11-Septembre : Mai 2001, l’État bascule dans l’ombre
Comment la commission d’enquête sur le 11-Septembre pouvait-elle, en toute honnêteté, ne pas envisager un seul instant la possibilité d’une opération scélérate engagée au sein de l’appareil d’État américain ? Même en omettant de tenir compte des précédents historiques, aujourd’hui avérés, qui mettent en lumière la culture de dissimulation propre au système politique des États-Unis, il est difficile de ne pas observer nombre d’indices d’une opération interne, très sophistiquée, préparée bien en amont de son exécution.
Les archives disponibles à ce jour, consultables par tous - historiens, journalistes ou citoyens - révèlent au printemps 2001 une série d’incidents qui ressemble fort à la cristallisation d’un processus de false flag incluant la phase finale de mise en place des acteurs et des moyens nécessaires pour assurer la réussite d’un événement historique identique à celui que le groupuscule néoconservateur du PNAC a si ardemment souhaité qu’il finira par se réaliser : le nouveau Pearl Harbor. En tournant le dos aux principes démocratiques les plus fondamentaux, les individus qui organisaient, dans les arcanes du pouvoir institutionnel, la mise en scène de cette gigantesque carambouille ont définitivement fait basculer dans l’ombre l’appareil d’État américain.
Article précédent : Les bénéfices de la dissimulation
« Nous sommes un Empire maintenant, et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité – avec discernement, peut-être – nous agissons à nouveau, créant d'autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier aussi, et c'est comme ça que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l'Histoire... et vous, vous tous, en serez réduits à étudier ce que nous faisons. »
Karl Rove, conseiller et stratège politique de George W. Bush.
New York Times, 17 octobre 2004 [1].
8 mai 2001, le jour-clé
Le 8 mai 2001, le tandem Bush-Cheney célèbre ses cent premiers jours à la tête de l’exécutif américain [2]. Et en cette date symbolique, le Président Bush prononce une déclaration, qui passe plus ou moins inaperçue à l’époque, et qui se révèle, avec le recul, tout à fait capitale. Elle confirme la création du Bureau de la protection nationale (ONP pour Office of National Preparedness), subordonné à l’Agence fédérale de gestion des situations d’urgence (FEMA pour Federal Emergency Management Agency), et qui attribue au poste du Vice-président Dick Cheney, responsable du nouvel organisme, le pouvoir de coordonner la réaction du gouvernement face aux attaques terroristes sur le territoire américain. Nous présentons plus bas la traduction intégrale de cette déclaration [3] et en référence, la documentation administrative de la FEMA [4].
De son côté, Dick Cheney, dans une interview accordée ce même 8 mai à CNN, commente ce nouveau rôle qui lui est opportunément offert : « Une des plus grandes menaces sur notre nation [...] peut aussi venir d’une organisation terroriste à l'étranger ou même d’un autre État utilisant des armes de destruction massive contre les États-Unis. […] La menace sur la partie continentale des États-Unis et sur notre infrastructure est en train de changer et d’évoluer. Et il faut porter notre attention sur tout ce domaine, d'ordinaire appelé la défense du territoire. Le président m'a demandé de prendre la responsabilité de superviser tout cela. » [2]
En effet, jusqu’à cette date, le bureau du Vice-président ne faisait pas partie de l'Autorité nationale de commandement. A ce titre, le 8 mai 2001 peut être considéré comme le tournant décisif de l’État américain vers le 11-Septembre : en cas de crise majeure, Cheney détient la capacité de commandement des forces opérationnelles. Non seulement il la détient, mais – fait historique – il va en user le 11-Septembre en prenant la décision de ne pas intercepter l’appareil aéroporté qui se dirige vers le Pentagone, comme le manifeste le témoignage fort dérangeant de Norman Mineta.
Norman Mineta, secrétaire américain aux Transports entre 2001 et 2006, témoigne le 23 mai 2003 devant la Commission d’enquête sur le 11-Septembre, et raconte s’être rendu à 9h20 au Centre présidentiel des opérations d’urgence (PEOC) qui se trouve sous la Maison Blanche, où il a retrouvé le Vice-président Dick Cheney et son aide de camp : « Un jeune homme faisait des va-et-vient pour informer le Vice-président, ‘L’avion est à 80 kilomètres. L’avion est à 50 kilomètres’. Lorsqu’il a dit ‘l’avion est à 15 kilomètres’, le jeune homme a demandé au Vice-président : ‘Les ordres tiennent-ils toujours ?’ Le Vice-président s’est alors vivement tourné vers lui et à répondu : ‘Bien sûr qu’ils tiennent toujours ! Avez-vous entendu dire le contraire ?’ »
Sommes-nous donc tenu de croire que le témoignage de Norman Mineta s’est désintégré avant que la Commission n’écrive son rapport, tout comme l’intégralité du Boeing 757 de la version officielle rencontrant la façade du Pentagone, ou comme les 3400 milliards de dollars du Département de la Défense subissant le même sort dans les livres comptables ? A l’évidence, ce témoignage du secrétaire aux Transports fait crûment apparaître que les militaires considéraient Cheney comme un Commandant en chef. Cela implique qu’après avoir reçu le 8 mai 2001 une capacité de commandement inédite, le Vice-président en a fait opportunément usage quatre mois plus tard pour des actes relevant de la haute trahison, en compromettant, entre autres, la neutralisation de l’appareil aéroporté se dirigeant vers le Pentagone, et repéré au moins 80 km avant son impact [5].
Nous citerons de nouveau Peter Dale Scott qui est le premier à avoir produit sur ce sujet un vaste travail de synthèse, perspicace et très documenté. A propos du 8 mai 2001, l’auteur de La route vers le nouveau désordre mondial écrit : « Cheney et la FEMA furent réunis en mai 2001 : Le président George W. Bush nomma Cheney directeur d’une Commission d’études sur le terrorisme et créa un nouveau bureau au sein de la FEMA portant le nom anodin d’Office of National Preparedness (Bureau de la protection nationale [6]) afin de l’assister. En fait, Bush autorisait une réinitialisation de la forme de planification que Cheney et la FEMA avaient orchestrée sous l’intitulé de COG [Continuité de Gouvernement]. Et durant le 11-Septembre, la planification porta ses fruits : un plan secret de “continuité des opérations” fut mis en œuvre, au moins partiellement pour la première fois. […] Ainsi, nous ne devrions pas être surpris qu’avec la mise en œuvre de la COG ont été instaurées les détentions arbitraires sans mandat qu’Oliver North avait planifiées deux décennies auparavant, ainsi que les écoutes téléphoniques sans mandats qui sont leur contrepartie logique. » [7]
Tout porte donc à considérer que la création de l'ONP au sein de la FEMA le 8 mai 2001 correspond à la reconstitution de l'équipe secrète que Cheney avait formée dans les années 1980 avec la FEMA, en compagnie de Donald Rumsfeld, et ce, quatre mois avant le 11-Septembre.
La déclaration du Président Bush, le 8 mai 2001, est un discours à la rhétorique convenue, privilégiant les déclarations d'intention au détriment d'informations primordiales sur l'ONP. Au regard du changement déterminant que suppose l'ONP dans l'articulation du pouvoir au sein de l'exécutif américain, cette déclaration apparait avant tout comme un paravent politique permettant de tenir à bonne distance la vigilance citoyenne. Car dans les faits, Bush et Cheney s’emploient, le 8 mai 2001, à mettre en place le verrou institutionnel indispensable au bon déroulement d’une opération subversive telle que celle survenue le 11-Septembre. Et conformément à un principe de dissimulation dont nous allons constater qu’il est récurrent, il s’agit pour la tête de l’exécutif de communiquer sur le fait que ces nouvelles dispositions ont pour objectif de protéger les populations. En effet, quels que soient les arguments vertueux qui enrobent le discours de Bush, aucune application concrète supposée servir l’intérêt des citoyens américains dans le cadre de la création de l’ONP ne sera appliquée en amont du 11-Septembre. Au contraire, les faits démontrent que l’application de ces mesures de protection sera délibérément retardée par ceux-là mêmes qui en ont fait la promotion. En fait, l’ONP commencera tout juste à embaucher du personnel, quelques jours avant le 11-Septembre [8].
Avec le même opportunisme, le discours de l’exécutif américain peut, selon la pression des événements, se montrer tour à tour d’une étonnante lucidité qui touche à la prescience (Dick Cheney, le 8 mai 2001 : « La menace sur la partie continentale des États-Unis et sur notre infrastructure est en train de changer et d’évoluer. Et il faut porter notre attention sur tout ce domaine, d'ordinaire appelé la défense du territoire »), puis d’une incompréhensible ignorance doublée d’une impuissance gentiment assumée (George W. Bush, le 13 avril 2004 : « Personne dans notre gouvernement, ni dans le gouvernement précédant, n’aurait pu envisager que des avions soient envoyés dans des bâtiments à une si grande échelle. »). Le 8 mai 2001, Cheney est chargé de superviser l’organisme qui, dans le discours, semblait être une initiative idéale pour prévenir un événement tel que le 11-Septembre. Dans les faits, tout porte à croire qu'il s’agit en fait d’une structure qui a permis à cet événement de se produire.
Dans son ouvrage, La Démocratie ambiguë, le géopolitologue Guillaume de Rouville montre de quelle façon le citoyen peut se trouver paralysé face à l’ambigüité du système démocratique dont les dirigeants peuvent aisément tirer profit : « L’ambigüité démocratique nous empêche de réagir. Son pouvoir d’inertie est très puissant sur nos consciences. Car les crimes ou les défauts s’estompent dans la contemplation béate des bienfaits des régimes démocratiques à laquelle nous nous abandonnons mollement. Nous sommes habitués aux dichotomies simples, voire simplistes : soit noir, soit blanc ; soit démocratie, soit dictature ; soit le paradis, soit l’enfer. Or, il est évident que la démocratie peut être un paradis pour beaucoup et un enfer pour d’autres, qu’elle peut avoir un visage souriant et lumineux et une face sombre : en 1789, la jeune démocratie américaine qui venait d’élire son premier Président était sans doute un paradis pour des notables blancs comme George Washington et Thomas Jefferson, mais peut-être un peu moins pour les millions d’esclaves noirs exploités dans des conditions dégradantes et inhumaines (y compris les centaines d’esclaves personnels de ces deux personnalités américaines). Les démocraties occidentales sont comme Docteur Jekyll et Mister Hyde, tantôt aimables et bien intentionnées, tantôt brutales et monstrueuses. Les démocraties occidentales sont ambiguës dans la mesure où elles portent en elles les traits caractéristiques de la schizophrénie. » [9]
Intervention de Peter Dale Scott sur la Continuité de gouvernement (COG)
Une des caractéristiques récurrentes de plusieurs opérations terroristes majeures qui ont bouleversé les enjeux de politique internationale depuis 2001 (11-Septembre, attentats de Madrid en 2004 et de Londres en 2005) est le fait que ces attentats se soient déroulés à chaque reprise conjointement à des exercices de simulation organisés à l’avance, des exercices présentant des caractéristiques communes avec les tragédies survenant dans la réalité, parfois au même moment et/ou dans des lieux proches [1].
Ces "coïncidences" font d’ailleurs partie des indices importants pouvant éventuellement permettre à l’observateur de distinguer un false flag, un attentat sous faux drapeau [2], d’un acte de violence d’origine extérieure perpétré par une organisation terroriste autonome. Dans les trois cas cités, les autorités et les médias commerciaux ont relaté à l’opinion publique un récit qui attribuait rapidement la responsabilité des attentats à al-Qaïda (avec dans le cas des attentats de Madrid un processus plus complexe, mais qui aboutissait finalement à un résultat identique), négligeant par ailleurs de s’attarder sur les coïncidences pourtant remarquables, mais forcément dérangeantes, des simulations parallèles aux attentats.
Dans le cas des événements du 11-Septembre, les exercices de simulation ont été généralement menés soit par des structures militaires, soit par les organismes de protection civile, ou de façon conjointe par ces deux types d’acteurs.
Il est aujourd’hui admis et reconnu que, sur le territoire des États-Unis, certains organismes chargés de la protection des populations abritent des structures secrètes telles que la COG mise en place sous la présidence de Ronald Reagan, comme nous l’avons abordé dans le précédent article [2]. Dans le cas des pratiques de terrorisme d’État observées depuis le début de ce siècle, la documentation concernant l’usage des organismes de protection civile démontre qu’ils sont en fait l’instrument indispensable au bon déroulement des manipulations à grande échelle que sont les opérations sous faux drapeau. Et dans ce sens, nous ne devons pas être surpris par la répétition des schémas impliquant des exercices de simulation dans le cadre des principaux attentats qui ont marqué la décennie passée.
Dans la logique du terrorisme d'État, un des atouts essentiels des organismes chargés de la gestion des situations d’urgence et de la protection des populations réside dans le rôle vertueux qu’ils sont supposés jouer dans le tissu des institutions démocratiques. Au regard de l’opinion publique, ce rôle vertueux rejaillit bien entendu sur l’image dont ces organismes bénéficient et aide à neutraliser la suspicion que pourraient éveiller, dans d’autres circonstances, les activités secrètes et illicites qu’elles abritent. Dans le prochain article consacré à l’arnaque à grande échelle opérée durant les années 1990 par les responsables du géant de l’énergie Enron, nous observerons comment l’apparence vertueuse que l’entreprise entretenait en investissant des millions de dollars dans une communication mensongère a contribué à pérenniser l'immense escroquerie qu'elle opérait sur les marchés américains et internationaux. Agrémentée de pratiques ciblées de collusion et de corruption, cette vertu apparente est en fait un formidable vecteur de dissimulation et permet d’orienter très favorablement le flux des informations destinées au grand public [3].
L’instrumentalisation de la protection civile représente une arme redoutable entre les mains d’une faction d’individus tenant les rênes du pouvoir exécutif. A l’instar de la FEMA qui fut intégrée en 2003 au Département de la protection civile (Homeland Security Department), le réseau qui, dans sa partie visible, a la charge de venir en aide aux populations en cas de crise est architecturé depuis des décennies pour accueillir les opérations secrètes ordonnées par les gouvernements successifs à la tête des États-Unis. Peter Dale Scott l’a abondamment démontré et documenté en mettant à jour les rouages de la COG, le programme de Continuité de gouvernement auquel Dick Cheney et Donald Rumsfeld ont participé durant les années 1980 [4].Le fait que la FEMA porte en son sein un programme secret qui représente tant de dangers pour la Constitution des États-Unis et pour la liberté des citoyens montre la duplicité propre à cet organisme dont il suffit d'ailleurs de connaitre l'identité des deux personnages à l'origine de sa création pour prendre conscience de la place qu'il est susceptible d'occuper au sein du système impérialiste qui, aux États-Unis, tend à étouffer la Démocratie.
George W. Bush au Quartier général de la FEMA en compagnie de
David Paulison, administrateur de la FEMA de 2005 à 2009
• La FEMA, cheval de Troie
À la fin des années 1970, Zbigniew Brzezinski, ancien directeur de la Commission Trilatérale devint conseiller à la Sécurité nationale sous l'administration Carter [5]. Il fut rejoint par son ami Samuel Huntington, futur auteur de la bible des néoconservateurs, Le choc des civilisations [6], qui écrivait déjà à l'époque dans son livre The Crisis in Democracy : « Un gouvernement qui manque d'autorité n'aura pas la capacité, sans une crise cataclysmique, d'imposer à son peuple les sacrifices nécessaires afin de faire face aux problèmes de politique étrangère et de Défense. [...] Nous devons reconnaître qu'il existe des limites potentielles et souhaitables à la croissance économique. Il existe aussi des limites potentielles et souhaitables à l'extension indéfinie de la démocratie politique. » [7] On retrouve ici clairement l'origine de la doctrine qui a inspiré les rédacteurs du PNAC lorsqu'ils ont publié, un an avant le 11-Septembre, le programme de la présidence Bush faisant valoir l'intérêt d'un "nouveau Pearl Harbor".
En 1979, Brzezinski et Huntington créèrent la FEMA, l'Agence fédérale de gestion des situations d'urgence (Federal Emergency Management Agency), supposée s'attacher à la protection des populations civiles, et à ce sujet, Peter Dale Scott précise : « le directeur de la FEMA sous Carter, John W. Macy, déclara sans équivoque que le rôle premier de l'agence était la gestion de crise et la protection des civils contre les ennemis extérieurs, dont les terroristes ; les catastrophes naturelles étaient considérées comme une préoccupation secondaire. » [8]
Lorsqu'en 1980, Ronald Reagan prit la place de Jimmy Carter à la Maison Blanche, il ordonna au sein de la FEMA la création duprogramme secret de la COG auquel participèrent Oliver North, Dick Cheney et Donald Rumsfeld [9]. C'est ainsi qu'en abritant cette structure secrète, la FEMA se radicalisa, comme l'explique le journaliste Ross Gelbspan : « Le lieutenant-colonel Oliver North travaillait avec des responsables de la FEMA [...] dans le but d'élaborer un plan secret de prévoyance afin de surveiller les dissidents politiques et d'assurer la détention de centaines de milliers d'étrangers sans-papiers dans le cas d'une urgence nationale indéterminée. Le plan, dont une partie portait le nom de Rex-84, appelait à la suspension de la Constitution conditionnée par un certain nombre de scénarios. [...] Ce plan de la FEMA aurait inclus les activistes environnementaux, les opposants à l'énergie nucléaire ainsi que les activistes favorables à l'assistance aux réfugiés. » [10] Et selon le journaliste duMiami Herald, Alfonso Chardy, la suspension de la Constitution impliquait un plan « transférant le contrôle du gouvernement à la FEMA, la nomination d'urgence des commandants militaires afin de diriger les autorités fédérales ainsi que les autorités des États fédérés, et également la mise en place de la loi martiale au cours d'une crise nationale. » [11]
Pour ce qui concerne plus spécifiquement les événements du 11-Septembre, Rudolph Giuliani, à l'époque maire de New York, a évoqué devant la commission d'enquête sur les attentats, l'exercice de simulation appelé TRIPOD II, basé sur un scénario d'attaque biologique et prévu pour se dérouler le 12 septembre à New York. En effet, le jour des attentats, après avoir évacué le bâtiment 7 du World Trade Center où se trouvait l'OEM, le Bureau de gestion des urgences de Manhattan, Giuliani a établi son poste de commandement à quelques minutes du World Trade Center, sur le quai Pier 92, précisément à l'endroit où les équipes de la FEMA avaient installé, depuis plusieurs jours, un vaste centre de contrôle et de commandement. Un des secouristes de la FEMA, Tom Kenney, a d'ailleurs confirmé ce fait devant les caméras de CBS News le lendemain des attentats, s'étonnant lui-même au micro du journaliste Dan Rather d'être arrivé à New York dans la nuit du 10 septembre 2001 [12].
Dans une chronologie relative aux évènements de septembre 2001, qui sera publiée prochainement, le groupe de recherche ADTISMMI détaille le rôle joué par Joseph Allbaugh qui dirigeait la FEMA au moment des attentats [13] :
Le directeur de la FEMA, de février 2001 jusqu’à sa réforme de mars 2003 (la FEMA fut alors intégrée au sein du nouveau ministère de la Sécurité nationale), n’était autre que Joseph Allbaugh, le [directeur] des campagnes électorales de Bush et l’un de ses plus proches conseillers. Avec Karl Rove et Karen Hughes, ils formaient le "triangle de fer" comme la presse les surnommait à l’époque [14]. C’est aussi Allbaugh qui fut chargé de questionner Cheney avant qu’il ne soit placé au poste de la vice-présidence. Il en ressortira qu’Allbaugh laissa Cheney dissimuler ses stock options d'Halliburton [...], ses entretiens, témoignages, feuilles d’imposition, dossiers médicaux et tout autre élément compromettant [15]. […]
Les exercices de simulation sont en fait constitutifs de la trame des opérations sous faux drapeau telles qu’elles ont été organisées et exécutées dans le cadre de l’application du programme ambitieux rédigé par le PNAC avant même l’accession de George W. Bush à la présidence des États-Unis. Ces exercices sont à la base du système opérationnel des false flags de la période récente, dans le sens où ils permettent le déploiement commode des moyens utiles et des équipes en charge des différentes tâches nécessaires à leur succès. Cette exécution peut par ailleurs être réalisée sans même que la majeure partie des personnels impliqués soient conscient de la nature frauduleuse de l’opération à laquelle ils participent, selon la méthode très efficace de la compartimentation des tâches dont nous savons, depuis le Projet Manhattan, à quel point il peut permettre de circonscrire la connaissance d’un projet secret à un nombre extrêmement réduit d’individus [2].
