Au Brésil, un nouveau regard économique
« Le projet BECE est le fruit de la créativité brésilienne [...], du débat participatif et permanent sur « Les Droits de l’homme face à l’environnement contre l’environnement face au marché financier ». Les « conditions de soutenabilité » que possède le Brésil, loin devant les grandes puissances économiques, lui attribuent une responsabilité envers les peuples en guerre. Nous avons le devoir de partager le pain, l’eau et le paradis avec ceux qui souffrent l’enfer pour ne pas les avoir, comme une vraie mission de paix. Cet étendard possède un nom : Commodities Ambientais. » (Amyra El Khalili)
Le projet BECE
Un des projets les plus
audacieux visant à mettre en place un mécanisme autonome et permanent en faveur
du développement durable est en gestation depuis près de dix ans au Brésil, sous
la haute direction d’Amyra El Khalili, professeur d’économie et ex-opératrice
en Bourse. Le Réseau CTA-JMA, qui a débuté en 1999 par une simple liste de
diffusion sur le Net, s’est rapidement transformé en une référence nationale en
matière d’information sur le développement durable, le Réseau BECE-REBIA[1], et
est aujourd’hui porteur du projet BECE[2], acronyme anglais pour « Bourse brésilienne de Commodities Environnementales ».
Ayant pour objet les
« Commodities Environnementales - CAs », c’est-à-dire des produits
provenant de l’une des sept ‘‘matrices’’ vitales pour la survie de l’humanité (l’eau,
l’énergie, le bois, le minerai, la biodiversité, le recyclage, et le contrôle
des émissions polluantes de l’eau, du sol ou de l’air), cette bourse est
idéalisée comme un forum virtuel, non gouvernemental et sans but lucratif, de
droit privé comme une bourse de valeur traditionnelle, mais publique,
transparente et sans intermédiaire, où les vendeurs et acheteurs du Nord ou du
Sud négocieront des produits certifiés, approuvés par leurs respectifs forums
régionaux pour allier l’inclusion sociale et l’équilibre environnemental.
Animant le réseau depuis sept
ans, ayant écrit des dizaines d’articles et en ayant publié des centaines d’autres[3]
sur les thèmes de justice, d’économie, d’environnement, des questions sociales
et de la paix, après avoir effectué des dizaines de cours sur les CA dans tout
le pays et avoir gagné le soutien officiel de l’Embrapa[4] en 2003, Amyra est
sollicitée par les plus prestigieuses institutions nationales et a fait l’objet
de dizaines d’articles ou d’entrevues dans la presse écrite et télévisée.
Internationalisation
Poursuivant sa croisade pour
une économie plus juste, le rojet BECE franchit maintenant les frontières. En
mai dernier, Mme El Khalili a été invitée par les autorités de l’île de Madère,
notamment le CEM - Conseil entrepreneurial de Madère, afin d’y établir des
partenariats et d’y implanter le projet MECE - Macaronesian Environment
Commodities Exchange, fruit direct de BECE.
Puis ce fut à l’occasion du premier Congrès des leaders de communautés arabes d’Amérique latine et de la
Ligue des États arabes, qui s’est tenu au Caire du 10 au 12 juillet dernier, que le discours d’ouverture, rédigé par Mme El Khalili et M. Eduardo Felicio
Elias, vice-président de la Fédération des organisations arabes du Brésil, est apparu comme
un appel à la paix et l’occasion de présenter le projet BECE aux congressistes.
Ce discours a mis l’accent sur la nécessité de fonder le développement des
peuples sur de nouvelles bases culturelles, sur une culture de paix et d’harmonie,
et était centré sur l’établissement d’un nouvel axe économique et commercial
entre les pays du Moyen-Orient et ceux d’Amérique latine, ouvrant sur de
nouveaux partenariats qui affranchiraient ces deux régions de la dépendance des
pays développés.
C’est dans ce cadre que
s’inscrit mon propos, en tant que collaborateur et coordinateur de
communication francophone, de diffuser des informations sur ce projet et cette
dynamique qui implique déjà des dizaines de personnalités politiques et
scientifiques, organisations sociales et environnementales, médias, etc., notre
objectif s’inscrivant dans la mondialisation des échanges sous un nouveau regard
et passant par la nécessité de sa diffusion sans compromis, ample, ouverte et
libre.
Liens
(en portugais) :
[1] Partenaires du réseau REBIA :
http://www.jornaldomeioambiente.com.br/JMA-Rebia/Parceiros.asp
[2] Structuration et collaborateurs du Projet BECE :
http://www.jornaldomeioambiente.com.br/JMA-BolsaComercio.asp
[3] Bulletins BECE-REBIA publiés :
http://br.groups.yahoo.com/group/becerebia/
[4] EMBRAPA - Empresa Brasileira de Pesquisas
Agro-Pecuárias : Institut de recherches agronomiques brésilien.
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