Référendum grec
Que les raisons qui ont poussé le premier ministre grec soient bonnes ou mauvaises, peu importe. Que cette décision soit dictée par un sentiment d’impasse, en réponse à une double pression contradictoire, celle du marché et celle du peuple grec, peu importe aussi. Que Papandréou soit déterminé ou acculé, qu’il désire mettre l’opposition grecque face à ses responsabilités ou qu’il recherche une sortie honorable par un baroud d’honneur « démocratique » n’est pas si important non plus. Que ceux qui défendent encore le premier grec ou lui sont viscéralement opposés se rassurent : l’idée même du referendum, sa dynamique entropique, en action à la seconde même ou il a été annoncé, dépasse de loin les calculs politiques des uns et des autres. Car cette proposition de referendum qu’aucuns jugent prématurée, hasardeuse, opportuniste, risquée et d’autres tardive, hypocrite, populiste ou prenant les allures d’un chantage est le grain de sable, le détail qui tue, l’ange exterminateur d’un train – train dévastateur, celui qui souligne que la dictature du marché ne connaît pas d’anti - discours, hors celui de l’indignation.
Que le microcosme politique grec, avec ses bassesses, ses arrières pensées misérables, son tropisme clientéliste (dont aucune force politique n’y échappe) soit l’élément déclencheur de cette décision, ou, au contraire, que ce soit les manœuvres allemandes et plus généralement européennes, qui pensent une Grèce - protectorat soumise à volonté à la créance, ils assument tous comme préalable que notre monde, d’une orthodoxie perverse qui n’a rien à envier à celle de Staline, est un monologue qui n’accepte la critique que dans sa marginalité offusquée. Le marché, les politiques, les fonctionnaires non élus ou les dignitaires d’un duché minuscule, pensent que la crise est leur affaire, qu’ y répondre, c’est, comme toujours, leur seule responsabilité, que son cadre est celui qu’ils veulent bien lui donner, qu’il faut croire et pas chercher à comprendre, qu’il faut répondre au plus pressé, c’est à dire à une situation de crise permanente dont ils sont les pères fondateurs. Cette stratégie du choc n’évolue que par ce que elle se croit sans alternative, sans accrocs, sans anti-discours. En ce sens, le marché, les politiques, les fonctionnaires non élus ou les dignitaires d’un duché minuscule veulent bien comprendre les indignés, entendre les cris de désespoir, réfléchir sur la destruction massive de l’outil de travail, ils veulent bien répondre aux inquiétudes du marché (qui n’en a aucune si ce n’est celle de pouvoir générer du pognon par l’emprunt), etc., à condition qu’on les laisse travailler dans leur coin peinards. Comme en Argentine, comme en Finlande, comme dans la Grèce de Solon ou Clisthène, comme dans l’Amérique post révolutionnaire, certains actes dépassent de loin leurs objectifs : pensés comme une réponse tactique, non dénudée d’arrières pensées, ils conquièrent leur autonomie, créent de l’anti-discours inattendu, bloquent la pensée dominante, et de la sorte créent de la vraie panique, pas celle qui est quotidiennement servie pour justement apaiser les ardeurs contestataires mais celle, naturelle, qui porte sur le monopole de penser, de dire et d’agir. Tout sera fait pour que ce referendum n’ait pas lieu. A nous de lui donner une dynamique autonome et irrésistible.
59 réactions à cet article
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En fait, c’est même assez facile de stopper ce processus de référendum Grec, il suffit de « faire tomber » Papandréou qui n’a pas vraiment de majorité. On prend les paris ?
Son successeur aura à coeur, soyons en certains, de mettre fin à ce « scandale », cette idée saugrenue.Parions que tout le monde s’active pour y parvenir. Non, mais ... donner la parole aux peuples ... c’est terminé cette « histoire » ... les élites savent, les élites décident ... les élites profitent. Les peuples subissent et ... se taisent.
Chacun peut maintenant constater la forme politique que prend l’europe.Juste une nouvelle démonstration de l’évolution du « système européen » où le vrai processus démocratique est chaque jour confisqué un peu plus ...
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Yvance77 2 novembre 2011 12:56Je me faisais la même reflexion que jean.
Cette fois-ci aux Grecs tu ne pourras pas la faire à l’envers... ou alors tu remets en place la bonne dictature des années 70
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Manquerait plus qu’il aient le droit de vote !!
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Bonjour Michel,
Merci pour ce très bon article qui décrit bien l’état d’esprit, la résistance du peuple grec.
C’est plus qu’un génocide financier, c’est le génocide d’une nation, la négation de la volonté populaire. Les citoyens grecs sont très dignes et eux se battent en utilisant la désobéissance civile alors que les autres européens ont débranché le seul neurone qu’il leur reste.Si ce référendum a lieu et provoque des élections législatives, les grecs devraient se regrouper dans un Comité Citoyen en dehors des partis politiques, présenter des candidats contre tous les députés actuels qui ne font que gérer leur carrière.
Je pense que de plus en plus de citoyens en Europe prennent conscience de l’incroyable hypocrisie, du cynisme et des mensonges de ceux qui prétendent vouloir nous gouverner.
Ainsi, pendant l’intervention de Sarkozy, au cours des débats qui ont suivi (Le Pen, Valls, Pécresse, Mélanchon) et les commentaires des médias mainstream, tous se sont bien préoccupés de ne pas soulever le lièvre du vote du Traité de Lisbonne en congrès en 2008, annulant le vote référendaire démocratique de 2005. Ne pas oublier la double forfaiture de Sarkozy qui avait promis de respecter ce vote et celle du Parti Socialiste qui a permis d’atteindre le quorum de validation du vote par la seule présence de ses députés et sénateurs
Ainsi, il vaut mieux « détourner » les aides européennes vers nos « caisses » plutôt qu’elles aillent dans les poches des banques mondiales même si c’est au détriment des citoyens grecs. L’Allemagne de Merkel n’est pas en reste car elle a aussi vendu des armes et tente d’imposer un contrat d’investissement dans l’énergie solaire à la Grèce et dont elle serait la principale bénéficiaire et financée par les aides européennes (FESF)
http://www.lesechos.fr/entreprises-...
http://www.meretmarine.com/article....
