Merkel veut mettre l’Europe à flots en la rendant ... plus germanique !

Sur le site Spiegel online international du 26 mai 2012, on peut lire un article dont le titre est "Merkel se prépare à risposter contre Hollande".
Il relève que François hollande, avec son programme de croissance, a mis la chancelière allemande sur la défensive. Maintenant, Angela Merkel envisage de riposter, pour cela elle a établi un plan en six points basé sur des réformes structurelles conformes à la méthode allemande, afin de sauver l'euro.
Pour la première fois depuis des années, la chancelière n'a pas donné le ton lors d'un sommet UE, et François Hollande lui a volé la vedette ce soir là. (voir vidéo ci-dessous).
L'article précise que la chancelière allemande est confrontée à une résistance inédite contre sa politique d’austérité au sein de l’Union Européenne, avec comme principal opposant, le président français François Hollande. Pour la première fois depuis le début de la crise de la dette Angela Merkel, autrefois surnommé la "Reine de l'Europe," ne semble plus invulnérable. François Hollande, qu'elle a humilié lors de la campagne présidentielle française en refusant de le rencontrer, est en train de le lui faire payer.
Angela Markel n'a pas, jusqu'à présent, rejeté en public les propositions de François Hollande. Lors du sommet extraordinaire de l'Union Européenne à Bruxelles, elle a simplement noté ostensiblement que les "eurobonds" ne créent pas la croissance." (voir la vidéo ci-dessous).
Le site de Der Spiegel précise qu'Angela Merkel est une adversaire expérimentée. Elle veut contrer les propositions de François Hollande en se servant d' une méthode bien connue par les combattants de judo : utiliser l'élan de votre adversaire pour votre propre attaque.
Toujours selon l'article, mercredi dernier au sommet informel à Bruxelles, elle avait littéralement explosé face au président du Conseil européen Herman Van Rompuy. Selon le journal Der Spiegel ce dernier venait d’affirmer qu’il n’y a plus de “tabous” dans la stratégie économique de l’UE et qu’il “examinera également la question des eurobonds” rejetés par l’Allemagne. Angela Merkel avait alors répliqué vertement : "Herman, il faut au moins que tu dises qu’autour de cette table, tout le monde n’est pas de cet avis !”
L’hebdomadaire allemand rend compte de ce projet en six points qui circule actuellement à Berlin et qui est censé mettre l’Europe à flots en la rendant... plus germanique : s’inspirant à la fois des réformes en Allemagne de l’Est après la réunification et du grand programme de flexibilisation de l’emploi appelé “agenda 2010”.
Le document définit la position de Merkel lorqu'elle rentrera en négociation avec Hollande et les autres partenaires de l'UE.
La chancelière Merkel veut des programmes favorisant la création d’entreprises petites et moyennes tel que l’offre l’Allemagne avec sa banque de développement KfW. En Allemagne, les organismes gouvernementaux doivent approuver les investissements dans un délai imparti et si dans ce délai aucune réponse négative est formulée les demandes sont automatiquement accptées.
Les États européens souffrant d’un chômage important devraient réformer leur marché du travail selon le modèle allemand. Ainsi, la protection contre le licenciement pourrait être assouplie, et on introduira des contrats de travail à bas salaire, appelé" "mini-jobs" en Allemagne, avec des charges patronales allégées. Comme en Allemagne il faudra au niveau de l'Éducation, développer dans les collèges la formation par alternance afin de lutter contre le chômage des jeunes beaucoup trop élevé.
Dans les pays du sud de l'Europe comptant de nombreuses entreprises publiques, des fonds devront être créés pour les privatiser. Les investisseurs étrangers pourraient être attirés par des avantages fiscaux et des réglementations moins strictes.
De plus, les conseillers de Merkel préconisent des zones économiques spéciales dans les pays européens en difficulté à la préripherie de la zone euro comme la Grèce. Selon ces plans, les investisseurs étrangers pourraient être attirés par ces zones, qui bénéficieraient d'incitations fiscales et des réglementations plus souples.
Enfin, les États du sud de l’Europe devraient investir dans les énergie renouvelables, réduire les obstacles fiscaux et favoriser la mobilité des travailleurs. Tout cela, disent-ils, renforcera la compétitivité de l'Europe.
Pour ma part je me pose les questions suivantes :
--- Est-ce que ce plan en six points, très germanique, peut être accepté par les pays européens endettés et fragilisés ?
--- Est-ce que les 27 pays de l'Union Européenne doivent se plier aux directives d'un seul pays, en l'occurrence l'Allemagne ?
---Est-ce que ces réformes structurelles, qui ont réussit à Gerhard Schröder à une certaine époque, sont applicables et surtout réalistes en 2012 au sein d'une Europe en pleine crise économique ?
Sources : Der Spiegel, Der Spiegel, Der Spiegel,
20 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON