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Accueil du site > Actualités > International > Bagdad et Washington : deux solitudes en déclin

Bagdad et Washington : deux solitudes en déclin

Il convient de rappeler que, ce dimanche, Bagdad a annoncé une relance du processus de réconciliation. Les dirigeants chiites, sunnites et kurdes d’Irak se sont engagés à relancer le processus de réconciliation nationale en acceptant de résoudre les problèmes-clés qui les opposent. Cet accord porterait notamment sur la possible réintégration des anciens membres du parti Baas, au pouvoir sous Saddam Hussein, au sein de la fonction publique et de l’armée. Un consensus aurait été trouvé sur les pouvoirs des régions et sur la libération de prisonniers détenus sans la moindre inculpation à travers le pays, essentiellement sunnites. « La première étape de la relance du processus politique était l’alliance des quatre partis », a déclaré le Premier Ministre Nouri al-Maliki. « La signature de cette déclaration commune constitue la deuxième étape », a-t-il ajouté. « Cet accord politique et la déclaration vont rejaillir sur l’ensemble de ce processus politique, qu’il s’agisse du gouvernement ou du parlement. »

Autant les relations Bagdad-Washington se crispent, autant les relations Bagdad-Damas et Bagdad-Téhéran se réchauffent. Les bonnes relations s’élargissent également en incluant l’axe Bagdad-Moscou. Nous en avons parlé dans un article précédent. Georges W. Bush, comme nous l’avons vu, a de plus en plus de difficultés à soutenir le Premier Ministre chiite irakien, Nouri al-Maliki. Les représentants américains ont des mots très durs à son égard et ne souhaitent que son départ. Il convient de s’interroger sur l’insistance que met Washington à pousser vers la porte al-Maliki. Face aux critiques de plus en plus féroces de l’Amérique, Nouri al-Maliki se tourne vers des pays alliés qui lui sont plus naturels. Lors de sa visite à Damas, le Premier Ministre a marqué ses distances avec Washington : il a démenti être le transmetteur d’un message de l’administration américaine à la Syrie au sujet du contrôle de la sécurité aux frontières entre l’Irak et la Syrie. Il n’est pas question, pour al-Maliki, d’indisposer le président syrien Bachar al-Assad qu’il rencontrait en compagnie du vice-président Farouk al-Chareh. La déclaration du Premier Ministre irakien se voulait une réponse à la déclaration de Gordon Johndroe, porte-parole de la Maison Blanche, qui avait laissé entendre que l’administration américaine espérait que M. Maliki transmettrait à la Syrie un « message fort » mettant en garde Damas contre tout soutien aux insurgés violents en Irak.

Al-Maliki sait fort bien que sa visite en Syrie, l’une des principales bêtes noires de Washington dans la région, déstabilise Washington qui n’entend pas perdre son contrôle sur Bagdad. Nouri al-Maliki ne s’en cache plus : s’agissant des hauts responsables américains, qui ont critiqué son leadership, il déclare que « ceux qui font de telles déclarations sont perturbés par notre visite en Syrie ».

Le Premier Ministre syrien, Mohammad Naji Ottri, a qualifié la récente visite de Nouri al-Maliki de « productive et de couronnée de succès » parce qu’elle ouvre la voie à la promotion de la coopération entre les deux pays dans les domaines économique, commercial, énergétique, du pétrole et du gaz et de l’irrigation ainsi que sur les plans culturel, éducationnel et social. Pour sa part, Djaouad al Bolani, ministre de l’Intérieur irakien, après avoir assisté à Damas à une série de réunions sur la sécurité, affirme que les Syriens ont fait du bon travail, loin de l’attention des médias : « D’après ce que je sais, ils ont arrêté des groupes armés qui prévoyaient de traverser la frontière pour se rendre en Irak. » « Toute la région connaît d’importants problèmes de sécurité et nous sommes directement confrontés au terrorisme, qui ne se limitera plus longtemps à l’Irak », a-t-il déclaré.

À Bagdad, l’ambassadeur des États-Unis, Ryan Crocker, a beau admonester al-Maliki, rien n’évolue au rythme que souhaiterait bien Washington : « Nous attendons des résultats, tout comme le peuple irakien, et notre soutien n’est pas un chèque en blanc. »

Le pétrole est une donnée hautement sensible aux yeux de Washington. Selon l’ancien haut fonctionnaire irakien, Mohamed-Ali Zainy, du Center for Global Energy Studies, et cité par Le Monde : « L’Irak est le dernier Eldorado pétrolier. Les majors veulent leur part du gâteau, mais les conditions d’exploitation n’ont pas encore été bien définies. Les réserves de Majnoun, qui produisaient 50 000 barils par jour avant la chute de Saddam Hussein, sont estimées à 12 milliards de barils. » Chevron, proche de l’administration Bush, a pu tisser en toute tranquillité des liens avec les technocrates du pétrole irakien. Chevron agit maintenant en duo avec Total. Le duo collabore aussi sur le champ de Nahr ben Omar, dans le Sud, dont les réserves sont estimées à 6 milliards de barils. Les compagnies attendent un production sharing agreement (PSA) à plus long terme qui leur permettrait d’inscrire leurs réserves au bilan, créant de la valeur aux actionnaires. Mais le ministère irakien des Pétroles ne veut pas être accusé de brader les richesses nationales au profit des étrangers. Ce type d’accord est la norme au Proche-Orient. Aujourd’hui, une dizaine de petites compagnies étrangères sont présentes en Irak, essentiellement dans l’exploration, dont Genel, Dana Gas, Gulfsands Petroleum, ONGC-Reliance et Addax Petroleum. En attendant de meilleures garanties de sécurité, les grands - BP, Shell, Total ou Exxon Mobil - préfèrent attendre, tout en plaçant leurs pions.

