« La démocratie a perdu »
Au-delà, c’est le sens politique de ces nominations qui est controversé. Toutes deux sont issues du Parti populaire européen (PPE, droite). « Une ministre allemande de droite à la tête de la Commission européenne. Une féroce amie de l’Otan et de l’obsession anti-russe. Quel gâchis ! » commente Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. « Seul vainqueur : le libéralisme », résume Manon Aubry, tête de liste LFI lors des élections européennes.
https://www.nouvelobs.com/politique/20190703.OBS15342/lagarde-et-von-der-leyen-deux-personnalites-pas-si-consensuelles.html
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« La répartition des responsabilités européennes tourne le dos à tout espoir de changement social et écologique », accuse le numéro un du Parti socialiste Olivier Faure. Les sociaux-démocrates européens fustigent un accord « profondément décevant » : la gauche souhaitait en effet que la présidence de la Commission revienne à leur chef de file aux élections européennes, le Néerlandais Frans Timmermans. Le SPD allemand rappelle aussi qu’Ursula von der Leyen n’était même pas candidate aux élections européennes :
« « La tentative de démocratisation de l’Union européenne perd du sens. » »
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Jacques Sapir écrit dans son blog du 29 août 2015 : « L’euro est un projet politique. Pour les promoteur de la monnaie unique, et ils ne s’en sont jamais cachés, il s’agissait de faire subir à l’Union européenne un saut décisif dans le FEDERALISME mais de le faire de manière implicite, SANS JAMAIS DEMANDER UNE VALIDATION DEMOCRATIQUE dont ces mêmes promoteurs pressentaient qu’elle serait refusée.
https://blogs.mediapart.fr/brigitte-pascall/blog/230519/la-dictature-de-lunion-europeenne-sans-demander-une-validation-democratique
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La nature anti démocratique du projet est inscrite dans ce dernier dès l’origine. Il s’agissait donc, dans l’esprit de ces promoteurs, de faire basculer de façon décisive les règles et les méthodes de gouvernement pour les pays qui l’adopteraient. L’euro, ce n’est donc pas seulement des institutions explicites comme la Banque Centrale européenne ou implicites comme l’Eurogroupe. C’est aussi un principe de gouvernement qui, du fait des conséquences économiques de l’euro s’affirme sous la forme d’une évidence progressivement à tous ceux qui l’acceptent. Elle les amène, ou les contraint à accepter le démantèlement de l’ensemble des institutions sociales, qu’il s’agisse des différentes mesures prises en 1945 ou du Code du travail. L’Euro est donc à l’origine de la grande régression qui est en train de se produire sur le terrain social. Mais l’euro fonctionne aussi comme un cadre qui vide la démocratie de son contenu, et progressivement de son sens » (sic).
https://blogs.mediapart.fr/brigitte-pascall/blog/230519/la-dictature-de-lunion-europeenne-sans-demander-une-validation-democratique