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Abu Ghraib, Waterloo de la com

Tout irait pour le mieux si on n’assistait pas, depuis quelques mois, à une dangereuse escalade. L’internet est ainsi fait qu’il permet le pire comme le meilleur.

Abu Ghraib, Waterloo de la com.

C’est bien connu : les images sont volages. Tous les défunts régimes autoritaires l’avaient compris. Avec les techniques de l’époque, on truquait ou on effaçait à l’envi les personnages gênants ou tombés en disgrâce. Puis vint l’image vérité, reproduite sur papier glacé, celle du républicain espagnol tombant en plein combat sous l’objectif de Robert Capa, puis celles du débarquement de Normandie. Puis vint le Vietnam. Une image, disait-on à l’époque, vaut mille mots. Celle, terrible, de cette enfant brûlée au napalm courant sur une route, avait fait le tour du monde, et probablement joué un rôle non négligeable dans la bérézina américaine à l’époque. Les images, en ce temps-là, c’était un affaire de professionnels, des baroudeurs qui travaillaient pour des agences prestigieuses ou des journaux. Aristocrates de l’information, ils témoignaient, saisissaient des évènements et les traduisaient en images. C’étaient avant toute chose des journalistes, fiers de l’être.
Mais l’époque à changé. Le temps s’est accéléré, la télévision a fait irruption, volant la vedette aux reporters-photographes. De grands journaux continuaient à publier leurs « stories » mais de plus en plus rarement. Ça revenait cher. Et puis, quel intérêt lorsque, le soir même au 20h00, les images sont là, propulsées dans des millions de foyers simultanément.
Puis il y eut Timisoara, Tien-an-men. Tiens, Tien-an-men, c’est une image dont on se souvient. Photographie parfaite, presque un slogan, non, un logo : David contre Goliath.

Puis vint l’ère numérique. Fini les délais d’attente, les courses à l’aéroport où l’on confiait jadis, angoissé, son stock de pellicules à un passager en partance pour Paris. Avec le numérique, on peut désormais envoyer ses fichiers à peine édités directement en pièce jointe aux journaux ou à son agence. Professionnellement parlant, le numérique a effectivement été une véritable révolution. Tout un chacun pouvant dorénavant, pour peu qu’il dispose d’une appareil digital, d’un ordinateur et d’une connexion ADSL, commercer avec n’importe quel journal.
Tout irait pour le mieux si on n’assistait pas, depuis quelques mois, à une dangereuse escalade. L’internet est ainsi fait qu’il permet le pire comme le meilleur.

Vous souvenez-vous des photos de l’arrestation musclée de Saddam Hussein voici quelques années, clichés pris par des GI participant à l’opération et dont une sélection avait fusé sur l’internet ? On y découvrait un Saddam Hussein hirsute ventre contre terre, la botte d’un GI sur la tête et du sang sur les lèvres. Il venait d’être extrait manu militari de son trou. Puis, ces images étranges (une vidéo cette fois) montrant un médecin militaire lui examinant les dents comme on le ferait avec un vieux cheval. Ces images avaient choqué les partisans de l’ex Raïs et probablement endurci la résistance à l’envahisseur américain. Et puis, il y eut Abu Ghraib, nouvel épisode de comique troupier version US dont on aurait franchement pu se gausser si derrière ne se dessinait pas le spectre terrible de la torture.
Mais tout d’abord, foin d’hypocrisies et de grands principes : la guerre n’est point une affaire de fillettes et en la matière nous serions bien peu inspirés, nous Français, de nous en offusquer tant nos guerres coloniales en firent un systématique usage. On a tout dit et tout écrit sur le sujet . Reste qu’il est bien entendu condamnable en droit comme en raison d’en faire usage et que l’on aurait éventuellement pu croire ces procédés périmés...
Dans un passé du reste pas si lointain, ce qui se tramait loin des objectifs des caméras entrait dans la part d’ombre propre à chaque guerre : rien ne s’en échappait : l’omerta était de rigueur dans les rangs de la Grande Muette. A peine certaines victimes, une fois la guerre terminée, tentaient-elles de témoigner. Les acteurs niaient toujours, et cela n’allait guère plus loin. Voici quelques années, le retentissant procès du général Aussaresses fut à ce titre éloquent : il a été condamné non pour avoir torturé, mais pour avoir revendiqué publiquement le recours à la torture.
Comment la France d’alors aurait-elle réagi à la publication de documents photo sur la torture en Algérie ? Mystère, et si nous avions pu voir des images des premiers camps de concentration, cela aurait-il précipité l’entrée en guerre des alliés ?
Seulement voilà : aujourd’hui les choses ont changé et la technologie a évolué. A dessein ou par imprudence, des images, presque en temps réel, sont sorties, se sont insinuées dans la toile mondiale, dans l’internet, mère de tous nos vices, grande foire au linge sale de notre humanité, et ont été livrées nues (!) à nos bonnes ou mauvaises consciences, et surtout à celles, sans doute plus sensibles (et pour cause) du monde arabe. Ces images ont déjà changé le cours de la guerre. A la prison d’Abou Ghraib, où furent torturés les opposants au régime baasiste sous le règne de Saddam Hussein, la coalition s’est livrée à la torture avec des méthodes analogues, a infligé des humiliations dans le but d’obtenir des renseignements. Des hommes ont été dégradés par d’autres hommes, leur honneur souillé et par là même celui de l’armée américaine.
S’il n’en fallait retenir qu’une, ce serait sans doute l’image de cette militaire américaine, clope au bec et visiblement saoule, désignant, moqueuse, les sexes de prisonniers irakiens nus comme des vers et la tête couverte de sacs. Du coup, c’est tout l’édifice patiemment construit d’une raison du plus fort, sûre de son bon droit et de ses méthodes, qui s’effondre, et tous les efforts de communication investis dans cette déraisonnable campagne qui sont ruinés d’un coup d’un seul. Les journalistes « embbeded  » et les autres doivent sourire : c’est après avoir multiplié les mesures de contrôle de l’information (souhaitant ainsi et à tout prix éviter un nouveau Vietnam de la com) que l’armée américaine trébuche... et se rétame. C’est par les nouvelles technologies, celles-là même qui furent placées au centre de la stratégie militaire américaine que le Waterloo de l’information est advenu. De malheureux petits fichiers jpg d’à peine quelques kilooctets envoyés en pièce jointe et démutipliés grâce à l’internet...
Cela fait longtemps que les soldats américains utilisent des appareils photo pour garder des souvenirs de leur vulgus et ils ne sont pas les seuls, mais aujourd’hui, du fait de la compacité extrême de la technologie digitale, il devient de plus en plus facile de faire des photos. Par ailleurs, il n’est plus nécessaire de faire développer de films : aussitôt faite, l’image peut échapper au contrôle de l’encadrement militaire via une connexion internet ( et les soldats en disposent au casernement pour garder le contact avec le pays, c’est bon pour le moral des troupes...)
En outre, depuis quelques mois, les nouvelles générations de téléphones portables abritent des capteurs permettant non plus seulement de faire des images floues, mais de véritables photos, qui plus est, tout à fait imprimables.
Les photos de la capture de Saddam Hussein, le visage écrasé sous une botte américaine et les lèvres en sang avaient ainsi déjà fait le tour du monde, sonnant pour l’armée américaine comme un avertissement : le ver était donc dans le fruit. Puis il y avait eu ces autres images volées, montrant des cercueils de victimes américaines à bord d’avions cargos qui avaient également circulé sur le Net. Paradoxalement, ce sont ces images-là, mal cadrées et souvent floues, qui resteront dans l’histoire, car elles endossent désormais un statut « d’image vérité » .
Ces images, que l’on n’attendait pas mais que l’on retiendra, viendront ainsi se substituer aux autres, moins spectaculaires mais quelquefois tout aussi justes car la réalité complexe d’un conflit est multiple et ne saurait se résumer à ces seules sordides images.