Au-delà des questions de stabilité, préoccupations fort nobles, il y a aussi des intérêts stratégiques importants en jeu : le pétrole. Rien n’est gratuit. Avec 60 % des réserves pétrolières du monde, il est évident que le Moyen Orient constitue un enjeu de taille pour les Américains. L’Irak se place au troisième rang pour l’importance de ses réserves, soit 115 milliards de barils ou 10 % du total mondial. La très grande majorité de ces réserves est concentrée autour de Basra et l’autre tiers dans les régions turcomanes, au nord de l’Irak.

L’Amérique attend avec impatience l’adoption d’une loi sur la politique énergétique de l’Irak. Que prévoit donc cette loi réclamée par Washington ? D’abord, il n’est pas question, dans ce projet de loi, de transférer juridiquement la propriété des réserves pétrolières de l’Irak à des organisations privées. Les réserves de pétrole restent sous contrôle irakien. Plus subtilement, la loi consiste à privatiser les « revenus du pétrole ». Dès l’extraction du pétrole des sous-sols irakiens, les revenus seront versés, selon de savants calculs, aux compagnies privées. Il n’est pas assuré que le peuple irakien y trouve son compte.

Pendant que Washington s’impatiente, Hussein al-Shahristani, ministre irakien du Pétrole, multiplie les démarches pour exposer, lors de rencontres avec les représentants de gouvernements et les responsables de compagnies pétrolières, que son pays coopérera avec quiconque proposera les meilleures conditions pour l’Irak et cela, indépendamment des pays auxquels appartiennent ces compagnies.

Moscou ne se contente pas de regarder passer le bateau. En 2005, la Russie a dépassé les États-Unis, devenant le deuxième plus grand producteur de pétrole du monde. Son revenu pétrolier s’élève maintenant à 679 millions de dollars par jour. Elle est aussi le plus grand producteur de gaz naturel de la planète, avec les trois cinquièmes de ses exportations de gaz allant vers les 27 membres de l’Union européenne. Le ministre russe de l’Industrie et de l’Énergie, Viktor Khristenko, a rencontré au début du mois d’août, à Moscou, son homologue irakien, Hussein al-Shahristani, pour discuter de coopération énergétique. Moscou est maintenant un acteur incontournable et Bagdad ne peut l’ignorer.

Rien n’est plus irritant, pour Washington, d’apprendre, par médias interposés, toutes ces bonnes nouvelles : le ministre irakien a rassuré Moscou qu’aucun pays ne bénéficiera de préférences en Irak. La compagnie Lukoil lorgne bien évidemment du côté de l’Irak. Lukoil pourra, a rassuré le ministre irakien, rivaliser avec d’autres sociétés dans des conditions égales pour tous conformément à la nouvelle loi sur le pétrole, qui n’est pas encore adoptée et ratifiée par le Parlement.

La Syrie et l’Irak ont signé plusieurs accords économiques dans le but de réhabiliter et de rouvrir l’oléoduc qui relie Kirkouk (dans le nord de l’Irak) à Banias (littoral syrien) où se trouve une raffinerie de pétrole. Cet oléoduc serait rouvert pour satisfaire les besoins des deux pays en produits pétroliers. Ces accords ont été confirmés par le ministre syrien du Pétrole et des Ressources minières, Soufiane Allaou, au quotidien officiel al-Baas. L’oléoduc Kirkouk-Banias avait fait l’objet d’un premier essai en novembre 2000, après une interruption de 18 ans. Il avait été refermé lors de l’invasion américaine en mars 2003. La Syrie, pays exportateur de pétrole, recevait de l’Irak, avant cette date, environ 200000 barils par jour facturés à des prix préférentiels.

Bagdad et Damas ont également convenu de relancer le Haut comité conjoint irako-syrien, qui sera présidé par les Premiers Ministres des deux pays, et de créer un comité de suivi pour faire le point sur la coopération bilatérale. Les deux capitales sont également tombées d’accord sur la construction d’un gazoduc allant du champ de gaz naturel irakien d’Akkas, près de la frontière syrienne, aux infrastructures de Deir Ezzor dans le nord-est de la Syrie.

Bagdad soigne également ses arrières avec Téhéran. L’Iran et l’Irak collaboreront à la construction de deux oléoducs qui achemineront en sol iranien du pétrole irakien. Un premier oléoduc acheminera du pétrole brut du port de Bassorah, dans le sud de l’Irak, vers le port d’Abadan, dans le sud-ouest de l’Iran. Un deuxième oléoduc sera construit entre les deux villes pour le transport de produits pétroliers. L’Iran achètera ainsi 100000 barils de brut irakien pour les raffiner dans le port de Bandar Abbas (sud) et revendra deux millions de litres de produits raffinés par jour à l’Irak.

