• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Europe > Et pendant ce temps que deviennent les Belges ?

Et pendant ce temps que deviennent les Belges ?

Il y a quelque temps, je m’interrogeais ici sur les causes de la crise belge et sur son évolution. Depuis, des choses se sont passées chez nos voisins. Mais pour moi, attentif, mais extérieur, la situation est beaucoup plus difficile à comprendre qu’elle ne l’était. C’est ce que j’essaie de dire avec humour.

Amis belges et alors que devenez-vous ?

J’ai suivi votre histoire autant que je l’ai pu. J’ai essayé de comprendre l’interminable crise qui secoue la Belgique et la divise entre ses communautés. J’ai vu apparaître, disparaître, réapparaître et redisparaître, avant son futur retour, le « formateur » Leterme qui me rappelle le Guignol de mon enfance apparaissant et disparaissant derrière son rideau rouge.

J’ai vu le nomination par le roi de réconciliateurs qu’il a vite fallu réconcilier entre eux.

Mais voilà, maintenant je suis paumé : l’orange bleue, la violette, cela dépasse mon entendement, et les tractations entre MR-PS-CD&V-VLD, sans parler de la NVA, et du SPA me font tourner la tête. D’ici ce n’est pas clair du tout.

Bon j’ai vu que le roi qui ne doit pas en comprendre beaucoup plus que moi, a dit « Maintenant ça suffit, Verhofstadt continuez ».

Guy Verhofstadt, c’est le Premier ministre sortant. C’est un politicien bien, comme on les aime par chez nous. Le type qui louvoie sans trop en faire, présentable, discret et de bonne compagnie. Il est resté longtemps à son poste en éteignant toute velléité de réforme de l’Etat.

Le type à qui on dit le lundi : « Bon Guy, il faut une réforme ! - Ouh là là, me prendre la tête fatigué comme je suis, tu m’en reparles vendredi... » Et le vendredi : « Bon là maintenant je pars en week-end, pas le temps mon vieux, vraiment pas, mais lundi sûr, c’est sans problème... » Et voilà, on peut tenir huit ans facile comme cela. Sauf que par les temps qui courent, chez vous comme chez nous, il vaut mieux ne pas baser sa majorité sur les socialistes, parce qu’avec eux c’est la gamelle assurée aux prochaines élections. Encore que le vôtre de socialiste ne porte pas un nom de Pays-Bas, mais un patronyme italien. Le résultat est le même.

Donc. Guy Verhofstadt, battu en juin, s’était dit, le malheureux : « Bon, à moi les belles vacances, les pieds en éventail au soleil des Baléares ! Super... On fait les bagages, on entasse les malles dans l’entrée et on attend Leterme ». Et il s’est mis derrière le rideau, il a prêté l’oreille, guettant la sonnette... Rien. Que des conneries, parce que l’autre pour dire des conneries, là, c’est son domaine. Je crois même qu’en finale il peut battre Lagarde, notre sinistre ministre des Finances. Non, quand même, je parierais pas sur le vainqueur, elle peut l’enfoncer...

Enfin six mois sont passés et Guy Verhofstadt est toujours là à attendre, et non seulement à attendre, mais voilà que le roi vient de lui refiler la patate chaude... « T’es battu mon gars a dit Bebert II, mais y a pas mieux que toi, donc tu te démerdes. »

Et, voilà, comment on se fait avoir. Mais déjà tout le monde renâcle, ceux qui veulent être dans la majorité, ceux qui veulent pas, ceux qui y seront à condition que les autres n’y soient pas, ceux qui n’y seront pas, mais qui veulent pas que les autres y soient, ceux qui n’y seront que si leurs copains y sont. Pauvre Guy !

Finalement me direz-vous, est-ce qu’on n’est pas aussi bien sans gouvernement ? J’avoue que la question est à considérer. Regardez-nous. On en a un, même si ce n’est qu’un faux-semblant parce que tout passe par dessus. Mais, finalement, depuis six mois sommes-nous plus heureux que vous ? On nous a saboté les retraites, les protections dans le travail, on s’arrange pour augmenter en douce les horaires de travail alors qu’il n’y a pas de boulot, on démolit les services publics, on déshabille l’enseignement, on prévoit de casser la Sécurité sociale... On aurait été très bien avec Guy Verhofstadt expédiant les affaires courantes. Je me demande s’il ne faudrait pas fonder une association pour demander le rattachement de la France à la Belgique.

Ah, c’est vrai, il y a le problème des contrats. Nous on signe des contrats à tour de bras, avec les Chinois, avec Kadhafi, avec l’Algérie... On vend des Airbus, des armes, des TGV du nucléaire, qu’ils construiront chez eux. En fait, on ne leur vend que les recettes, mais on les leur vend cher.

Et vous pendant ce temps ? Evidemment, quand De Maessmaker arrive avec ses contrats sous le bras, il ne trouve que Gaston dans les bureaux, alors forcément ça capote !

Mais ça pourrait capoter aussi avec Leterme, sait-on jamais !

Allez, profitez bien du temps qui passe, c’est autant de gagné sur un avenir violette, orange bleu ou bégonia cramoisi, mais pas forcément rose !


Moyenne des avis sur cet article :  4.43/5   (14 votes)




Réagissez à l'article

39 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 11 décembre 2007 10:40

    Vous prenez les choses à la légère..L’implosion semble proche.Le fatalisme s’installe. Il y aura des conséquences sur l’UE.

    Suivez la presse belge(article qui n’est plus disponible gratuitement, d’où ce copié-collé)

    A Bruxelles le 18 novembre AFP Disons-le clairement : tout dialogue de communauté à communauté visant à réformer l’Etat belge est d’emblée voué à l’échec. Pour la simple raison que l’une des Communautés, en l’occurrence la flamande, s’est transformée au fil du temps en une véritable nation. Le terme figure d’ailleurs expressément dans le projet de Constitution flamande déposé par le CD & V (Parti chrétien-démocrate et flamand). En d’autres termes, une nation flamande s’est installée au sein même du contexte étatique belge, empêchant par la force des choses la survie de celui-ci. Il convient dès lors de parler de dialogue de Nation flamande à Communauté française, dialogue qui ne pourrait évidemment porter que sur les modalités pratiques de la partition du royaume de Belgique. Fin août, le ministre-président flamand, Kris Peeters, avait précisé que l’Etat fédéral ne devrait conserver que les quatre compétences suivantes : la monnaie, la défense, la fiscalité (encore que les entités fédérées devraient avoir la possibilité d’accorder des “kortingen”, c’est-à-dire des réductions) et les lignes à haute tension. Bref, un Etat fédéral réduit proprement à l’état de coquille vide. Tout cela n’a rien de surprenant. Il s’agit ni plus ni moins des cinq résolutions votées en 1999 à la quasi-unanimité du Parlement flamand. Dès le départ, la Flandre a donc joué cartes sur table. Le grand tort des francophones est sans doute de ne pas vouloir reconnaître l’émergence de cette Nation flamande - en 1973, Manu Ruys, alors éditorialiste très influent du Standaard, n’avait-il pas donné à son ouvrage Les Flamands le sous-titre : Un peuple en mouvement, une nation en devenir ? - et d’avoir sous-estimé l’ampleur des revendications flamandes. Sans doute le vote flamand du 7 novembre à la Commission de l’intérieur de la Chambre [en faveur de la scission de l’arrondissement bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde, voir CI n° 889, du 15 novembre 2007] constitue-t-il une gifle monumentale assénée aux francophones. Mais il s’inscrit dans un processus logique de rupture. La Flandre saisit en effet la moindre occasion de progresser sur la voie de son indépendance. La scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde est le dernier volet qui devrait permettre d’assurer l’homogénéité linguistique totale de son territoire. La Nation flamande pourrait ainsi prendre son envol, au départ des trois ingrédients classiques : un peuple, un territoire, une langue. Dans l’état actuel des choses, on réalise que la Flandre n’entend nullement désarmer. A Armand De Decker [le président du Sénat, libéral francophone], qui annonce une réforme de l’Etat sur plusieurs années, Bart De Wever, le président de la N-VA [le parti nationaliste flamand, lié aux chrétiens-démocrates flamands], répond : “Nous la voulons tout de suite !” Face à cela, les partis francophones offrent le lamentable et ubuesque spectacle de leur désunion.

    Faudra-t-il réunir la Wallonie à la France ?

