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Accueil du site > Actualités > Europe > L’Europe est morte, vive l’Europe !

L’Europe est morte, vive l’Europe !

Il existe une seule et unique façon de sauver l’Europe du naufrage : s’attacher à établir, dans son fonctionnement et dans la formulation de ses ambitions, une démocratie sans faille.

L’Europe anti-démocratique est morte !

Rendons-en grâce aux Irlandais qui, démocratiquement, ont rejeté le Traité de Lisbonne.

Ceux qui, aujourd’hui, s’insurgent contre ce petit pays qui a tant bénéficié de la générosité européenne, devraient se demander combien, parmi les peuples de l’Union se seraient prononcés contre ce texte illisible de 350 pages, si on leur avait donné l’occasion de s’exprimer à son sujet : cinq, dix, quinze, davantage encore ? Ceux qui critiquent les Irlandais doivent se souvenir qu’ils ont exercé un droit imprescriptible, et que ce droit n’a pas été accordé aux autres peuples de l’Union.

On se demande encore aujourd’hui quelle mouche a piqué les gouvernants européens en refusant d’associer leurs concitoyens à cette étape décisive de la construction européenne. Partant de bons sentiments, ils ont donné l’impression qu’ils craignaient l’opinion de leurs propres peuples. Oubliant qu’on ne fait le bonheur d’autrui contre sa volonté, ils ont accru le divorce, depuis longtemps visible, entre les peuples de l’Union et les institutions européennes. L’équation est pourtant simple : L’Europe exclut les citoyens ? Les citoyens tournent le dos à l’Europe !

Que l’on cesse de se mentir, ce divorce est profond, peut-être irréparable. Les Français et les Hollandais se souviendront longtemps du mépris dans lequel ils ont l’impression d’avoir été tenus. Ils se sont prononcés contre le Traité constitutionnel, et, en dépit d’une volonté clairement exprimée, on a tenté de le leur imposer par un tour de passe-passe dont personne n’a été dupe.

Après l’échec du Traité constitutionnel, la sagesse eut voulu que l’on s’arrête et que l’on prenne le temps nécessaire à la réflexion pour dégager une voie nouvelle. C’est dans ce but que nous avions conçu le site : www.democratie-européenne.org.

Le vice-fondateur de l’Europe tient au fait que, depuis le début, les peuples ont été tenus à l’écart d’une aventure politique qui les concernait au plus haut point. La seule façon de mettre un terme à ce divorce eut été de confier aux peuples ou à leurs représentants la tâche de rédiger la Loi fondamentale de l’Union européenne. On n’a pas voulu entendre la voix de la sagesse, on s’est précipité contre le mur.

Nous devons nous souvenir que les Irlandais, sur lesquels on jette aujourd’hui l’anathème, ont rendu à la démocratie européenne un immense service.

Si la vieille Europe est morte, l’Europe démocratique vient de naître. Il reste à espérer que l’on n’écoutera pas la voix de ceux qui, une fois de plus, voudraient imposer, par un nouveau tour de passe-passe, un troisième traité à peine modifié. Ce serait ajouter de l’acharnement à l’aveuglement.

Depuis le début, l’Europe a deux grands défis historiques à relever : la paix sur le continent, et la gestion de l’extrême diversité.

Les optimistes diront que le premier de ces défis a été relevé avec succès. Les réalistes constateront que si la réconciliation franco-allemande est l’œuvre des pères fondateurs de l’Europe, la paix sur le continent est plutôt le résultat de facteurs qui échappent à la volonté des Etats, c’est-à-dire principalement le besoin de stabilité politique pour assurer le développement économique. Ils constateront aussi que la seule fois où l’Europe a été confrontée à une situation de guerre, en ex-Yougoslavie, les Etats membres de l’Union ont été incapables de formuler des principes clairs sur lesquels ils auraient pu s’entendre afin d’unir leurs efforts et imposer la paix.

Quant à la gestion de l’extrême diversité, on a le sentiment que les dirigeants européens n’ont même pas pris la mesure des immenses difficultés qui nous attendent sur le chemin de l’unité politique. Aucun des Etats membres de l’Europe, à l’exception du vieil Empire austro-hongrois, condamné depuis longtemps par l’Histoire, et de la petite Helvétie, dont le succès politique devrait nous inspirer, n’a pris la mesure du tour de force qu’implique la gestion d’un ensemble politique comprenant 27 nations, presque autant d’ethnies, de langues, de cultures et de tradition différentes.

