On lit partout, on le voit partout, tout le monde en parle : notre future vie dans l’espace. Dans 80 ans, litanies ce sera. On suivra l’évolution de tous les détails qui permettront à nos enfants, petits-enfants, de vivre loin des capitales polluées, des années sans saisons, et de l’invasion des moustiques. Selon certains chercheurs à la NASA, il faudra d’abord passer par différents bouleversements, aussi bien physiques, qu’écologiques. Explications.
Un samedi matin, prise d’une morosité affligeante, je me retrouve devant ma boîte à merde, les yeux à peine entrouverts, et de surcroît devant France 5. La voix off divaguait sur des explications qui rendraient la vie possible sur Mars. Pourtant, 5 minutes ont passé et un certain David Brin –scientifique à la NASA – délirait lui aussi sur notre possible et future évolution physique. D’après lui, pour une question de fonctionnalité, nos deux jambes se transformeront en « jambes-bras ». Le déplacement sera a priori plus pratique en sautant, comme nos cousins germains, et comme les ours polaires, nous mettrons notre vie sur pause, six mois sur douze… Ubuesque et peu crédible.
Aussi effarant que notre « probable » évolution, dur passage de l’état de têtard à celui d’Homme, la transformation de Mars paraît tout aussi saugrenue. D’ici 7 milliards d’années la terre aura disparue, absorbée par le soleil, qui se disloquera de lui-même quelques années plus tard. Il est donc temps de nous transformer en conquistador de l’espace ! Nous devrons évoluer en terre inconnue, le surpeuplement aura déjà fait énormément de dégâts d’ici 60 ans, alors comment dompter Mars ? Avec une température affichant les -141°C, cela semble un peu compliqué. Pourtant, nos chers et tendres Américains ont trouvé LA solution qui permettrait un miracle : la pollution et le réchauffement climatique. Ironique n’est-ce pas ? Nous pourrons vivre sur une planète qu’on aura au préalable polluée. Marche à suivre, larguer de grosses machines extrêmement polluantes, laisser l’air se réchauffer tranquillement, n’oubliez pas d’y incorporer –toujours avec douceur- des algues microscopiques venues spécialement de la vallée de la mort. Laissez agir, l’air devient à peine respirable, adopter la sylviculture, planter des arbres jusqu’à épuisement, et laissez encore reposer, comme l’explique Chris McKay chercheur de la NASA. Voilà monsieur, votre planète est livrée avec 5 milliards d’années d’avance !
Un autre grand problème se pose, à savoir celui du déplacement. Un aller-retour vers Mars, à première vue, prends pas mal de temps. Ne vous en faites pas, ces têtes d’ampoules de la NASA ont déjà pensé à tout : le moteur à propulsion ionique. Moyen efficace et peu onéreux, puisque à l’inverse du moteur de nos fusées actuelles, la consommation de gaz diminue de 70%. Certains prototypes existent déjà et « leurs bébés », commente l’astronaute Marc Rayman, « ont de bon résultats et seraient le meilleur et le plus fiable moyen d’aller dans l’espace ». Tout semble être sur la bonne voie pour les générations suivantes, et les prouesses effectuées en témoignent. Peut-être qu’en 2012, ce ne seront pas les J.O de Londres ainsi que les déceptions françaises qui feront la une, mais le fait qu’on ait trouvé le moyen de raccourcir le temps de trajet dans l’espace.
Polluer Mars est l’un des seuls moyens envisageable pour y vivre, l’Homme enfilera alors ses bottes de 7 lieux et sautera de planète en planète, les défigurant toujours plus. Tout semble acquis, et on peut se demander si l’humain pourra tirer les conséquences de ses actes. Nous sommes arrivés avec nos gros souliers, on a tout bousculé, tout dérangé, et on s’apprête à en faire de même sur Mars et pourquoi pas sur Europe, –lune de Neptune- comme si de rien était. L’idée que l’homme ne soit simplement pas indispensable à la Terre et aux autres planètes fait bondir ? Pourquoi on est là ? Darwin vous le dira mieux que moi.
Bonjour
C’est très américain, cette idée d’aller coloniser les planètes l’une après l’autre, au fur et à mesure qu’elles sont rendues inhabitables.
Mais je n’ai pas saisi l’intérêt qu’il y aurait à polluer Mars d’avance. Serait-ce pour réchauffer l’atmosphère ?
Acharné comme on l’est aux U.S . à recevoir rapidement un retour sur investissement, j’imagine mal un investisseur assez hardi pour faire miroiter des dividendes à un horizon de plusieurs millénaires, le délai nécessaire pour obtenir un réchauffement significatif... Et puis, j’imagine qu’il faut des conditions environnementales autres qu’une température dans la tranche 0-30 degrés Celsius.
Accessoirement, le jour où le soleil sera passé à l’état de ’géante rouge’, Mars sera tout aussi inhabitable que la terre. C’est donc dans un autre système solaire qu’il faudrait aller établir ces machines à polluer...
Mais la technologie aidant, il n’est pas impossible que ça devienne faisable un jour.
Comme vous, je doute que ce soit vraiment une bonne nouvelle...
Mais c’est intéressant d’apprendre que la NASA étudie cette question
polluer mars est la vieille methode
mars etant et froide et avec peu d’atmosphere, il faut la rechauffer. donc il faudrait augmenter le taux de dioxyde de carbone pour creer une couche nuageuse impermiable comme sur venus
mars serait quand meme inhabitable, sauf si on balance des cometes pour augmenter l’atmosphere
la methode moderne consisterait a d’abord semes des lichens ou mousse pour creer un reseau vert puis par adjonction de glace spatiale d’ajouter une atmosphere. ensuite des arbres
tout ca reste de la SF. meme avec un motur a ion ca couterait trop cher
Article qui m’a beaucoup amusé.
Je pense qu’il vous a manqué quelques dizaines d’heures consacrées au
sujet pour en tirer le meilleur...
Pour avoir consacré du temps au sujet de la terraformation
martienne, je peux ajouter que le projet semble réaliste sur le papier (on
joue sur les 3 axes, à savoir majorer l’absorption calorique du sol (le noircir avec une couche
mince de matériau) , densifier l’atmosphère et majorer l’effet de serre à partir de matériaux locaux
très accessibles), mais que la modélisation sur ordinateur pourrait seule trancher
sur la faisabilité, vu les conditions martiennes.
Un seul ex : avec une mauvaise chronologie, pas mal d’eau est relâchée dans
l’environnement, formant très facilement une planète "boule de neige" par givrage
à grande échelle, annihilant pour longtemps nos efforts...
Il vaut mieux conserver l’eau pour cultiver des micro-algues qui fourniront à coût
minimal et rapidement tous les produits (O2, CH4, carbone pulvérulent, etc...)
L’obstacle rédhibitoire semble être l’absence de champ magnétique qui entraîne
une érosion de l’atmosphère et un niveau de radiation au sol plus élevé que sur Terre
dont on ne sais toujours pas s’ils condamnent le projet.
Mars Express a semble-t’il fournis des données indiquant que le phénomène d’érosion est
négligeable et MRO des données indiquant plutôt le contraire...
Par ailleurs des indices indiquent que l’azote se serait échappé,
un "show stopper" pour les terraformateurs, car on n’envisage aucune
atmosphère massive sans que l’azote ait un rôle majeur.
En résumé, sans doute impossible...