Comme dans tout paradis néo-libéral, l'Espagne est endettée, les privatisations furent nombreuses, les salaires sont bloqués, voire baissés (- 5 % pour les enseignants espagnols), les fonctionnaires sont au mieux non remplacés, la concurrence est devenue la loi suprême dans tous les secteurs, la précarité est générale, les médias dominants servent l'idéologie des puissants, et la démocratie est bloquée puisque le système est ainsi fait que seules la droite et la social-démocratie alternent régulièrement pour mener des politiques identiques...

Les manifestants demandent :

« une vraie démocratie, maintenant »

Et oui, une démocratie où les jeux ne sont pas faits à l'avance...

Une démocratie où les citoyen-ne-s ne sont pas manipulé-e-s par les sondages bidons et les médias dominants... ces derniers d'ailleurs nous présentaient l'Espagne comme Le modèle à imiter !

Une démocratie où les politiques privilégient les intérêts du peuple et non l'oligarchie.

Parce qu'avec plus de 21 % de chômeurs parmi la population active, et plus de 40 % parmi les moins de 30 ans, il y a tout de même un sacré malaise social et démocratique !

Remarquez, le chômage et la précarité ont permis une sacrée régression sociale : gel des salaires, privatisations de pans entiers de l'économie, réservoir de main-d’œuvre malléable et corvéable à merci...

C’est la crise affirment les médias dominants de la LQR, nous dirions plutôt que c'est d'abord une véritable aubaine pour l'oligarchie__ !

Dans cette guerre des classes où émerge cette société du précariat, le Capital a volé entre 120 et 170 milliards d'euros au Travail de 1983 à 2006 :

« D'après la Commission européenne, la part des salaires, au sein de l'Europe cette fois a chuté de 8,6 %. Et, en France de 9,3 %. »

Aussi, cher ami-e, militant-e ou sympathisant-e du parti socialiste français, membre de l'internationale socialiste et du parti socialiste européen, n'oublie pas que c'est l'un de tes camarades qui est au pouvoir, un dénommé Zapatero dont la politique est conforme au traité de Lisbonne et aux recommandations du FMI, jadis dirigé par le camarade DSK...

Nous ne savons pas si la révolution qui vient en Espagne atteindra la France avant 2012, mais, tu comprends bien que l'enjeu de la présidentielle doit dépasser un simple problème d'alternance politique entre un-e candidat-e socialiste et Sarkozy...

Voter pour le/la Papandreou ou le Zapatero français-e n'a aucun intérêt puisque cette société du précariat dominée par l'oligarchie et l'injustice sociale perdurera avec l'un ou l'autre... L'enjeu est de se débarrasser de tous les libéraux, qu'ils viennent de la droite, de l'écologie, de la social-démocratie et de l’extrême droite... pour mettre au pouvoir une gauche décomplexée pour transformer la société.