Malgré sa dette publique en constant accroissement, les gouvernements grecs ont investi dans leur Défense des sommes colossales, 4,5% du PIB, 180.000 militaires sur 500.000 fonctionnaires (bénéficiaires : industries d’armement française, allemande, US...), pour plus de détail :
La Grèce est le laboratoire de la déconstruction européenne et il patent qu’elle est sous tutelle du FMI, de la BCE, du FESF de la Banque-MESF et des marchés financiers spéculatifs. Papandréou, Président de l’Internationale Socialiste, n’est que le porteur de mauvaises nouvelles de ses tuteurs. Le courage politique aurait été de démissionner, de convoquer une nouvelle élection présidentielle et législative pour proposer des solutions alternatives d’organisation du système bancaire grec, refuser la partie indue de cette dette.
Le pillage de la Grèce va se poursuivre jusqu’à ce qu’il ne reste que la carcasse et encore elle aura un prix.Voilà le projet de tutelle de la Grèce :
http://bruxelles.blogs.liberation.f...
http://bruxelles.blogs.liberation.f...
En dehors de la période « des Colonels », la Grèce a été dirigée par trois familles :
- les Papandréou
- les Caramenlis
- les Mitsotakis
qui se sont servies sur les fonds publics par la corruption, les passe-droits, rémunération des influences, marchés truqués, etc...
Et maintenant, les médias, occultant ces informations, s’acharnent, hypocritement à accuser le petit peuple de corruptionEn suivant, un commentaire sur AVOX d’une résidente en Grèce :
"Bonjour a tous,
ceci est mon premier message et je me décide a intervenir car "on dit" tellement de chose sur la Grèce qu`il est temps d`éclaircir pas mal de zone d`ombre sur ce pays, son histoire, sa culture, ses rapports avec l`argent, l`Europe etc... Je me permet de réagir notamment a l`article de chapoutier interrogeant une syndicaliste enseignante car je vis dans ce pays depuis de nombreuses années, non pas en tant qu`expatriée professionnelle mais par choix personnel. Ma vision n`est pas celle d`une personne gagnant des milliers d`Euro tous les mois mais vivant avec les Grecs, parlant grec bref totalement intégrée...
Avez vous entendu parler de la Grèce avant la crise de 2008 ? Très certainement avec sa mer bleue, ses maisons blanches, sa joie de vivre et l`hospitalité grecque, cliché très vacances mais loin du quotidien même avant 2008 !
La Grèce est aussi un pays ou l`État n`a aucun pouvoir sans le consentement de l`église car cette dernière possède 94% du foncier dans le pays, n`est pas soumis a un système fiscal mais par contre l`État paye les salaires des Pops et comme l`État n`a jamais pratiqué la fiscalité a la française bien au contraire, il ne rentre pas d`argent et cela depuis toujours.
Les armateurs sont aussi exonérés comme certains le savent déjà mais ceci pour une raison... Ce sont ces derniers qui au cours du XX siècle ont tout développés dans la vie grecque.
Les compagnies de Ferry, l`ancienne compagnie aérienne Olympic Airline etc... alors que l`État depuis la dictatures des colonels ne faisait absolument rien faute de moyen.
Les armateurs tels que le célèbre Onassis mais pas seulement lui ont transmis ces pôles économiques a l`État pour que la Grèce continue de se développer en échange d`une exonération fiscale.
Malheureusement ce fut pendant de nombreuses années le règne de deux dynasties (Papandreou/Caramalis) qui ont avec le temps, dilapidée l`héritage des généreux donateurs faute de rentrées fiscales aggravé de corruption a tous les niveaux (État, peuple, église).
Il faut savoir que le peuple grec n`aime pas payer quoi que ce soit, le Grec est râleur, capable de colère terrible et finir dans des embrassades chaleureuses deux minutes après.Les Grecs ne se sont jamais sentit redevable de quoi que ce soit vis a vis de l`État car ce dernier n`a jamais rien fait pour le peuple qui a appris a se « débrouiller ». Pourquoi aurait il payer alors que l`esprit de justice sociale est totalement absente, le pays vit sous la culture du bakchich depuis la nuit des temps. Il y a encore quelques mois il n`était pas rare de voir des Grecs sortir des liasses de billets pour payer qu`un paquets de cigarette, ça c`est le cote très oriental car le rapport a l`argent n`a rien de commun avec la France. Ici demander combien vous gagnez n`est pas tabou.
Tout c`est développé dans cette esprit et cela depuis très longtemps d`ou la difficulté pour un Français, un Allemand de comprendre le fonctionnement du pays en rapport avec le leur ou tout est encadré, loi, medecine, scolarité et j`en passe.
Il en est de même au niveau des banques, des ministères, des services publiques ou devant le manque de développement économique privé, l`État a embauché des milliers de personnes souvent peu qualifiées dans des emplois, ou il n`était pas rare de trouver cinq personnes armées chacun d`un stylo de différentes couleurs pour signer un document. Peu payé mais les Grecs n`ayant pas de gros besoins, étant propriétaire de leur bien (Raison culturelle, dote du mariage etc..) il ne se sont jamais transformé en « killer ».Est arrivé l`Europe avec sa société de consommation et ça bien avant l`adoption de l`Euro. Les Grecs ayant toujours vécu dans une vie simple sortant d`une dictature militaire ou s`exprimer pouvait entrainer d`être fusiller en place publique, tout cela a bouleversé leur comportement d`autant que la structure financière bancaire n`a jamais été encadrée, prêt a gogo, pas de limite d`emprunt eux mêmes travaillant et étant payés en espèces, pas de recouvrement qui n`existe toujours pas actuellement... Pas d`huissier parce que la société grecque fonctionne a la confiance. Ça paraitra fou a un européen du nord mais au sud de l`Europe c`est comme ça, d`ailleurs si je devais faire une comparaison la culture grecque se rapproche plus du Liban que de la France.
Les investisseurs se sont empressés de s`installer ici car il y avait aussi a gagner pour eux, Carrefour, Fnac, ciment Lafarge, Société Générale, BNP, Crédit Agricole, EDF, Vinci.... Et surtout les « bienfaiteur francais/Allemand de l`armement » qui ont vu ce pays au centre des Balkans avec son ennemi juré de toujours la Turquie.
Les USA ont entretenu ce conflit pendant des années leur permettant de vendre du F16 des deux cotés, vous n`avez pas d`argent, pas de soucis on vous prête. La Grèce est devenu en quelques années le quatrième acheteur d`arme !
Les Grecs se sont vite retrouver acculer au mur en dépensant a outrance pour se protéger de la Turquie, l`État ne faisant pas de recette fiscale la situation est vite devenu ingérable.
L`Europe est arrivée en « renfort » surtout a coup de concurrence sur les armes d`autant que la Grèce s`est vu gratifiée de l`espace Schengen, sans compter aujourd`hui les flux migratoire d`Afrique, moyen et proche orient, Europe de l`Est.
Les Européens ont « aider » la Grèce a coup de prêt représentant des millions voir des milliards d`Euro, en contre partie la Grèce doit acheter son quota d`arme chaque années ! Pas d`achat d`armement pas d`argent. Cet ainsi que la dette de la dette a explosée accentuée par un manque de développement économique qui a plongé le peuple grec dans cette situation.Entendre dire des Français que les Grecs sont des voleurs est intolérable pour moi qui vit ici ! D`autant que les gros trusts financiers ont grandement creusé le déficit de se pays. Ce n`est certainement pas le peuple grec qui a piller le pays.
Aujourd`hui les hôpitaux ne font plus de chimio faute d`argent, les enfants ont fait leur rentrée scolaire sans livre, les écoles ne sont plus chauffées en hiver et il y aurait tant a dire.
J`entends dire « Diminuez le budget de l`armement », comment lorsqu`il est le fruit d`un odieux chantage financier !
Les Allemands qui ont construit l`aéroport El Venizelos mais qui en ont l`exploitation totale ou les taxes d`aéroports sont les plus chères en Europe.Voila la réalité d`une Grèce qui souffre, d`un peuple a qui aujourd`hui on demande l`impossible et que les médias font passés pour des voleurs auprès de Francais ou aux yeux de l`Europe.
piotreck parlait des médias grecs mais qu`en est il des chaines tv européennes ou y compris sur France 2 on balance des reportages sur Athènes a feux et a sang en utilisant des images des événements de 2008 alors qu`on est en 2011 n`ayant même plus la déontologie de marquer « images d`archives ».Le peuple européen vivant dans son confort social qui attends que le peuple grec fasse la révolution pour tous car eux mêmes critiquent ce pays, alors qu`en France personne ne plus défendue les acquis sociaux comme la retraite.
Le Grec est tout sauf un voleur, il a appris a compter sur personne, il se « débrouille » comme il peut pour survivre dans un monde.
Maintenant le temps est a la solidarité y compris celle de garder cette Grèce dans la zone euro qui ne représente que - 2% du pays européen et surtout de l`aider, car si demain elle sort de cette union le peuple souffrira davantage.
Ce n`est pas en revenant a des monnaies nationales qui ne vaudront plus rien devant ce qui sera demain la guerre de la dévaluation.
Nous sommes dans une restructuration mondiale de l`économie a coup de guerre monétaire est/ouest, s`entraider est une valeur essentielle a la survit de chaque pays européens sinon personne ne relèvera la tête y compris chez vous en France en Allemagne.
Laissez le temps a la Grèce de faire ses reformes mêmes si elles sont difficiles pour le peuple grec mais on ne passe pas de l`économie libanaise a l`économie suisse en un clin d`œil.
Les Grecs souffrent mais restent pragmatiques pour la plupart, beaucoup savent que l`origine du mal est aussi la corruption et que dans la situation dans laquelle ils étaient auparavant il n`y avait pas d`avenir.
Engendrer une révolution actuellement plongera le pays dans le sang car ils sont aussi conscient de qui etait au pouvoir il y a a peine quarante ans.Merci de m`avoir lue pour ceux qui le feront."
http://www.slate.fr/story/11249/en-grece-le-pouvoir-politique-est-aux-mains-de-trois-familles
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@ Alpo 47
Ce serait comme enlever un bifteck de la gueule d’un pitbull à qui vous l’avez donné par mégarde... Je suis déjà étonné d’apprendre chaque matin que personne n’a encore été abattu.... et je ne suis pas sûr qu’on ne nous cache pas pire que ce qu’on nous dit.PJCA -
A JP Allard,
Moi aussi voyez-vous, je suis surprise mais cela va venir ; ils se retiennent juste encore un peu. -
Démocratie = « Pour le peuple et par le peuple ». Ces gens là ont oublié qu’ils sont nos employés, et que leurs décisions doivent être la décision du peuple, ne leur en déplaise. Mais ces employés sont devenus malhonnêtes et ils ont confondu pouvoir et délégation de pouvoir. Ils volent leurs employeurs, c’est-à-dire l’état, les citoyens. Nous devrions donc les pouvoir les mettre dehors avec un passage par la case prison. Le référendum devrait être l’outil de toutes les grandes décisions et le non respect de son résultat par les élus devrait être sévèrement sanctionné.
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J’ai une idée pour les « élites » de question à poser aux Grecs :
- Voulez vous la sécurité et le retour à la prospérité avec l’europe ou ... le chaos et la paupérisation en retrouvant notre indépendance ?-
Oui, ce sera présenté sous une forme, mais en résumé cela pourrait être « Vous êtes pour ou contre l’avoir dans le c... ».
Que le français ne rigole pas, parce que la carotte lui aussi, il va se la prendre. -
Un referendum peut (ce n’est pas garanti, beaucoup s’en faut) une machine pensente autonome. Dépasser clivages et contradictions, aller à l’essentiel. Il faut œuvrer en ce sens....
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Dépasser clivages et contradictions, aller à l’essentiel. Il faut œuvrer en ce sens....
abandonner le capitalisme ? celui qui se sert des banques pour blanchir l’argent sale des dealers ? -
Les banquiers et autres grands patrons nous ont bel et bien enfumés avec leur chantage sur le sauvetage de l’économie. C’est le peuple seul qui s’est serré la ceinture. Mais ceux là même qui ont organisé le vol de nos salaires commencent à s’en inquiéter. Il redoute que les gens se soulèvent contre le capitalisme et les marchés dont les profits deviennent indécents. C’est un combat vital, on le voit d’ores et déjà en Grèce. Le peuple grec va sans aucun doute nous frayer le chemin et nous montrer la voie de la résistance en jetant hors de la Grèce le FMI et l’Union Européenne.
http://2ccr.unblog.fr/2011/10/21/ou-sont-passes-nos-salaires/
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Il nous faut soutenir le peuple grec et son projet de référendum. Toute position contraire serait has been, anachronique, dépassée et aussi réactionnaire que la position, indéfendable devant l’Histoire, de Michèle Alliot-Marie essayant de convaincre les députés français d’exporter notre savoir-faire répressif pour mater les première flammes de la Révolution arabe.
« Il faut être absolument moderne. »
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Bonjour,
A mon avis, ce référendum n’est pas un projet du peuple, mais plutôt une la dernière carte d’une classe politique qui cherche à éviter de finir pendue aux lampadaires d’Athène.
Quand à l’exportation du savoir faire en matière de sécurité, il n’y à qu’à regarder comment on exporte la démocratie ces derniers temps pour se convaincre qu’ils faut arrêter les exportations.
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à Taverne :
« de Michèle Alliot-Marie essayant de convaincre les députés français d’exporter notre savoir-faire répressif pour mater les première flammes de la Révolution arabe »
Le « savoir-faire français » dont parlait MAM, c’est celui qui a permis le 0 mort pendant les violences nocturnes de novembre 2005.
Je ne pense pas que MAM ait souhaité que les révolutions arabes soient matées dans le sang.
Mais bon, vous pouvez vous complaire dans une basse polémique politicienne en faisant semblant de croire que cette phrase ambiguë se résumait à ça. -
toujours un plaisir de vous lire. L’image de l’ostreikon choisie en illustration est en prime un beau pied de nez.
« Mais, mis à part l’ostracisme dont font parfois l’objet les ostréiculteurs de la part de souris perverses simulant bêtement la mort à la moindre injection de la moitié de leur poids en taurine, il faut savoir que, au siècle de la “Grande Démocratie” à Athènes, « ostracisme » avait non pas le sens d’exclusion, comme on l’entend aujourd’hui, mais, exactement du contraire, puisque c’était un outil…d’intégration ! En effet, tous les ans, on convoquait le peuple sur l’Agora, la place publique, et on demandait à chacun des citoyens de la ville de graver avec un stylet sur une coquille d’huitre le nom d’un “immigré” postulant à leur nationalité, et qu’ils voulaient voir naturaliser. Puis on « dépouillait les votes », donc on comptait les coquilles d’huitres, et on intégrait dans la communauté les noms les plus souvent cités. Voilà ce qu’était l’ostracisme au siècle de Périclès. »« Alors comment ce mot a-t-il pris un sens “négatif” chez nous ? Tout simplement parce que, cet ostracisme, ce « vote positif », il était décrié et contesté par ceux qui, forcément, n’étaient pas retenus, et qui devaient s’en retourner chez eux, sans même une prime de retour au pays ni le moindre billet charter sur une compagnie low-cost stationnée à l’aéroport du Pirée. D’où leur colère, puisque les refusés, qui étaient plus nombreux que les élus, se plaignaient de cet…ostracisme. Ceux-là n’avaient plus qu’à rentrer dans leur coquille. »C’est bientôt le temps des huîtres, il semble, non ?-
Or, son explication est bidon. L’ostracisme consistait en un bannissement de dix ans, décidé par l’Assemblée.
bidon, ah ah ah .... -
huître ? OUI :
L’ostracisme (en grec ancien ἐξοστρακίζω, bannir ; La racine « ostr », que l’on retrouve dans ostréiculture, signifie coquillage : en effet, des coquillages furent utilisés comme bulletins de vote dans les plus anciennes procédures de ce type connues) est, à Athènes et quelques autres cités, au ve siècle av. J.‑C., une institution qui permet de bannir pendant dix ans un citoyen, sans que celui-ci perde ses biens.« À Syracuse, l’institution s’appelait « pétalisme », car on écrivait les noms sur des feuilles d’olivier (πέταλον / petalon). »simple exclusion ? NON.Tous les ans, lors de la sixième prytanie (équivalent pour nous au mois de Décembre) un vote à main levée décidait de l’ostrakophoria. Cette assemblée dite « d’ostracisme » se déroulait en hiver durant une période chargée de fêtes durant laquelle les paysans de l’Attique, libérés des travaux agricoles, venaient nombreux à Athènes. Cette séance exceptionnelle de l’Ecclésia, instaurée par Clisthène, était présidée par les 10 archontes et les 500 bouleutes. Elle ne se déroulait pas sur la colline de la Pnyx comme toutes les réunions habituelles de l’ Ecclésia mais sur l’Agora, la grande place d’Athènes. Cette assemblée avait pour but d’anéantir le retour de la tyrannie. On demandait aux citoyens présents de voter pour une personne qui selon eux pouvait (était en train de) nuire à la démocratie. Pour ce faire ils devaient graver le nom de cette(ces) personne(s) sur un ostracon (tesson (= petit morceau) de poterie). On comptait ensuite le nombre d’ostraka* au début sans se soucier des noms qu’il y avait dessus s’il était inférieur à 6000 l’ostracisme était non avéré et la séance se terminait sans qu’aucune personne ne soit exilée.ah ah ah, raté, Gélone, raté... -
ça marchait dans les deux sens, et ça tout le monde le sait, sauf vous !
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Intéressant !
Merci Morice .
Cr. -
@ Gelone
Et pourquoi, voudriez-vous.... Ah, laissons tomber -
La photo c’est des ostrakons, non ?
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Quel merveilleux article, Michel, où tout est dit, où tous les « pour » et « contre » se balancent dans la grande essoreuse des réalités mais donnent pour une fois une envie de linge propre et parfumé.
Les difficultés, on les connaît. Elles sont immenses. Mais comme vous avez raison de dire que c’est un nouveau pas en avant vers un refus de cette vie d’esclaves, sans pensées, sans création, sans inventivité, sans solidarité , qui nous est préparée.
Votre article est magnifique et vibrant. merci.
(Je note, pour finir sur une note plaisante, que nos sauveurs, dans deux genres très différents ont deux noms en « ou !! »
sainte Nafissatou et saint Papandréou !!!
A chaque époque ses icônes !)-
Sacré cul de sac ce « dossier » du referendum grec....
Pourtant,sans même savoir la question qui sera posée,les scenarios sont tous tres sombres pour eux(pour nous aussi certainement),qu’ils restent ou non dans l’euro.Comment peut esperer une sortie de crise en faisant payer a 99% d’une population les erreurs/magouilles de leurs elites,des notres et de ce « marché »( sans nationalité, a moitié invisible) ?
Les accords de la semaine derniere sont encore pleins de blancs,les banques effacent 25% de la dette totale de la grece,ok et les contreparties on vous expliquera plus tard....
s’ils acceptent et restent dans l’euro,je donne pas 6 mois avant qu’ils ne fassent une révolution,s’ils décident de faire route tout seul et de ne rien payer l’effet dominos sur nos supers economies indestructibles (qui ont misés gros sur l’endettement sans fin de la Grece) sera dévastateurs,puis, ce sera a nous 99% pas responsables de payer les conneries des 1% qui ont joué avec le feu....
Aussi,s’ils quittent l’euro on leur promet la « punition ultime »:plus de pret,plus rien,exclus du « marché »....sauf que la nature a horreur du vide....et y’en a qui se feront un plaisir de les récupérer a la petite cuillere....
Au final,on continue de fermer les yeux sur la racine du mal qui nous grangrene.....Ces « elites corrompus » qui jouent au poker avec nos vies....la Grece sort de la table en slip,les autres joueurs se disent tous : le prochain ce ne sera pas moi...-
S’ ils quittent l’euro ça ne peut pas être pire..
Et puis il n’y a pas que les banques anglosaxonnes qui peuvent prêter du fric , par ailleurs pourri .
Enfin , vous n’avez pas l’air de piger que le scénario grec nous est promis par les m^mezs mécanismes : l’argent emprunté , gaspillé en contre partie de cette politique de bas salaires , d’importation de produits à bas coût et de chômage massif , favorisant la rente , cet argent donc Grèce ou pas Grèce , sera de plus en plus impossible à rembourser partout dans le monde et aussi ....en France !.
Décote des agences de notation , donc augmentation des taux d’emprunt , croissance nulle et récession , rigueur de plus en plus marquée , chômage de masse , voilà notre avenir et celui de nos enfants .....
Alors vos larmes de crocodile sur vos placements en bourse ou retraite complémentaire ....
Z
et merci à Michel Koutouzis !
Cr.
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bonjour l’auteur, et comme souvent un plaisir de vous lire avec un propos largement au dessus de la mêlée.
J’écoutais ce matin France Info, et il y a eu un reportage qui illustre parfaitement votre propos.
C’est bien simple : Si l’Europe ne fonctionne pas, si la crise est là, si les entreprises ne vendent plus rien - au niveau mondial - c’était la faute à Papandréou en premier, et à ces voleurs de Grecs en second !
Toute la presse est passé en mode « Greek Bashing ». Ce qui se passe ne va pas dans le sens de la propagande Européenne, à la fin de la semaine on va découvrir que vous bouffez vos enfants au petit déjeuner !
Heureusement que Internet est là, et permet encore de rétablir un peu la vérité, et permet de comprendre la portée de ce qui se passe réellement.
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....Et ca marche,en survolant un peu les commentaires sur le net,c’est consternant,a bloc de commentaires a coté de la plaque....mais on a trouvé les coupables:papandreou et le peuple grec !...Ouhhh !Ouhhh !
A aucun moment on parle de ce systeme qui a permis tout cela...peut etre pour oublier le CV de super Mario qui vient d’etre nommé a la tete de la BCE.
A aucun moment on precise qu’on est en train de dire/d’imposer aux grecs que la rigueur actuelle va s’accentuer et qu’avec un peu de chance dans 25 ans ils seront revenus a la situation d’il y a 2 ans qui etait deja catastrophique !Pendant ce temps la s’ils pouvaient payer a bloc d’interets a nos banques ce serait pas mal....parcequ’on est bord du gouffre nous.
Et cet innocent les mains pleines qui la semaine derniere nous dit « ah oui,on n’aurait pas du faire rentrer la Grece....tout le monde fait des erreurs... »a ce niveau la quand les elites grecs appuyés des banques trafics les chiffres pour rentrer dans l’euro,puis speculent sur le defaut du pays c’est du grand banditisme,on est plus dans l’erreur la !
Oui,heureusement qu’internet est la,mais beaucoup de francais preferent suivre le troupeau..... :« puisqu’ils le disent a la TV !....Et puis sur internet c’est du n’importe quoi,des soucoupistes tout ca ».....y’en a encore beaucoups des comme ca !c’est triste mais c’est la réalité. -
Sarkosy se prend pour le petit dictateur de l’europe. Il veut maintenant imposer la question du référendum grec/ :« voulez vous sortir de l’euro OUI ou non »/
De quoi il se mêle ?? c’est aux grecs de décider de la question.
et a mon avis ; cette question devrait être :
« voulez vous du plan européen du 27 Octobre proposé par Sarko et Merckel et les banques »
D’ailleurs Sarko n’a rien à dire ;
La dette de la Grèce environ 350 Md €uros
L’augmentation de la dette française depuis l’arrivée de « IZNOGOOD » environ 500 Md €uros .
Alors Sarko, pourquoi pas un référendum sur la dette de ton mandat présidentiel ??-
Dire qu’ il suffirait qu’ ils payent leur dette pour qu’ ils soient riches .
Y comprennent rien ces Grecs .-
Constant danslayreur 2 novembre 2011 18:42Salut Capitaine,
En exclu, Paris et Berlin ont finalement accepté le principe du référendum, Paris pousse même la politesse (sachant les difficultés budgétaires du ministère de l’intérieur Grec), jusqu’à imprimer les bulletins pour le compte d’icelui. Cinq questions au menu :
Etes-vous pour le retour à l’âge de Pierre Dac ?
Aimez-vous Paris ?
Les grecs sont ils des honorables, fiers et responsables ?
Accepteriez-vous que Giulia le bébé rose, mimi et néanmoins innocent de Sarko soit malheureuse à cause du malheur de son père ?
Etes-vous pour que votre voisin du deuxième, vous savez bien, le bellâtre qui fait les yeux doux à votre nana, soit contraint à payer ses dettes, à se priver de tout et à tirer le diable par la queue pendant 7 ans de vaches maigres ?
Merci, soyez assurés que nous attachons la plus haute valeur à votre opinion et que vos choix seront scrupuleusement respectés.
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Constant danslayreur 2 novembre 2011 19:21Failli oublier, un choix alternatif de bulletin a quand même été laissé au gouvernement grec. attention impeccables les gaulois …
Etes-vous pour que votre belle mère paye 3 fois plus d’impôts ?Etes-vous pour que celui qui vous a piqué votre nanour au lycée, trime jusqu’à la fin et ne prenne sa retraite qu’à 82 ans ?
Etes-vous un amoureux de la nature, une nature plus jamais souillée par aucune usine d’aucune sorte dans tout le pays ?
Etes-vous pour que les anciens ministres payent leur essence plus chère quand ils passent par votre supermarché ?
Etes-vous pour la fermeture de la caisse maladie, de sorte que les anciens députés ne puissent plus en profiter ?
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Bonjour Constant , hommages à Madame Constance ,
Etes-vous pour le retour à l’âge de Pierre Dac ?
Non seulement pour son retour mais aussi pour son laisser-aller . Le sire
RabindhranaDuval nous manque cruellement ainsi que la Blanche
colombe survolant la célèbre bataille érigée pour la circonstance ...
Aimez-vous Paris ?
J’ aime Paris , ses forts des Halles , ses autobus des années 30 ,
le funiculaire de Montmartre la rue de la grande Truanderie et les
escaliers durs aux miséreux .
Les grecs sont ils des honorables, fiers et responsables ?
Oui et non , certains sont fiers , d’ autres responsables cependant
ils sont grecs .
Accepteriez-vous que Giulia le bébé rose, mimi et néanmoins innocent de Sarko soit malheureuse à cause du malheur de son père ?
à Giulia à l’ instar de tous les bébés je souhaite longue vie .
Etes-vous pour que votre voisin du deuxième, vous savez bien, le bellâtre
qui fait les yeux doux à votre nana, soit contraint à payer ses dettes, à se
priver de tout et à tirer le diable par la queue pendant 7 ans de vaches maigres ?
Ah oui , suilla faut qui paye !
Merci, soyez assurés que nous attachons la plus haute valeur à votre
opinion et que vos choix seront scrupuleusement respectés.
Faites pour le mieux et sachez recevoir mes bons voeux pour l’ année
1978 que j’ avais oublié de vous présenter .
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Constant danslayreur 3 novembre 2011 12:31
Bonjour vous deux,
Et mes hommages à hoddockette la privilégiette et à Sabineau qu’a du flair et du pot.Capitaine, vous avez laissé un vide immense ici durant votre absence et vous savez que je ne suis pas un menteur.
Oh des gens avec du talent, il y en a quand même eu, mais des qui ne se prennent pas au sérieux... beaucoup moins.
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Voir toute la mafia politico-financiaro médiatique clouer les pauvres Grecs au pilori devraient ouvrir définitivement les yeux des derniers idiots utiles sur la disparition effective de la démocratie en Europe.....les masques de toute cette mafia tombent comme à Gravelotte, ....tant mieux !
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Il est évident que ce qui se passe en Grèce , va etre ce qui nous attend dans quelques mois . A défaut de réguler les marchés .
Une seule mesure peut déjà etre prise pour éviter l’effondrement ou la faillite des pays endettés . C’est interdire les ventes à découvert au moins sur les dettes souveraines , si cette mesure avait été entreprise , il y a six mois , on en serait pas là aujourd’hui , la Grèce représente 2% du PIB européen , il n’y a que la spéculation et les paris sur la faillite de la Grèce qui met aujourd’hui la zone Euro en danger .
On se demande vraiment si tout cela n’est pas décidé par l’oligarchie financière , stratégie du choc , pour en finir avec la démocratie , espérons que les peuples réagiront malgré le matracage médiatique pour nous culpabiliser alors qu’aucun d’entre nous n’est directement responsable de la crise, ce sont ces idéologues néolibéraux qui se sont plantés depuis 30 ans et refusent de l’admettre .
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Je suis entierement d’accord avec vous....même si j’ai du mal a l’admettre.
On voit a quel point Sarko s’est précipité pour exploser nottre dette....avant même la crise des subprimes(qu’il vantait tant 10 mois avant),on peut aussi se rendre compte a quel point il s’est entété dans ces choix sur les recettes qui font que notre dette a continuer de grossir,et maintenant,on ne pas pas rater a quel point il veut nous « vendre » la rigueur.....
Pour rappel la cour des comptes explique que la/les crise n’est responsable que de 1/3 de l’explosion de notre dette....
M’enfin..... -
Brabouzen, vous avez absolument raison !
Pourquoi ? Le discours gouvernemental stigmatise Papandréou et pointe du doigt « son irresponsabilité » un communiqué, relayé par les journalistes sur toutes les ondes. Communication n’est pas vérité, n’en déplaise aux politiques français, au comble de l’indignation !
Indignés que le peule grec ait son mot à dire sur la situation de crise que traverse le pays, contraints par l’Union à se serrer la ceinture pendant vin gt ans pour rembourser des Mds aux traders des banques. Donner la libre expression démocratique au peuple grec, c’est donner des perles aux cochons, les politiciens et Sarkozy en tête s’en étranglent. Merkel est encore sous le choc. Allgemeine Zeitung titrait ce matin « Papandréou schockte Europa » !!!-
Quelle folie d’organiser un référendum !!!
Après la mise sous tutelle des ministères par des hauts fonctionnaires de Bruxelles , il faut maintenant sans doute suspendre tout droit de vote. Quant au cas des manifestants dans les rues d’Athènes, l’Europe doit sans doute établir un couvre feu et envoyer l’armée pour rétablir l’ordre ...
En somme, un vrai progrès pour le berceau de la démocratie.... qui préfigure l’Europe de demain : totalitaire sous contrôle des chars dans les rues.
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J’ai l’impression que cette crise, si elle existe , sert de prétexte à nous conduire contre notre gré vers un fédéralisme autoritaire qui ne sera d’ailleurs qu’un palier intermédiaire vers une gouvernance mondiale que seuls quelques « illuminés » envisagent dans leur mégalomanie maladive.
On nous a promis une Europe prospère et une mondialisation heureuse, et ce projet se résume à une faillite généralisée, les difficultés des petits cachant celles des plus puissants. Normal que certains se posent des questions, il serait encore plus normal que certaines responsabilités soient détectées.
Quant au référendum on aurait du commencer par là, mais n’oublions pas ce qui est arrivé au notre !
Laisser entendre qu’un fédéralisme nous sauverait ( de qui ? de quoi ?) alors que l’Europe maîtrise mal sa monnaie , n’a pas d’armée et vit sous les ordres de gens sans foi ni loi, on
se moque du monde !-
Car cette proposition de referendum qu’aucuns jugent prématurée, hasardeuse, opportuniste, risquée et d’autres tardive, hypocrite, populiste ou prenant les allures d’un chantage est le grain de sable, le détail qui tue, l’ange exterminateur d’un train – train dévastateur, celui qui souligne que la dictature du marché ne connaît pas d’anti - discours, hors celui de l’indignation.
Voilà qui est parfaitement dit,c’est bien d’une dictature dont il s’agit
,qui a ceci de commun avec les autres dictatures de pouvoir être abattue elle aussi-
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@ Koutouzis et Rakosky
Simple détail pour vous détendre une peu. Remarquez comment les tentatives pour faire déraper ce fil et éviter que l’esprit des bien-pensants ne soit corrompu reproduisent, comme de véritables fractales, celles qui sont faites à plus grande échelle dans les médias-quislings pour enfumer le peuple tout entier. ’As above, so below« dit le Kybalion.Il sera fascinant de voir comment le Système réagira à cette astuce »déraisonnable« des Grecs. Comme je le dis ailleurs, seul le déraisonnable peut battre le système, car tout ce qui est logique est prévisible et le Système a tout prévu...Tout, sauf ici qu’un méditerranéen émotif fasse fi de toutes les promesses et de toutes les menaces, jette brusquement son glaive dans la balance au mépris de son propre intérêt et bousille des mois et des années de travail des banquiers... Ils auraient du avoir peur des Grecs, surtout quand ils ne font pas de cadeaux ...Le dernier mot au poète : » Je veux, dit l’enfant grec, de la poudre et des balles"...NIKI STIN ELLADA !Pierre JC Allard -
Je suis theoriquement d’accord avec vous. Mais, il n’y a pas besoin de referendum pour qu’une democratie fonctionne correctement. Quant a la dictature des marches et des multinationales agro-alimentaires qui fait qu’aucune nation democratique est aujourd’hui souveraine (pour la souverainete, il faut que l’etat et donc la societe, controle son economie et tout ce qui touche a la nourriture (production, distribution, etc), elle est due aux dirigeants politiques qui pour des raisons propres a eux ont etabli le systeme actuel. Or dans les pays democratiques, ces dirigeants sont elus a la majorite. Donc, il y a des risques qu’un referendum ne change rien et au contraire donne une approbation soi disante democratique au systeme actuel et le renforce.
Pour qu’un individu puisse voter correctement, il faut qu’il comprenne ce qui se passe, donc qu’il lise, par exemple, des journaux ou livres qui ne sont pas dans la mouvance ``mainstream" et qui tentent d’analyser la situation. Or peut-on dire que la plupart dans un pays ont un minimum de comprehension ou meme un desir de comprendre ? Tout d’abord il faut du temps libre pour lire, s’informer correctement, se forger sa propre opinion. En dessous d’un certain seuil d’indigence, ce n’est simplement pas possible, quand vous ne savez pas d’ou viendra votre prochain repas. (Ce qui implique l’incompatibilite entre democratie et pauvrete : pour qu’il y ait democratie, il est necessaire de repartir les richesses pour qu’il n’y ait personne dans ce cas). Et meme si vous etes riches ou meme faites partie d’une elite ou d’une autre (c.a.d. avec les meilleurs diplomes, ce qui aujourd’hui ne veut pas dire eduque dans le vrai sens du terme), peut-etre n’avez vous pas le desir de comprendre ou d’investir votre temps a cela : Plusieurs de mes collegues, et parmi eux des scientifiques de renom, n’ont aucune idee de ce qui se passe ; meme aucune idee des risques a leur propre existence, et s’ennuient si vous en parlez. La plupart de mes voisins ne prennent leurs informations que de la television et n’ont aucune idee de ce qu’est la propagande et sont certains que la crise est du aux etrangers.
Donc un referendum, qui revient a prendre l’avis de gens qui n’ont meme la notion de ce qui se passe est fausse.
Quant aux referendums passes dans la plupart des pays Europeens, a propos de l’Europe, ils n’ont jamais donne de reponse claire et nette. A chaque fois, l’abstention etait elevee, et en tenant compte de celle-ci, il est difficile de se bases sur ces referendums pour des decisions politiques (dans certains pays, l’abstention a meme ete parfois plus elevee que le non ou le oui). Ce qui donne en fait carte blanche au gouvernement de faire comme il veut, en tenant compte ou non de ces referendums qui ne revelent souvent rien.
Pour qu’un referendum soit representatif, il faudrait qu’il n’y ait pas de propagande, mais un gouvernement qui explique vraiment la situation (sans a priori) donne les differentes analyses des specialistes, les divers points de vue, et le sien, et explique honnetement pourquoi, et que chacun ait les cartes en main pour juger par eux-meme.-
« Mais, il n’y a pas besoin de referendum pour qu’une démocratie fonctionne correctement. » écrivez-vous ? Qu’il soit permis d’ajouter que le recours au référendum est le plus souvent le signe que les élus ont perdu leur capacité à assumer démocratiquement leur mandat.
En, l’occurrence, le référendum est un dénie de démocratie en cela qu’il est confisqué par un pouvoir qui cherche à en faire un plébiscite à son égard, au moins autant qu’une consultation dont les résultats sont facilement imaginables, d’autant plus qu’il y sera procédé « à chaud ».En termes d’avenir économique, la Grèce ne pourra que s’en trouver un peu corrompue, avec toutes les éclaboussures imaginables.Bravo l’assistanat ! -
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Mercredi 2 novembre 2011 :
Grèce : le référendum ne portera pas sur l’euro.
Le référendum grec portera sur le plan de sauvetage.
La consultation portera sur le plan d’aide européen, et non sur l’appartenance à la zone euro, a annoncé le porte-parole du gouvernement grec. Interrogé sur le maintien de la Grèce dans la zone euro, le porte-parole Angelos Tolkas a répondu : "Non, ce ne sera pas la question. Ce sera le plan de sauvetage".
http://www.europe1.fr/International/Grece-le-referendum-ne-portera-pas-sur-l-euro-797771/
Grèce : taux des obligations à un an : 224,749 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 96,685 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 5 ans : 34,584 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 25,466 %.
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Nous sommes tous grecs.
Mais mais même avec de nouvelles élections, je demanderais un référendum. Que cela rassure les marchés (les marchés ne sont pas notre vrai problème, notre vrai problème c’est notre naïveté).Les marchés se présentent, par la bouche de nos politiques, nos économistes, parfois nos philosophes etc ... comme une épée de Damoclès qui nous dirais en permanence : « si tu ne fais pas ce que je dis, alors je te tombe sur la tête, je te fends le crâne ».Il faut voir que cette épée avant-hier était en bronze, hier elle fut d’argent (comme la parole), maintenant elle est d’or (comme le silence).Avant qu’elle se transforme en diamant (ou que sais-je) je dis à ces marchés : « eh bien tombez donc, fendez-moi le crâne, et ouvrez la boite de pandore qui se trouve à l’intérieur. Je n’en mourrais pas mais je saurais qui vous êtes et qui je suis. »Marre de ses fantômes qui nous font peur, par contre le jour où on va me dire que toutes les années où j’ai bossé comme un mouton pour gagner quelques euros de bonheur, n’ont servis à rien, que je suis ruiné sans avoir jamais spéculé, que je n’ai pas fait d’économies ... je lancerai mon petit « grrr ».Vive les Grecs, vive nous, vive votre référendum !!! :)-
Juste un post-scriptum aux marchés financiers :
Allez vous faire voir chez nous ! -
Que les raisons qui ont poussé le premier ministre grec soient bonnes ou mauvaises, peu importe. Que cette décision soit dictée par un sentiment d’impasse, en réponse à une double pression contradictoire, celle du marché et celle du peuple grec, peu importe aussi.
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois...-
Il est tout à fait légitime de demander l’avis du peuple grec sur un problème le concernant au plus haut point, mais Papandréou aurait dû mettre cet argument sur la table avant l’accord, pas après
Le référendum est cependant un piège, car si c’est oui, c’est une perte de temps donc d’argent, si c’est non, c’est la faillite assurée du pays, qui va prêter du fric ? A part les Chinois qui peuvent acheter plus que le Pirée, personne n’avancera un kopeck
Petite anecdote pour comprendre la mondialisation, le shilling ougandais est indexé sur le dollar US, l’euro baisse et crée des inquiétudes, sans avoir bougé de Kampala, mon pouvoir d’achat est amputé de 12% en un mois
Je ne me plaints pas, mais ça me fait bizarre vu de si loin
Papandréou a t il eu peur, vise t il un avenir électoral, veut il renégocier une baisse de la dette à 60% ou plus, cherche t il le chaos avant l’écroulement de la Grèce ou vise t il l’insolvabilité et une sortie de crise à l’Argentine ? On y verra plus clair dans quelques jours ou mois, mais certains vont y perdre des plumes et pas seulement les banques-
Papandréou a bien joué avec ceux qui jouaient bien avec lui.
Le jeu du chat et de la souris il faut le jouer quand on est le chat, pas quand on est la souris. C’est ce que Papandréou fait, bravo à lui.Qui va prêter du fric à la Grèce ? cette question !!!! mais que doivent les grecs et à qui ?Qui s’est enrichi sur leur dos ? où est passé l’argent ?Il y a un grand pourcentage des grecs qui ont bossé une bonne partie de leur vie, et à qui on dit, pas de retraite, pas de salaire, vous bossez pour rien... sans rire, je peux les comprendre.Je n’attends qu’une chose, c’est que vos banques vous disent : « nous n’avons plus votre argent ».Vous pourrez crier sur sarko ou sur les autres, le reste du monde vous criera : « where is my money ! »-
C’est incroyable le nombre de gens ravis de se faire enculer !
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@Antoine
Encore vous et vos analeries ! -
C’est pour faire plaisir à rat qui rit !
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oh la la, c’est pue cul
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Je n’ai pas bien compris la réponse mais j’espère que tu as suffisamment d’humour pour comprendre que c’était pour le plaisir des mots...
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On dit très rarement Harakiri au japon, on dit plutôt Seppuku.
Je t’ai battu Antoine, lol -
Chez nous ce serait plutôt çapuedukku, mais c’est comme tu le sens...
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Pardon si quelqu’un a posé les mêmes questions... je n’ai pas lu tous les commentaires.
- 1 pourquoi autant de surprise alors que Paapndréou avait annoncé un référendum en juin (sans préciser à quelle date, c’est vrai)
- 2 De quoi se mêlent Sarko et Merkel en décidant de la question à poser ? (si j’étais Grec, j’en serai ulcéré)
- 3 Que penser du changement tout récent de l’état-major de l’armée grecque ? (bizarre « coïncidence »)
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