Cela fait longtemps que les journaux utilisent des documents photographiques de récupération, des images d’amateurs : en Grande Bretagne certains tabloïdes s’en sont fait une spécialité. En France, Paris-Match, pour ne citer que le plus connu, publie depuis fort longtemps des images récupérées auprès du grand public, floues le plus souvent, et payées le prix fort. Publiées en double-page pour en renforcer le caractère exclusif et spectaculaire, elles procurent au lecteur le sentiment d’être le témoin privilégié de l’histoire : premières images d’un crash aérien, d’un attentat, d’une catastrophe naturelle. On se souvient tous du Tsunami qui a endeuillé l’Asie du Sud-Est voici quelques années. Les documents qui ont à l’époque circulé sur le Net et été reproduits dans les journaux étaient presque tous des documents amateurs. Il est clair que c’est directement au lecteur-voyeur (mais nous le sommes tous un peu n’est-ce pas) que s’adressent de telles images. Elles sont présentées comme irréfutables car saisies par de non-professionnels et donc innocents auteurs...
Ce qui est en revanche nouveau, et cela participe encore une fois de la stupéfiante et inédite fluidité de la transmission des images par internet, c’est que ces images, dés lors qu’elle sont placées sur internet, sont mises à la disposition du plus grand nombre, multipliables à l’infini, comme des idées ou des slogans.
Pour en revenir à l’armée américaine, elle se voit donc aujourd’hui obligée de se justifier aux yeux du monde. Son commandant en chef, George W Bush, président, chrétien d’entre les chrétiens allant même jusqu’à s’expliquer sur les chaînes arabes sur des... fellations et des sodomies... devant demander pardon aux Irakiens pour de tels actes. C’est jusqu’au salon ovale de la Maison-Blanche que le dossier « Abou Ghraib » éclabousse. Et ce n’est peut-être pas fini...

Ce qui se trame ici est prodigieusement moderne : l’image est dorénavant placée au centre névralgique de nos sociétés.
Des rapports sur les conditions de détention à Abu Ghraib avaient en effet étaient rendus, les autorités avaient été prévenues mais rien ne bougeait : la réalité ne s’incarnait pas, le grand public ne savait rien. La diffusion sur le Net des terribles images d’Abu Ghraib et la charge émotionnelle qui les accompagne ont propulsé cette actualité sur le devant de la scène (médiatique). L’image de l’Amérique embourbée dans le chaos irakien se double ainsi de celle d’une autre Amérique que l’on eût préféré ne jamais voir : celle d’une démocratie malade de ses peurs et de ses fantasmes, géant aux pieds d’argiles incapable de garantir le respect des valeurs humanistes dont elle se réclame pourtant sans cesse.
Si les enquêtes en cours confirment qu’il se s’agit pas de cas isolés ou de bavures mais d’un système organisé, l’équation ne sera que trop simple à poser : Amérique égale état colonisateur fasciste. Rien ne sera à la fois plus juste et plus faux car une fois de plus rien n’est réductible aux seules images qui ne forment jamais qu’une facette d’une réalité bien plus complexe. Mais les ennemis de l’Amérique, jour après jour plus nombreux, ne s’en priveront sans doute pas, et ils sont beaucoup dans la région...
La guerre contre l’Amérique qui s’est incarnée pour la première fois de la spectaculaire manière que l’on sait le 11 septembre 2001 ne s’en trouvera que relancée et le fameux conflit de civilisation que d’aucuns ne cessent de prédire ne s’en trouvera que plus proche. La tentation de céder à la simplification et se sombrer dans la paranoïa sera alors grande...
La campagne présidentielle dans laquelle nous sommes plongés depuis quelques mois n’échappe pas à cette inquiétante escalade : des déclarations « volées » de Ségolène Royal sur les profs, aux propos de Bourdieu, ressucité pour l’occasion sur « daily-motion », ou les clips sur Nicolas Sarkozy, le Net craque d’images instrumentalisées, jetées en pâture à l’opinion. Ces documents, qui échappent de fait à tout contrôle éthique et professionnel sont au centre même des problématiques liées à la communication moderne. Comment conserver la nécessaire liberté qui est l’apanage d’internet, tout en limitant ses excès ? Ce défi est devant nous.

VM

légende pour l’illustration

Abu Ghraib...net pas net.

Mise en abyme de l’horreur : horreur de ces images de tortures de la prison d’Abu Ghraib en Irak tout d’abord, resucées (si j’ose m’exprimer ainsi) de séries déjà diffusées voici quelques mois. Mais au-delà de cette horreur, manifeste, flagrante, je vois dans la présentation (vue sur le Net) au moins deux autres points terrifiants : tout d’abord le bandeau publicitaire qui y est accolé : « XX e jeux Olympiques », avec un « sticker » « en direct live », puis cette étrange invitation en bas de fenêtre : « envoyer cette photo à un (une) ami(e) ». Si ce n’était pas aussi grave, j’aurais presque envie de rire ! Je ne parlerai même pas de la légende (sans doute une traduction étourdie de la légende originale en anglais) qui précise que le détenu tient un écriteau, alors que l’on voit bien qu’en fait d’écriteau, il s’agit plutôt d’un carton (qui semble lourd qui plus est). Bref, non pas trois niveaux d’horreur mais plutôt quatre (par ordre décroissant)


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9 réactions à cet article    


  • La mouche du coche La mouche du coche 13 février 2007 12:57

    Ah ! vous semblez avoir compris l’intérêt de la photo numérique. Elle est un vecteur. smiley


    • L’exilé (---.---.33.243) 13 février 2007 16:34

      Donc si on résume l’idée centrale de cet article, l’auteur nous dit : « la censure d’état est une bonne chose et l’existence de ces images est plus problématique que la réalité qu’elles révêlent au grand jour ».

      Goebbels serait fier de toi mon vieux !...

      Ne pas avoir de contrôle d’état sur les informations que les citoyens s’échangent et qui leur parviennent est le premier garant de la démocratie.

      C’est une excellente chose que nos politiques aient des comptes à rendre à CHAQUE fois qu’ils déconnent. Je suis heureux d’apprendre que nos gouvernants ont de nouveau peur du peuple dont ils sont censés être les serviteurs.

      Le contrôle de l’information, que ce soit par l’état ou n’importe qui d’autre, est la voie royale vers le fascisme !

      Jouer les autruches afin de ne pas avoir à regarder la vérité en face est d’une lâcheté sans nom !...

      On pourrait également ajouter que c’est une attitude parfaitement criminelle car en agissant ainsi on se fait le complice de ceux qui souhaiteraient contrôler le peuple en le maintenant dans un état de létargie profonde.


      • zapinc zapinc 13 février 2007 19:38

        Comment conserver la nécessaire liberté qui est l’apanage d’internet, tout en limitant ses excès ? Ce défi est devant nous.

        Je rappelle ma conclusion en réponse au post précédent. Le fait que les images soient libérées de toute censure d’état ne signifie nullement qu’une absolue liberté est en marche. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme...

        Merci Zapinc


      • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 13 février 2007 22:18

        Votre exposé est intéressant. Je saisis mal pourquoi vous ne le confinez qu’à la technologie de la photographie numérique. Est-ce par nostalgie de la photographie argentique ? Je blague bien évidemment. Vous faites peu de cas de tous ces vidéos qui se retrouvent sur Youtube, Dailymotion et autres. L’information est de plus en plus éclatée pour se retrouver dans les mains du grand public. Il en va ainsi des blogs. Rappelez-vous ces petites caméras assassines qui espionnent les chères nannis qui dorlotent vos petits enfants à la maison, ou qui vous apprennent qu’elles les brutalisent, c’est selon. Le grand village planétaire, tant décrit par McLuhan, est enfin là. Sauf qu’il a perdu toute pudeur.

        Des sites naissent sur Internet qui invitent le public à être les reporters de l’actualité locale ou nationale. C’est pas rien. Des milliers de vidéo décrivent maintenant la réalité qui se vit dans chaque pays. Que ce soit une violence dans les classes, des policiers brutalisant des citoyens, un sénateur haranguant un spectateur en train de le filmer et traitant ce dernier de macaque parce qu’il était d’origine indienne, tout y passe.

        Je suis plus inquiet au droit à notre vie privée. Les vidéos sur Saddam Hussein lors de sa pendaison honteuse ont été plus dévastateurs qu’une simple photographie en train d’être épouillé par un soldat américain.

        Pour un simple video amateur, une vie peut-être démolie comme elle peut-être glorifiée. Tout cela procède d’une réalité crue, sans artifices.

        Sera-t-il possible de contrôler tout cela ? J’en doute. L’État est le premier à nous espionner avec ces caméras disséminés dans toutes les grandes artères d’une ville. Et le pire, le public s’habitue et s’habituera davantage à vivre ainsi traquée par la technologie.

        Pierre R. Montréal (Québec)


        • zapinc zapinc 13 février 2007 22:29

          C’est vrai, il en va de même pour les vidéos. Peut-être suis-je plus sensible aux images fixes, et plus convaincu aussi de leur force (persistance rétinienne) Cependant, je fais allusion en fin d’article aux vidéos mises sur Utube ou dailymovies. Cependant, merci pour votre commentaire qui prolonge mon modeste exposé et l’enrichit.

          Zapinc


        • (---.---.144.164) 14 février 2007 00:57

          Il est vrai que ces images sont un probléme pour le moral du peuple et l’efficacité militaire. Ceux qui les difusent devrait être passé par les armes. Aprés tous, tous le monde sait bien que dans une guerre on torture systématiquement. Mais les gens ne veulent pas le savoir. C’est pour ca qu’ils élisent des gens pour être responsable et les inocenter, eux, toujours. Le peuple est faible. Donc diffuser ces photos n’informe personne, mais fait du tort à l’unité de l’Etat.


          • Briseur d’idoles (---.---.168.81) 14 février 2007 11:43

            J’ai lu en diagonale votre papier...

            L’horreur, l’immonde ne vous dérange-pas, puisque la propagande voudrait enlever toute humanité aux victimes de l’Amérique et d’Israël...

            Ce qui vous dérange, c’est que ça se sache !

            Et j’espère que l’on continuera longemps à vous déranger ainsi que vos amis !


            • zapinc zapinc 14 février 2007 11:59

              Je réagis au post précédent pour dissiper toute ambiguité. Dans cet article, je me contente de décrire un phénomène. Je me réjouis par ailleurs du fait que les terribles images d’Abu Ghraib aient pû être diffusées. Je mets même en parallèle il me semble le cas de la torture en Algèrie en m’interrogeant sur ce qui se serait passé si à l’époque des images montrant la torture avaient été diffusées. Encore une fois, l’internet permet le meilleur comme le pire. Permettre de diffuser tranversalement dans la société des images « difficiles » est bien sur positif en ce qu’il limite probablement l’arbitraire et les traitements abusifs (encore que, croyez-vous que les régimes totalitaires sont idiots ? je crois malheureusement qu’ils pourront encore torturer tranquillement loin des caméras s’ils le souhaitent...) mais les excès inverses sont tout aussi possibles. Une image « libre » n’est pas forcèment fiable, elle peut être orientée, instrumentalisée, détournée. En s’affranchissant de toute structure de vérification déontologique (une rédaction digne de ce nom par exemple) on prend le risque de laisser fuser sur l’internet tout et n’importe quoi. Je finissais mon article par cette question qui est aussi un défi : Comment conserver la nécessaire liberté qui est l’apanage d’internet, tout en limitant ses excès ?

              Merci Zapinc


            • Briseur d’idoles (---.---.168.81) 14 février 2007 12:30

              Le meilleur et pire circule peut-être sur le net, toutefois, celui qui veut être crédible ne peut avancer n’importe quoi...

              Et concernant les atrocités commises en particulier à l’endroit des Musulmans, il n’y vraiment pas besoin d’en rajouter, les faits tels qu’ils sont suffisent amplement...

              Ne parlons-pas seulement non plus des saloperies commises, loin de chez nous, regardons, aussi’ si l’on peut dire, ce qui se passe dans nos commissariats et dans nos prisons...

              Parlons de cette « justice » et de ces lois, qui condamnent les victimes des flics pour protéger ces derniers... rébellion, outrages...

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