André Santini ou le plus grand Iznogoud de tous les temps
Le journal de campagne de Santini en 2004
En 2004, André Santini pose sa candidature pour les élections régionales (Ile-de-France). Je vous propose un extrait de son journal de campagne.
Santini (31 janvier 2004) : "Au petit matin, nous avons pris le café avec François Bayrou ; il m’encourage, me motive, me remonte comme une horloge. J’ai trouvé mon " Guy Roux ". François Bayrou est mon coach. Il ne cessera de l’être tout au long de ces semaines."
Mon commentaire : les deux hommes semblent donc amis. Dans cette phrase, je note aussi avec quelle admiration Santini s’exprime au sujet de Bayrou. Notre leader semble ici avoir la carrure d’un vrai chef, d’un entraîneur capable de motiver ses troupes et d’être à l’écoute, disponible. Le revirement de Santini n’en apparaît que plus comme une infâme trahison.
Santini (2 mars 2004) : "Discussion sur la motion de censure déposée par le groupe socialiste sur la politique économique et sociale du gouvernement. François Bayrou prononce un discours très offensif : " Entre l’opposition et le parti du gouvernement, il y a comme une connivence. Elle ne se manifeste guère à haute voix, mais le peuple français sait aussi entendre les silences. Cette connivence est apparue avec l’adoption de la loi électorale qui visait à instituer le bipartisme en France. Cette connivence a une raison : la certitude qu’entre les uns et les autres, le pouvoir peut se partager. Entre l’une et l’autre des deux forces qui occupent le pouvoir en France depuis vingt-cinq ans, il existe une alliance de fait. L’une et l’autre, à défaut de pouvoir le monopoliser, se satisfont de l’occuper une fois sur deux !" Son intervention ne manque pas de panache. François Bayrou parle avec son cœur mais a t-il mesuré à quel point ses propos vont troubler les électeurs de droite qui s’apprêtaient à nous apporter leurs voix ?"
Mon commentaire : François Bayrou s’est donc élevé il y a longtemps contre ce bipartisme, contre cette connivence qu’il dénonce aujourd’hui. Il m’apparaît donc vraiment crédible et cohérent dans ses propos, puisqu’il osait déjà le dire et se placer fortement dans l’opposition, non seulement face à l’UMP, mais également face au PS, dès cette date. A. Santini est conscient qu’il s’agit d’un discours de vérité mais reste obnubilé par sa stratégie électorale. A la différence de F. Bayrou qui apparaît comme un homme de convictions, A. Santini semble être un politicien opportuniste de la pire espèce.
Le refus du budget 2007 par l’UDF
Santini : "L’UDF n’a pas voté pour ce budget insuffisant à bien des égards. Pour ma part, je me suis abstenu, car si le budget 2007 demeure insatisfaisant, il est cependant moins mauvais que les précédentes années. L’UDF regrette cependant que le gouvernement n’ait pas réduit de façon drastique les dépenses encore excessives de l’Etat. Le gouvernement aurait dû faire mieux".
Mon commentaire : l’UDF est le seul parti qui s’intéresse aux dépenses de l’Etat et qui ne considère pas que ses caisses sont un tonneau des Danaïdes inépuisable. Bayrou est donc le seul candidat crédible à mon sens pour assainir les finances de la France.
L’aveu d’un profond changement nécessaire à la France
Santini : "Les bases du projet de François Bayrou seront posées en vue des échéances de 2007 (qui seront synonymes de profonds changements nécessaires à notre projet). En effet, le pays traverse des difficultés tant économiques que sociales, institutionnelles ou politiques auxquelles il faut rapidement remédier."
Mon commentaire : Santini est bien conscient de la crise. Il pense que le seul candidat porteur de ce changement dont il parle est F. Bayrou. Aujourd’hui, avec Sarkozy, il n’est plus question de remettre tout sur la table ; Sarkozy n’est pas le candidat de la rupture.
La raison de son revirement : un culte (a)voué à Nicolas Sarkozy
Santini : "La fin de l’année aurait été marquée politiquement par l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP et le référendum du Parti socialiste sur la Constitution européenne. Le plébiscite de l’électron libre du gouvernement à la tête du premier parti de France aura eu toutes les apparences d’un sacre napoléonien. En tout cas un véritable Sarko show à l’américaine et surtout un pied de nez au président de la République qui voit son Iznogoud accomplir la première partie de son rêve - être " calife à la place du calife " - en commençant par prendre les rênes du " parti chiraquien"...
Mon commentaire : les termes en gras sont-ils péjoratifs ? Certainement pas pour M. Santini qui a obtenu lui-même le prix Iznogoud et qui ne manque pas de s’en vanter sur son site.
Conclusion : je pense qu’il n’y a pas de preuve plus éclatante de la droiture de F. Bayrou, homme sincère et de convictions. Ce portrait contraste formidablement avec celui que Santini brosse de lui-même.
Je vous invite à aller voir par vous-même et à creuser encore, tous les indices convergent dans le même sens.
36 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON