvent se montrer plus difficilement adaptable aux maisons conventionnelles rendent leur plein potentiel sur la micromaison. Chauffer à la biomasse, avec la chaleur réconfortante qui vient en prime, devient même plus écologique et économique du fait qu’une moins grande quantité de combustible est nécessaire. Ce bref exposé ne me permet malheureusement pas de couvrir l’ensemble des options, dont entre autres la géothermie, et qui s’offre aux présents et futurs propriétaires.
Autonomie électrique et électroménagers écoénergétiques
L’énergie électrique est à la base de pratiquement toutes les activités domestiques. Éclairage, cuisine, chauffage, nettoyage et divertissement font majoritairement tous appel à l’électricité. Bien que le réseau électrique québécois puise l’énergie électrique à même les rivières, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, il s’avère décidément avantageux et tout à fait réalisable d’alimenter une maison de petite dimension à l’aide de système indépendant pour tirer profit des énergies renouvelables. Éoliennes, panneaux solaires photovoltaïques et microturbines sont des dispositifs performants et parfaitement capables d’alimenter un système électrique autonome à domicile. Se lancer dans le renouvelable est définitivement un choix responsable et bientôt inévitable, mais cela doit impérativement débuter par une planification rigoureuse des contraintes qui y sont associées. Une estimation fidèle des besoins électriques actuels et possiblement à venir, une cuisinière au gaz, des minuteurs intelligents, une gestion des périodes d’utilisation ainsi que l’utilisation d’électroménagers écoénergétiques assureront un succès certain ! Il va de soi que l’autonomie électrique et le solaire passif devraient toujours être de pair.
Réduire votre facture d’électricité (si vous en avez toujours une) de 40% peut paraître rêveur, mais c’est pourtant l’économie que réalisent les appareils homologués EnergyStar. Comme vous l’imaginez sans doute, cette réduction significative (de l’ordre de 1 451kW/an) de la demande énergétique de vos appareils est doublement valable pour un système électrique autonome. Ampoules à basse consommation et compagnie devraient donc faire partie de l’arsenal de l’habitant écoresponsable.
Récupérateur d’eau de pluie et plomberie écoresponsable
Au Québec nous avons la chance d’avoir en abondance cette ressource indispensable et convoitée qu’est l’eau potable. Le galvaudage d’eau est un grand facteur de l’empreinte écologique. L’économie d’eau potable à la maison permet en premier lieu de réduire le rejet d’eau usée, de réduire l’énergie associée à son traitement financé par vos taxes en plus de l’énergie liée à son chauffage (lorsqu’il s’agit d’eau chaude) qui n’est elle aussi financée par nul autre que vous. Heureusement, les appareils et robinets à haute efficacité permettent de réduire de près de moitié le volume d’eau utilisé lors de la toilette (douche, chasse d’eau, lavage de mains et brossage de dents).
Une grande quantité d’eau potable est utilisée pour les tâches domestiques. Une manière simple pour remédier à ce galvaudage est de se doter d’une source d’eau gratuite et facile d’accès : l’eau de pluie. Le système de récupération de l’eau de pluie est une autre innovation domestique qui présente des avantages à la fois écologiques et économiques. Elle permet de stocker l’eau généreusement offerte par Dame nature pour une utilisation ultérieure. Une compagnie québécoise spécialisée dans le domaine, Éconeau, offre des produits de haute qualité équipés de systèmes de filtrage, d’assainissement et de pompages.
Une triste statistique énonce que près de 30% de l’eau potable que nous utilisons est convertie en eau grise. Heureusement, une autre compagnie 100% québécoise propose un récupérateur résidentiel d’eau grise qui récupère l’eau des éviers, douches, bains et même des laveuses pour la réutiliser pour la chasse de la toilette et l’irrigation du jardin. Ce système développé par la firme montréalaise Aquartis promet une économie de 30 à 40% de l’eau potable non seulement aux résidences unifamiliales, mais aussi valable pour les immeubles à logement !
Aménagement paysager écologique et communauté
L’esprit humain recèle de mystères encore inexpliqués. L’un des plus étranges et illogiques demeure, selon moi, son inclination à la laborieuse, inutile, mais non moins populaire, culture du gazon qui, contrairement au jardinage, ne présente aucun réel avantage autre qu’affirmer son statut social en s’assurant qu’il soit plus vert que celui du voisin.
L’approche permaculturelle, basée sur les boucles de rétroaction positive, est un bon exemple à suivre dans l’aménagement du terrain écologique que mérite la micromaison. Les boucles de rétroaction positive encouragent un maintien de l’équilibre biodynamique tout en assurant un jardinage intensif. Sans entrer dans les détails techniques, le principe repose sur le jumelage d’espèces végétales prédéterminées aptes à entrer en symbiose pour qu’ainsi, les rejets de l’une servent de matière première à l’autre. L’agencement d’espèces animales comme, entre autres, les insectes pour assurer ces boucles de rétroaction positive sont aussi parfaitement désignés. Ces principes sont aussi applicables à tous les domaines de la culture (agroforesterie, aquaculture, jardins-forêts) et présentent l’avantage de s’autoréguler en devenant donc autonome de l’intervention humaine. Opter pour le jardinage vertical maximise la production possible sur un terrain de petite taille comme prescrit plus haut.