Les grandes nations, comme la France ou l’Allemagne, rêvent de faire de l’Europe le bras armé de leurs ambitions à l’échelle mondiale. Mais les petites nations craignent par-dessus tout d’être englouties par une avidité de puissance dont elles n’ont que faire. Les pays de l’Est européen, qui ont connu les deux pires tyrannies de l’Histoire, deux tragédies qui sont l’une et l’autre l’œuvre de l’esprit européen devenu monstrueux, veulent que l’Union soit le garant, avec l’Otan, de leur liberté retrouvée. Les peuples du Nord de l’Europe voient dans l’Europe un moyen de promouvoir et de garantir la vigueur de leur esprit démocratique. Quand, en Grande-Bretagne, son souci principal est de conserver sa spécificité, tout en ne se laissant pas exclure d’un espace économique essentiel pour elle.

Et l’Union européenne dans tout ça ? Elle sera ce que les peuples décideront d’en faire, dans le respect de leurs spécificités. Mais d’ores et déjà on sait que l’Europe ne sera le bras armé d’aucun Etat nostalgique d’un passé révolu ; que les pays de l’Est européen devront accepter de perdre un peu de leur autonomie ; que les peuples du Nord de l’Europe devront apprendre à cohabiter avec des nations pour qui la démocratie n’est guère plus qu’un vernis. Quant à la Grande-Bretagne, si elle désire peser sur les décisions de l’Union, elle devra s’engager de tout son poids, avec toute son intelligence et son pragmatisme.

Afin de se doter d’institutions qui leur permettront d’exercer leurs droits souverains et de choisir un destin commun, les peuples devront accepter que l’Assemblée européenne se charge, en leur nom, de rédiger une loi fondamentale, qui leur sera soumise par référendum. Cette loi sera, dans son principe, l’expression de toutes les raisons positives que nous avons de vivre ensemble. Elle ne préjugera en aucun cas des pouvoirs que les peuples voudront bien, à l’avenir, déléguer à l’Union, mais elle dira clairement de quelle façon les peuples de l’Union seront associés à l’élaboration de chacune des étapes de la construction de l’Europe.

Quel sera, dans ces conditions, le destin des traités précédemment ratifiés, le Traité de Rome, le Traité de Schengen, le Traité de Nice ? Ils ne pourront en aucun cas être inscrits dans la loi fondamentale. Ils devront être intégrés dans le corpus législatif européen comme des lois ordinaires, révisables à tous moments par la volonté des peuples, pourvu que l’initiative de ces derniers soit entérinée par une double majorité du peuple européen et des Etats qui composent l’Union.

 


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9 réactions à cet article    


  • morice morice 20 juin 2008 11:24

     Ce n’est pas une Europe "anti-démocratique", enfin !! 


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 20 juin 2008 12:57

      Bonjour,

      Je souscris à une bonne partie des analyses de votre article. Et je déplore l’autisme actuels des dirigeants Européens, Bruxellois et nationaux. Ce petit jeu qui consiste à bafouer et ignorer la voix des peuples est dangereux, très dangereux !

      D’un autre côté, l’Union Européenne suit désormais une logique qui lui est propre est qui n’est aucunement favorable aux peuples dont elle a en grande partie la charge. Deux faits majeurs l’ont conduit dans l’ornière : le traité de Nice qui a été un accord batard et l’élargissement de 2004. Et ça, seule l’Europe ne peut s’en prendre qu’à elle même.

      A titre personnel, je suis pour une Confédération et non pour une Union qui a de toute façon montré ses limites et qui va tendre à l’implosion tôt ou tard.

      Cordialement


      • beubeuh 20 juin 2008 15:58

        En même temps, les Français votent pour Sarkozy, les Italiens pour Berlusconi, les Polonais pour les frères Kacsinsky...pas sûr que tous les Européens aient des envies folles de démocratie.


        • FYI FYI 20 juin 2008 16:07

          "Le vice-fondateur de l’Europe tient au fait que, depuis le début, les peuples ont été tenus à l’écart d’une aventure politique qui les concernait au plus haut point. La seule façon de mettre un terme à ce divorce eut été de confier aux peuples ou à leurs représentants la tâche de rédiger la Loi fondamentale de l’Union européenne. On n’a pas voulu entendre la voix de la sagesse, on s’est précipité contre le mur."

          Sur le fond, il y a des idées, mais confier le soin de rédiger une constitution par nos représentants seraient une énorme erreur. Seule une assemblée constituante en aurait la légitimité suffisante, et pas une caste autoélu comme la commission VGE.

          Rien ne sort de bon avec les politiciens ou diplomates, ce sont des incapables, n’ayons pas peur des mots. Les faits corrobores cet état de faite.

          On pourrait s’inspirer de la constitution de Vénézuela. Par ailleur prévoir des élections par TIRAGE AU SORT, qui est le véritable garant de notre démocratie et surtout plus représentatif d’une population donnée.

           


          • vivelecentre 20 juin 2008 17:19

            Cela ne vous dérange pas que ce non corresponde a des positions diamétralement opposé ?

            Cela ne vous interpelle pas quand on trouve dans cette majorité aussi bien des souverainistes, ( fn, Devilliers, Super Dupont Aignan), des nostalgiques de l’internationale socialiste, pc, extrême gauche, des ultra libéraux heureux du dumping social, et de la concurrence entre état,eet hostile a tout construction politique et vous même ?

            je parle des principaux intervenants sur ce sujet, qui se disent européens et veulent plus de contenu politique, plus Europe citoyenne (qu’est ce que cela veut dire..)plus proche des peuples, plus sociale ?

            cela ne vous gêne pas que cette majorité hétéroclite avec des positions souvent contraire soit finalement celle qui pèse et interfère dans la construction européenne ?

            Ne penser vous pas que par des exigences particulières et en refusant l’idée de concession, d’une part vous rêver à de l’inaccessible et d’autre part vous faites le jeux des souverainistes , nationalistes camouflés ?

             

             

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            • Laurent_K 20 juin 2008 18:38

              « Cela ne vous dérange pas que ce non corresponde a des positions diamétralement opposé ? »

              Non.

              Même si les raisons sont différentes voire opposées, cela fait une majorité de gens qui ne veulent pas du « compromis » proposé. Et leur forcer la main finit par les unir encore plus étroitement contre l’Europe telle qu’elle se pratique aujourd’hui.

              L’auteur a entièrement raison quand il souligne l’erreur, la faute devrais-je dire, de l’élargissement de 2004. L’Europe n’était déjà plus très probable à 15 mais à 25, 27 ou plus, ce n’est plus qu’un monstre anti-démocratique qu’il faut faire exploser. Je suis pourtant favorable à la construction européenne car c’est le meilleur avenir dont nous puissions rêver mais cette Europe là est en train de foutre en l’air pour des générations toute possibilité de réaliser l’Europe politique.


            • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 20 juin 2008 18:18

               

              Plusieurs articles récemment publiés sur AgoraVox vont dans ce sens : le NON des Irlandais n’est pas un NON à une Europe unie, c’est un NON à une Union européenne qui n’est pas démocratique.

               

              Je dirai : vive l’Union européenne mais son objectif doit être de réunir les Européens pour qu’ainsi unis les Européens deviennent plus forts afin de pouvoir résister face aux pressions mondiales, afin qu’ils puissent sauvegarder leurs spécificités. L’Union européenne doit donc répondre aux souhaits des peuples qui la constituent. L’Union européenne doit agir dans l’intérêt des peuples qui la constituent. L’Union européenne doit donc respecter les règles de la démocratie véritable.

               

              Il faut donc que l’Union européenne change. Car actuellement l’Union européenne suit des objectifs contraires, mondialistes, qui visent à faires disparaitre les Européens dans les processus de globalisations mélangeant les peuples, les cultures, etc. Donc actuellement l’Union européenne n’agit pas dans l’intérêt des peuples qui la constituent. Actuellement l’Union européenne n’est pas démocratique. Actuellement l’Union européenne ignore la volonté des peuples.

               

              Les États membres de l’Union européenne ne respectent pas non plus la démocratie.

               

               

               

              Je veux profiter de cette tribune qui permet aux citoyens de s’exprimer, pour rappeler ce qu’est la démocratie, car le sens de ce mot a été perdu semble-t-il par les politiques qui se succèdent au pouvoir, en France et dans les autres pays de l’Union européenne.

               

               

               

              • QU’EST-CE QUE LA DEMOCRATIE ?

               

               

              La démocratie est dans le contrôle du pouvoir par les citoyens, puisqu’en démocratie le pouvoir doit en permanence, dans ses actions, refléter la volonté de la majorité des citoyens.