    Voilà plus de deux ans que, par le biais de diverses tribunes libres et de mon dernier livre, je tente de faire comprendre que la formation d’un nouveau gouvernement fédéral, après les élections du 10 juin 2007, se révélera impossible. François Perin [politicien et constitutionnaliste wallon] avait, lui aussi, avec la clairvoyance qui le caractérise, pressenti l’impasse actuelle. N’écrivait-il pas en avril 1981 : “Les Wallons ont beau prouver qu’ils sont avant tout belges et même en majorité ‘unitaires’, qu’importe puisque la majorité des Flamands n’a aucune envie d’en être solidaires ! Cela fait des années que je pressens ce qui va arriver : les Wallons et les Bruxellois vont se retrouver assez bêtement belges tout seuls. Après d’éventuelles élections qui n’auront qu’exacerbé le malaise dû à une crise [...] insoluble, le malheureux chef de l’Etat se mettra à courir après un gouvernement introuvable : la Belgique peut disparaître par ‘implosion’.” Parmi les diverses formules qui se présentent - Etat wallo-bruxellois, Etat wallon, réunion à la France, réunion à une autre composante européenne que la France -, mon choix, après mûre réflexion, se porte sur la troisième. Le premier sondage français réalisé “à froid” par l’IFOP indique que 54 % des personnes interrogées seraient prêtes à accueillir la Wallonie. Le taux est même de 66 % dans les régions du Nord. Voilà qui rejoint la déclaration faite par le général de Gaulle au Pr Robert Liénard de l’Université de Louvain à la fin des années 1960 : “J’ai la conviction que seule leur prise en charge par un pays comme la France peut assurer l’avenir à vos 3 à 4 millions de Wallons.” “Que ceux qui veulent sauver la Belgique se mobilisent !” titrait La Dernière Heure, le 17 novembre, en prévision de la marche organisée à Bruxelles. Mais le journal omet de dire de quoi la Belgique doit être sauvée : du nationalisme flamand. Et cela, comme nous l’avons expliqué, est proprement impossible ! Jules Gheude Le Soir


    • yralim yralim 11 décembre 2007 11:17

      Excusez moi si je vous ai laissé comprendre que je prenais les choses à la légère. Ce n’est pas le cas, mais le fait qu’on mette de la dérision dans une tentative de compréhension des choses ne change rien au fait. J’ai voulu aussi montrer qu’il se passait des choses à la fois chez vous et chez nous, pas du même ordre certes mais qui revêtent aussi une certaine gravité pour la vie quotidienne des citoyens.

      J’avais déja lu l’article que vous reproduisez, qui a été publié aussi dans « Courrier International » Je crois aussi pour en avoir discuté avec des wallons que la situation est difficilement réparable, parce que même si la crise prend fin il restera des séquelles profondes et que le fossé entre les communautés s’en trouvera irrémédiablement élargi.


    • Antoine Diederick 11 décembre 2007 21:42

      le fossé, quel fossé...je ne vois au fossé que des fusillés, or il n’est pas encore question...sauf un : Leterme fusillé, il ne pourra plus devenir premier ministre et sa carrière politique est finie sauf en Flandre. Il pourrait trouver un petit portefeuille en passant, a moins que dans 10 ans, l’oubli se faisant, il trouve place au ministère des cultes .


    • Anto 11 décembre 2007 11:23

      « Nous on signe des contrats à tour de bras, avec les chinois, avec Kadhafi, avec l’Algérie...On vend des Airbus, des armes, des TGV du nucléaire, qu’ils construiront chez eux. En fait on ne leur vend que les recettes, mais on les leur vend cher. »

      Oui enfin, l’argent il va dans la poche des actionnaires de Dassault, lagardere, EADS, Areva, etc... donc finalement l’usage du « nous » est un peu abusif...


      • Antoine Diederick 11 décembre 2007 21:39

        l’usage du « nous » est en effet plus qu’abusif, il est commode pour abuser sans user ....


      • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 11 décembre 2007 12:32

        Bjr Yralim,

        il y a de quoi en rire en effet, quoiqu’en temps que citoyen belge, je goûte de moins moins à cette farce smiley

        Cette implosion était écrite aux lendemains du résultat des élections, mais personne n’a voulu la comprendre. je m’explique.

        Le parti gagnant des élections est le CD&V, ex-parti catho flamand, mué en défenseur du patronat flamand très proches des think thank ultra-libéraux (dont « de Warande »). Pour comprendre leur influence, je vous renvoie à l’excellent article publié sur AVox par Karel verycken :

        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=30319

        Une composante du CD&V est la NVA, nationaliste et qui se sent de fait comme un poisson dans l’eau dans la formation. A partir du moment où ce parti est incontournable, et il l’est puisque le parti xénophobe flamand, le Vlaamse Belang qui représente 20% des voix, est hors-jeu : le ver est dans le fruit. Et tout ce qui s’en suit est d’une logique implacable. La suite n’en est qu’une illustration.

        Le formateur Leterme ne s’est jamais comporté en homme d’état, mais comme représentant avant tout de l’intérêt du patronat flamand. La NVA étant une alliée, il avait largement le pouvoir de la faire taire. Il n’en a en réalité jamais eu l’intention. Il échoue une première fois, le revoilà en selle. Il rééchoue une 2è fois, et le voici décreté « incontournable » par son parti. L’ancien 1er ministre est rappelé d’urgence, « hors de question » qu’il redevienne premier ministre hurle-t-on au CD&V. Une Flandre indépendante, sinon rien. Le CD&V l’a bien compris. Et je ne vois pas ce qui pourrait à terme empêcher ce scénario. Mais personnellement, pour autant que Bruxelles mérite un statut digne de sa force économique, je n’ai rien contre.

        Enfin, si j’ai aimé le ton léger de l’article et certaines réflexions, celle-ci par contre ... « Finalement me direz vous, est ce qu’on n’est pas aussi bien sans gouvernement ? J’avoue que la question est à considérer. » Je regrette, il n’y a rien à considérer. Le pays est totalement paralysé, les « affaires courantes » ne permettant pas d’évolution ni dans la législation, ni dans les prises de décision budgétaires. Les investisseurs potentiels s’effraient et l’addition va devenir de plus en plus salée pour l’économie du pays. Alors, non, définitivement, l’absence de gouvernement n’est pas souhaitable. C’est une erreur d’avoir écrit cela. Même pour rire smiley


        • Antoine Diederick 11 décembre 2007 21:34

          Nous pouvons vivre sans gouvernement, c’est prouvé.... smiley


        • manusan 11 décembre 2007 13:07

          de temps en temps il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Une fois.

          De Maessmaker, j’adore smiley


          • stefwords 11 décembre 2007 13:20

            Rendons nous compte que plus ça ira, moins bien ça ira entre les communautés aux mentalités si différentes, aux motivations tellement différentes, aux habitudes, aussi, différentes...(ceci dû en partie tout du moins au système d’assistanat mis en place par les socialistes depuis trente ans !)

            Si d’un côté du pays l’on est à l’apogée de la puissance économique, (pour de multiples raisons, la part de la volonté de travailler en étant une majeure, mais aussi qu’il est plus facile de partir d’une feuille blanche pour construire l’avenir que de ruines industrielles dont la Wallonie est si abondament pourvue !) la Wallonie est semble t’il sur la bonne voie d’un redressement que j’espère de tout coeur car ce n’est qu’à cette condition que la suite de l’histoire Belgique sera possible....


            • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 11 décembre 2007 13:39

              Et oui, la Wallonie va mieux, merci de le rappeler. La preuve ...

              http://www.lalibre.be/article.phtml?id=3&subid=85&art_id=388980

              Ceci dit, le chemin est encore long, mais l’écart diminue.


            • TALL 11 décembre 2007 14:43

              Sorry, mais en ce qui concerne lalibre.be, vous savez comme moi qu’il n’y a + belgicain. Alors, la « preuve » ... !? smiley

              Mais bon, nous sommes d’accord sur l’essentiel, et aussi pour l’autonomie bxloise, si j’ai bien compris smiley


            • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 11 décembre 2007 16:29

              Tout-à-fait Tall. Concernant la « preuve », elle me paraît plutôt fiable : l’étude est réalisée par la KBC (!) et porte sur 6 années de croissance.


            • TALL 11 décembre 2007 17:46

              Copy-paste de la fin de l’article : Ces constatations ne doivent pas occulter les importants problèmes structurels auxquels l’économie wallonne reste confrontée : chômage deux fois plus élevé qu’en Flandre et taux d’activité de 10% inférieur. Les perspectives de croissance pour l’économie belge sont en très nette baisse. KBC ne table plus que sur 1,7% de hausse du PIB tandis qu’ING table sur 1,8%.

              Autrement, dit, ça ne veut rien dire.


            • Antoine Diederick 11 décembre 2007 21:37

              Tall fô pas lire et écouter les banquiers, ils font des modèles économétriques uniquement en fonction de ce qu’ils les arrangent...c’est comme l’euro, tout le monde y croit , personne n’est dupe smiley


            • stefwords 17 décembre 2007 12:56

              Attendez, je crois que l’on s’est mal compris...

              Je ne prétends d’aucune façon que Bruxelles devrait devenir un district 100% européen, mais Bruxelles ne doit pas non plus devenir une partie de territoire tant flamand que wallon. Bruxelles a sa culture propre, ses intérets propres qui ne coincident pas souvent avec les intérets tant du nord que du sud du pays, et si l’une ou l’autre communauté devrait prendre les rennes du pouvoir bruxellois, cette ville deviendra forcément le parent pauvre de la région qui en aurait le contrôle, soyez réalistes...

              Charles Piqué a d’ailleurs fait cette sortie : Les bruxellois ne veulent pas que les décisions les concernant soient prises ni à Namur ou à Charleroi, ni à Gand ou à Anvers...