La permaculture se doit d’être faite à très petite échelle, c’est la nature même de la chose. Chacun fournit son effort pour limiter l’appui de l’individu sur la communauté. Encourager les produits locaux, limiter l’importation de marchandises, réparer au lieu de jeter, recycler, composter, participer aux initiatives sociales, aider ses prochains, limiter les déplacements inutiles, utiliser les transports en commun et le vélo, prioriser les produits naturels aux produits de synthèse. Tous ces gestes banals ont une énorme incidence sur l’empreinte écologique humaine.
Juger plus vite que son ombre
La première réaction d’une grande majorité de personnes à l’évocation du mot micromaison est généralement négative. Des idées préconçues et massivement propagées veulent que l’on se définisse par ses avoirs et dévier du sentier battu en optant pour la micromaison est perçu comme un échec personnel pour plusieurs. Or, le processus de décision qui mène un individu à adhérer au phénomène de « tiny housing » est souvent appuyé sur une réflexion beaucoup plus étayée et objective que ce que les opposants se plaisent à croire avec la prétention d’avoir raison, à savoir « Je me résigne à vivre dans une maison ridiculement petite parce que je n’ai pas les moyens d’espérer mieux ».
À titre d’exemple, les diplômés à la maîtrise sont deux fois plus nombreux parmi les propriétaires de micromaison, ce qui, pourtant, procure statistiquement sécurité d’emploi et donc confort budgétaire. À vrai dire, les chiffres veulent qu’un propriétaire de mciromaison gagne généralement plus, travaille moins, ait davantage d’économies, moins de dettes et prend sa retraite plus tôt que celui qui jouit de la réussite et du luxe de sa grande maison. Il s’agit plutôt, au contraire, d’une lutte qui se veut premièrement écologique, mais aussi sociologique. C’est littéralement s’affranchir de la volonté d’une machine capitaliste qui igore totalement le concept de bien commun en définissant librement ses propres besoins. En d’autres mots, adhérer au mouvement « tiny house », c’est se construire une vie sur mesure.
QUALITÉ DE VIE
Pour assurer la rotation du moulin, la rivière doit fournir un courant constant et perpétuel. Les besoins que nous nous créons sont le courant qui assure la poursuite inexorable du cercle vicieux de la consommation. Consommer d’avantage amène forcément à s’investir toujours un peu plus sur le marché professionnel ainsi que le lot de problèmes personnels qui vient avec. Surmenage, dépression et suicide sont des termes communs de l’époque moderne, et pourtant jamais la médecine, les programmes sociaux et l’industrie du divertissement n’ont atteint de plus hauts sommets en Amérique. Réduire sa consommation, en commençant par la plus grande dépense ménagère, c’est-à-dire le logement, est une solution facile et plaisante.
Qui a parlé de se serrer la ceinture ?
Contrairement à la croyance populaire, une micromaison n’est pas vraiment un compromis d’espace. Certes, il y a réduction de la superficie totale de la maison, mais il ne faut pas la confondre avec la superficie utile qui elle ne varie presque pas. En effet, en vous imaginent que vous laissez des traces de peinture à chacun des pas que vous réalisez en une journée à la maison, vous réaliserez que l’aire totale peinturée représenterait une infime proportion de l’aire totale de votre maison.
Comme nous l’avons vu plus tôt,en ce qui concerne les micromaisons, la planification est la clef. Les désigner et ingénieurs qui réalisent les plans de micromaisons sont passés maitres dans l’art de maximiser l’espace et de réinventer le rangement, le tout avec un résultat esthétique et accueillant.
Pour conclure
C’est finalement pour toutes ces raisons et bien d’autres que je me réjouis à l’idée que le mouvement des micromaisons prend de l’ampleur année après année depuis sa naissance. Un simple raisonnement, exempt de toute idée préconçue et d’influence extérieure, mènera inévitablement un individu à la conclusion que construire petit, c’est aussi voir grand. Bien que l’écohabitation est un bon départ pour un avenir meilleur, tous les domaines humains sont à réinventer ; du monde de l’industrie agroalimentaire aux relations internationales en passant par le monde des transports et cette révolution, probablement la plus importante pour l’homme, doit se faire par tout un chacun, ensemble.
Sources :
Walden ou la Vie dans les bois, Henry David Thoreau, 1854
Permaculture : Principles and Pathways Beyond Sustainability, David Holmgren
The tiny life, http://thetinylife.com/what-is-the-tiny-house-movement/
Guide Perrier, http://www.guideperrier.com/article4041/Des-micromaisons-abordables-pour-acceder-a-la-nature
Tiny house build, http://tinyhousebuild.com/home-plans/#
Radio-Canada, http://ici.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2014/09/13/003-micromaison-habitation-ecologique-proprietaire.shtml
Éconeau, http://www.econeau.com/
Magazine Écohabitation, http://www.ecohabitation.com/guide/fiches/maison-solaire-passive
Statistique Canada, http://www.statcan.gc.ca/pub/75-001-x/2012002/article/11636-fra.htm
Habitat multigénérationnel, http://www.habitatmultigenerations.com/blogue/bloguehabiter/154-7-raisons-d-acheter-une-mini-maison-ou-tiny-house.html
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