               

               

              Il ne faut pas, comme c’est très souvent le cas, confondre la démocratie avec le fait de pouvoir élire les représentants. Être représentés par des députés, élus selon la règle de la majorité des citoyens s’exprimant dans le secret, ne signifie pas qu’on est en démocratie.

               

               

              Examinons cette question centrale du pouvoir politique d’un coté et de la volonté de la majorité des citoyens de l’autre coté.

               

               

              Tout d’abord revenons aux fondations de la démocratie.

               

               

              Rappelons la définition de la démocratie, définition qui est sans doute connue de presque tous les participants à AgoraVox. Cette définition fait partie de l’héritage culturel des Européens.

               

               

              La première mention écrite connue, une définition courte de ce qu’est la démocratie, a été donnée par l’historien Thucydide (470 à 395 avant JC), même si d’autres mentions de la démocratie existent antérieures à Thucydide (notamment Hérodote).

               

               

              La définition qui répond exactement et entièrement à la question « qu’est-ce que la démocratie ? » a été donnée par Aristote (384 à 322 avant JC).

               

               

              Définition de la démocratie par Aristote (dans La Politique) :

               

               

              « Le principe de base de la constitution démocratique c’est la liberté (c’est, en effet, ce qu’on a coutume de dire parce que c’est seulement dans une telle constitution que les citoyens ont la liberté en partage ; c’est à cela, en effet, que tend, dit-on, toute démocratie). Et l’une des formes de la liberté, c’est d’être tour à tour gouverné et gouvernant. En effet, le juste selon la conception démocratique, c’est que chacun ait une part égale numériquement et non selon son mérite, et avec une telle conception du juste il est nécessaire que la masse soit souveraine, et ce qui semble bon à la majorité sera quelque chose d’indépassable [...] De sorte que dans les démocraties, il se trouve que les gens modestes ont la souveraineté sur les gens aisés ; ils sont en effet plus nombreux, et c’est l’opinion de la majorité qui est souveraine. [...] »

               

               

              Voici donc ce que disait cet Athénien il y a plus de 2000 ans, bien avant la Révolution française, laquelle quoi qu’on en dise n’a pas mis en place la démocratie véritable.

               

               

              Les deux conditions de la démocratie véritable ont été définies par Aristote et en des termes modernes ces conditions sont exprimées ainsi :

               

               

              • * La liberté d’opinion doit être garantie : cela signifie que les citoyens sont libres d’exprimer et de propager toutes les opinions quelles qu’elles soient, sans censure, sans interdit .
              • * Chaque décision politique doit être conforme aux désirs de la majorité des citoyens qui désirent prendre part à la décision. Cela signifie que lorsqu’il y a un doute toute décision politique doit pouvoir être soumise à la validation par la majorité des voix des citoyens qui désirent s’exprimer, donc le référendum d’initiative citoyenne doit être garanti sans restriction.

               

               

              Il est certain qu’aucune des deux conditions n’est respectée ni en France, ni dans les autres États membres de l’Union européenne, ni dans les institutions de l’Union européenne.

               

               

              En France et dans l’Union européenne nous vivons dans un système oligarchique qui est au mieux une « pseudo-démocratie » de façade, qui utilise le vocabulaire de démocratie mais qui dans les faits est une oligarchie technocratique.

               

               

              Cependant, la démocratie véritable n’est à présent plus une théorie mais est depuis plus d’un siècle devenue une réalité. Certes pas en France, ni dans aucun des États membres de l’Union européenne. Mais il existe pourtant un État européen qui poursuit l’idéal de se rapprocher le plus possible de la démocratie véritable.

               

               

               

              Avec son système politique basé sur la démocratie directe et avec son organisation fédérale, la Confédération Helvétique pourrait être un modèle pour les États membres de l’Union européenne et pour les instances de l’Union européenne (Commission européenne, Conseil de l’Union européenne) qui ont pris l’habitude de prendre des décisions non conformes à la volonté de la majorité des Européens.

               

               

              Sur les questions fondamentales – la constitution etc. – les citoyens suisses ont la garantie que toute décision sera prise uniquement et obligatoirement après le vote direct des citoyens. Sur les questions qui ne sont pas fondamentales, les citoyens suisses ont la garantie que sur leur demande, donc suite à une initiative des simples citoyens, toute loi peut être soumise à la votation directe de tous les citoyens.