L’octroi de contrats d’exploration-production du pétrole, à des compagnies étrangères, est controversé dans l’ex-Mésopotamie, comme l’atteste la difficile ratification de la législation énergétique. La volonté de Bagdad et de Damas de fixer un calendrier, pour un retrait rapide des troupes américaines en Irak, pourrait-elle avoir pour conséquence de compromettre les efforts américains pour accroître davantage ou protéger son influence sur la politique énergétique de l’Irak ? Le Premier Ministre syrien Naji Ottri a invité son homologue irakien à préparer un calendrier de retrait des troupes étrangères de son territoire, accusant même les forces de la coalition de porter une large responsabilité dans la détérioration de la situation sécuritaire en Irak : « La présence de la force d’occupation en Irak attire les forces d’extrémisme irakiennes et conduit à l’escalade de la violence aveugle qui coûte la vie tous les jours à des personnes innocentes en Irak », a indiqué le Premier Ministre syrien Mohammad Naji Ottri. Tout indique que Bagdad pourrait pousser vers la porte l’ami américain : « L’établissement d’un calendrier pour le retrait des troupes étrangères d’Irak pourrait offrir des opportunités de réconciliation entre Irakiens et créer une atmosphère favorable pour un dialogue sérieux entre différentes parties irakiennes », a estimé le chef du gouvernement syrien.

De telles déclarations ne sont pas sans inquiéter Washington. Force est, pour les stratèges américains, de constater leur échec : ils craignent maintenant que Damas et Téhéran n’essaient d’agrandir dans le territoire irakien leurs zones d’influence respectives, et ce, au détriment de leur propre influence. Al-Maliki en rajoute. Réagissant aux diverses interpellations des représentants démocrates et républicains, le Premier Ministre al-Maliki a répliqué avec une certaine ironie : « Ces déclarations ne nous inquiètent pas beaucoup. Ce qui nous préoccupe, c’est notre expérience démocratique et le respect de la Constitution. Nous trouverons à travers le monde de nombreux soutiens à nos efforts. » Est-il utile de rappeler le constat du ministre des Affaires étrangères de France à Bagdad : « Les Américains ont commis erreur sur erreur. Il est impossible de refaire l’Histoire. Il s’agit maintenant de tourner la page », déclare Bernard Kouchner, un homme qui ne laisse rien au hasard.

Tout ne va pas pour le mieux pour Nouri al-Maliki qui se débat avec une crise politique apparemment inextricable. Il éprouve beaucoup de difficultés à réconcilier les communautés religieuses d’Irak et à gérer le Parlement, pour mettre en place les réformes jugées indispensables par le gouvernement américain, et pour gérer les ressources pétrolières. Washington ne dissimule même plus son mécontentement. À un point tel que les agences de renseignements américaines font un bilan « pessimiste » des capacités du Premier Ministre irakien à « parvenir à la réconciliation nationale », selon le New York Times. Le rapport exprime de « sérieux doutes » et donne une « vision pessimiste » des capacités du gouvernement à « surmonter les différences confessionnelles  » et à unifier le pays.

Aveuglé par son orgueil démesuré et rejetant tout échec de sa stratégie, Georges W. Bush devrait n’avoir d’autre choix que de constater que l’Irak quitte le peloton et n’en fait qu’à sa tête. La sénatrice démocrate, Hillary Clinton, estime, franchement, dans un communiqué, que « la stratégie d’escalade » de Georges W. Bush « ne fonctionne pas ». Se refusant à tout échec de sa politique en Irak, Georges W. Bush persiste et signe, dans un baroud d’honneur : « Nous assistons à une réconciliation à partir du bas. Elle est visible, elle est tangible et réelle », déclare-t-il lorsqu’il fait la distinction entre le niveau local et le niveau national. Selon lui, « les Irakiens commencent à rejeter les extrémistes ». « Le Premier Ministre al-Maliki est un type bien, un homme bien à la tâche difficile, et je le soutiens », répète inlassablement Georges W. Bush. « Tant que je serai commandant en chef, nous allons nous battre pour gagner », a déclaré M. Bush, dont le mandat prend fin dans un peu plus d’un an. « J’ai confiance en la victoire », a-t-il ajouté. Après avoir comparé l’Irak au Viêtnam, des observateurs ont riposté : « Pour les historiens, la leçon du Viêtnam est qu’il faut savoir décider quand cesser de s’en remettre à la seule force militaire. » Ce que ne comprend toujours pas l’entêté Georges W. Bush.


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30 réactions à cet article    


  • Mondran 27 août 2007 13:48

    La situation irakiene et l’impasse des USA est a mettre en perspective avec le grand jeu énergétique qui se déroule en Asie Centrale. Une des solutions à la trégédie irakienne se trouve, il me semble, dans la stratégie qu’adoptera les USA dans ce grand jeu. En fait, après avoir marqué beaucoup de points dans les années 90 et au début de la décennie, les états-unis sont aujourd’hui sur la défensive dans le grand jeu énergétique, vis-vis de la Russie en particulier. L’instabilité profonde (et qui s’accroit) de l’Afganistan et du Pakistan empêche les USA de construire une alternative sûr aux oléoducs et gazoducs russes pour l’exportation du gaz et du pétrole Turkmène et kazack. La voie la plus simple, ghéographiquement demeure celle du sud, c’est-à dire, ... l’IRAN. Les états-unis sont donc confronté aux paradoxes de leur stratégie. Ils ont volontairement pris pied massivement au moyen orient et en Asie pour s’ssurer la main mise sur la ressource énergétique et son écoulement et sont aujourd’hui paralysés par les chaos irakien et afghan et le maintien du glacis iranien. Il ne reste pas beaucoup d’alternative aux USA. Soit envahir l’IRAN, pour assurer cette mainmise, avec tous les riques que cela engendre. Cette option ne sera certainement jamais levée, tant les risques sont énormes vis à vis des gains potentiels. Soit collaborer avec l’IRAN pour assurer un passage du gaz (ce qui n’est pas complétement irréaliste, l’Iran aurait également intérêt à cela, elle s’oppose à la Russie et à GAZPROM pour la contrôle des ressources énergétique de la mer caspienne). Mais cela nécessite que les américains reconnaissent le statut de puissance régionale à l’IRAN, avec tous les risques que cela entraîne. Enfin, dernière alternative, s’associer à la Chine, pour former un cartel des consommateurs pour faire poids sur les producteurs. L’Irak était un élément d’une stratégie américaine, aujourd’hui en échec. je pense que le sort de l’Irak dépend de la capacité américaine à décider d’une stratégie et à l’appliquer. En fonction de celle-ci, la présence d’un très fort contingent de marines pourrait s’avérer indispensable ... ou non.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 août 2007 14:22

      Pierre,

      Vous lire sur ce sujet a été un régal de gourmet de l’information.

      Que ce soit sur la Syrie, l’Iran ou la Russie, vous avez parfaitement mis en lumière ce qui se préparait depuis quelques mois et qui arrive aujourd’hui à maturité, si l’on peut dire.

      On conçoit plus aisément, à vous lire, que les amis de Cheney à Chevron s’énervent quelque peu en comprenant que la corde se resserre autour de leurs projets « colonisateurs pétroliers » pour les étrangler, si vous me pardonnez l’image quelque peu violente ici.

      Certes, l’ami américain du Président français est entêté, têtu, mais visiblement, cette caractéristique ne suffit pas à comprendre les évolutions du monde actuel, ni à en anticiper les conséquences à temps.

      Les faits seraient-ils plus têtus que le cerveau de G W Bush ?

      Cela est bien possible...

      Bien amicalement,


    • Irony 27 août 2007 16:11

      Un régal de gourmet de l’information, c’est on ne peut mieux dit. Je me joins à vos remerciements.

      Suis-je le seul à estimer que ce genre de papier hautement instructif aurait davantage sa place en tête de liste des articles au lieu des éternelles polémiques franco-françaises sur Sarko et les policiers municipaux équipés de flashballs ? smiley

      Et avez-vous davantage de détails sur cette loi concernant la politique énergétique qui prévoit de verser immédiatement les revenus du pétrole nouvellement extraits à des compagnies privées, ce avant sa mise en circulation sur le marché ?


    • jay 27 août 2007 18:52

      bien que les infos y soient partielles et partiales, le site du gouvernement du Kurdistan donne les traductions des projets de lois fédérales et régionnales concernant la gestion des ressources énergétiques : .www.krg.org

      @ l’auteur : je me joins aux autres pour vous complimenter sur l’article, et j’attends avec impatience les deux prochains volets.


    • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 27 août 2007 21:52

      @ Irony

      Il est difficile de trouver un article documenté sur cette loi. J’ai fait face à plus de commentaires que d’une vulgarisation juridique de la loi sur le pétrole irakien. Contre-Info en donne une explication que je tente de valider auprès d’autres sources : « Le point clé de cette législation c’est que l’immense richesse en pétrole de l’Irak (115 milliards de barils de réserves prouvées, la troisième dans le monde après celle de l’Arabie Saoudite et de l’Iran) sera gérée sous la loi d’airain mise en oeuvre par un organisme à la définition assez floue : le « Conseil Fédéral pour le Pétrole et le Gaz » s’enorgueillissant d’« un comité d’experts d’origine Irakienne et internationale ». C’est-à-dire, comprenant principalement des directeurs de grosses compagnies pétrolières US. Cette loi n’est rien moins qu’une institutionalisation de la spoliation et du pillage de la richesse pétrolière de l’Irak. Elle représente la mise à mort de la nationalisation des ressources irakiennes (ayant eu lieu entre 1972 et 1975) maintenant remplacée par des Accords de Partage de Production (PSA Production Sharing Agreements) - se traduisant par une privatisation sauvage et des taux de profits monstres jusqu’à 75% pour les grosses compagnies pétrolières (les « Majors ») principalement US. 65 des 80 champs pétroliers déjà recensés seront offerts aux Majors pour qu’elles les exploitent. Comme si ce n’était pas assez, la loi réduit en pratique le rôle de Bagdad à un minimum. La richesse pétrolière, en théorie, sera distribuée directement aux kurdes dans le nord, aux chiites dans le sud et aux sunnites au centre. Pour des raisons pratiques, l’Irak sera divisée en trois minis états. La plupart des réserves du pays sont dans le sud dominé par les chiites, tandis que le nord kurde hérite des meilleures perspectives en matière de nouveaux forages ».

      J’ai pu également repérer ce site Espace Septembre2001 qui aborde à sa façon une explication de cette loi : «  La loi sur le pétrole a de vastes implications, la plus importante étant qu’elle met fin au monopole de l’Etat irakien sur le développement des champs pétrolifères. Alors que le peuple irakien continuera en vertu de la constitution à « posséder » les ressources, les compagnies pétrolières étrangères obtiendront des contrats qui leur donneront les droits exclusifs d’exploration et de production pour des périodes aussi longues que vingt ans. La loi ouvre la porte à des « accords de partage de la production » qui protégeront la compagnie investissant contre les pertes et offriront des retours sur l’investissement encore plus élevés ».

      Pierre R.


    • LE CHAT LE CHAT 27 août 2007 14:14

      à 3 GI /jour et dix fois plus de blessés , l’obstination de debeulyou coutera encore cher en hommes et en matérial pour un résultat proche du néant . Ces moyens auraient tellement été mieux utilisés ailleurs


      • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 27 août 2007 14:32

        @ Mondran

        Je suis tout à fait d’accord qu’il faut mettre en perspective la situation proche-orientale dans une perspective énergétique. Cette analyse se divise en trois parties. Vous avez ici la première partie. Je ne sais pas si Agoravox voudra bien publier les deux autres volets de cette analyse. Je m’en remets aux mains du comité de rédaction. Il devrait y avoir une autre partie sur l’Iran et une dernière sur les stratégies régionales entourant les questions énergétiques.

        Pierre R.


        • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 27 août 2007 14:33

          @ Philippe

          Merci de ces bons commentaires. Voir ma répondre à Mondran.

          Pierre R.


        • ZEN ZEN 27 août 2007 14:39

          Merci, Pierre, pour ce nouvel et lucide éclairage sur les mutations économico-géopolitique en cours au MO


          • ZEN ZEN 27 août 2007 15:02

            @ Pierre

            A votre avis, à quoi joue the french doctor ?

            « Après ses propos tenus dans Newsweek appelant au départ du premier ministre irakien, Bernard Kouchner a présenté ses excuses, lundi 27 août. »Si le premier ministre [irakien] veut que je m’excuse pour avoir interféré dans les affaires irakiennes de façon aussi directe, je le fais volontiers", a déclaré M. Kouchner sur la radio française RTL.

            "M. Al-Maliki avait demandé dimanche des excuses à la France après des propos très critiques de M. Kouchner, qui avait affirmé avoir demandé à Condoleezza Rice de remplacer M. Al-Maliki. Lundi, dans une tribune publiée par l’International Herald Tribune, M. Kouchner précise le rôle que la France pourrait avoir en Irak. « La France est prête à jouer un rôle de médiateur », écrit-il. (Le Monde -aujourd’hui)


            • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 27 août 2007 16:27

              @ Zen

              Ce que je vois dans les propos de Kouchner est le fait d’une conjoncture qu’il n’a pas saisie ou maîtrisée : Al-Maliki est parvenu, envers et contre tous, et sans la France, à un compromis avec les Sunnites, les Chiites et les Kurdes pour redonner au gouvernement une seconde chance. La déclaration de Bernard Kouchner précède cette entente qui doit être, bien évidemment, entérinée par le gouvernement irakien. Kouchner a bien pensé que Al-Maliki ne parviendrait pas à sceller, ou à tout le moins, à s’entendre pour relancer le gouvernement mis à mal par les démissions de 14 ministres.

              D’autre part, ce matin, Nicolas Sarkozy prononçait devant la Conférence des ambassadeurs une importante allocution sur la politique qu’il entend donner aux Affaires étrangères françaises. Une telle allocution ne se prépare pas la veille. Or, dans cette allocution voici ce qu’en dit le président Sarkozy : S’agissant de l’Irak : « Il n’y aura de solution que politique : elle implique la marginalisation des groupes extrémistes et un processus sincère de réconciliation nationale, au terme duquel chaque segment de la société irakienne, chaque Irakien, devra être assuré d’un accès équitable aux institutions et aux ressources de son pays ; elle implique aussi que soit défini un horizon clair concernant le retrait des troupes étrangères. Car c’est la décision attendue sur ce sujet qui contraindra tous les acteurs à mesurer leurs responsabilités et à s’organiser en conséquence. C’est alors, et alors seulement, que la communauté internationale, à commencer par les pays de la région, pourra agir le plus utilement. La France, pour sa part, y sera disposée. C’est le message que Bernard Kouchner vient d’apporter à Bagdad, message de solidarité et de disponibilité ».

              Ce n’était pas tout à fait un message de solidarité que lançait au cours du week-end, sur Newsweek, Bernard Kouchner. Ses propos auraient-ils indisposé le président qui devait, le lendemain, dire exactement le contraire ? Devant ces faits, la seule porte de sortie qu’il lui restait, à mon avis, était une retraite stratégique : les excuses pour une soi-disant incompréhension de ses propos.

              Pierre R.


              • ZEN ZEN 27 août 2007 19:29

                « Tant que je serai commandant en chef, nous allons nous battre pour gagner », a déclaré M. Bush, dont le mandat prend fin dans un peu plus d’un an. « J’ai confiance en la victoire », a-t-il ajouté. Après avoir comparé l’Irak au Viêtnam, des observateurs ont riposté : « Pour les historiens, la leçon du Viêtnam est qu’il faut savoir décider quand cesser de s’en remettre à la seule force militaire. » Ce que ne comprend toujours pas l’entêté Georges W. Bush.

                Attention, Pierre, vous allez être accusé d’anti-américanisme primaire par ip115...


                • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 27 août 2007 19:46

                  @ Zen

                  J’ai trouvé particulièrement téméraire que le président Bush invoque l’expérience du Vietnam pour justifier sa politique en Irak. Assez audacieux ou vraiment inconscient, c’est selon. La politique internationale est fascinante car c’est l’une des rares occasions d’analyser le comportement humain sous toutes ces facettes. Vraiment.

                  Pierre R.


                • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 27 août 2007 21:34

                  Bonsoir monsieur West

                  Oh la solitude, c’est une habitude, je crois. Du moment qu’elle nous habite, il est difficile de la congédier smiley

                  Alors pour la tenir éloignée, il faut essayer d’écrire. Le temps passe...

                  Merci de votre visite.

                  Pierre R.


                • IP115 28 août 2007 13:14

                  « Attention, Pierre, vous allez être accusé d’anti-américanisme primaire par ip115...  »

                  aucun risque, comme je l’ai déjà dit contrairement à tes réquisitoires orientés qui relèvent plus de la propagande que de l’information. Je trouve les articles de Pierre riches, objectifs et équibrés. Il fait beaucoup d’efforts pour faire en sorte que toutes les informations (dans en sens et dans l’autre) soient accessibles. Lorsqu’il complète son article, je n’ai jamais la désagréable sensation de lire un document à charge mais un élement d’information réellement destiné à éclairer le lecteur.

                  Bref contrairement à ta propagande insidieuse, lui est honnête intellectuellement, ce qui permet une lecture seraine et donc un débat serain !


                • frédéric lyon 27 août 2007 20:07

                  Les domestiques de l’islamisme ne se résignent pas à la victoire de la démocratie en Irak, qui n’a jamais pu être remise en cause, depuis cinq ans !

                  Les chiites et les kurdes d’Irak ont été libérés, ils ne seraient pas longs à couper les couilles de tous ceux qui prétendraient le contraire et qui préfèrent prudemment venir gasouiller sur Agoravox, plutôt que d’aller sur place leur expliquer que « c’était bien mieux avant » !!

                  A la niche.

                  Quant aux sunnites d’Irak, ils ont le choix : la valise ou le cercueil. On voit qu’ils hésitent !


                  • ZEN ZEN 27 août 2007 20:56

                    F. Lyon fait des cauchmars avec hallucinations chroniques et délires interprétatifs. En attendant un examen clinique approfondi, un sédatif puissant est conseillé avant le sommeil...


                    • moebius 27 août 2007 22:47

                      article trés éclairant, merci nous sommes beaucoup je crois a esperer la publication des autres volets sur ce sujet


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 août 2007 06:32

                        Pierre,

                        Voilà que Bernard Kouchner s’excuse platement de ses « interférences » irakiennes.

                        Mais qui lui a donc dit de présenter ainsi ses plus plates excuses ? Son ami Nicolas ou la Maison Blanche ? Ou les deux en même temps ?

                        Sale temps pour le fusible Kouchner. Et dire que les Russes se moquent aussi de lui et de la place de la France dans le monde en général, et arabe en particulier.

                        En plus, il tape sur Mme Rice qui est en désaccord avec Cheney, ce qui peut maintenant ressembler à une ingérence dans les affaires internes américaines....

                        Voir article en dessous,

                        Bien amicalement,

                        Kouchner publicly apologizes to Maliki for remarks

                        AFP, PARIS Tuesday, Aug 28, 2007, Page 7 French Foreign Minister Bernard Kouchner publicly apologized yesterday « for having interfered in Iraqi affairs » for suggesting that Iraqi Prime Minister Nuri al-Maliki stand down.

                        « If the prime minister wants me to excuse myself for having interfered in Iraqi affairs in such a direct way, then I do so willingly, » he said on French radio station RTL.

                        Maliki on Sunday demanded an official apology from Paris after Kouchner indicated, in the online edition of Newsweek that the Shiite prime minister had to go.

                        « I just had [US Secretary of State Condoleezza Rice] on the phone 10 or 15 minutes ago, and I told her, `Listen, he’s got to be replaced,’ » Kouchner was quoted as telling Newsweek.

                        « Many people believe the prime minister ought to be changed. I don’t know if that will go through, though, because it seems [US] President [George W.] Bush is attached to Mr Maliki. But the government is not functioning, » he was quoted as saying.

                        Maliki angrily demanded an apology from France, saying : « In the past you backed the former [Iraqi president Saddam Hussein’] regime. Today we were happy with you and then you decided to support the former regime’s loyalists. »

                        Speaking yesterday, Kouchner said : « I believe that he [Maliki] did not understand, or that I did not stress enough that these had been remarks that I had heard from my Iraqi interlocuteurs. »

                        While expressing his apologies, Kouchner added : « I am not alone in making some criticism in the face of a hotbed of tension and daily outrages that anger the world. »

                        « I should have said, once again, and I repeat it, that these were remarks held by my interlocuteurs that I had just come from hearing. If they had been misinterpreted, I am sorry, » he said.

                        In an op-ed article yesterday in the International Herald Tribune, Kouchner said France was ready to act as a mediator in Iraq, arguing that there could only be a political solution, not a military one.

                        He also appealed for the UN and Iraq’s neighbors to take a more active role.


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 août 2007 06:41

                        Pierre,

                        Voici un article en anglais qui vous fera un peu rire puisque vous évoquez la solitide du Président Bush.

                        Il a encore perdu un ami, contraint à la démission. La fin de mandat ressemble maintenant à une longue chute dans le vide...

                        Bien amicalement,

                        Controversial US Attorney General Gonzales resigns

                        AP, CRAWFORD, TEXAS Tuesday, Aug 28, 2007, Page 1 US Attorney General Alberto Gonzales has resigned, ending a lengthy standoff with critics over the botched handling of FBI terror investigations and the firings of US attorneys, officials said yesterday.

                        A longtime friend of US President George W. Bush, who once considered Gonzales for appointment to the US Supreme Court, Gonzales is the fourth high-ranking administration official to leave since November.

                        Donald Rumsfeld, an architect of the Iraq war, resigned as defense secretary one day after the November elections gave Democrats majorities in both chambers of Congress. Paul Wolfowitz, another major personality behind the war, agreed in May to step down as president of the World Bank after an ethics inquiry. And top Bush political adviser Karl Rove announced this month that he was quitting.

                        Gonzales served more than two years as the US’ first Hispanic attorney general. Lawmakers had voiced doubts about his truthfulness in combative and often evasive testimony to Congress, involving both the FBI’s conduct in investigating suspected terrorists and whether Gonzales’ Justice Department fired a number of federal investigators for political reasons in collaboration with the White House.

                        « Better late than never, » said Democratic presidential candidate John Edwards, summing up the response of many in Washington to reports of Gonzales’ resignation.

                        The probable temporary replacement for Gonzales is Solicitor General Paul Clement, the administration’s top lawyer, who would take over until a permanent replacement could be found, according to a senior administration official who spoke on condition of anonymity.

                        The announcement of Gonzales’ departure was to come in a Justice Department news conference yesterday morning in Washington. Bush was to discuss his friend’s departure — first reported yesterday on the New York Times Web site — at his Crawford, Texas, ranch, before leaving on a trip to Western states.

                        Although Democrats most fiercely questioned Gonzales’ stewardship of the nation’s law enforcement establishment, several Republicans in Congress criticized him too.

                        For his part, Bush steadfastly — and at times angrily — refused to give in to Gonzales’ critics


                      • frédéric lyon 28 août 2007 07:22

                        L’affaire irakienne étant réglée depuis cinq ans, sans espoir de retour pour les domestiques de l’islamisme sunnite qui pédalent comme des écureuils sur tous les forums internet.

                        (le pauvre Philippe R en est à une dizaine d’articles par semaine sur Agoravox, pour essayer de remonter la pente !),

                        aujourd’hui il faut soutenir la lutte de libération nationale des kurdes, des azéris, des arabes, et des turcmènes, qui gémissent sous le joug des perses, dans ce pays que les perses nomment « l’Iran », c’est à dire le « pays des aryens ».

                        La Presse internationale n’en parlent guère, et les résistants n’ont pas besoin de publicité au point où nous en sommes, mais l’armée perse est attaquée tous les jours par les combattants des peuples qui aspirent à la liberté en Iran.

                        Il est fini le temps où la France soutenait un régime tyrannique, en Irak, pour des raisons bassement mercantiles, l’heure est à l’action de tous les vrais démocrates contre la tyrannie et l’oppression.

                        En prenant position, sans ambiguïté, sur la question iranienne, Sarkozy replace la France à son rang.

                        Et soyons clairs, pour une fois : S’il ya en France une cinquième colonne, composés d’éléments allogènes installés en France sans autorisation, alors cette minorité sera dénoncée comme il convient.

                        La République n’a jamais réchauffé de vipères en son sein.


                        • Internaute Internaute 28 août 2007 10:13

                          Etes-vous un agent israélien ? Ce genre de discours a un air de déjà vu.

                          Le meilleur moyen de mettre la main sur le pétrole irakien aurait été pour les US de faire comme en Arabie. Ils pouvaient créer des joint-venture pétrolière avec Saddam comme actionnaire et président honoraire. Ils auraient tout gagné, sans bain de sang et au moindre coût.

                          Par conséquent, les américains n’étant pas complètement idiots, il faut rechercher les raisons de leur intervention non pas dans la quête du pétrole mais ailleurs. Ils n’ont d’ailleurs pas besoin du pétrole irakien, le moyen-orient n’entrant que pour 17% de leurs importations et l’Arabie faisant le gros de ce quotas. Leur principaux fournisseurs sont le Canada et le Mexique.

                          Pierre évite soigneusement de parler de la politique israélienne qui est pourtant à l’origine de l’intervention militaire américaine. Il suffit de lire les rapports des lobbies juifs américains AIPAC et JINSA, de regarder qui tient le manche au Pentagone et aux affaires étrangères des USA pour voir d’où vient ce vent mauvais. Les professeurs Walt et Mersheim ont écrit toute une étude à ce sujet.

                          Le plus inquiétant pour la stabilité du MO est la course aux armement que les US continuent d’y mener. L’Israël qui possède déjà la bombe va bénéficier de 30 milliards d’armements supplémentaires. Ce sont les armées de Soron qui gonflent et gonflent encore.

                          Les américains sont soi-disant allés instaurer la démocratie en Irak et sont prêts à payer le prix du sang pour elle. Comme c’est beau et noble ! Curieusement ils refusent de la respecter quans elle surgit d’elle même juste à côté. Que je saches le Hamas a gagné les élections en Palestine mais les US lui refusent le droit de gouverner.

                          Ni la démocratie, ni le pétrole et encore moins les droits de l’homme sont les moteurs de l’invasion irakienne par les USA.


                        • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 28 août 2007 10:42

                          @ Frederick

                          Rassurez-vous Frédérick, je ne dépasse pas en moyenne trois articles par semaine et cela, une fois ou deux fois par mois. Je n’ai pas le talent - pauvreté d’esprit me l’impose - de nourrir un tel rythme. Le seul regret qui me vient à l’esprit est la facilité avec laquelle, lorsqu’il y a désaccord sur une idée, le thermomètre des opinions baisse dans le ton et dans l’expression. Je respecte vos idées - non pour la hauteur de leur quotient intellectuel - mais pour leur libre expression dans un État de droit. Et cela, Frédérick, convenons-en, transcende la pauvreté d’esprit de l’auteur.

                          Pierre R.


                        • frédéric lyon 28 août 2007 11:04

                          Qui a parlé de votre « pauvreté d’esprit » et pourquoi me parlez-vous de mon « quotient intellectuel » ?

                          Vous n’y ètes pas du tout, cher ami du Québec !

                          Je vous parle de vos articles, qui ressassent ad nauseum les mêmes thèmes et qui reviennent sempiternellement sur les mêmes sujets.

                          Plusieurs fois par semaine, désormais je compterais.

                          Comme je ne pense pas que ces sujets vous obsèdent au point d’en rêver la nuit, auquel cas il vous faudrait consulter au plus vite, ce qu’à dieu ne plaise, je pense que vous ètes plutôt ici en service commandé.

                          Mais vous allez bien sûr me dire que je me trompe. Où suis-je donc allé chercher ça ?


                        • ZEN ZEN 28 août 2007 07:54

                          @ F.Lyon

                          D’accord, « l’affaire irakienne est réglée » puisque vous le dites. Dommage qu’à la Maison Blanche on en soit de moins en moins convaincu...

                          le « pauvre Pierre », comme vous dites : votre ami ip115 a récemment rendu hommage à son honnêteté, sous mon dernier article. Il faudrait accorder vos violons, ça fait désordre...


                          • frédéric lyon 28 août 2007 08:09

                            Mon pauvre Zen, mets-toi bien ceci dans ta petite tête : Tes coréligionnaires, qui ne représentent que 20% de la population en Irak, ne reviendront JAMAIS au pouvoir à Bagdad.

                            Notre Ministre des Affaires Etrangères (tu vois, je suis lucide, je ne dis pas : TON Ministre des Affaires Etrangères) s’est récemment rendu à Bagdad, afin d’établir des relations diplomatiques normales avec le nouveau pouvoir, que tu ne sembles pas porter dans ton coeur, pour des raisons qui t’appartiennent et qui ne nous intéressent pas.

                            Une page est tournée et la voie est libre désormais pour que Total aille « voler » le pétrole irakien avec les américains.

                            Je le redis donc encore une fois : les regards se tournent à présent vers l’Iran, dont notre Président vient de dire que le régime actuellement au pouvoir ne doit, en aucun cas, disposer de l’arme atomique.

                            Il ne te reste plus qu’à les insulter tous les deux, ou bien à chausser ton casque et tes rangers pour aller te ranger dans ton camp.

                            Bon voyage.


                            • ZEN ZEN 28 août 2007 08:32

                              « Mon pauvre Zen, mets-toi bien ceci dans ta petite tête : Tes coréligionnaires »

                              Je ne suis pas « pauvre », j’ai une petite retraite. Ma « tête » est de proportion normale. Je n’ai pas de « religion », je suis athée...

                              La journée commence mal pour vous...


                              • frédéric lyon 28 août 2007 10:43

                                Sans blague ?

                                Tu me fais rire quand ton nez s’allonge !


                              • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 août 2007 12:28

                                Zen,

                                Si vous voulez apprendre à Monsieur Lyon à penser sereinement dans un premier temps, et ensuite peut-être, avec un dur et long labeur, avec un minimum de cohérence, ne lui dites pas ce genre de choses : il risque de comprendre qu’il est dans « l’ailleurs », chez les « sans dieu », comble pour lui de l’horreur du complot judéo-bolchevik qui menace la France et la Terre, comme chacun sait.

                                Comme certains de ses clones, il ne connaît que les religions et estime que le cerbeau de G W Bush est la réincarnation de celui d’Einstein. Et vous le réfutez ! Quelle abomination.

                                Lui parler d’athéisme est une preuve manifeste pour lui, de votre « sunnisme » inavoué, voire de baasisme secret !

                                Parlez-lui plutôt de « quotient intellectuel » et de « degré de compréhension ». Cela semble lui dire vaguement quelque chose.

                                Une chose perdue depuis longtemps, peut-être...

                                Amicalement et humoristiquement vôtre

                                PS : je lisais que vous êtes AUSSI, selon ce cher Frédéric, en service commandé !!! Pour le Mossad, j’ose croire. Comme dirait G. Clooney dans un publicité célèbre : « quoi d’autre bien sûr »... avec Frédéric.


                              • stephanemot stephanemot 28 août 2007 11:55

                                Bonjour Pierre,

                                Ne sousestimons pas le pouvoir de nuisance de Bush : cet homme est capable de torpiller toute tentative de rabibochage entre ennemis d’hier pour maintenir le climat de haîne propice à ses desseins.

                                Je repense à cet article récent et pour le moins perturbant du NYT (la semaine dernière ?) sur des militaires britanniques dénonçant le comportement de leurs « alliés » US en Afghanistan : le recours à une violence inutile et des bombardements du même tonneau aiguisait quasi systématiquement les tensions là où elles avaient tendance à se calmer... le mot n’était pas employé mais comment ne pas penser à du « sabotage » ?

                                Une fois de plus et contrairement à ce qu’il dit, Bush ne cherche pas à restaurer la paix en Afghanistan et en Irak et la dimension économico-énergétique passe bien après l’agenda fondamentaliste.

                                Les néocons sont presque tous sortis du paysage, les théocons demeurent les maîtres de la Maison Blanche. Mais les conservateurs plus « classiques », les paléocons, continuent naturellement à travailler en relation avec les lobbies énergétiques US et militaires, moins influents qu’avant dans les votes du Congrès mais toujours bien présents.

                                Au premier rang des paléocons : les Reaganiens, requinqués par le retour en grâce des lieutenants du 40e président... et la restauration de l’ennemi d’antan Russe*.

                                * à ce propos, intéressant papier sur Poutine, l’état FSB et la filiation Andropov dans The Economist (à prendre avec les pincettes habituelles - support toujours aussi agréable à lire mais passablement conservateur).

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