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Accueil du site > Actualités > Europe > La dette Grecque : Une affaire de gros sous

La dette Grecque : Une affaire de gros sous

Depuis sont entrée dans l’Europe, en 1981, la Grèce à bénéficié de subventions colossales. En 30 ans, l’état grec a perçu 230 milliards d’euros, soit l’équivalent de son PIB actuel. Déjà, dans les années 80, les européens s’étonnaient du gouffre financier que représentait l’aide prodiguée à ce nouveau partenaire. Il s’agissait de positionner l’économie grecque au niveau de l’Europe des 9 (Allemagne, Belgique, Danemark, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni).

Cependant, les grecs n’ont jamais utilisé ces fonds pour développer leur économie. L’argent coulait à flot et comme souvent, lorsque la manne providentielle est récoltée à profusion et sans effort, l’argent a été utilisé à d’autres fins. Plusieurs scandales, par le passé, ont montré comment les particuliers, les entreprises et les politiciens ont détourné les aides européennes au profit d’intérêts personnels.

Parallèlement, la corruption a miné l’état. Les politiciens et fonctionnaires ont favorisé l’accès de certaines personnes à des postes privilégiés au sein du service public. Aujourd’hui, la Grèce compte près de 25% de fonctionnaires parmi les actifs. Une fonction publique pléthorique et corrompue.

Au fil du temps, la crise s’est installée et a culminé lorsque l’on a appris que Kostas Karamanlis, ex-premier ministre grec, avait menti sur l’importance du déficit budgétaire de son pays. La zone euro, créancière, en a subit les conséquences et il a fallu réagir rapidement. Dans un premier plan de sauvetage, discuté l’an dernier, la Grèce s’est vue octroyer par l’Europe 110 milliards d’euros. Cela n’a pas suffi et un deuxième plan a du être envisagé. Face aux réticences des états membres et notamment de l’Allemagne, le premier ministre, Georgios Papandreou, déclarait récemment qu’il était temps pour l’Europe de se réveiller et de trouver une solution à la dette abyssal grecque qui gangrène la zone euro. Quelle audace !

La France, en particulier le secteur privé, est la première concernée par la dette grecque. Aussi, N. Sarkozy s’est personnellement investi pour convaincre la Communauté de la nécessité de ce deuxième plan de sauvetage. C’est ainsi que le 21 juillet dernier, un accord entre les dirigeants européens, réunis à Bruxelles, a été trouvé sur la base d’un nouveau prêt de 109 milliards d’euros, supporté à hauteur de 59 milliards par le secteur privé. L’état français, prend à sa charge 15 milliards d’euros.

Qui va payer ?

Philanthropie ne rime pas avec finance et il faut être bien conscient que c’est encore le petit peuple qui paiera la facture sans, bien entendu, bénéficier en retour des intérêts produits.

Dans ce monde des affaires, de la politique et de la haute finance, nous ne sommes que des pions. Les tsars, dit-on, jouaient leurs moujiks aux cartes. Nous sommes ces moujiks.

L’affaire Kerviel nous a montré qu’un employé, sous la responsabilité et le contrôle de sa hiérarchie, peut être traduit et lourdement condamné devant le tribunal correctionnel pour avoir fait perdre 5 milliards d’euros à la banque qui l’employait. Dans la crise de la dette grecque, ce sont des centaines de milliards d’euros qui sont en jeu et, en dépit de la responsabilité avérée de politiciens véreux aucune action en justice n’est envisagée. Il convient, dès lors, de constater que ce ne sont pas les créances qui sont pourries mais bien ceux qui les ont produites.

En France, les dérives sont les mêmes : Surpopulation de fonctionnaires, gaspillage de l’argent publique, privilèges, déficit budgétaire colossal qui ne cesse d’augmenter chaque année (pour 2011 : 1 646 milliards d’euros de dette, 50 milliards d’euros d’intérêt et un déficit public de 150 milliards d’euros), surimposition, iniquité entre contribuables, etc. Combien d’affaires, dans lesquelles la responsabilité de l’état était engagée, ont fait l’objet de remboursement par les contribuables (Carrefour du développement, Crédit Lyonnais, Urba, Péchiney, Elf, etc.) ; sans parler des affaires plus modestes (HLM de Paris, Emplois fictifs, marchés publics truqués, Corys SA, Bettencourt, etc., etc.). La liste est très longue et montre à quel point, pour beaucoup, faire de la politique, c’est avant tout faire des affaires malhonnêtes, sans être inquiété outre mesure.

Est-ce citoyen que de ne rien dire ? Sommes-nous vraiment dupe des manœuvres et des mensonges des politiciens ? Ce système politico-financier-juridique, qui sert et protège des parasites, doit-il continuer de nous spolier ?


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23 réactions à cet article    


  • ja.poirier 26 juillet 2011 14:26

    encore un article pour rien ...
    regardes la création monétaire de l’euro ça évite d’écrire n’importe quoi  . 


    • F-H-R F-H-R 26 juillet 2011 16:36

      Je ne vois pas bien le rapport avec cet article qui dénonce la cupidité, la corruption et le gaspillage. Cela étant, avant l’euro, il y a eu l’Ecu et le serpent monétaire. Si l’on veut parler stricto sensu de la problématique de l’euro, je pense que cette monnaie unique tente de fédérer des pays aux économies de niveaux très différents. Avant les monnaies fluctuaient au gré de l’état de l’économie propre à chaque pays ; aujourd’hui, la monnaie (l’euro) est verrouillée de sorte que les stratégies économiques des pays membres se heurte à la valeur fixe de l’euro. Si les économies des pays de l’euro étaient homogènes, il y aurait, à mon sens, beaucoup moins de problème, au niveau des échanges en Europe et vis-à-vis du reste du monde.


    • Martigny 27 juillet 2011 09:23

      Il est illusoire de construire une Europe avec des systèmes sociaux et économique différents. L’élargissement à 27 est une hérésie, la monnaie commune n’est pas viable, un euro ne donne pas le même pouvoir d’achat en Slovenie ou en Allemagne. La crise grecque est une conséquence de la crise du capital, de la mort du capitalisme de production et de la corruption. Tout sera fait pour sauver ce capital en faisant payer les peuples qui y sont totalement étrangers et qui vont se battre en durcissant leurs actions légitimes. La crise contaminera tous les pays européens avec à la clé une troisième guerre mondiale, dans le pire des cas, ce qui n’est nullement souhaitable. Il est encore temps de sortir de cette monnaie qui cumule tous les inconvénients. Réfléchissons, un peu de bon sens, 60 ans de construction européenne pour en arriver là ? Endettement généralisée, faillite morale et financière. Toute politique doit avoir un seul objectif l’amélioration des conditions d’existence des individus, tirant la condition humaine vers le haut.


    • Armand 27 juillet 2011 13:24

      le rapport est simple : avant de voir comment écoper le bateau, il faut s’assurer que la coque ne fuit pas ! Avec l’Euro, idem : cette monnaie-dette provoque des dettes (sic !), donc avant-tout il faut résoudre ce problème (je rappel que la BCE ne peut pas prêter aux états, conséquences, les banques revendent l’argent à prix d’or aux Etats, et les riches aussi, d’où les dettes illégitimes de tous les états européen).


    • aobc 26 juillet 2011 15:28

      Merci pour l´article et de rajouter avec vos propres mots, geste qui demande toujours aussi d´investir de son propre temps, une goute de plus afin que le verre d´eau déborde.
      Ceci dit – ce ne sont pas vos co-citoyens – fontionnaires et autres - vos ennemies

      Les choses qui se passent sous nos yeux n´attirent pas l´attention – ce n´est pas nouveau.

      Je me permet de poster ci-joint des infos de ce qui ce passe maintenant – a l´instant.

      25/07/2011 Le Figaro - Politique : Sarkozy lance la bataille de la « règle d’or »

      26/07/2011 La lettre de Sarkozy aux parlementaires - LeMonde.fr


      Pas drôle ca ?....==>
      L´origine de l´expression „règle d´or“

      ……ils s´écroulent de rire - les altruistes

      Posez leurs des questions - c´est tout ce qu´il faut faire.
      Même un silence peut etre assourdissant, cordialement aobc


      • F-H-R F-H-R 26 juillet 2011 17:24

        Mes concitoyens n’ont jamais été mes ennemies… sauf ceux qui écrasent les autres pour assouvir leurs propres intérêts. Cela vaut pour les fonctionnaires, dont j’ai bien conscience de leur nécessité. Il se trouve cependant que les fonctionnaires représentent un coût, au même titre que les « improductifs » dans les entreprises n’ont pas de plus-value économique au sens de la fabrication de richesses propre à rémunérer leur travail. Les « improductifs » sont nécessaires dans l’organisation et le fonctionnement des sociétés mais ils ne doivent pas représenter, globalement, un coût supérieur à ce dont le fonctionnement de la société a besoin. Lorsqu’il y a surpopulation de fonctionnaires, il faut bien être conscient que ce sont les productifs, créateurs de richesse, qui payent ces fonctionnaires. En France, la faute incombe, bien évidemment, aux gouvernements qui prétendent réduire le chômage par l’emploi de fonctionnaires. En réalité, ces gouvernements ne font que générer une charge supplémentaire supporté par les productifs (c’est tout simplement de la démagogie ou pour le moins un sophisme). J’ai lu le résultat d’un sondage qui révèle que 75% des 15-30 ans ont pour ambition de travailler dans la fonction publique. Si tel était la réalité parmi les actifs, où trouverait-on l’argent pour les payer ? Je souhaite également souligner que certains fonctionnaires, en particulier ceux de Bercy, jouissent de privilèges et n’hésitent pas, eux, à écraser leurs concitoyens pour défendre leurs intérêts. Enfin, s’il y a, en France, surpopulation de fonctionnaires, ce n’est en tout cas pas, ni dans l’éducation (je parle des enseignants, pas des administratifs) ni dans la santé. Pour le reste, j’ai accédé aux liens postés dans le message, et je ne saurais, bien sûr, cautionner cette politique ultra libérale conduite au détriment du peuple.


      • aobc 26 juillet 2011 18:51

        Bonjour F-H-R,

        bon, d´abord – moi et les histoires de sondages ( verifiez si ca vous dit a qui appartient la boite – n´importe laquelle... ) – je suis „simple“ : 1+1 =2

        Pour faire court – je vous souhaite de tout mon coeur – et comme toujours en primo pour moi-même, que nous pouvons continuer a nous payer le luxe de se tapper dessus – l´un et l´autre – vous savez - NOUS, les 80 % des „ improductifs“ ( regle 80/20 )

        Alors de mon point de vue je vois des discussions passionées sur la couleur de la voiture dans laquelle nous sommes assis tous ensemble - mais qui est entrain de foncer droit dans le mur.

        Si vous voulez, faite le lien de „la regle d´Or“ ( = le frein d´endettement ) avec les „dettes des grecs“, les „dettes des francais“, l´UE etc

        F-H-R , je pense que nous – les populations - devons – pour le moment - tout d´abord être solidaire entre nous, et chaque main et bonne volonté compte – merci pour la votre.
        Cordialement, aobc


      • F-H-R F-H-R 26 juillet 2011 20:32

        Aobc,

        Le bien commun procède de la solidarité, l’entraide, la collaboration. Tel que je l’ai libelle dans ma présentation, la vanité, l’égoïsme et l’injustice sont à l’origine de bien des maux. Peu importe qui les revendique ou en est affublé, celui-là n’est pas de mon bord. Je constate qu’il y a une grande pauvreté et une grande carence de liberté dans le monde y compris en France. Comment ne pas faire le lien entre ces déficiences et le monde politico-financier ? Je ne tape pas sur vous (j’imagine que vous êtes fonctionnaire) mais sur ceux qui, par démagogie et surtout par intérêt, manœuvrent pour perpétuer et asseoir la légitimité des inégalités. Ces gens là se retrouvent d’abord autour de la politique et de la grande finances mais aussi parmi nous, lorsqu’ils défendent, par corporatisme, ambition ou intérêt personnel, des iniquités. Les fonctionnaires sont des citoyens comme les autres et s’ils travaillent pour la fonction publique, c’est parce qu’ils y ont trouvé une place. Ce que je reproche à certains gouvernements c’est d’avoir ouvert des postes inutiles dans l’administration alors que cela affaibli le circuit économique par une redistribution des richesses à un plus grand nombre. C’est simple : si dans une famille de 5 personnes, une seule ramène de l’argent, chacun vivra moins bien que si 2 ou 3 personnes ramènent de l’argent. Plus il y a d’argent, plus il y a de dépense, plus il y a de débouché pour les entreprises, plus il faut produire et plus ont a besoin de travailleurs (c’est un cercle vertueux). A l’inverse, moins il y a de création de richesse, moins la communauté dispose de moyen, moins il y a de dépense, moins il y a de production et moins les entreprise ont besoin de travailleurs. Cette théorie est un peu simpliste mais le fond est vrai. En ce qui concerne la crise, grecque, irlandaise, espagnole, etc. tout cela est effectivement fabriqué (ou virtuel) tel que l’a écrit « xray » puisque de toute manière, le volume d’argent qui circule à travers le monde est des centaines de millions de fois supérieur à la richesse réelle de tous les pays réunis et les soi-disantes dettes n’ont, en fait, aucune réalité concrètes. Elles ne sont dénoncées que pour mieux nous racketter. Nous sommes donc bien, en ce qui nous concerne, dans un faux débat et soyez sûr que je tends la main à tout ceux qui sont de bonne volonté pour un monde meilleur, qui ne laisse personne sur le bord de la route.


      • aobc 26 juillet 2011 21:07

        Ach, F-H-R smiley 

        Zen, F-H-R. La vérité - j´ai vu votre texte - votre premier sur ce blog, et un acceuil peu charmant - et moi, voyez, j´aime pas voir massacré des personnes que je ressent - aprés avoir j´eter un coup d´oeil sur leur site - apparement sans mauvaise volonté - ca compte pour moi a nos jours....
        En plus j´ai profité de poster des infos dont autres personnes vont faire le lien avec autres choses - peut-être. J´ai plus envie aujourd´hui de sortir mon dictionnaire - sorry, I´m too tired , I´m an old fuck smiley . Cordialement aobc


      • F-H-R F-H-R 26 juillet 2011 21:35

        You’re welcome.


      • xray 26 juillet 2011 15:31


        GRÈCE 

        EUROPE  

        Dans cette Europe dominée par les curés,  l’argent sert à créer les problèmes.  Non pas à les résoudre ! 

        Aujourd’hui on nous parle d’un grave problème de finance avec la Grèce. 
        En y regardant de plus près, il s’agit d’un faux problème. Un problème fabriqué de toute pièce. La Grèce n’est pas un cas unique. 

        L’église Orthodoxe grecque échappe à toute fiscalité. Elle possède 90 % du foncier en Grèce. On ne compte pas aussi les milliards investis sur les marchés boursiers  (de 50 à 100 milliards selon certains dires). 