Le journaliste italien Pino Cabras analyse les avantages de la stratégie qui consiste à faire coïncider des exercices avec des attaques réelles [12] : « En premier lieu, il faut savoir que les militaires, les fonctionnaires ou les membres des Services secrets qui auraient en tête des actions subversives ne pourraient pas organiser des attentats sans se faire repérer. D’où la fonction première d’un exercice : il offre aux organisateurs la couverture idéale pour la mise en route de l’opération, et leur permet d’utiliser les fonctionnaires et les structures gouvernementales pour la mener à bien, tout en fournissant une réponse satisfaisante à toute question qui pourrait être posée sur des bizarreries ou des mouvements insolites de personnels. Pour que cela fonctionne, il faut nécessairement que le scénario de l’exercice se déroule sous couvert des vrais attentats.
En second lieu, si la date correspond avec celle de l’attentat, l’exercice permet de déployer légitimement sur le terrain des hommes portant l’uniforme de diverses agences de sécurité ou de secours. Placer parmi eux, sans éveiller les soupçons, ceux-là mêmes qui vont poser les bombes et coordonner les actions est chose relativement aisée.
En troisième lieu, le déroulement des exercices de simulation au même moment que les véritables attentats permet de veiller à la bonne exécution des réponses de la part des équipes – loyales – de sécurité et de secours, profitant de la confusion entre la réalité et la fiction. Les contradictions et la découverte de certains morceaux n’entament pas l’ensemble. Au contraire, elles aident à maquiller et à rendre la mosaïque incompréhensible. Le 11 Septembre – à un moment donné de la matinée – des dizaines d’avions détournés furent signalés, et des voix courraient annonçant d’autres attentats. Et donc, où envoyer les patrouilles ? Quels bâtiments protéger en premier ? On peut facilement imaginer le chaos que tout cela a pu déclencher dans le Centre de commandement. » [12]
Les événements du printemps 2001
En complément du discours prononcé par George W. Bush le 8 mai, entérinant la création de l’ONP, le printemps 2001 est riche en événements venant confirmer une intensification soudaine d’actions en lien direct avec le 11-Septembre
En mai 2001, Dick Cheney publie un important rapport sur la politique énergétique des États-Unis, intitulé "National Energy Policy", et que Scott analyse dans la perspective des intérêts en jeu [1] : « La même impression de préparation en vue du 11-Septembre et des guerres qui en résultèrent se fait ressentir en ce qui concerne l’autre commission d’études de Cheney, l’Energy Task Force (la Commission d’études énergétiques). Dès mai 2001, celle-ci avait déjà établi, de manière urgente et détaillée, des plans de prise de contrôle du pétrole irakien. Comme de nombreux observateurs l’ont souligné, sous la seconde administration Bush, c’était la première fois que le Vice-président et son propre staff de sécurité nationale exerçaient des pouvoirs comparables, voire supérieurs, à ceux du Président. […] L’ancien directeur de cabinet de Colin Powell, le colonel Lawrence Wilkerson (retraité de l’armée de terre) [précise] : “Durant le premier mandat du Président Bush, certaines des plus importantes décisions relatives à la sécurité nationale des États-Unis – comme les décisions vitales concernant l’Irak d’après-guerre – ont été prises par une faction secrète, peu connue du grand public. Celle-ci était composée d’un groupe très restreint de personnes, dirigé par le Vice-président Dick Cheney et le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld.” […] L’une des premières missions d’importance du Vice-président fut de discuter de la politique énergétique au sein de sa Commission d’études énergétiques qui comprenait des dirigeants de l’industrie pétrolière. En fait, Cheney pourrait lui-même être qualifié de ce titre. Comme l’a rapporté le New York Times : “Immédiatement avant de devenir Vice-président, il fut le directeur général d’Halliburton, la plus grande entreprise de services pétroliers et gaziers du monde. Le conglomérat, qui est basé à Houston, est aujourd’hui [en 2004] le plus important entrepreneur privé travaillant pour les forces américaines en Irak ; il a obtenu des contrats pour une valeur avoisinant les 11 milliards de dollars là-bas. » [2]
Pourquoi Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense et seul responsable avec
Une ordonnance en date du 1er juin 2001 (Instruction CJCSI 3610.01A) [3] délivrée par l’état-major interarmées entraine une modification des procédures d'interception des avions de ligne. Ce changement dans le protocole d'interception est du jamais-vu et offre la possibilité au tandem Rumsfeld-Cheney de court-circuiter les généraux qui avaient jusque-là les pleins pouvoirs sur l'interception de tout avion ayant quitté son plan de vol selon les procédures établies. L’ordonnance exige que soit obtenue du secrétaire à la Défense la délivrance des ordres d'interception en vue de la destruction d’un avion. Cette ordonnance, qui constitue une contrainte idéale pour que soit écartée toute initiative d’intervention empêchant les attaques d’aboutir, sera supprimée peu après le 11 septembre 2001 pour laisser place à un dispositif similaire à la procédure antérieure.
Notons que l’ordonnance implique la responsabilité de l’état-major américain pour avoir donné ces instructions, mais aussi celle de Donald Rumsfeld pour ne pas avoir délivré ses ordres en temps opportun. A la lumière de cette modification de procédure, les images où Donald Rumsfeld apparait en train d'aider les services de secours à porter une civière [4] juste après l’attaque sur le Pentagone ne paraissent plus seulement incongrues, elles sont éloquentes : Rumsfeld a quitté son poste à très haute responsabilité dans un moment de crise aiguë pour accomplir une tâche anodine au regard des circonstances. Comment dans ces conditions, les ordres qu’il est le seul à pouvoir donner, peuvent-ils être délivrés en urgence ? Et cette interrogation implique inévitablement une autre question : Rumsfeld a-t-il quitté son poste afin d’éviter de se trouver en position d'ordonner une riposte aux attaques ?
Dans la foulée de cette nouvelle procédure, les 1er et 2 juin 2001, a lieu un exercice de simulation intitulée Amalgam Virgo qui est un entrainement combiné conduit par le NORAD, et répondant à une menace terroriste. La présentation officielle de cet exercice, produite à l’époque et disponible au format PDF, contient 35 visuels [5]. Le tout premier visuel montre une photo de Ben Laden, l’avant-dernier visuel présente un scénario de détournement d’avion de ligne visant un bâtiment de première importance à Washington, le Capitole.
Il est utile de se souvenir que pour justifier l’inaptitude des forces militaires à défendre le territoire américain, George W. Bush et Condoleezza Rice [6] ont affirmé publiquement – et avec un aplomb remarquable – que les attaques terroristes utilisant des avions de ligne comme armes de guerre avaient été inimaginables pour toutes les autorités en place le 11-Septembre, et donc impossibles à prévoir :
En 2004, pour mettre en lumière le mensonge de Condoleezza Rice et attirer l’attention de la Commission d’enquête sur le 11-Septembre vers cette problématique, le Project on Government Oversight, un groupe indépendant de surveillance du gouvernement, rend public un email interne écrit par un ancien employé du NORAD le 18 septembre 2001, révélant qu’en avril de la même année, cinq mois avant les attentats, les responsables du NORAD souhaitaient faire une simulation dans laquelle un groupe terroriste détournait un avion de ligne pour le précipiter sur le Pentagone (finalement, l'état-major interarmées a refusé cet exercice jugé “trop irréaliste”) [7]. Malgré ces faits pourtant relayés dans les médias [8], et sans même les commenter, le rapport final de la Commission d’enquête entérinera la thèse gouvernementale selon laquelle l’utilisation d’avions de ligne comme bombes volantes n’avait jamais été envisagée par les autorités américaines.
L'email révèle le scénario du détournement
Une partie de ces simulations, portant sur les secours, aura tout de même lieu. Peu après les attentats, le magazine U.S. Medicine fait paraître un article concernant deux médecins qui officient dans les cliniques internes au Pentagone (tri-Service DiLorenzo Health Care Clinic & Air Force Flight Medicine Clinic). Ils racontent comment, par “coïncidence”, ils ont pu améliorer leur réponse aux dommages causés par les attaques, avant même le 11-Septembre, grâce à un entrainement effectué en mai 2001, dont le scénario impliquait un avion de ligne s’écrasant sur le Pentagone. Dans un article publié sur Nurse.com, une infirmière confirme elle aussi avoir dirigé un exercice de simulation pour un plan de perte massive, basé sur ce scénario [9].
A l'occasion de la cinquième édition américaine de son livre 9/11 Synthetic Terror : Made in USA (une des éditions précédentes a été traduite en français : La terreur fabriquée, paru chez Demi Lune), Webster Tarpley a produit un récapitulatif comptant en tout 46 exercices et simulations avant et pendant le 11-Septembre [10]. Nous noterons d’ailleurs que, selon ce récapitulatif, aucun exercice n’a eu lieu entre l’entrée en fonction de la nouvelle administration Bush et le 17 avril 2001.
Brusque changement de direction au Pentagone
À partir de mai 2001, les trois secrétaires d'États des différentes armées (Armée de Terre, de l’Air et la Marine) ainsi que le sous-secrétaire à la Défense – en fait, les plus hauts postes hiérarchiques en dessous du secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld [1] – vont être tout simplement remplacés par des responsables venant tous les quatre du monde des affaires. Ce bouleversement est d'autant plus remarquable que les trois départements des armées avaient déjà vu l'arrivée d'un nouveau secrétaire, quelques mois auparavant, avec l’entrée en fonction de la nouvelle administration Bush. Ce qui caractérise, là encore, un processus décisionnel en cohérence avec la création de l'ONP et le calendrier des exercices de simulation.
avant et durant le 11-Septembre
de gauche à droite et de haut en bas (date de prise de fonction)
• Secrétaire d’État à la Marine
Le 24 mai 2001, Gordon England est nommé secrétaire d’État à la Marine en remplacement de Robert Pirie pourtant installé à cette fonction en janvier 2001 [2]. Avant cette nomination, Gordon England était Vice-président exécutif de General Dynamics, le cinquième plus gros prestataire du Pentagone en volume financier entre 1998 et 2003 [3]. Le Navy Command Center sera un des deux services principalement touchés le 11-Septembre, avec un nombre de victimes représentant le tiers des personnels tués dans l’attentat.
Progression des contrats de General Dynamics
avec le Pentagone entre 1998 et 2003 [4]
Le 31 mai 2001, un autre homme d’affaires du secteur privé, Thomas White, est nommé secrétaire d’État de l’Armée de Terre en remplacement de Joseph Westphal arrivé seulement trois mois plus tôt [5]. Auparavant, Thomas White était vice-président d'Enron Energy Services (SEE), une importante filiale de la société Enron, courtier en énergie qui subira une faillite spectaculaire fin 2001, suite à une gigantesque escroquerie financière initiée par Kenneth Lay, à la fois proche de George Bush et ami politique de Dick Cheney : « En avril 2001, au cours d’un tête-à-tête secret entre Dick Cheney et Kenneth Lay, ce dernier avait même remis au Vice-président un mémo détaillant huit recommandations pour la politique de l’énergie[pilotée par l’Energy Task Force]. Sept seront adoptées » [6]. À la suite de l’attentat, le Département de l’Armée de Terre comptera le plus grand nombre de victimes sur les effectifs du Pentagone, en tout 74 personnes au sein de ses services.
Nous reviendrons en détail dans le prochain article intitulé "Les reflets du modèle Enron" sur le profil très spécifique de Thomas White et sur son implication dans les activités criminelles d’Enron, société qui, à de nombreux égards, représente un modèle saisissant (et un formidable vecteur de compréhension) pour discerner la nature des manipulations opérées au sein des finances du Département de la Défense, dans le cadre du 11-Septembre.
Le 1er juin 2001, James Roche est nommé à ce poste en remplacement de Lawrence Delaney désigné en janvier 2001 par la nouvelle administration [7]. Précédemment, James Roche était un exécutif de Northrop-Grumman, quatrième plus gros prestataire du Pentagone entre 1998 et 2003 [3]. Par le plus grand des hasards, la date de prise de fonction de James Roche à ce poste correspond exactement à la date de changement de procédure pour l’interception des avions de ligne et, comme nous l’avons vu, au début de l’opération Amalgam Virgo, une simulation qui présente, entre autres, un scénario de détournement d’avion de ligne visant un bâtiment gouvernemental à Washington…
En 2001, le général Hugh Shelton, dont les états de service sont imposants, occupait le poste de Chef d’état-major interarmées, et ce, depuis 1997. Mais le 11-Septembre au matin, Shelton est en partance pour l'Europe et, au moment des attaques, il se trouve au dessus de l’Atlantique. Le chercheur Kevin Ryan a détaillé les nombreuses contradictions qui caractérisent l'emploi du temps de Shelton le 11-Septembre [8].
Le matin du 11-Septembre, Myers se révélera être, pour les instigateurs des attaques (quels qu’ils soient), l’homme idéal, brillant par son absence des processus décisionnels, par un manque de réactivité à l’équivalent de celui de Rumsfeld, et par le défaut de riposte qu’il aura ainsi imposé en creux aux forces armées des États-Unis. Un mois après les attentats, Shelton prendra sa retraite, et Richard Myers, qui en toute logique aurait dû a minima être écarté, sera promu au poste de Chef d’état-major interarmées, poste qu’il occupera jusqu’en 2005.
Donald Rumsfeld et Richard Myers
• Sous-secrétaire d’État à la Défense (contrôleur du budget)
Le 3 mai 2001, Dov Zakheim prend ses fonctions de sous-secrétaire d’État à la Défense en charge du contrôle et de la direction des finances du Département de la Défense. A ce titre, il opère sous l'autorité directe de Donald Rumsfeld. Dov Zakheim ne remplace personne, car étrangement, ce poste décisif est resté inoccupé depuis le changement d’administration, en janvier 2001 [10]. Il s’agit pourtant d’une fonction hautement stratégique qui consiste à superviser le budget administratif le plus lourd du monde, celui du Pentagone. Or, nous avons vu précédemment l’enjeu que représente le budget du Pentagone. Désormais, Dov Zakheim est la clé de voûte du financement de la Défense américaine.
Le livre La parenthèse enchantée comprend un chapitre dédié au parcours singulier de cet homme qui concentre, à lui seul, un ensemble de coïncidences parmi les plus étonnantes dans le cadre des événements du 11-Septembre : avant d’arriver au Pentagone, Zakheim était vice-président de SPC, un prestataire militaire qui fabrique, entre autres, des systèmes de pilotage à distance pour les avions… et dont une filiale a conduit les enquêtes sur l’attentat du WTC en 1993. Par ailleurs, Zakheim, membre éminent du CFR (Council on Foreign Relations), puissant groupe d'influence, a été un des principaux rédacteurs du manifeste prémonitoire du PNAC soutenant l’intérêt d’un "nouveau Pearl Harbor"… et c’est précisément lui qui, jusqu’en 2004, supervisera les budgets de guerre pour l’Afghanistan et l’Irak, caractérisés par un nombre faramineux de contrats sans appels d’offre, et bénéficiant aux industriels de l’armement en lien étroit avec le pouvoir [11], et aussi par une corruption massive observée sur le théâtre des opérations militaires [12].
Dov Zakheim
Le 11-Septembre, parmi les 125 victimes qui travaillaient au Pentagone, sont dénombrés 46 comptables et analystes financiers qui officiaient sous l’autorité croisée de Dov Zakheim et Thomas White, tous deux entrés en fonction en mai 2001. Ces femmes et ces hommes dont jamais aucun responsable politique n’évoquera la profession, nulle part dans la grande légende officielle des attentats, ont eux aussi été sacrifiés pour une cause plus grande que la valeur de leur vie selon le point de vue des instigateurs de ces crimes, dont tout démontre qu’ils leur étaient probablement très proches.
À suivre : Les reflets du modèle Enron
Lalo Vespera
La parenthèse enchantée
Parution du livre en septembre 2012
insolente.net
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Protéger la patrie de l'Amérique et les citoyens de la menace des armes de destruction massive est un des défis majeurs de notre nation dans le domaine de la sécurité nationale. Aujourd'hui, plus que jamais auparavant, davantage de nations possèdent des armes chimiques, biologiques ou nucléaires. D'autres encore cherchent à en acquérir. Le plus troublant de tout cela est le fait que la liste de ces pays comprend certains des États les moins responsables du monde - les États pour lesquels la terreur et le chantage sont un mode de vie. Certains groupes terroristes non étatiques ont également démontré un intérêt à acquérir des armes de destruction massive.
Dans ce contexte, il est clair que la menace d'utilisation d'armes chimiques, biologiques, ou d’armes nucléaires contre les États-Unis - tout en n'étant pas immédiate - est très réelle. C'est pourquoi notre nation cherche activement à interdire les armes chimiques, biologiques et nucléaires à ceux qui cherchent à les acquérir. C'est pourquoi, de concert avec nos alliés, nous cherchons à décourager quiconque envisagerait leur utilisation. Et c'est aussi pourquoi nous devons nous assurer que notre nation est prête à se défendre contre les dommages qu'elles peuvent infliger.
Si nos efforts pour réduire la menace sur notre pays d'armes de destruction massive ne sont pas totalement satisfaisants, la prudence exige que les États-Unis soient pleinement préparés à faire face efficacement aux conséquences de l’utilisation de telles armes ici, sur notre sol.
Aujourd'hui, de nombreux ministères et organismes fédéraux ont des programmes pour faire face aux conséquences d'une utilisation potentielle d'un produit chimique, biologique, radiologique, ou d'une arme nucléaire aux États-Unis. Beaucoup de ces programmes fédéraux offrent la formation, la planification et l'assistance aux administrations nationales et locales. Mais pour maximiser leur efficacité, ces efforts doivent être parfaitement intégrés, harmonieux et complets.
Par conséquent, j'ai demandé au Vice-président Cheney de superviser le développement d'une action nationale concertée afin que nous puissions faire le meilleur travail possible pour protéger notre peuple contre des dommages catastrophiques. J'ai également demandé à Joe Allbaugh, le directeur de la Federal Emergency Management Agency [FEMA], de créer un Bureau de la protection nationale. Ce bureau sera chargé de s'assurer des résultats dans ces domaines de l'action nationale supervisée par le Vice-président Cheney, qui portent sur la gestion des conséquences. Spécifiquement, il coordonnera l'ensemble des programmes fédéraux portant sur les armes de destruction massive, la gestion des conséquences au sein des départements des services de Défense, de la Santé et l'Homme, de la Justice et de l'Énergie, de l'Agence de protection de l'Environnement et les autres organismes fédéraux. Le Bureau de la protection nationale travaillera en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et locaux pour s'assurer que leur sont délivrés la planification, la formation et les besoins en équipement. La FEMA travaillera aussi en étroite collaboration avec le ministère de la Justice, pour son rôle de premier plan dans la gestion de crise, afin de s'assurer que tous les aspects de notre réponse à la menace des armes de destruction massive sont coordonnés et cohérents. Je vais régulièrement présider une réunion du Conseil national de sécurité afin de contrôler ces chantiers.
Source : Nouvel Observateur
http://www.reopen911.info/News/2011/12/09/11-septembre-letrange-histoire-de-2-avions-partis-de-la-base-militaire-dandrews-le-matin-du-119/
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