               

               

              La démocratie véritable, qui est donc dans la pratique basée sur la démocratie directe – avec la possibilité donnée aux citoyens de déclencher les référendums – n’élimine pas les éléments de « démocratie représentative » ni les éléments de « démocratie participative ». La démocratie directe laisse aux uns et aux autres la possibilité de faire des propositions et laisse aux politiques la responsabilité de gérer les affaires de la communauté au quotidien. Mais elle exerce sur les politiques et sur les lobbies (c’est à dire sur les groupes de pression) le contrôle permanent du respect de la règle démocratique : « pour toutes les questions qui touchent la communauté c’est la volonté de la majorité des citoyens qui décide ».

               

               


              • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 20 juin 2008 18:22
                •  DE QUELLE UNION EUROPEENNE ONT BESOIN LES EUROPEENS ?

                 

                 

                Les orientations mondialistes sont devenues le fondement de toutes les actions que lance l’Union européenne. Ces orientations mondialistes sont nuisibles aux Européens. Autrement dit : l’Union européenne n’a pas pour objectif principal la sauvegarde des intérêts des Européens.

                 

                L’Union européenne doit changer si elle veut être soutenue par les citoyens : elle doit avoir pour objectif principal la sauvegarde des intérêts des Européens. Les peuples européens sont divers et en même temps ils ont beaucoup en commun, si on les compare globalement à d’autres branches de l’humanité.

                 

                 

                Le but de l’Union européenne doit être de réunir les Européens pour qu’ainsi unis les Européens deviennent plus forts afin de pouvoir résister face aux pressions mondiales. L’Union européenne devrait toujours agir en prenant en compte les désirs des citoyens dans les États membres et en veillant à assurer la préservation des spécificités locales. D’ailleurs pour mieux identifier les besoins et les désirs locaux, exprimées de bas en haut par les citoyens, il faudrait proposer d’organiser l’Union européenne en s’appuyant sur les Régions européennes qui ne seraient pas définies d’après le critère de taille géographique, démographique ou économique « nominale » mais d’après les critères de préservation des spécificités. Autrement dit : les Régions européennes pourraient être déterminées d’après les critères directement exprimées par des citoyens, donc de bas en haut, par des critères qui optimisent la gestion et la préservation de ce qui leur est spécifique, cela pourraient donc être des critères linguistiques, raciaux ou ethniques, fonctionnels (bassin d’infrastructures, de ressources ou de production etc.) ou autres.

                 

                 

                Une grande partie des États membres de l’actuelle Union européenne correspondent déjà à ce type de Régions européennes, les autres États membres pourraient être restructurés en plusieurs Régions européennes. L’union de ces Régions européennes autonomes dans un système fédéral pan-européen, permettrait de réunir la puissance nécessaire et suffisante pour s’opposer avec efficience aux forces uniformisantes du mondialisme afin de défendre les spécificités qui caractérisent les Européens.

                 

                 

                 

                 

                •   La véritable démocratie ne se situe ni à droite, ni à gauche, ni à l’extrême droite, ni à l’extrême gauche

                 

                Cette mise au point est une réaction au commentaire qui estime que les votes irlandais d’origine hétéroclite n’ont pas de valeur car ils viennent de gauche (pour certaines raisons) ou de droite (pour d’autres raisons) mais se rejoignent sur le NON.

                 

                 

                 

                Première remarque : la question au référendum est sans ambiguïtés. Ensuite les raisons pourquoi on est pour ou contre peuvent évidemment varier. Les citoyens ont droit de dire OUI ou NON d’après leurs points de vue quels qu’ils soient.

                 

                 

                Deuxième remarque : pour respecter les règles fondamentales de la démocratie véritable, il faut être libéré des actuels positionnements dogmatiques et prétendument incontournables gauche-droite.

                 

                 

                 

                 

                En démocratie véritable on met en application chaque décision d’après la majorité des voix de tous les citoyens qui se sentent concernés par la décision. Les citoyens peuvent parfois décider ce qui sur l’axe gauche-droite serait à droite parfois ce qui serait à gauche. C’est dans ce sens que la véritable démocratie ne se situe ni à gauche, ni au centre, ni à droite, la véritable démocratie agit dans l’intérêt des citoyens, selon ce que veulent les citoyens, en prenant les décisions qui sur l’axe gauche-droite ne sont pas nécessairement regroupées et peuvent être répartie à gauche et au centre et à droite : il n’y a pas de blocage doctrinal avec une position fixe sur l’axe gauche-droite. La véritable démocratie agit dans l’intérêt des citoyens qui forment la communauté. La véritable démocratie met en application de façon impartiale uniquement les décisions voulues par la majorité des citoyens, quelles qu’elles soient, ainsi en Suisse certaines décisions peuvent d’après les actuels critères français être qualifiées de gauche, d’autres de droite.

                 

                 

                Par exemple les Suisses ont voté contre la libéralisation du marché de l’électricité pour protéger leurs sociétés cantonales de production d’électricité et de gaz qui sont publique et le resteront. L’infrastructure de distribution de l’eau est presque entièrement dans la main des communes, c’est-à-dire est publique. Grâce à la démocratie directe, les citoyens suisses peuvent garder le contrôle sur les infrastructures et tout en étant contre leur privatisation exigent simultanément que les entreprises publiques travaillent de manière efficace. En même temps le capitalisme n’est pas mis en cause en Suisse : les citoyens ne proposent pas et ne votent pas des lois pour privatiser à tout va.

                 

                 

                Les citoyens de l’Union européenne sont victimes du lavage permanent des cerveaux de la part des politiques, qui parsèment constamment leurs discours du mot « démocratie », mais ne la mettent pas en pratique, et pour brouiller les pistes inventent des nouvelles définitions du mot « démocratie » pour se maintenir au pouvoir sous des déguisements de démocratie, eux et les cercles de pression qui les entourent. Pour ces raisons les citoyens n’y voient en effet souvent plus très clair dans ces discours à propos de « qu’est-ce que la démocratie ».

                 

                 

                Pour évoluer vers la démocratie, il faudrait déjà que les citoyens européens sachent ce que signifie « démocratie ». Ils doivent connaître la définition de la démocratie véritable et non pas une autre définition de ce qu’est la démocratie, une définition fausse fabriquée pour correspondre au système politique que telle ou telle autre personnalité politique souhaite voir mis en place.

                 

                 

                On ne répète jamais assez quelles sont les deux règles fondamentales de la démocratie :

                •  tout citoyen a le droit d’exprimer et de propager des opinions ou des idées quelles qu’elles soient, sans censure, sans interdit ;
                •  toute décision politique doit être respecter l’opinion de la majorité des citoyens qui souhaitent s’exprimer.

                 

                 

                La deuxième règle signifie que lorsqu’il y a un doute toute décision politique doit pouvoir être soumise à la validation par la majorité des voix des citoyens qui désirent s’exprimer, donc le référendum d’initiative citoyenne doit être garanti sans restriction. J’insiste car toutes ces notions semblent oubliés dans la société actuelle.

                 

                 

                 

                •  QUE PEUT-ON FAIRE ?

                 

                Ce qu’il faudrait, si on veut éviter que l’UE anti-démocratique ne devienne définitivement, sans espoir de guérison, une dictature technocratique pro-mondialiste, ce qu’il faudrait c’est des mouvements de citoyens qui imposeraient la mise en application de la démocratie véritable.

                 

                 

                 

                Concernant ce sujet comme concernant les autres questions qui relèvent des décisions politiques, les articles que l’on peut écrire, sur AgoraVox ou ailleurs, peuvent-ils amener les politiques qui sont au pouvoir à respecter les règles fondamentales de la démocratie véritable ? Cette question est analysée dans l’article « La France et l’Union européenne face aux citoyens : comment obtenir la démocratie ? » qui a été publié sur AgoraVox.

                 

                 

                 

                 

                Quelles actions faut-il entreprendre pour obliger enfin les politiques au pouvoir à mettre en application la démocratie véritable, la démocratie dans laquelle chaque décision politique répond aux souhaits de la majorité des citoyens qui se sentent concernés par la décision ?


              • dup 21 juin 2008 07:36

                DE QUELLE UNION EUROPEENNE ONT BESOIN LES EUROPEENS ?

                La leur !!! elle existe et a deja existé depuis des centaines d’années. La longueur de vos textes font penser aux discours fleuves de Castro.

                Les grands empires sont INGOUVERNABLES !!! alors quelle Europe ? on pourrait se mettre d’accord sur un cahiers des charges ultra light . S’occuper essentiellement de questions techniques . Laisser les cooperations au libre choix des nations qui négocient entre elles les accords qu’elles veulent LIBREMENT consentir . Ne pas faire de multipack . Surtout pas faire ce que vous proposez car le resultat sera le même . Cela légitimerait en plus l’usine à gaz actuelle qui n’est rien d’autre qu’une globalisation monstrueuse. Mais pour cela il faut faire voter tous les peuples et pas leur representant qui finissent toujours par se co-opter .

                 

                 

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