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Accueil du site > Actualités > International > Corée du Sud – Corée du Nord : mais que fait la Chine (...)

Corée du Sud – Corée du Nord : mais que fait la Chine ?

Comme à chaque provocation de la Corée du Nord sur son voisin, la Corée du Sud, la Chine est placée dans une position délicate sur la scène internationale : entre protéger son ami communiste et se rattacher à une même cause internationale, ce qu’ils appellent la « défense de la paix ».

Corée du Nord – L’Empire du Milieu, que l’on considère comme la première puissance économique mondiale, mais qui reste officiellement seconde derrière L’Empire du Hamburger, doit la jouer fine pour ne pas recevoir les foudres des organisations telles que l’Organisation des Nations Unies emmenée par le Sud-coréen Ban Ki-Moon (Secrétaire général).
 
Cependant, il semble clair que suite à l’agression ouverte hier de la Corée du Nord sur l’île de Yeonpyeong en Corée du Sud faisant 2 morts parmi les militaires et une petite vingtaine de blessés, la Chine a choisi ouvertement son camps, à savoir son copain Kim Jong-Il et le fiston présenté au peuple Nord-coréen en septembre et à Pékin dans la foulée (Kim Jong-Un).
 
A aucun moment la Chine n’a condamné Pyongyang entre mardi 14h34 et le moment où ces lignes sont écrites (16h19, Corée du Sud, mercredi 24 novembre).
 
Un petit « nous sommes préoccupé par la situation » étant simplement venu balayer l’affaire parmi les déclarations sèchent du reste de la communauté internationale (USA, Japon, Europe, bien évidemment en premier lieu). 
 
Et les médias de l’Empire « communisto-démocratique », magnifique paradoxe de ce qu’est la Chine moderne, autrement appelé plus joliment « économie socialiste de marché », jouent le jeu (ont-ils vraiment le choix ?).
 
Le Quotidien du Peuple, voix du Parti Communiste, s’attache par exemple à la version nord-coréenne en précisant qu’un doute subsistait sur l’origine des premiers tirs, parlant « de dangereuse provocation militaire » de la part du Sud. Le China Daily va dans le même sens.
 
Le magazine chinois anglophone Global Times sortait des titres deux heures après l’événement du type « La Corée du Nord et la Corée du Sud échangent des coups de feu, aucun dommage rapporté ». Il souligne par exemple la « fermeté » de la Corée du Nord montrée avec les 200 tirs sur le territoire sud-coréen en direction de civils ou encore l’échec de la politique sud-coréenne depuis des années face à la situation en Asie du Nord-est.
 
Alors qu’en Corée du Sud, on retransmet les journaux télévisés japonais pour montrer que la communauté internationale est préoccupée, à la télévision chinoise, on n’hésite pas à diffuser les informations nord-coréennes qui accusent la Corée du Sud d’avoir lancé l’offensive.
 
Chine Nouvelle n’a de son côté qu’évoquer des échanges de tirs entre les deux côtés du 38e parallèle.
 
La question de la Chine dans la situation géopolitique Nord-est asiatique n’évolue donc pas, et ce malgré le fait que l’attaque nord-coréenne soit la première attaque visant des civils depuis l’armistice de 1953 entre les deux Corées.
 
Aujourd’hui, la communauté internationale veut voir la Chine bouger. Avec un tel incident, les grandes « démocraties » souhaitent repousser la Chine dans ses retranchements afin qu’elles rejoignent l’opinion internationale.
 
Le Premier ministre nippon Naoto Kan (ci-contre) a été l’un des premiers à aller dans ce sens. Le Japon se sent très concerné par la question nord-coréenne, se considérant comme la deuxième cible après la Corée du Sud pour l’armée communiste du « Cher Leader ».
 
La sécurité en Asie du Nord-est reste une question géopolitique très sensible. Car paradoxalement, qui veut la chute du régime de Pyongyang ? 
 
La Corée du Sud craint les retombées si cela arrivait à court terme, les Etats-Unis, le Japon et la Russie ne saurait traiter la question entre les premiers concernés (Chine et Corée du Sud), et la Chine de son côté ne voudrait pas laisser s’opérer si facilement une réunification de par ses rapports de force dans la région (économique et politique).
 
AROSMIK - 20101124
 
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12 réactions à cet article    


  • ariusz 24 novembre 2010 10:53

    Je ne connais pas bien les détails de cette crise. Les USA veulent une appréciation du Yuan etc. etc. Sur le domaine économique les USA sont en position faible par rapport à la Chine et ne peuvent forcer quoi que ce soit. Par contre sur le plan militaire…l’avantage est toujours de leur côté je pense. Sans vouloir affirmer qu’ils cherchent le conflit, est-ce que cette crise Coréenne n’est pas un peu une aubaine qui leur permet d’amener une dimension où ils ont l’avantage dans leur relation avec la Chine  ? La tentative de moderniser l’OTAN va aussi dans ce sens  : n’oubliez pas que sur ce plan militaire, on est toujours là.

    L’intérêt chinois est que cette dimension «  rapport de force militaire  » n’apparaisse pas. Quoi qu’il en soit, tout le monde joue avec le feu…


    • Daniel Roux Daniel Roux 24 novembre 2010 11:29

      L’article est un peu naïf et reprend tous les lieux communs de la propagande US et Chinoise.

      La dictature héréditaire sévissant en Corée du Nord n’est pas un régime communiste, pas plus que la Chine d’aujourd’hui d’ailleurs. C’est comme d’écrire que les USA et l’Union Européenne sont des régimes démocratiques. Ce n’est pas parce qu’il y a des élections de temps en temps que la démocratie existe. Les soviétiques aussi organisaient des élections. Tout est dans le mode de scrutin mais là n’est pas la question du jour.

      La succession en cours en Corée du Nord est délicate. Un gamin d’une vingtaine d’années face à de redoutables adversaires internes avec pour seul protecteur un dictateur affaiblit par la maladie, voire condamné à un terme connu d’eux. La survivance de ce régime ne tient qu’à un fil que ne semble pas vouloir couper, ni les Chinois, ni les Américains. Ce n’est pas un hasard, ces deux pays sont dominés par leur complexe militaro-industriel et ceux qui s’enrichissent et gouvernent à travers ces complexes ont besoin de maintenir une tension entre les blocs et des guerres permanentes sur des théâtres (image parlante) d’opération secondaires.

      La Chine ne va pas remettre en cause les prétentions de la Corée du Nord sur des îles proches de sa côte dans la mesure où elle-même affiche des prétentions aventureuses sur de nombreuses îles, jusqu’à provoquer volontairement des affrontements pour tester ses voisins. Il est plus probable que la Corée du Nord et sa malheureuse population soient les jouets et victimes du gouvernement chinois plutôt que l’inverse.

      Les USA nous ont habitués à des provocations et a des montages médiatiques éhontés, pour arriver à leurs fins, qui est de maintenir leur domination économique et de favoriser leur complexe militaro-industriel à un moment où l’on parle beaucoup de réduction de budgets.

      Sans oublier la sempiternelle menace nucléaire et les révélations régulières à propos de la nucléairisation du petit pays. Bref, rien n’est simple, comme d’habitude et à moins d’être un témoin direct, il serait aventureux de désigner l’un ou l’autre, comme l’agresseur.


      • Citrouille Citrouille 24 novembre 2010 11:59

        Je croyais être seul à trouvé la pseudo analyse médiocre. Absolument d’accord avec toi Daniel


      • Will Will 24 novembre 2010 11:55

        en étant tout à fait d’accord avec Daniel Roux sur les réserves à apporter dans l’ensemble de cette affaire, il me semble important de souligner qu’encore une fois il s’agit d’une instrumentalisation d’un petit pays, en l’occurence une horrible dictature népotique qui n’a absolument rien ni de communiste ni d’amicale, et dont le peuple fait les frais de cette instrumentalisation par la Chine depuis des décennies.

        Tout comme avec Taïwan, ces roulements de biscoteaux servent à tester la réaction du gros poisson en face, le seul qui mérite un réel intérêt pour la Chine à cause de ses avoirs financiers dont la valeur fond comme peau de chagrin au fil des plans « quantitative easing » et de la miraculeuse planche à (faux dans leur valeur) billets chez l’oncle Sam, et bien sur de sa puissance militaire toujours exceptionnelle.

        Taîwan a toujours servi d’exutoire pour la politique intérieure chinoise, qui relance le « débat » pour focaliser l’esprit nationaliste à chaque mouvement populaire, la Corée du nord sert de même en politique internationale, et c’est pourquoi la famille du grand timonier de Pyong Yang ne manque jamais d’aller faire régulièrement allégeance chez son géant de voisin.

        Le pouvoir de Pyong Yang n’a pas besoin de cela pour tenir une population déjà fort occupée à essayer de trouver quelque chose à manger chaque jour, et occuper les militaires de temps à autre les empèchent de penser à renverser un pouvoir qui n’a absolument aucune légitimité.

        Le problème est qu’à force de jouer les ventilateurs, le pouvoir nord coréen pourrait finir par nous asperger avec ses excréments !

        Bonne crise à tous.


        • Citrouille Citrouille 24 novembre 2010 11:57

          l’eau ça mouille, pas terrible ton article. Il aurait plus fallu faire un lien entre la guerre des monnaies et le repositionnement du fiston Jong Il. Cette provocation n’est peut-être pas que nord coréenne. Qui a intérêt à mettre la Chine dans un conflit qu’elle ne souhaite surtout pas ? Les USA bien évidemment. La Chine va connaître des conflits de minorités dans les mois à venir, des revendications régionales qui surgissent soudainement, histoire d’affaiblir celui qui est entrain de prendre la première place. Il faut lire le livre de Valéry Niquet sur sa théorie des deux tigres dans une seule cage (chine et japon en Asie) qui ne peuvent pas vivre côte à côte.


          • Proto Proto 24 novembre 2010 13:36

            Il semblerait que cet article spécule sans le moindre élément concret sur l’origine de l’agression en tirant aussi des conclusions hasardeuses sur la façon dont la Chine gère ce dossier.
            N’importe quel géopolitologue un tant soit peu sérieux, dans ces conditions, mettrait plus volontiers en avant la doctrine militaire étasunienne qui consiste à agresser son adversaire en-dehors de tout conflit ouvert pour jauger de sa réactivité, plutôt que de faire valoir la nécessité pour la Corée du Nord de démontrer ses capacités militaires avant une négociation prochaine sur son arsenal nucléaire ou d’asseoir l’autorité du fils du dictateur actuel.
            Par ailleurs, les US ont annoncé une autre manœuvre militaire conjointe avec la Corée du Sud pour la fin de la semaine.
            En cela, l’article est identique aux leçons de démocratie offertes par les médias désinformateurs.


            • Citrouille Citrouille 24 novembre 2010 13:40

              Proto , 100% d’accord.


            • Mr Mimose Mr Mimose 24 novembre 2010 16:24

              Il semblerait que ce soit la Corée du sud qui soit a l’origine de la première frappe.




              • Cogno2 24 novembre 2010 17:27

                C’est pas impossible, après tout, quelles nouvelles du navire coulé il y a peu ?
                La version officielle avait été un peu malmenée, et depuis rien, le silence.... un silence qui peut en dire beaucoup... si la version officielle était vraie, ils auraient insisté je pense, la, ils tablent sur l’oubli.


              • Cogno2 24 novembre 2010 17:30

                la Corée du sud nourrit ses frères du nord en espérant que le mur tombe et que la liberté l’emporte.

                Certains disent que la Chine ne laissera jamais faire, et qu’au mieux, la Corée du nord deviendra une province chinoise.
                De plus, vu le degré d’intoxication de la population du nord, laminée par la terreur, la propagande et les mensonges, ils ne sont pas prêts de faire quoi que ce soit.
                Si ça bouge un jour, ça viendra du haut, pas de la populace.


              • Citrouille Citrouille 25 novembre 2010 01:52

                Beaucoup trop rapide et donc faux. Ce n’est aps la lutte du bien contre le mal. Le régime du nord est clairement débile, mais si ils existent, ce n’est qu’en tant que marionnette des CHinois contre les Yankee. Le sud, marionnette des Yankee. C’est l’héritage de la guerre froide. L’enjeu n’est pas militaire mais économique d’abord. La Chine n°1 fait peur à beaucoup, et beaucoup ont intérêt à voir un conflit naître ou renaître pour l’affaiblir, c’est minable, machiavélique, mais c’est la triste réalité. La Corée du nord ne tiendrait pas une journée sans l’appui de la CHine. Donc parler de la Corée du nord est une erreur totale, il faut parler de la Chine est des US, point barre, sinon, c’est comme jouer au échec avec les pions.... en oubliant la reine et les tours.


              • cathy30 cathy30 25 novembre 2010 13:38

                Je comprends que la chine reste très en retrait de ce conflit. Elle n’a surement pas envie d’affrontements en Asie. Elle fait des affaires c’est tout. Pourquoi enflammer l’Asie et la déstabiliser.
                Il y a quelques années la Corée du nord faisant de partie de l’axe du mal dixit bush. Les américains auraient-ils quelques petits problèmes pour attaquer l’Iran, pour s’en prendre à la Corée du Nord dans ce brouhaha ? Refourguer leurs armes et relancer un peu leur économie à bout de souffle ?
                Le dictateur nord coréen n’est pas à sa première « fantaisie », mais le peuple est au bord de la famine, ne faudrait-il pas une réponse intelligente ? J’en attends pas des américains. J’espère qu’il n’y aura pas de carnage, et j’espère aussi que la chine calmera le jeu.

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