Union Européenne : la victoire inespérée du Président Macron
« Après 48 heures de travail avec mes partenaires européens, nous avons un accord ! La nouvelle équipe à la tête de l’Europe est forte et expérimentée. Pour la première fois, deux femmes dirigeront la Commission et la Banque centrale ! Je m’en félicite. » (Emmanuel Macron, Bruxelles le 2 juillet 2019).
Il ne faut pas croire que les négociations pour déterminer qui seront les principaux responsables de l’Union Européenne ont été longues en 2019. Seulement une dizaine de jours depuis l’échec du Conseil Européen des 20 et 21 juin 2019. Il y a cinq ans, il a fallu trois mois pour mettre d’accord l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement des vingt-huit États membres. L’Europe ne revient donc pas de loin, mais Emmanuel Macron, si ! Il revient de loin. Il faut d’ailleurs rappeler que la France préside actuellement l’Union Européenne.
Dans les sondages, Emmanuel Macron regagne désormais la confiance de ses compatriotes, après avoir traversé l’épreuve des gilets jaunes et surtout, des élections européennes. Si la liste Renaissance n’a pas atteint la première place, ce fut de justesse, l’honneur a été sauf. Et les conséquences victorieuses. Car qui est le véritable patron de l’Europe aujourd’hui ? Il y en a trois potentiel en fait : Angela Merkel, qui est en déclin, ou plutôt, en sursis. Elle est contestée dans sa propre majorité et commence à perdre de l’influence politique. Plus récemment, on peut aussi citer Pedro Sanchez, Président du Gouvernement espagnol, qui a gagné les élections législatives il y a deux mois. Enfin, Emmanuel Macron, dont le volontarisme contraste avec l’immobilisme et la vacuité du projet européen de François Hollande.
Il ne faut donc plus s’étonner des "coups de gueule" du Président français. Ce ne sont pas des coups de menton comme du temps de Nicolas Sarkozy, surtout à visée égotique, mais une véritable tactique pour faire avancer les positions françaises. Mais encore faut-il avoir clairement défini des positions françaises. C’est le cas depuis deux ans. Ce n’était pas le cas à l’époque de François Hollande, plus préoccupé par le futur du PS que de l’Europe. Même Julien Dray reconnaît à Emmanuel Macron une vraie habileté dans le domaine européen.
Est-ce la jeunesse en âge ou la jeunesse en expérience politique, ou tout simplement le caractère ? Emmanuel Macron délaisse volontiers la prudence au profit de ses objectifs. Il se comporte en actionnaire exigeant de l’entreprise Europe : plus question de laisser la direction générale à celui qui fera le moins de bruit, le moins de fureur, le moins d’ombre aux autres actionnaires. Il veut redéployer l’Union Européenne pour la rendre plus utile, plus dynamique, plus proches des citoyens et donc, plus populaire.
Car c’est là le problème, l’arrivée massive de députés eurosceptiques, certes encore numériquement impuissants, et très isolés, mais avec une capacité de nuisance réelle et surtout, une capacité à faire honte aux valeurs de l’Europe, comme lors de cette séance inaugurale du nouveau Parlement Européen à Strasbourg, le 2 juillet 2019, où les députés européens britanniques brexiters ont carrément tourné le dos pendant l’hymne européen, tandis que les députés européens du RN, notamment, sont restés assis. On se demande pourquoi ces élus ont été candidats à une instance qu’ils détestent …à moins que, bien sûr, cela soit pour des considérations alimentaires ?
Cette année, il y a eu la conjonction de deux étoiles, en clair, cinq postes importants étaient à pourvoir : le Président de la Commission Européenne, à partir du 1er novembre 2019 pour un mandat de cinq ans, ainsi que le Haut Représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, le président de la Banque centrale européenne (BCE) pour un mandat de huit ans, le Président du Conseil Européen, à partir du 1er décembre 2019 pour un mandat de trente mois. Plus le Président du Parlement Européen qui reste du ressort des députés européens et pas du Conseil Européen, à partir du 3 juillet 2019 pour un mandat de trente mois.
Cela faisait plusieurs mois que la confrontation était inévitable entre l’Allemagne et la France. L’Allemagne voulait que le chef de file du PPE, parti qui a eu le plus de sièges le 26 mai 2019, fût nommé à la tête de la Commission Européenne, à savoir Manfred Weber, un modéré de la CSU (l’allié bavarois de la CDU, depuis deux ans, ce parti est assez réticent vis-à-vis de la Chancelière). Mais Emmanuel Macron ne le voulait pas, car il ne le considérait pas assez compétent (il n’a aucune expérience ministérielle). L’Allemagne voulait aussi contrôler la BCE. Tous les chefs de file ont alors été écartés le 21 juin 2019, y compris celui des sociaux-démocrates, Frans Timmermans, et celle des centristes, Margrethe Vestager, qui, néanmoins, devraient avoir chacun un lot de consolation (une Vice-Présidence importante dans la Commission).
Le choix unanime de ces quatre voire cinq responsables européens était un exercice de mathématiques impossible, résoudre un système d’équations avec de trop nombreuses inconnues. Il y avait au moins cinq dimensions : le sexe femme/homme, la géographie Nord/Sud, la géographie Est/Ouest, le courant politique droite/gauche/centre, et enfin, la compétence propre des personnes, dernier paramètre qui était rarement essentiel dans les nominations précédentes mais qui, en bon manager, est devenu le principal critère pour Emmanuel Macron. Sans compter aussi les générations : le choix s’est porté sur des personnalités de 43 à 72 ans.
La manière dont Emmanuel Macron a refusé Manfred Weber, ce qui, pour certains pays, était considéré comme un déni de démocratie parlementaire après le verdict des urnes, a rendu illusoire toute nomination d’un Français à la Présidence de la Commission. Pourtant, probablement que Michel Barnier aurait été le plus compétent et expérimenté des candidats potentiels (il fut même soutenu par Viktor Orban le 25 juin 2019). Le 1er juillet 2019, la situation était encore au constat d’échec. Ce n’est que lorsque le Président français a compris que l’Allemagne ne transigerait pas sur la nomination d’un Président allemand que la situation s’est, semble-t-il, débloquée.
Pour la succession de Jean-Claude Juncker, la France a alors proposé la candidature de l’actuelle Ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen à la Présidence de la Commission Européenne. Choix compensé par la nomination d’une Française à la stratégique présidence de la Banque centrale européenne, à savoir Christine Lagarde, actuelle directrice générale du FMI.
Pour l’Allemagne, c’est très nouveau de pouvoir occuper la Présidence de la Commission, puisque le seul précédent, c’était le premier à ce poste, Walter Hallstein, du 10 janvier 1958 au 6 juillet 1967. Quant à la France, c’est une grande victoire d’occuper la présidence de la BCE, pour la seconde fois (après Jean-Claude Trichet), car il était indispensable de poursuivre la politique des taux bas poursuivie par Mario Draghi. Rappelons que le président de la BCE est totalement indépendant et qu’aucun État n’a le droit de faire pression sur lui. Anti-démocratique ? Pas forcément, puis sa nomination doit être approuvée par les députés européens.
Le succès du Conseil Européen du 2 juillet 2019 à Bruxelles est aussi le retour de l’efficacité des relations franco-allemandes qui déterminent le fonctionnement des institutions européennes (l’Allemagne et la France sont les deux premières puissances économiques de l’Union Européenne, et la France la seule puissance militaire). Le groupe de Visegrad, regroupant quatre pays d’Europe centrale à majorité plutôt conservatrice et eurosceptique (la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie), avait tenté d’intégrer l’Allemagne dans son influence à l’intérieur de la scène européenne, mais ce fut un échec. Ce groupe avait soutenu la candidature de Maros Sefcovic à la Présidence de la Commission (Vice-Président slovaque de la Commission sortante).
Insistons sur les deux propositions, celles d’Ursula von der Leyen et de Christine Lagarde (on parle de propositions puisqu’il faudra une validation par les députés européens au cours du mois de juillet 2019). C’est la première fois qu’il y a une femme à ces deux postes importants. Mais trop insister sur le fait que ce sont des femmes pourrait les dévaloriser. Elles ont une connaissance très fine de l’Union Européenne, elles ont toutes les deux une expérience de dirigeante ministérielle. Certes, Christine Lagarde n’a jamais été gouverneure d’aucune banque, et Ursula von der Leyen n’a jamais été commissaire européenne, mais leur stature laisse croire à leur aptitude à assurer le "job". Par ailleurs, elles sont toutes les deux d’authentiques passionnées de l’Europe.
Le troisième poste d’importance est plus honorifique qu’opérationnel : la Présidence du Conseil Européen, occupée aujourd’hui par l'ancien Premier Ministre polonais Donald Tusk, est confiée à l’actuel Premier Ministre belge Charles Michel, en pleine crise politique à l’intérieur de son pays, après des élections législatives le 26 mai 2019 qui n’ont donné aucune majorité parlementaire claire. Comme à l’époque pour Hermann Van Rompuy, le départ de Charles Michel ouvrira un peu plus le jeu politique intérieur belge. Comme souvent les Belges, Charles Michel est un Européen convaincu et il soutient la volonté de relance du Président français.
Quatrième poste qui nécessite beaucoup de personnalité, c’est celui de Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, autrement dit, le Ministre des Affaires étrangères de l’Europe. Les deux premiers titulaires étaient des femmes, c’était le seul poste d’importance qu’on avait confié à des femmes afin de laisser entendre une vague parité. Là, on a préféré faire plaisir au nouveau chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez en proposant son Ministre des Affaires étrangères Josep Borrell, qui a la caractéristique d’être socialiste, ce qui permet d’équilibrer politiquement la distribution des rôles.
Accessoirement, les quatre personnalités nommées ou proposées parlent français. Il y a un certain égocentrisme voire chauvinisme à vouloir absolument que le Président de la Commission Européenne parle français, surtout dans une Europe à Vingt-huit. Néanmoins, c’est un argument important pour faire comprendre et apprécier l’Europe aux citoyens francophones.
Enfin, l’ensemble du Conseil Européen a vivement recommandé aux députés européens d’élire un social-démocrate à la Présidence du Parlement Européen, jusqu’en janvier 2022, avec un successeur qui serait PPE. Ainsi, Manfred Weber (PPE), évincé de la Présidence de la Commission, mais qui avait toute les qualités pour présider le Parlement Européen, s’est désisté et a laissé élire un ancien journaliste vedette de la télévision publique italienne, David Sassoli, député européen italien social-démocrate depuis 2009, Ce dernier, succédant à un autre Italien, Antonio Tajani, a été élu le 3 juillet 2019 au second tour avec 345 voix sur 667 suffrages exprimés.
Au premier tour, il a obtenu 325 voix sur 662 exprimés. La candidature de David Sassoli n’a pas fait consensus puisque les écologistes ont maintenu leur candidate Ska Keller qui a recueilli 133 voix au premier tour et 119 au second tour alors que les écologistes n’ont que 75 sièges. Les eurosceptiques de droite ont présenté la candidature de Jan Zahradil, Tchèque, qui a recueilli 162 et 160 voix, tandis que l’extrême gauche était représentée par l’Espagnole Sira Rego avec 42 et 43 voix.
Ce qu’on peut constater, c’est que la vague d’euroscepticisme qu’on nous présentait comme inéluctable avant les élections euripéennes n’a pas eu l’influence que certains auraient espérée : les partis eurosceptiques ne représentent même pas un quart du Parlement Européen et sont particulièrement isolés,. En particulier Matteo Salvini qui se retrouve face à un opposant comme président dans l’hémicycle et il aura du mal à négocier avec succès sur les réfugiés et sur la dette publique italienne (j’évoque Matteo Salvini car c’est lui qui a une influence dominante au sein du gouvernement italien).
Dans quelques jours interviendront aussi les nominations, par les États membres, de leurs commissaires européens respectifs. Je suppose que pour la France, la compétence l’emportera sur d’autres considérations plus politiciennes, comme ce fut hélas le cas en 2014. Il restera enfin à juger sur les actes. Le nouveau dispositif européen en ressources humaines est très prometteur. Il faut transformer les promesses en réalités fortes.
Je termine par une présentation succincte des cinq personnalités qui vont donc avoir un poids décisif dans l’Europe qui vient.
1. Ursula von der Leyen (60 ans), Allemande, nouvelle Présidente de la Commission Européenne
Ursula von der Leyen est une mère de famille de sept enfants, médecin spécialiste de médecine sociale, et engagée en politique à Hanovre à la CDU (centre droit). Son père, Ernst Albrecht (1930-2014), docteur en économie, fut vice-président de la CDU de 1979 et 1990 et surtout, après avoir travaillé dans les institutions européennes à Bruxelles (de 1954 à 1970), il fut élu ministre-président de la Basse-Saxe de 1976 à 1990 (battu par Gerhard Schröder, futur Chancelier social-démocrate de 1998 à 2005), ainsi que Président du Conseil fédéral (Bundesrat, l’équivalent du Sénat, présidé en rotation par un ministre-président) de 1985 à 1986.
Ursula von der Leyen a commencé sa carrière politique aux côtés de Christian Wulff qui a remporté les élections régionales en Basse-Saxe contre le ministre-président sortant, Sigmar Gabriel (futur président du SPD de 2009 à 2017 et futur Vice-Chancelier de 2013 à 2018, chargé de l’Économie puis des Affaires étrangères). Élue au Landtag, Ursula von der Leyen fut dans la foulée nommée le 4 mars 2003 ministre régionale chargée des affaires sociales, des femmes, de la famille et de la santé (l’équivalent d’une vice-présidente de conseil régional en France). L’un de ses thèmes favoris est la possibilité, pour une femme et mère de famille, de suivre une carrière professionnelle malgré sa "charge" familiale (développement des crèches, salaire parental y compris pour l’homme, etc.).
Elle fut membre du staff d’Angela Merkel lors de sa première campagne législative, et après la victoire (faible) de la CDU aux élections législatives du 18 septembre 2005, Angela Merkel l’a choisie comme ministre fédérale dans ses gouvernements, sans discontinuer depuis le 22 novembre 2005, d’abord Ministre de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse, puis, le 30 novembre 2009, Ministre du Travail et des Affaires sociales, enfin, depuis le 17 décembre 2013, Ministre de la Défense.
Après la démission du Président de la République fédérale, Horst Köhler le 31 mai 2010, Ursula von der Leyen fut même envisagée pour lui succéder, mais finalement, Christian Wulff fut un candidat considéré plus consensuel au sein de la CDU et fut élu le 30 juin 2010. Nommée à la Défense à l’issue des élections législatives du 22 septembre 2013, première femme à occuper ce poste régalien en Allemagne (pour une fois, la France était en avance sur ce sujet des "premières femmes" avec Michèle Alliot-Marie dès 2002), Ursula von der Leyen fut souvent présentée comme l’héritière possible d’Angela Merkel à la tête de la CDU.
2. Christine Lagarde (63 ans), Française, nouvelle présidente de la Banque centrale européenne
Christine Lagarde est une femme qui a inauguré plusieurs fonctions réservées jusque-là aux hommes. Une enfance au Havre, championne de France de natation synchronisée à l’âge de 15 ans, collaboratrice parlementaire au Congrès des États-Unis, diplômée de l’IEP d’Aix-en-Provence, d’autres diplômes mais un échec au concours de l’ENA. Avocate pendant vingt-cinq ans, plutôt spécialiste du droit social, d’abord à Paris puis à Chicago, dans le premier cabinet d’avocat du monde (4 600 employés), grimpant jusqu’au poste de présidente du comité exécutif mondial de 1999 à 2004, première femme et première non Américaine à occuper une telle fonction qui l’a hissée en 2002 cinquième au classement des femmes d’affaires européennes (elle a augmenté de moitié le chiffre d’affaires du cabinet sous son mandat).
Repérée par Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin, Christine Lagarde est retournée en France en 2005, appelée par la classe politique. Nommée Ministre déléguée au Commerce extérieur dans le gouvernement de Dominique de Villepin du 2 juin 2005 au 15 mai 2007, elle resta au gouvernement après l’élection présidentielle de 2007, maintenue par Nicolas Sarkozy et François Fillon, d’abord Ministre de l’Agriculture et de la Pêche du 18 mai 2007 au 17 juin 2007 (seconde femme à ce ministère après Édith Cresson), puis, après l’éloignement de Jean-Louis Borloo de Bercy, elle fut la première femme Ministre française de l’Économie et des Finance du 18 juin 2007 au 29 juin 2011, cumulant avec l’Industrie et l’Emploi.
Dans son bilan, il y a la défiscalisation des heures supplémentaires et la fusion de l’ANPE et des Assédic en Pôle Emploi. En été 2010, le nom de Christine Lagarde fut régulièrement cité pour une nomination à Matignon, voire une candidature à l’élection présidentielle. En 2007, elle fut classée par "Forbes" douzième femme la plus puissante du monde, en 2009 par le "Financial Times" le meilleur Ministre des Finances de la zone euro, et en 2010 par le "Time" parmi les cent personnalités les plus influentes au monde.
Remplaçant toujours à l’improviste une personnalité à la suite d’un scandale ou d’une démission, Christine Lagarde fut la première femme élue directrice générale du FMI en poste depuis le 5 juillet 2011 pour prendre la succession de Dominique Strauss-Kahn (élue le 28 juin 2011 et réélue le 19 février 2016 pour cinq ans). Elle s’est retrouvée à gérer notamment la grave crise de la dette souveraine de la Grèce en 2015.
3. Charles Michel (43 ans), Belge, nouveau Président du Conseil Européen
Fils de Louis Michel, ancien Vice-Premier Ministre belge et Ministre des Affaires étrangères (de 1999 à 2004) et ancien commissaire européen (2004 à 2014), Charles Michel fut avocat à Bruxelles et fut élu député à l’âge de 23 ans le 13 juin 1999. Ministre fédéral à l’âge de 32 ans (du 21 décembre 2007 au 14 février 2011), il fut élu président du Mouvement réformateur (un parti libéral wallon) le 28 janvier 2011. Depuis les élections législatives du 25 mai 2014, il est le Premier Ministre belge, nommé le 11 octobre 2014 (à l’âge de 38 ans) et reconduit le 9 décembre 2018 pour gérer les affaires courantes après avoir démissionné (à la suite de la rupture de sa coalition).
4. Josep Borrell (72 ans), Espagnol, nouveau Haut Représentant pour les affaires étrangères
Ingénieur aéronaute et docteur en économie, professeur en mathématiques de l’entreprise, Josep Borrell est un dinosaure de la politique espagnole et catalane. Sa première élection comme député date du 22 juin 1986, il y a trente-trois ans. Résolument opposé à l’indépendance de la Catalogne, socialiste (PSOE), il fut plusieurs fois ministre : Ministre des Travaux publics, des Transports et de l’Environnement du 13 mars 1991 au 6 mai 1996 dans les gouvernements de Felipe Gonzalez, puis depuis le 7 juin 2018, Ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Pedro Sanchez. Il fut brièvement chef de file (candidat à la Présidence du Gouvernement) du PSOE du 24 avril 1997 au 14 mai 1999, et par ailleurs, élu Président du Parlement Européen du 20 juillet 2004 au 16 janvier 2007 (il fut opposé au centriste polonais Bronislaw Geremek, soutenu par François Bayrou, et au communiste français Francis Wurtz).
5. David Sassoli (63 ans), Italien, élu Président du Parlement Européen
Journaliste et présentateur de journal télévisé, David Sassoli fut élu député européen en 2009, 2014 et 2019. Membre du Parti démocrate (centre gauche en Italie), il fut élu Président du Parlement Européen au second tour le 3 juillet 2019, grâce aux voix cumulées des groupes S&D, PPE et Renaissance Europe (ex-ADLE). Lorsque son élection fut annoncée, il est allé remercier Manfred Weber qui lui avait laissé le champ libre et qui, probablement, lui succédera en janvier 2022.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (03 juillet 2019)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
Union Européenne : la victoire inespérée du Président Macron.
Européennes 2019 (7) : panorama politique continental.
Européennes 2019 (6) : le paysage politique européen.
Européennes 2019 (5) : les six surprises françaises du scrutin du 26 mai 2019.
Les résultats officiels des élections européennes du 26 mai 2019 en France (Ministère de l'Intérieur).
Ce que propose l’UDI pour les élections européennes de 2019.
François-Xavier Bellamy.
Nathalie Loiseau.
Marine Le Pen.
Européennes 2019 (4) : les enjeux du scrutin du 26 mai 2019.
Européennes 2019 (3) : l’Union Européenne est-elle démocratique ?
À quoi pense Nathalie Loiseau ?
La Vaine Le Pen.
Européennes 2019 (2) : enfin, la campagne commence !
Programme de la liste Renaissance (LREM) pour les élections européennes de 2019 (à télécharger).
Programme de la liste Les Républicains pour les élections européennes de 2019 (à télécharger).
Programme de la liste UDI pour les élections européennes de 2019.
Michel Barnier, pas très loin de la Présidence de la Commission Européenne.
Le testament européen de Jean-Claude Juncker.
Européennes 2019 (1) : la France des Douze ?
Le retour aux listes nationales aux élections européennes (2 décembre 2017).
Jean Monnet.
Emmanuel Macron à la conquête des peuples européens.
Le programme du CNR.
Discours de Robert Schuman le 9 mai 1950 au Salon de l’Horloge à Paris (texte intégral).
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