              Jusqu’à présent, ce sont les régions qui vivent de Bruxelles et pas l’inverse, ce sont 250.000 navetteurs qui viennent quotidiennement gagner ce qu’ils dépensent dans leur région à Bruxelles, tout en laissant le soin aux bruxellois de payer les impôts permettant d’entretenir la ville...Sans compter les fonctionnaires européens qui ne payent aucun impôt, le personnel des ambassades idem, etc etc... C’est pour cela que Bruxelles doit être doté d’un statut spécial qui reste à définir, pour faire cesser ces injustices flagrantes, et parce que les intérets des deux communautés sont liés à ce qui est encore la capitale de la Belgique !

              Ce statut permettrait à la capitale de l’Europe de cesser d’être chroniquement sous financée, ce qui entraine, non seulement des problèmes d’entretien des infrastructures de la ville mais permettrait enfin à cette cité de ressembler à ce que l’on imagine être la capitale de l’espace économique n°1 dans le monde, a commencer par la réhabilitation des quartiers aujourd’hui laissés à la paupérisation et à la spéculation immobilière, donc de créer de l’emploi et du dynamisme économique...


            • stefwords 17 décembre 2007 13:00

              Attendez, je crois que l’on s’est mal compris...

              Je ne prétends d’aucune façon que Bruxelles devrait devenir un district 100% européen, mais Bruxelles ne doit pas non plus devenir une partie de territoire tant flamand que wallon. Bruxelles a sa culture propre, ses intérets propres qui ne coincident pas souvent avec les intérets tant du nord que du sud du pays, et si l’une ou l’autre communauté devrait prendre les rennes du pouvoir bruxellois, cette ville deviendra forcément le parent pauvre de la région qui en aurait le contrôle, soyez réalistes...

              Charles Piqué a d’ailleurs fait cette sortie : Les bruxellois ne veulent pas que les décisions les concernant soient prises ni à Namur ou à Charleroi, ni à Gand ou à Anvers...

              Jusqu’à présent, ce sont les régions qui vivent de Bruxelles et pas l’inverse, ce sont 250.000 navetteurs qui viennent quotidiennement gagner ce qu’ils dépensent dans leur région à Bruxelles, tout en laissant le soin aux bruxellois de payer les impôts permettant d’entretenir la ville...Sans compter les fonctionnaires européens qui ne payent aucun impôt, le personnel des ambassades idem, etc etc... C’est pour cela que Bruxelles doit être doté d’un statut spécial qui reste à définir, pour faire cesser ces injustices flagrantes, et parce que les intérets des deux communautés sont liés à ce qui est encore la capitale de la Belgique !

              Ce statut permettrait à la capitale de l’Europe de cesser d’être chroniquement sous financée, ce qui entraine, non seulement des problèmes d’entretien des infrastructures de la ville mais permettrait enfin à cette cité de ressembler à ce que l’on imagine être la capitale de l’espace économique n°1 dans le monde, a commencer par la réhabilitation des quartiers aujourd’hui laissés à la paupérisation et à la spéculation immobilière, donc de créer de l’emploi et du dynamisme économique...


            • stefwords 17 décembre 2007 13:02

              Bizarement, ma réponse a été s’incruster bien plus haut et en double exemplaire en plus....


            • TALL 11 décembre 2007 14:24

              Derrière le bordel anecdotique dont les médias font evidemment leur pain quotidien, les lignes de fond du destin de la Belgique sont claires et n’ont, sur le fond, pas varié depuis 40 ans au moins. Et c’est quoi le fond ?

              Le fond, c’est que les Flamands préfèrent depuis longtemps la Flandre à la Belgique. On appelle ça le « Vlaams gevoel » ( sentiment identitaire flamand ). Conséquences concrètes ?

              Les négociations insitutionnelles n’aboutiront à mon avis nulle part, quelqu’en soit la forme. Mais en attendant, il faut bien gouverner, et le mode « affaires courantes » ne permet pas de voter les budgets 2008, entre autres. Le Roi a donc demandé qu’on puisse, d’une manière ou l’autre, séparer la gouvernance normale du royaume des discussions institutionnelles, de manière à pouvoir faire les 2 en parallèle. Et c’est ce que Verhofstadt tente de faire, ce qui devrait normalement marcher. Peu importe comment finalement.

              Mon pronostic ? Echec des négociations insitutionnelles. Elections en 2009 qui aggravent le gouffre communautaire, et négoce pour la scission de la Belgique. C’est là que la Wallonie pourrait demander à Paris de négocier son rattachement à la France, ce qui pourrait être fait en 2010-11.

              La Wallonie bientôt française ?"
              La Flandre pourrait déclarer « la guerre » à la Belgique ce mercredi 7 novembre


              • ZEN ZEN 11 décembre 2007 14:53

                Je vois un autre scénario possible :

                http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/D%C3%A9sinformation:La_Belgique_envahit_la_France_et_s%27approprie_la_Marseillaise

                Soyons belges ! Restons surréalistes smiley


                • TALL 11 décembre 2007 16:03

                  On aura bénéficiera de l’effet de surprise, en tout cas, chhht ! smiley


                • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 11 décembre 2007 16:31

                  Tout bon le lien, Zen, tout bon smiley


                • Nemo 11 décembre 2007 17:38

                  Voilà enfin un article bourré de qualités, bien écrit, à l’humour fin, capable de dire des choses graves sur le ton de la légèreté.

                  Merci pour cette agréable lecture !


                  • Antoine Diederick 11 décembre 2007 21:33

                    Bonjour de Belgique, cher auteur....que deviennent les belges ?...vont bien contrairement à ce que répand une mauvaise presse, pressée d’enterrer la Belgique smiley

                    A part que la classe politique se « fout un peu de notre gueule ».

                    Remarquez le « un peu »...c’est très belge le peu ou pas prou.

                    Comment voter pour une réforme que nous ne demandons pas ?

                    Comment va Kadaf, ce bougre vient il en France faire le mme ramdam ridicule qu’il fit il y a deux ou trois ans à Bruxelles au Parlement fédéral ?

                    A-t-il amené ses go-go girls de son escorte de sécurité avec lui à l’Assemblée Nationale ?

                    Vive le peuple (pas trop quand mme) et mort aux tyrans (oui, oui ....)


                    • Antoine Diederick 11 décembre 2007 22:59

                      la meilleure blague française du moment c’est celle d’un journaliste français qui se fait « coffrer » en béton brut pour avoir montrer que les services de sécurité français sont meilleurs que ceux des USA.

                      a chacun sa bonne blague.... smiley


                    • Antoine Diederick 11 décembre 2007 22:59

                      euhhh...« montré ».


                    • Vincent San Seb Vincent San Seb 12 décembre 2007 15:59

                      A vrai dire je ne comprend absolument pas les motivations premières des flamands pour l’indépendance (au meme titre que celles des basques en france) quels avantages pourraient tirer les Flamands de cette situation, alors que nous nous trouvons en pleine Union Européenne, marché unique, ect... ? ça m’échappe, si quelqu’un peut y répondre merci a lui


                      • Oute 14 décembre 2007 23:40

                        Chacun sait que ce qui sépare les belges n’est rien moins d’autre que les séquelles de l’administration de la Belgique par la bourgeoise « fransquillonne » de Bruxelles et de Gand. Sous prétexte de centralisme à la française, flamands et wallons se virent spolier de leurs langues maternelles au profit de la langue française en vogue dans les cours européennes. Je suis Wallonne et quoiqu’on en dise, j’éprouve du respect pour le peuple flamand dans sa reconquête culturelle .A côté de cet aspect « historique », il est essentiel de considérer que la Flandre depuis des années transfert des milliards d’euros vers la Wallonie : qui est un sous état totalitaire dans le royaume de Belgique. Ce que beaucoup ignore, c’est que l’équipe socialiste en place, qui est non seulement éclaboussée par des scandales politico-financiers, se sert de l’argent des transferts flamands pour recapitaliser des entreprises dans lesquelles les politiciens socialistes, sous le couvert de sociétés écrans détiennent 95% du capital. Un simple exemple : la Région Wallonne vient de recapitaliser la société d’aviation S.A SONACA, dans laquelle elle détient 95% des parts. La Flandre, mais aussi l’Europe et le fisc belge s’insurgent contre de telles pratiques illégales. Le paradoxe c’est que la Flandre qui compte quelques usines d’aviation en difficulté, voit l’argent de ses transferts vers la Wallonie se retourner contre sa propre industrie. Ceci bien sur n’est que la partie visible de l’iceberg wallon. Quand on connaît le taux de pénétration de l’immigration sicilienne dans les ministères wallons, il ne faut pas s’étonner de cette gestion maffieuse de ma Wallonie.


                        • Antoine Diederick 15 décembre 2007 12:53

                          Permettez-mon cette interjection :« Wouarffff »....

                          « Et pendant ce temps là que deviennent les belges ? »

                          Ils déconnent sec, yaka lire smiley


                        • stefwords 16 décembre 2007 00:53

                          Il vient de sortir une étude universitaire sérieuse à propos des fameux transferts qui iraient soi-disant de la Flandre vers la Wallonie, sauf qu’en réalité si l’on s’en tient aux conclusions de la dite étude,ce serait bien Bruxelles qui serait le premier contributeur à ces transferts.(70% du montant total, excusez du peu !)

                          En effet, Le PIB de la région Bruxelles Capitale est de loin supérieur aux PIB des deux autres régions et donc, si la loi obligeait les travailleurs venant d’autres régions de payer leurs impôts dans la région où ils travaillent plutôt que dans la région où ils dorment, ce qui ne serait que logique, puisqu’ ils utilisent tous les services de la ville, la voirie, les transports en commun, les infrastructures, etc, sans quasi contribuer à leur entretien, Bruxelles serait une des plus riches régions au monde...

                          Voilà qui permet d’apporter encore plus d’eau au moulin des bruxellois qui commencent à penser sérieusement à leur indépendance, afin d’être débarassés une bonne fois pour toute tant des flamands dont la tête enfle à mesure que leurs politiciens répètent « Vlanderen, Vlanderen », et des wallons, qui, comme dit dans un post plus haut devraient nettoyer leurs écuries d’Augias de la mafia qui y regne....


                          • stefwords 16 décembre 2007 01:15

                            Voici un lien qui permet de se faire une idée de ce que pensent les bruxellois...

                            http://www.bruxsel.org/

                            Je ne prétends pas que 100% des bruxellois soient d’accord avec tous les textes, mais une large majorité en a assez de ces emplâtres sur la jambe de bois communautaire, et de ces politiciens qui se soucient de la région bruxelloise comme d’une guigne juste bonne a être inféodée à l’une ou l’autre des parties en cause dans cette affaire digne d’une cour d’école...

                            J’ai pour ma part plutôt envie de bondir quand j’entends « Wallonie-Bruxelles » ! Je me sens aussi proche d’un liègeois ou d’un caroloringien que d’un corse ou d’un breton ! (et l’inverse est vrai aussi !) Les intérets de la Wallonie et de Bruxelles ne sont absolument pas identiques, tout comme ceux de la Flandre...Il serait temps que la réalité soit au centre des débats plutôt que des considérations romantiques d’appartenance culturelle qui n’existent que dans le cerveau de politiceins avides de prébendes ! Depuis quand parle t’on wallon ou le patois d’Ypres à Bruxelles ? Bruxelles est une ville internationale, (plus de cent nationalités différentes à St Josse !) qui ne demande qu’à grandir et prospérer sans carcan culturel ou économique d’aucune sorte...



                          • yralim yralim 16 décembre 2007 17:56

                            « Je me sens aussi proche d’un liègeois ou d’un caroloringien que d’un corse ou d’un breton !... Bruxelles est une ville internationale, (plus de cent nationalités différentes à St Josse !) qui ne demande qu’à grandir et prospérer sans carcan culturel ou économique d’aucune sorte... »

                            J’avoue que je suis désolé de lire cela. C’est donc là où nous conduit cette Europe ? A cet égoïsme ? A cette déshumanisation des citoyens ?

                            Mais au fait , puis je vous demander à qui Bruxelles doit d’être ce qu’elle est ? Quel carcan économique elle fait elle même peser sur ces gens dont vous ne voulez pas entendre parler, les corses les bretons, les wallons, les andalous, les Lettons et tant d’autres ?

                            Sans compter que votre raisonnement est débile ou tout au moins bien imprudent. Savez vous ce que Bruxelles sera dans le futur et si vous ne serez pas heureux de trouver l’aide de ceux que vous repoussez aujourd’hui ?

                            Voyez vous, j’ai voté non au référendum sur le traité européen, en conscience parce que cette Europe là uniquement centrée sur le commerce, le fric, l’égoïsme, franchement je ne l’aime pas, mais après vous avoir lu, cela me ferait une raison de plus de dire non si on me le demandait demain.


                          • Antoine Diederick 16 décembre 2007 22:59

                            Je vous rejoins sur votre propos.

                            Comme belge - je ne veux pas choquer mon compatriote qui s’exprime ici - je me fous de savoir que la commune de Saint Josse abrite autant de nationalités.

                            D’autant que c’est la plus petite commune de Bruxelles...

                            Ce n’est pas, cette commune, l’avenir du pays de Belgique.


                          • nalou 17 décembre 2007 13:33

                            Un article intéressant comme d’habitude, qui explique avec humour cette crise que subit la Belgique. Très bien raconté et représenté, merci pour cette lecture instructive. smiley


                            • Vincent San Seb Vincent San Seb 17 décembre 2007 19:40

                              Disons que si a partir du moment où une région est riche elle doit se séparer d’une autre pour ne pas avoir a l’aider, c’est une honte, regardez l’allemagne de l’Est, une intégration extremement plus difficile à l’origine et qui à donné des resultats très convaincants, pouvons nous imaginer que Paris se sépare de la France, que Londres devienne indépendant ?