        Le bourbier européen 
        http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com 

        Se sortir de l’Europe ! Et, vite ! 
        http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/06/30/se-sortir-de-l-europe-et-vite.html 



        • aobc 26 juillet 2011 15:50

          petit grand rajout : trouvé a l´instant - 6 minutes :

          Dailymotion - Les fruits de la colère - Ce monde paysan qu’on assassine


          • le journal de personne le journal de personne 26 juillet 2011 16:12

            La belle Hélène

            Quand j’étais enfant… il m’est arrivé de planter dans le sol, ma petite poupée et d’attendre pendant des lustres de voir en sortir une plus grande ou plusieurs petites… poupées en fleur !
            Ridicule me disait mon père : « de vouloir avoir par une voie ce qu’on ne peut avoir que par une autre. »

            http://www.lejournaldepersonne.com/2011/07/belle-helene/


            • F-H-R F-H-R 26 juillet 2011 17:55

              C’est indubitable ! Je n’ai que deux neurones et il me manque la synapse de la poésie pour répondre à propos.


            • asterix asterix 26 juillet 2011 16:29

              Si la Grèce a obtenu son bon d’entrée dans la Communauté, ce fut dans le seul but d’ouvrir ensuite celle-ci à vitesse V prime aux pays de l’ancienne Europe de l’est et les empêcher ainsi de retomber indirectement sous l’influence de Moscou, raison pour laquelle on a pas été trop regardant sur le respect des conditions d’adhésion.
              Et pourtant, c’était dès le départ un tonneau des Danaïdes : une armée pléthorique, une fonction publique inefficace, la délocalisation en Angleterre des revenus de ses pavillons de complaisance, des conditions géologiques difficiles, une terre aride, un grand nombre d’îles éparses, l’impossibilité de contrôler ses frontières et un clientélisme corruptif prononcé. 
              Le maillon faible. Faisons confiance au jugement des Chinois qui tiennent à en faire leur tête de pont future pour l’entrée de leurs produits en Europe.


              • Loinet 27 juillet 2011 06:53

                Il y a 3-4 ans des stratèges politiques européens prédisaient que les Grecs allaient déferler sur l’Europe pour des raisons économiques.
                Actuellement l’Europe doit faire une place à ces Européens-là et revoir provisoirement l’ensemble des autres politiques d’accueil.
                Quant aux offices de cotations, ces sociétés arrivent bien trop tard pour apporter un remède salutaire. Que les dettes et l’intérêt initial qui en découle restent et que les autres pays de l’Europe paient la différence de taux liée au risque. Il est indécent (et américain ?) de vouloir enfoncer celui qui est faible ou affaibli en lui prélevant des intérêts supplémentaires dûs à ce risque.


                • Bernard Bougel Bernard Bougel 27 juillet 2011 08:05

                  Je réagis à cet article et à des centaines d’autres stigmatisant les « fonctionnaires » comme étant des improductifs, voire des « parasites ».
                  C’est un total contresens.
                  Les fonctionnaires fournissent des services à la nation et aux citoyens : défense, police, éducation, santé, gestion des finances publiques, ... La plupart sont d’ailleurs régaliens.
                  S’ils ne le fournissaient pas, il nous faudrait bien payer des entreprises privées pour les produire à leur place. Dans certains pays, une partie de ces services est d’ailleurs privatisée.
                  On peut discuter de l’efficience de l’administration : a-t-elle suffisamment une culture de l’économie ? Sûrement pas. Mais faut-il, pour autant, la réduire à la portion congrue ?
                  La recherche du profit est certainement un moteur important pour accroître l’efficience (c’est à dire rechercher l’optimum) dans la fourniture de biens et de services. Mais ce « moteur » a, lui aussi, des ratés, des effets pervers qu’on perçoit bien aujourd’hui (court-termisme, construction de monopoles ou d’oligopoles, licenciements « boursiers », délocalisations à tout va, etc.).
                  Comme toujours les solutions les plus harmonieuses ne sont pas faciles à trouver. Mais elles ne sont certainement pas dans une stigmatisation d’une partie des salariés (les fonctionnaires) par les autres.
                  Il serait bien préférable, à mon sens, d’essayer de faire évoluer l’Administration dans sa culture (davantage orientée sur la qualité de service, la recherche des économies, la culture du résultat) notamment via l’ENA (qui fournit cette Administration en cadres dirigeants) que de « délocaliser » sa production vers le privé.
                  Ainsi aurions-nous une chance d’avoir des fonctionnaires à la fois efficients et soucieux du « service client » (j’ose le terme), sans être obnubilés par le cours de bourse ni pollués par les rémunérations indécentes de leurs dirigeants.
                  Ce sera difficile, mais ce combat mérite d’être mené.
                  Je pense qu’il serait bien que le Président de la République, dont une des missions est de veiller à la cohésion nationale, rappelle ces principes de bon sens républicain plutôt que d’ajouter sa voix, voire d’orchestrer lui -même, le concert des lamentations contre le « trop de fonctionnaires ».
                  Je ne suis moi-même pas fonctionnaire !
                  Ceci est également valable pour la Grèce évidemment.


                  • F-H-R F-H-R 27 juillet 2011 15:59

                    Je suis parfaitement d’accord avec ce que vous écrivez. La fonction publique est nécessaire mais manque, sans aucun doute, d’efficience. Il y a des services publiques qui ne devraient jamais être privatisés, tels que l’éducation, la santé, la sécurité, l’énergie (hélas aujourd’hui privatisée), la communication (idem ou presque), parce que tout le monde a droit, quelque soit sa condition, à une vie descente, épanouie, sécuritaire, sociale et saine. Cela étant, je ne stigmatise pas les fonctionnaires, je souligne que le niveau du service rendu, n’est pas à la hauteur de ce que nous sommes en droit d’attendre et ce, malgré les sommes considérables englouties par les administrations et le nombre pléthorique de fonctionnaires (je maintiens). Il ne s’agit pas de rechercher le profit car cela n’a pas de sens au regard de la nécessité du service public pour tous mais une gestion efficiente. Les improductifs ne sont pas des parasites puisqu’ils ont un rôle précisément d’administration, aussi bien dans le public que dans le privé, mais leur effectif n’a aucune légitimité à être surdimensionné (est-il normal que dans l’éducation nationale près de la moitié des fonctionnaires soit des « gratte-papier » ? alors qu’il y a 30 ans il y avait 70% d’enseignants). Enfin, eu égard à l’intérêt général, il vaut mieux vouloir entrer dans la fonction publique pour servir ses concitoyens et notamment où, pour le coup, il y a sous-effectif (enseignement et hôpitaux), que dans le seul but de tirer son épingle du jeu (ce dernier cas existe aussi, hélas, à tous les niveaux de l’administration et ce ne sont pas ces gens là qui vont se battre pour que cela change).


                  • Francis, agnotologue JL 27 juillet 2011 08:25

                    Les vertus oubliées de l’activité non marchande : « Faisant un détour par John Maynard Keynes et par Karl Marx, Jean-Marie Harribey s’attache à déconstruire les idées banalisées du libéralisme, telles que « c’est l’activité marchande qui paie le non-marchand », ou encore « c’est le consommateur qui crée la valeur ». En renversant complètement les données (autrement dit, en remettant ces idées sur leurs pieds), il montre, par exemple, que « les travailleurs des services non marchands produisent le revenu qui les rémunère ». L’économie n’est pas un jeu à somme nulle où ce que produit l’un est pris sur l’autre. Et la richesse socialisée n’est pas moins richesse que la richesse privée, au contraire. » « Pour évacuer l’idée que le financement d’une activité non marchande proviendrait d’un prélèvement sur le fruit de l’activité marchande, plaçons-nous dans une hypothèse irréaliste aujourd’hui, mais qui vaut pour la logique d’un raisonnement « à la limite », dans une perspective dynamique. Supposons que la sphère non marchande s’élargisse progressivement et que le paiement des biens et services qui y sont produits soit socialisé par l’impôt. Si la part de cette sphère dans la production totale tendait vers le maximum de 100 %, il serait impossible de considérer que son financement est assuré par un prélèvement sur une sphère marchande en voie de disparition. »… « Ainsi, dans toutes les sociétés capitalistes contemporaines, se combinent principalement trois formes de mise en œuvre des capacités productives. La première, dominante, concerne le travail salarié qui aboutit à une production de valeur marchande destinée à grossir le capital. La deuxième concerne le travail salarié dans les administrations produisant des valeurs d’usage monétaires bien que non marchandes (éducation et santé publiques). Enfin, il existe un troisième pan de l’activité humaine, dans la sphère domestique ou dans le domaine associatif, dont le produit est non monétaire. L’idée soutenue ici est que les deux dernières ne sont pas nées d’une soustraction au produit de la première, ni à celui du travail indépendant »


                    • Dominique TONIN Dominique TONIN 27 juillet 2011 12:06

                      Vous dites n’adhérer à aucun parti politique, alors adhérez à ce mouvement populiste et sans étiquette qu’est le PF : www.lepf.fr
                      Citoyen lambda racketé comme vous et bien d’autres, raisonnablement vous ne pouvez pas dénoncer des faits très vrais, sans à terme, participer au changement !
                      C’est ce que j’ai fait en créant ce mouvement et en me présentant à la présidentielle.


                      • NeverMore 27 juillet 2011 13:06

                        Une affaire de gros sous ? Vous êtes sûr ?


                        • BA 27 juillet 2011 13:07

                          Mardi 26 Juillet 2011 :

                           

                          Dette des Etats : Italie et Espagne se financent au prix fort.

                           

                          L’Italie et l’Espagne étaient actifs sur les marchés ce mardi et ont subi de plein fouet la hausse des coûts de financement.

                           

                          Le Trésor italien a émis des obligations à six mois pour un montant de 7,5 milliards d’euros. Les taux d’intérêts sont en forte hausse par rapport au dernier placement : 2,269 %, contre 1,988 % à l’occasion de la précédente émission de même échéance.

                           

                          1,5 milliard d’euros de titres à deux ans ont également été levés, avec des taux qui se sont envolés à 4,038 %, contre 3,219 % lors de la précédente émission.

                           

                          Le Trésor espagnol a pour sa part levé 2,885 milliards d’euros de bons à 3 et 6 mois. Tout comme l’Italie, l’Espagne subit tout autant l’envolée des taux d’intérêts.

                           

                          Les taux sont montés à 1,899 % pour l’émission à 3 mois (contre 1,568 % lors de la dernière émission de cette échéance le 21 juin).

                           

                          Les taux sont montés à 2,519 % pour l’émission à 6 mois, contre 1,776 % le 21 juin dernier à l’occasion de la précédente émission de même échéance.

                           

                          Le répit n’aura donc été que de courte durée sur le marché de la dette des Etats. Et ce, malgré l’accord sur la Grèce entériné entre les ministres des Finances de la zone euro vendredi dernier.

                           

                          La Banque d’Italie a annoncé que « cette hausse des taux illustre les inquiétudes et les doutes des investisseurs quant aux mesures prises lors du sommet européen de Bruxelles ».

                           

                          http://www.oblis.be/fr/dette-des-etats-italie-et-espagne-se-financent-au-prix-fort-12885


                          • suumcuique suumcuique 27 juillet 2011 20:20

                            Chypre, géographiquement, n’est pas très éloigné de la Grèce et l’est même de moins en moins, financièrement : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110727.OBS7693/moody-s-abaisse-la-note-de-chypre.htm (à ne surtout pas râter, ne serait-ce que pour un superbe cliché de Sarközy avec Cristofias)

                            Baa1

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