                              • geveka geveka 24 décembre 2007 17:06

                                Je pense que deux Belgique valent mieux qu’une. Et c’est un néerlandais qui vous parle ! Maintenant, soyons réaliste, ce rêve ne se réalisera pas. La Walonnie en ressortirait hyper fragilisée.


                                • croston 8 janvier 2008 23:59

                                  je ne veux pas prétendre refléter quel courant de pensée que ce soit en Belgique. Je vais simplement donner mon avis personnel. Nous quittons ces temps où les nations se targuaient de patriotisme, de bannières appanages d’orgueil, de valeur historique faite sur les dépouilles ennemies, etc... Non que je veuille faire de la contestation et confiner ces symboles dans du passéisme mais plutôt que ce sont nos antécedents logiques et que le temps et l’évolution avancent... Aujourd’hui nous sommes dans un monde de technocrates, et de gestion. Nous gérons cette terre qui devient aussi grande qu’un jardin que nous devons entretenir. Nous sommes Européens et peut-être bientôt les fonctionnaires officieront pour intervenir dans l’agencement des frontières des états européens lorsque cela sera utile. Si les citoyens européens permettent un mouvement de l’évolution, ils laisseront les instances européennes recycler les hommes politiques ou les chefs d’états vers des fonctions et des statuts considérés avantageux pour tous.

                                  En Belgique nous sommes en avance sur ce point (c’est normal, la capitale de l’Europe qui doit être exemplaire, est en Belgique). Pourquoi ne pas accepter un remodelage général si ceci est tout avantage pour tout le monde ? Accepter cette perspective serait honteux si ne fût-ce que un des acteurs soit lésé. Je crois que si les Wallons ou les Flamands ou les Bruxellois ou le roi devait perdre quelqu’avantage lors de l’éclatement de la Belgique, il y aurait un accord majoritaire pour infléchir le destin et maintenir (provisoirement ou à long terme) cet outil qu’est état belge.

                                  Si le roi ou une des communautés belges devait perdre des plumes au terme de l’existence du pays, je militerais pour maintenir l’état afin de le retirer de la communauté européenne qui aurait été incapable de replacer les acteurs de la vie politique belge à leur juste place (l’administration européenne serait alors dans un pays extra-européen et ce serait une bonne réponse à un échec...). Les fonctionnaires sont payés et présents pour entamer des tractations diplomatiques, politiques et financières entre les membres de l’Europe et ainsi faire des aménagements à ce niveau. Des pays candidats à la royauté seraient prêts à accueillir un nouveau roi expérimenté en matière de politique actuelle. Certains pays correspondent très bien au profil moral requis. Les fonctionnaires doivent exploiter cela. Dans notre monde il n’y a pas de sentiment qui tienne (sauf pour les innocents). Seuls l’efficacité et le résultat priment ainsi que la prospérité.

                                  La Wallonie appellée au référendum déciderait de son sort.

                                  Bruxelles pourrait devenir la vraie capitale de l’Europe et parmi les états aux frontières remodelées, le gaspillage que nous payons pour Strasbourg ne verrait plus de justification.

                                  La Flandre serait appelée au référendum pour son avenir et ses possibilités culturelles et linguistiques.

                                  Si ceci ne devait pas être respecté par les autres pays, alors un resserrement des rangs belges marquerait un retour vers le passé et un échec de l’Europe.


                                  • croston 9 janvier 2008 00:21

                                    (... et j’ajoute que pour valoriser le poids d’un retrait européen de la Belgique, celle-ci pourrait poursuivre, intensifier et compenser avec le Benelux....)


                                  • horum omnium horum omnium 16 janvier 2008 16:30

                                    si l’Europe s’aveugle et dépense tant d’efforts et d’argent pour le Kosovo, il n’y aura pas de raisons valables pour refuser leurs indépendances à la Flandre, la Catalogne, la Corse, la Lombardie.

                                    Le problème est que les politiciens wallons depuis Bovesse (1934) vivent toujours dans le passé d’une Belgique, coloniale au XXe et pionnière de l’industrie lourde du XIXe siècle.

                                    Les Flamands ont réussi à tirer avantage de leurs handicaps, partir de zéro, pour créer des industries nouvelles sans s’attarder à maintenir à grand coup de subsides d’état les structures rongées par la corruption des socialistes wallons.

                                    Ce sont les politiciens wallons qui ont donné le coup d’envoi au séparatisme flamand.

                                     

                                     

                                     

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès